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CNRS
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Ils s'appellent Bocuse, Robuchon, Ducasse. Ce sont des stars, des chefs d'entreprise, des gourous. Et les symboles vivants de la transformation radicale, en un peu moins de deux siècles, d'une corporation, d'un métier, d'une profession. Comment les cuisiniers se sont-ils libérés de la tutelle des maîtres, des patrons, et de leur statut de domestique ou d'employé ? Comment ont-ils formé un corps professionnel aux qualifications reconnues ? C'est ce que, loin des clichés, nous relate cet ouvrage.
Terroir, nouvelle cuisine, bistrot. Alors que la cuisine collective et l'industrie agroalimentaire font à nouveau souffler le vent du changement, que devient cette profession à l'émancipation récente ? Les gourmets, amateurs d'histoire, apprécieront les exemples de menu, de la Belle-Époque à aujourd'hui.
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Aujourd'hui l'Histoire est partout, mobilisée de toutes parts. On fait appel au passé afin de se remémorer les grands moments d'un âge d'or perdu, de faire resurgir une litanie de griefs envers autrui, ou encore d'asseoir un projet nationaliste. Or tous ces usages politiques de l'Histoire menacent la discipline.
Même l'Histoire à grande échelle, qui se veut a priori intégrative et sans parti-pris, est mise à contribution. Des essais à vocation prétendument universaliste des historiens occidentaux du XIXe?siècle, visant à légitimer la colonisation, aux projets plus récents d'histoires globales servant une vision politique, preuve a été faite qu'une Histoire universelle honnête et respectueuse de toutes les sensibilités était illusoire.
Pour Sanjay Subrahmanyam, l'«?universalisation?» de l'Histoire n'est qu'un processus d'exclusion délibéré. C'est pourquoi il préfère l'«?Histoire connectée?» à l'«?Histoire universelle?», et plaide avant tout pour une pratique historique élaborée dans un esprit d'échange et d'ouverture à d'autres expériences et d'autres cultures, de curiosité pour d'autres parties du monde et d'autres peuples, et non dans un esprit de revendication identitaire ou d'autosatisfaction nationale et culturelle.
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Punir les opposants ; PCF et procès politiques (1947-1962)
Vanessa Codaccioni
- Cnrs
- 7 Février 2013
- 9782271076618
Arrestation du dirigeant Jacques Duclos à la suite des manifestations contre le général américain « Ridgway la peste », accusations de complot, répression militaire des « soldats du refus », affaire Audin, tuerie de Charonne. À l'heure de la guerre froide, des conflits indochinois et algérien, les militants communistes affrontent la mécanique répressive d'un État lancé dans la chasse aux « criminels politiques ».
Nourri d'archives inédites et de nombreux témoignages, le livre de Vanessa Codaccioni nous entraine dans les coulisses politiques des poursuites judiciaires orchestrées contre les opposants. Elle montre comment les agents de l'État répriment leurs « populations cibles », mais aussi comment en retour, au sein du PCF, la répression est utilisée à des fins politiques et militantes.
Mais comment devient-on le « héros » d'un groupe ou, a` l'inverse, un « traître à la patrie » ? Qui faut-il être et quel crime faut-il avoir commis pour se retrouver au coeur d'une affaire d'atteinte à la sûreté de l'État ? En quoi le procès politique est-il l'une des manifestations les plus visibles de l'affrontement entre le pouvoir central et les ennemis du régime ?
En portant l'analyse au coeur de ces relations conflictuelles, ce livre de sociologie historique renouvelle largement notre connaissance de la IVe République et des débuts de la Ve, et éclaire les rapports entre l'État et ses opposants en périodes de crise.
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Les fêtes du maréchal ; propagande et imaginaire dans la France de Vichy
Rémi Dalisson
- Cnrs
- Biblis
- 5 Mars 2015
- 9782271082428
De 1940 à 1944, le régime de Vichy voulut affirmer une autorité sans partage et imposer aux Français un programme réactionnaire et antirépublicain. Il lui fallut mettre en place un appareil de propagande efficace, masquer la réalité d'un pays occupé et d'un régime policier derrière l'image exaltante d'une nation en pleine Révolution nationale. Les fêtes allaient jouer un rôle central dans ce dispositif. Elles résumaient, à elles seules, la doctrine du Maréchal, centrée sur les trois termes de la devise vichyste : le « Travail » (autour du 1er Mai), la « Famille » (avec la fête des Mères) et surtout la « Patrie » (des cérémonies de la Légion française des combattants à la fête de Jeanne d'Arc, en passant par la Quinzaine impériale).
Jusqu'au bout, cette conquête des esprits et des coeurs mobilisa les énergies et attira les foules. Elle donna lieu à plus d'un détournement, à plus d'un geste de contestation implicite ou manifeste. Les fêtes du Maréchal illustrent toute la complexité d'une période dont l'héritage est encore présent dans l'imaginaire français et l'identité nationale.
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Le Gyptis ; reconstruction d'un navire antique : Notes photographiques, Marseille (1993-2015)
Collectif
- Cnrs
- 20 Août 2015
- 9782271087041
Ce livre de photographies, tel un carnet de bord, retrace l'aventure scientifique de la reconstruction et de la navigation, selon les techniques antiques, d'un bateau grec archaïque du VIe siècle av. J.-C., baptisé Gyptis. Accompagné d'un texte court et didactique, il nous explique, de la découverte de l'épave à Marseille en 1993 jusqu'à la mise à flot de sa réplique en 2013, comment les descendants des premiers colons de Marseille, venus de leur lointaine mer Égée, ont construit ce bateau « cousu », entièrement assemblé par ligatures, et ont navigué sur cette grande barque côtière à voile carrée.
Les photographes, Loïc Damelet, Christine Durand et Philippe Groscaux (†) du Centre Camille Jullian, laboratoire d'archéologie méditerranéenne d'Aix-en-Provence (Aix-Marseille Université, CNRS) à l'origine du projet, ont saisi jour après jour chacune des étapes de ce défi afin d'illustrer aussi bien le travail des charpentiers que celui des archéologues, tels Patrice Pomey et Pierre Poveda, qui ont conçu et réalisé le Gyptis.
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Deux mille ans de culpabilité chrétienne relayée par les droits de l'homme se sont réinvestis, au nom de la défense des individus, dans la mise en accusation et la disqualification radicale de la France. Et l'école publique s'est engouffrée dans la brèche avec d'autant plus d'ardeur qu'à la faveur du multiculturalisme elle a trouvé dans cette repentance et ce masochisme national une nouvelle mission.
Après avoir été le vaisseau pilote de l'humanité, la France est devenue ainsi l'avant-garde de la mauvaise conscience universelle. Lourde rançon. Singulier privilège.
Pierre Nora
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En bref Un plaidoyer pour redonner aux hommes et aux sociétés toute leur place dans le grand jeu international.
Le livre La " fin de l'histoire " : forgé par Hegel avant d'être porté par Alexandre Kojève, repris plus récemment par Francis Fukuyama, le concept s'est aujourd'hui imposé dans les milieux intellectuels occidentaux pour définir les relations internationales. Il trouve son origine dans cette idée-force : l'interruption du processus dialectique opposant indéfiniment les Etats entre eux. Parce que les Etats ne se font plus la guerre, ou du moins plus de la même façon, et plus avec la même fréquence, nous serions arrivés à la " fin de l'histoire ". Voici ce à quoi la mondialisation nous aurait conduits : perte de souveraineté des Etats, triomphe de l'économique sur le politique, diminution du nombre de guerres, fermeture de l'arène mondiale où les Etats jouaient le rôle des gladiateurs, et donc fin de l'histoire. Rideau.
A rebours de cette interprétation dominante, Bertrand Badie montre au contraire que nous sommes entrés dans une nouvelle séquence des relations mondiales, une histoire infiniment plus dense, plus universelle, plus sociale et plus humaine. En entrant délibérément dans l'arène, sans répondre à la convocation des Etats, l'acteur social " ordinaire " crée une histoire nouvelle autrement plus riche et complexe que jadis. L'Histoire est désormais soumise à l'imprévisibilité des sociétés, alors que les relations internationales, transformées en relations intersociales, sortent de leur statut technique pour se réaliser en une Histoire dont plus personne ne connaît la finalité. On ne vit donc pas la fin de l'Histoire, mais bel et bien celle d'une histoire.
Un essai revigorant et une analyse lucide du monde tel qu'il va.
L'auteur Professeur de Relations internationales à l'Institut d'Études Politiques, Bertrand Badie est l'auteur, entre autres, de Le diplomate et l'intrus (2008), et plus récemment de Nouveaux mondes (2011).
Arguments - Notoriété de l'auteur.
- Un petit précis de relations internationales pour tous les étudiants en science politique. -
Voici retracée l'extraordinaire aventure de cette langue, des origines de Rome à nos jours, en passant par les monastères carolingiens, le mouvement humaniste, les écoles jésuites, les clubs de conversation. Langue des vainqueurs, langue administrative, langue des érudits, langue scolaire et langue de l'Église.
Le latin sous toutes ses formes a façonné nos représentations, produit d'innombrables trésors de foi et de culture. Et offert un support indispensable à la bonne santé de ses nombreux cousins, le français, l'italien, l'espagnol. Comment croire après un tel livre que le latin est une langue morte ?
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Nouvelle édition revue et augmentée.
31 juillet 1761 : un navire négrier de la Compagnie des Indes orientales fait naufrage sur la minuscule île de Sable, perdue dans l'océan Indien. Cent vingt-deux hommes d'équipage et quatre-vingts esclaves malgaches échappent à la mort.
27 septembre 1761 : les marins français quittent l'îlot sur une embarcation de fortune, construite avec les débris de l'épave. Ils abandonnent les esclaves, avec la promesse de leur faire porter secours.
29 novembre 1776 : sept femmes et un bébé sont récupérés par une corvette commandée par Jacques Marie Lanuguy de Tromelin.
2006, 2008, 2010 et 2013 : quatre missions archéologiques dirigées par Max Guérout et Thomas Romon sont menées sur l'île de Sable devenue Tromelin. Elles permettent de comprendre comment les naufragés se sont organisés pour survivre.
Cette nouvelle édition de Tromelin, l'île aux esclaves oubliés intègre les résultats archéologiques des deux dernières campagnes de fouille. Des extraits du Journal des archéologues ajoutent une dimension sensible au récit de leur démarche animée par l'exigence scientifique autant que par le devoir de mémoire.
Tromelin est une coédition Inrap (Insitut national de recherches archéologiques préventives) / CNRS Editions.
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Entre Moïse et Jésus ; histoires marranes (XVe-XXIe siècle)
Nathan Wachtel
- Cnrs
- 10 Octobre 2013
- 9782271078254
On qualifie de « marranes » ces juifs convertis de force à la foi catholique à partir de la fin du XIVe siècle dans la péninsule Ibérique. Mais qu'entend-on réellement par « marrane » ? S'agit-il d'un nouveau-chrétien perpétuant secrètement la foi juive ? Ou bien d'un converti animé d'une foi chrétienne sincère, mais souvent conçue selon des modalités nouvelles ? Le crypto-judaïsme correspond-il à une réalité historique et une pratique quotidienne ou bien a-t-il été inventé, voire « fabriqué », par le Saint-Office ?
Le marranisme se signale par sa complexité comme par son extraordinaire capacité à persister dans le temps. Il s'agit d'un fait social total, comportant de nombreuses dimensions : religieuse et culturelle, mais aussi économique, sociale, politique, et identitaire.
Nourris, entre autres, aux riches archives des procès de l'Inquisition, qui recèlent de nombreux détails des vies collectives et individuelles, les textes du présent recueil viennent compléter la trilogie que Nathan Wachtel a consacrée aux études marranes. C'est à un voyage dans le temps et la longue durée qu'il nous convie, mais aussi à un questionnement : le concept de marranisme ne serait-il pas pertinent pour s'appliquer aussi à des phénomènes contemporains ?
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Commémorer la guerre. Une habitude que la France, depuis Sedan, n'a cessé d'entretenir pour célébrer ses glorieuses défaites ou ses retentissantes victoires. Il est peu de pays qui honore avec tant de soin, de persévérance et de moyens la mémoire des événements et des hommes, semant ici et là les monuments du souvenir.
Inventées après la déroute de 1870, ces fêtes nationales, parfois appelées « journées de guerre », se structurent tout au long de la IIIe République. Après la Grande Guerre, qui en fixe les rituels, ces célébrations deviennent le réceptacle de toutes les passions nationales. Même Vichy n'osera pas remettre en cause cet instrument d'assignation identitaire et de communion mémorielle dédié à l'écriture du roman national. La victoire des Alliés, puis les guerres coloniales, ne feront qu'enrichir et compliquer ces questions d'identité.
Menée à l'échelle du pays, mariant archives nationales et locales, l'étude de Rémi Dalisson raconte plus d'un siècle de « guerre des mémoires », mémoires toujours incandescentes, comme en témoigne la célébration polémique de la fin de la guerre d'Algérie. Il montre que les fêtes de guerre, à la différence d'autres commémorations nationales et en dépit de la disparition des acteurs, restent l'un des espaces centraux du débat politique national, l'un des lieux de mémoire primordiaux de la République.
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Farewell ; conséquences géopolitiques d'une grande opération d'espionnage
Patrick Ferrant
- Cnrs
- 7 Mai 2015
- 9782271086716
En mars 1981 débuta à Moscou l'une des plus grandes opérations d'espionnage du siècle dernier, l'Affaire Farewell : le colonel du KGB Vladimir Vetrov remettait à un Français mandaté par la DST les premiers documents prouvant l'ampleur du pillage scientifique et technologique soviétique à l'Ouest. Les deux blocs sont alors en pleine Guerre froide et François Mitterrand, récemment élu, révèle au président Reagan les dessous de cette affaire avant d'ordonner l'expulsion de 47 « diplomates » soviétiques.
Plusieurs acteurs-clés de l'opération révèlent ici ses aspects restés encore secrets, à Moscou, à Paris et à Washington.
Entre autres, le lecteur découvrira les témoignages inédits de l'homme qui était au contact de Vetrov à Moscou, et de Richard V. Allen, conseiller à la Sécurité nationale du président Reagan, qui explique comment Reagan et la CIA ont utilisé les renseignements de Farewell pour perturber le complexe militaro-industriel soviétique. Et accélérer la chute de l'URSS.
À travers les interventions de Raymond Nart pour la DST, de Daniel Vernet, correspondant du Monde à l'époque, de Françoise Thom, Bertrand Warusfel et Olivier Forcade, mais aussi d'Igor Preline qui apporte le point de vue soviétique du KGB, Farewell éclaire les dernières zones d'ombre d'une des plus singulières affaires d'espionnage des années quatre-vingts.
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Créationnismes ; mirages et contrevérités
Cédric Grimoult
- Cnrs
- Biblis
- 14 Novembre 2014
- 9782271082596
L'opposition entre science et foi religieuse, que l'on pourrait croire d'un autre âge, est réapparue depuis plusieurs années. Aux États-Unis, mais aussi dans le monde arabe et en Europe, les créationnistes combattent avec virulence une vision du monde héritée des découvertes et de la méthode scientifiques.
L'auteur démontre ici que l'offensive créationniste, qui cherche à implanter l'idée que le caractère divin de la Création pourrait être prouvé, relève d'une entreprise politique de conquête des esprits. Qui sont les créationnistes contemporains ? Quelles stratégies mettent-ils en oeuvre ? Quels sont leurs arguments, leurs réseaux ? Et surtout, comment combattre les contre-vérités qu'ils diffusent?
Cédric Grimoult répond aux objections, souvent contradictoires, que les créationnistes opposent à la théorie de l'évolution. Il alerte également leurs opposants qui situent trop souvent leurs réponses sur le même plan idéologique. Pas plus que les créationnistes ne peuvent prouver l'intervention divine, les scientifiques qui le souhaiteraient ne peuvent l'infirmer. Science et foi ne s'opposent pas, tout simplement parce qu'elles ne se situent pas sur le même plan.
Ce livre offre aux enseignants, comme à chaque citoyen, les arguments nécessaires dans la lutte contre l'obscurantisme et la manipulation.
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Désenclaver l'histoire ; nouveaux regards sur le XXe siècle français
Jean-François Sirinelli
- Cnrs
- 7 Février 2013
- 9782271076236
À l'heure du succès de la world history, du dialogue tous azimuts entre les sciences sociales et du désenclavement de l'histoire politique, la compréhension du XXe siècle français exige de nouveaux outils d'analyse, un regard neuf, une critique féconde. Réflexion salutaire à laquelle se livre Jean-François Sirinelli dans cet essai qui bouscule avec bonheur nos traditionnelles grilles de lecture.
Revisiter le siècle des deux guerres mondiales, interpréter ce temps long marqué par l'avènement de la culture de masse et l'affirmation insolente des baby-boomers, c'est d'abord faire le choix de nouvelles périodisations. Pour Jean-François Sirinelli, la césure du XXe siècle n'a pas eu lieu en 1945, mais au mitan des années 1960. C'est l'époque des adieux à l'Empire : après plus d'un siècle de domination coloniale, le pays se rétracte aux dimensions de l'Hexagone. C'est aussi l'époque de l'adieu aux armes : la guerre disparait de l'horizon national. Jean-François Sirinelli scrute cette accélération du temps qui signe les « Vingt Décisives » (1965-1985).
Plaidoyer pour une histoire politique revivifiée, ouverte au grand large de la « culture-monde », attentive à la circulation des idées, cet essai pose aussi les jalons des grands défis qui attendent les historiens du XXIe siècle.
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La Révolution française ; une histoire toujours vivante
Michel Biard
- Cnrs
- Biblis
- 20 Mars 2014
- 9782271080677
En bref La Révolution française, passé et présent.
Le livre La Révolution française a-t-elle été provoquée par les idées des philosophes ? La faute à Voltaire, à Rousseau ? Quelle y fut la place des paysans, des femmes, des soldats, des nobles ? Le séisme de 1789 a-t-il profité à la création artistique, aux sciences, à l'enseignement ? En quoi notre démocratie est-elle encore largement redevable de cette période, via les élections, la sociabilité politique, la presse, le langage ?
Loin des idées reçues, cet ouvrage apporte des réponses ambitieuses à ces questions toujours actuelles. Centralisation jacobine, sociétés politiques, robespierrisme, contre-révolution, guerre en Europe, féodalités et privilèges, question coloniale : par la multiplicité des thèmes abordés et le croisement des approches, les études réunies dans ce volume proposent une nouvelle lecture de l'épisode révolutionnaire, loin des postures partisanes qui altèrent trop souvent la compréhension de cette histoire toujours brûlante.
L'auteur Professeur d'histoire du monde moderne et de la Révolution française à l'université de Rouen, Michel Biard dirige les Annales historiques de la Révolution française. Il est notamment l'auteur de Parlez-vous sans-culotte ? Dictionnaire du Père Duchesne, 1790-1794 (2009).
Arguments - Préface de Michel Vovelle - Un ouvrage épuisé en grand format, fortement demandé -
Les rebelles : une anthologie
Jean-Noël Jeanneney, Grégoire Kauffmann
- Cnrs
- 25 Septembre 2014
- 9782271082213
Hommes d'action, écrivains, penseurs ou artistes, les rebelles ont un jour rompu avec les accommodements, les mensonges ou les préjugés de leur temps pour faire de leur vie un combat. S'ils se sont battus avec la plume, c'est qu'ils connaissaient le pouvoir des mots pour éveiller les consciences, résister à l'oppression et transformer le monde. Leurs écrits n'ont rien perdu de leur force ni de leur justesse, et restent des manuels d'insoumission pour les temps présents.
Faire connaître ou redécouvrir ces grands textes est l'objet de cette vaste anthologie qui fait appel à plus de vingt historiens. Chacun dans leur domaine présente les textes par thème ou par auteur : les jansénistes, Voltaire, la révolution romantique, Victor Hugo, les contre-révolutionnaires, Jean Jaurès, les abolitionnistes, De Gaulle, résistance, François Mauriac, les féministes...
Un éloge de l'insoumission.
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Service secrets ; une histoire, des pharaons à la CIA
Wolfgang Krieger
- Cnrs
- Biblis
- 20 Juin 2013
- 9782271077561
Agents secrets, techniques de codage, infiltrations, intox, manipulations. L'espionnage est une pratique presque aussi vieille que l'humanité, déjà mentionnée dans la Bible et L'Art de la guerre de Sun Tzu.
Le sabotage, la subversion, la déstabilisation de l'adversaire ? Autant de stratagèmes déjà rodés par Alexandre le Grand, Jules César, Gengis Khan, Guillaume le Conquérant, passés maîtres dans l'art du camouflage et de la désinformation. KGB, CIA, Stasi, Mossad et autres services d'espionnage ne feront que perfectionner ces pratiques.
C'est en historien et en expert reconnu, que Wolfgang Krieger dévoile ce panorama sans précédent des espions de tous les pays et de tous les temps.
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Parlementaire pendant trois décennies, deux fois Président du Conseil, champion de la laïcité et du dreyfusisme, légende vivante d'une France victorieuse en 1918... Mais aussi esprit ouvert aux autres cultures, fasciné par la philosophie et l'esthétique des civilisations extrême-orientales. C'est ce Clemenceau méconnu, passionné par l'Inde et la Chine, féru de littérature japonaise, excellent connaisseur du bouddhisme, que nous invite à découvrir Mathieu Séguéla dans cette belle étude nourrie d'archives inédites.
Une passion qui remonte aux années 1860 lorsque Clemenceau se lie d'amitié avec Saionji Kinmochi, à l'époque étudiant à Paris et qui deviendra l'un des grands dirigeants du Japon. Ce pays dont le Français a toujours admiré la modernisation et la démocratisation sous l'ère Meiji et Taisho. Alors que le Japon préserve son indépendance, l'anticolonialisme et l'anti-impérialisme de Clemenceau se renforcent lors de la conquête du Tonkin, des guerres franco-chinoises (1883-1885) et de la répression de la révolte des Boxers (1900-1901). En politique comme en journalisme et en littérature, l'universalisme des principes du « Tigre » s'enrichit d'un asiatisme original, compris comme une idéologie favorable à l'Extrême-Orient. Artisan du dialogue entre les cultures, Clemenceau fut aussi un collectionneur avisé d'art japonais. En 1901 il écrit même Le Voile du Bonheur, une pièce de théâtre dont l'inspiration est chinoise. Et c'est à l'âge de 79 ans que le « Père la Victoire » entreprend un voyage au long cours qui le conduira aux confins de l'Asie, des Indes anglaises et néerlandaises à Ceylan, de la Birmanie aux Sultanats de Malaisie et à Singapour...
La découverte d'un autre Clemenceau.
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La grandeur ; politique étrangère du Général De Gaulle
Maurice Vaïsse
- CNRS
- Biblis
- 17 Octobre 2013
- 9782271078759
"L'indépendance nationale" guida durant onze ans la politique étrangère du Général. De la décolonisation à la coopération avec le tiers-monde, du choix de l'Europe à la sortie de l'OTAN, de la mésentente avec les USA à l'ouverture à l'Est, Maurice Vaïsse restitue toute sa vigueur à une politique servie par une volonté inflexible et en montre la profonde cohérence. S'appuyant sur le dépouillement d'archives françaises et étrangères et des centaines d'interviews d'acteurs et de témoins, il détaille tous les aspects de cette politique : aussi bien les conceptions géopolitiques du Général que ses méthodes et le choix des hommes. La volonté d'être un acteur, non un objet, un joueur, non un enjeu : tel est le sens de toute la politique étrangère du Général.
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Eugène Sue en a décrit les bas-fonds, Victor Hugo les barricades, Musset les femmes et les jardins. Balzac en fit une pièce maîtresse de son oeuvre, entre splendeurs et misères des ambitions qui se heurtent, des illusions qui s'évanouissent, de l'argent qui élève et corrompt. C'était le Paris romantique, le Paris des mansardes et des grisettes, des faubourgs et des barrières d'octroi. Une capitale qui n'avait guère changé depuis l'Ancien Régime et que les travaux du baron Haussmann défigureront à jamais. Sylvain Ledda fait revivre cette ville disparue, dévoilant les visages de Paris sous la Restauration et la monarchie de Juillet, des rituels de la vie sociale aux événements qui firent date. Une belle étude en forme de promenade littéraire et historique qui explore les lieux emblématiques du Paris romantique : le boulevard, les jardins, mais aussi les lieux de légendes urbaines, telle la maison du bourreau, objet de fascination et de répulsion. Le livre part aussi à la rencontre de quelques figures du Paris de 1830, poètes, dandys, inconnus en quête de gloire, criminels dont on relate les exactions dans les colonnes des journaux. D'une scène de théâtre à un salon mondain, d'un magasin de nouveautés à une allée du Luxembourg, chaque page invite à redécouvrir Paris à une époque décisive de son histoire
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Combattre la pauvreté ; la lutte contre la précarité de 1880 à nos jours
Axelle Brodiez-Dolino
- Cnrs
- 18 Avril 2013
- 9782271076052
En bref Quand la société se penche sur le sort des plus pauvres : une étude ambitieuse qui retrace plus d'un siècle de combats menés contre la précarité, de la fin du XIXe siècle à aujourd'hui.
Le livre A l'heure de la ruine des Etats, de la précarisation des classes moyennes et de la remise en cause de notre modèle social, un détour par l'histoire s'impose pour anticiper l'avenir. En faisant revivre les combats menés contre la pauvreté depuis les années 1880, l'étude novatrice d'Axelle Brodiez offre autant de clés pour comprendre l'évolution des politiques publiques sur cette question majeure, qui engage la société toute entière.
Monopole des ouvres caritatives au XIXe siècle, la lutte contre la pauvreté est progressivement prise en charge par les municipalités, avant que l'Etat n'intervienne par plusieurs lois majeures. Cet investissement des pouvoirs publics se traduit par la consécration de l'hygiène sociale et le vote des lois d'assurance, qui remodèlent les politiques d'assistance aux plus démunis. La crise des années 1930 et les difficultés de l'Occupation montrent néanmoins la fragilité de ce modèle. Durant les Trente glorieuses, malgré la prospérité et la création de la Sécurité sociale, d'importantes poches de pauvreté persistent, à commencer par les personnes âgées, les travailleurs immigrés et les handicapés.
Comment ont été considérées ces personnes en difficulté sociale ? Et comment expliquer la persistance, dans la France contemporaine, du clivage entre bons et mauvais pauvres ? Quels acteurs, privés et publics, se sont impliqués pour leur venir en aide ? Autant de questions auxquelles s'attache à répondre cet ouvrage, avec une mise en perspective de notre décennie.
Un grand livre d'histoire sociale.
L'auteur Axelle Brodiez, chargée de recherches (CNRS) en histoire, travaille sur l'histoire des organisations humanitaires. Elle a publié un Emmaüs et l'abbé Pierre (2009), ainsi que Le secours populaire français, 1945-2000 (2006).
Arguments - Un sujet de société toujours d'actualité. -
Les juifs dans les récits chrétiens du haut moyen âge
Immacolata Aulisa
- Cnrs
- 7 Mai 2015
- 9782271082244
Le Haut Moyen Âge est marqué par un foisonnement intellectuel et religieux dont témoigne la richesse des sources hagiographiques : passions et vies de martyrs et de saints, historiae de sanctuaires et de lieux de culte, translationes, apparitiones. Ces textes majeurs éclairent le quotidien des chrétiens, leurs attentes et leurs espoirs, les pratiques liturgiques et les relations qu'ils entretiennent avec les autres communautés religieuses. La place qu'y occupent les juifs interroge les mentalités médiévales et nous renseigne sur le regard que les chrétiens portent sur eux-mêmes.
Dans cette vaste étude qui embrasse 600 ans d'histoire, du Ve au XIe siècle, Immacolata Aulisa montre que la vie des communautés juives médiévales ne doit pas être uniquement envisagée dans le sillage réducteur de l'antijudaïsme. L'image du juif persécuteur et « déicide » cohabite ainsi avec celle du juif martyr ou persécuté.
Le regard porté sur les juifs n'est donc pas toujours connoté de manière négative, comme il le sera plus systématiquement à partir du XIIe siècle.
Une étude à la fois érudite et accessible qui bouscule les idées reçues sur les sources de l'antijudaïsme chrétien.
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La Deuxième République et le Second Empire au jour le jour ; chronologie
Francis Choisel
- Cnrs
- Biblis
- 9 Avril 2015
- 9782271083227
Cette chronologie détaillée, la première du genre, retrace au jour le jour tous les événements, petits et grands, qui déroulent la trame historique de la Deuxième République et du Second Empire. Au lecteur, Francis Choisel propose de se placer dans la situation d'un contemporain de Lamartine et de Napoléon III qui lirait une suite de dépêches d'agence de presse, ou de brèves publiées dans son journal.
Lois, circulaires, élections, traités, guerres, personnalités, journaux, oeuvres littéraires et musicales, histoire locale, sciences et techniques. Par son caractère exhaustif, son sens aigu du détail et la richesse de sa documentation vérifiée à plusieurs sources, cette chronologie rafraîchit notre regard sur ces décennies décisives qui virent la France basculer dans la modernité.
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Images d'armées ; un siècle de cinéma et de photographie militaires, 1915-2015
Sébastien Denis, Xavier Send
- Cnrs
- 26 Mars 2015
- 9782271085993
Images au service de l'armée ? « Cinéma d'État » au service du politique ? Mise en scène ? Fiction ? Document ? Propagande ?
Depuis la première guerre mondiale, les armées françaises se sont dotées des structures et des outils leur permettant de produire leurs propres images des conflits et des combattants. Créées en 1915, les sections photographique et cinématographique de l'armée, puis les célèbres « SCA » service cinématographique des armées) et « ECPA » (établissement cinématographique et photographique des armées) sont les prédécesseurs de l'Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD).
Ce livre interroge l'histoire et les sources visuelles ou archivistiques du cinéma et de la photographie aux armées depuis leur apparition pendant la Grande Guerre jusqu'aux engagements dans les conflits les plus récents. Les chercheurs analysent aussi le temps de paix et la mise en scène du lien armées-nation. Ils accordent également une place importante aux opérations extérieures en examinant, en particulier, le rôle des soldats et officiers chargés d'en donner une image interne et publique.
Une plongée exceptionnelle dans le patrimoine historique de l'ECPAD.