Middlemarch / le moulin sur la Floss (préface Nancy Henry et George Levine ; traduction conjointe Sylvère Monod ; édition Alain Jumeau)

Traduit de l'ANGLAIS par ALAIN JUMEAU

À propos

Middlemarch (1871-1872) est le plus grand roman victorien, et aux yeux de certains le meilleur roman de langue anglaise, toutes époques confondues. Quête de la vérité menée de plusieurs points de vue, le livre ne saurait être réduit au destin de Dorothea Brooke, jeune fille altruiste et utopiste qui épouse un érudit desséché. Autour du couple gravitent de nombreux personnages, assujettis à des liens familiaux, conjugaux, de voisinage, d'intérêts. George Eliot entrelace les destins individuels, ménage des rebondissements dignes d'un feuilleton, sans jamais céder à la facilité : sa peinture psychologique est de la plus grande finesse lorsqu'elle décrit les désirs et les tragédies de ceux dont les vies s'entremêlent sur la trame d'une même étoffe. Son acuité peut se parer d'ironie, sans que jamais s'étiole la sympathie qu'elle éprouve pour ses créatures confrontées à la défaite de leurs aspirations. Les événements se déroulent dans l'Angleterre provinciale des années 1830, mais ce «plaidoyer pour la beauté des vies ordinaires» (Mona Ozouf) a pour sujet les passions humaines, qui sont sans âge.
Middlemarch est ici précédé du chef-d'oeuvre de la première période de George Eliot, Le Moulin sur la Floss (1860). Eliot, née Mary Anne Evans, a mis beaucoup d'elle-même dans le personnage de Maggie Tulliver, petite fille turbulente à la nature exaltée, passionnée par les livres, «aussi affamée de savoir qu'elle l'est d'amour» (M. Ozouf). Proust avouait avoir pleuré à la lecture de ce roman du paradis perdu de l'enfance. Maggie sera victime de l'ostracisme social - comme sa créatrice, qui vécut vingt-cinq ans avec un homme qui n'était pas son mari et chercha, à travers une oeuvre littéraire liant l'intellect aux sentiments, à obtenir cette respectabilité chère aux victoriens.
À sa mort, en 1880, elle fut célébrée comme «le plus grand romancier anglais contemporain». On ne lui permit pourtant pas d'être enterrée, comme l'avait été Dickens, dans le «Coin des poètes» de l'abbaye de Westminster.

Rayons : Littérature > Œuvres classiques

  • Auteur(s)

    George Eliot

  • Traducteur

    ALAIN JUMEAU

  • Éditeur

    Gallimard

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    10/09/2020

  • Collection

    Bibliotheque De La Pleiade

  • EAN

    9782072789335

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    1 606 Pages

  • Longueur

    17 cm

  • Largeur

    10.5 cm

  • Épaisseur

    4.1 cm

  • Poids

    636 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Luxe   Relié  

George Eliot

Mary Ann Evans (1819-1880), plus connue sous le pseudonyme de George Eliot, est contemporaine de Dickens. Dans les pays anglophones, on voit en elle son égale et souvent même on la juge plus profonde, plus subtile, plus complexe, et surtout plus sensible à la condition féminine - et cependant dotée d'humour, elle aussi. Cette femme cultivée vient d'un milieu modeste : son père est régisseur de domaines et elle passe sa jeunesse dans une ferme des Midlands. Indépendante, elle traduit David F. Strauss et Ludwig Feuerbach, deux penseurs allemands qui ont contribué à la critique du christianisme. Associée à une revue « radicale », elle y rencontre George Henry Lewes, un journaliste, homme de lettres, séparé de sa femme, avec lequel elle va vivre désormais. C'est lui qui l'encourage à écrire de la fiction. Pour éviter des jugements hostiles en raison de ses publications et de sa vie privée, elle adopte un pseudonyme.

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