Tempus/perrin
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Le destin d'un homme, l'heure d'une destinée.
Biographie claire, séduisante, incisive et distanciée de Napoléon, retraçant son incroyable existence, de sa naissance à sa mort. Un texte synthétique et limpide.
" Je suis tellement identifié avec nos prodiges, nos monuments, nos institutions, tous nos actes nationaux, qu'?on ne saurait plus m'?en séparer sans faire injure à la France : sa gloire est de m'?avouer ; et, quelque subtilité, quelque détour, quelque mensonge qu'?on emploie pour essayer de prouver le contraire, je n'?en demeurerai pas moins encore tout cela aux yeux de cette nation " (À Las Cases, Sainte-Hélène, 9 décembre 1815). -
La biographie référente du dernier roi de France.
Louis XVIII est un roi mal connu et jamais jugé à sa juste valeur. Philip Mansel, l'un des meilleurs connaisseurs des années 1800-1850, en propose un portrait original et documenté à partir de nombreuses sources inédites.
Il montre ainsi le rôle politique du frère de Louis XVI dans les années 1787-1789 où il se fait à la fois l'avocat des " idées nouvelles " et l'adversaire de l'entourage royal. Il retrace les années d'exil à partir de 1791 et le " contre-gouvernement " organisé à Coblence qui conspire contre la République, soutient les Vendéens et, une fois installé à Vérone, s'efforce d'organiser un réseau diplomatique, une vie de cour, et de préparer la Restauration. Mansel dénoue aussi l'écheveau des deux retours de 1814-1815 avec son lot d'erreurs, la rédaction de la Charte et une tentative délicate de réconciliation entre la nation et la monarchie. Car Louis XVIII se veut l'initiateur d'une royauté qui emprunte à l'Angleterre ses meilleurs acquis, un régime certes fragile mais, à bien des égards, engagé sur la voie de la modernité. -
La biographie de référence de Léopold Sédar Senghor, récompensée par le prix Goncourt de la biographie en 2022.
Tout à la fois chef d'État emblématique et poète de génie, Senghor connaît de nombreux bouleversements en près d'un siècle d'existence (1906-2001) : il grandit au Sénégal - alors colonie française - au début du XXe siècle ; il prend une part active à la Seconde Guerre mondiale en intégrant les tirailleurs sénégalais ; il oeuvre à l'indépendance de son pays dont il devient le premier président en 1960 ; en 1983, il est le premier Africain élu à l'Académie française, véritable consécration de son immense carrière littéraire.
Au cours de sa longue vie, Léopold Sédar Senghor a une seule volonté : valoriser les cultures et les peuples d'Afrique noire. Il y parvient d'abord à travers la littérature, notamment en créant le concept de " négritude " avec Aimé Césaire. Sa vie de chef d'État fait le reste : symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies, Senghor permet au Sénégal de s'affirmer comme carrefour culturel et Dakar comme vitrine artistique.
Lorsqu'il démissionne en 1980, il laisse à ses successeurs un héritage aussi rare que précieux sur le continent africain : la démocratie, le pluralisme, l'alternance du pouvoir et la préservation de l'unité nationale.
" L'auteur, journaliste spécialiste de l'Afrique, a une parfaite connaissance du parcours de son héros et de son oeuvre. [...] Rien en manque ici pour combler le lecteur. " Historia
Goncourt de la biographie Edmonde Charles-Roux 2022
Prix Guizot de l'Académie française 2022 -
Jean Moulin : le politique, le rebelle, le résistant
Jean-Pierre Azéma
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 8 Juin 2023
- 9782262104399
La biographie référente d'un homme singulier, dont le prestige reste marqué de mystère.
Au-delà d'une biographie politique, Jean-Pierre Azéma a su retracer l'histoire de la France libre jusqu'en 1943, de la Résistance intérieure et des relations complexes entre Londres, Washington et Alger. En combinant archives, récits, explications et témoignages, il brosse aussi l'aventure singulière d'un homme à la fois semblable à tant de ses contemporains et dont l'entreprise le hisse jusqu'à incarner le héros de la Résistance pour plusieurs générations de Français. -
Le duc du Maine : Le fils préféré de Louis XIV
Pierre-Louis Lensel
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 29 Août 2024
- 9782262108458
Une grande biographie.
Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine (1670-1736), fruit des amours de Louis XIV et de Mme de Montespan, porte dès la naissance la marque infamante de la bâtardise - une marque que rien ne peut effacer, pas même l'affection d'un père si puissant. Élevé avec soin par Mme de Maintenon, intelligent, cultivé, séduisant en dépit de sa claudication, le duc du Maine est aussi un homme peu sûr de lui et en quête de reconnaissance. Louis XIV, quitte à susciter murmures, indignations et jalousies, bouscule les règles pour l'établir : il lui fait épouser Louise-Bénédicte de Bourbon, une petite-fille pleine de caractère du Grand Condé et va jusqu'à le déclarer héritier potentiel de la Couronne. C'est à la fois lui offrir une position formidable et l'exposer dans les luttes pour le pouvoir.
LA biographie d'envergure de ce personnage romanesque, nourrie de nombreux inédits et servie par une plume rare qui évoque celle de Saint-Simon. Elle présente de nombreuses révélations et, par ricochet, une superbe histoire du couchant du règne de Louis XIV et de la Régence. -
La biographie de référence de " N le maudit ".
À maints égards, Richard Nixon est entré dans l'Histoire comme une figure maléfique. Seul président américain à avoir jamais été contraint à la démission, son nom reste attaché au scandale du Watergate. Mais sur son oeuvre entière flotte comme un parfum de soufre. Sa fulgurante ascension politique - élu à la Chambre des représentants à 33 ans, au Sénat à 37, vice-président d'Eisenhower à 39 - s'est faite aux pires heures de l'anticommunisme de guerre froide et du maccarthysme, et sa présidence en pleine guerre du Vietnam dont il a hâté la fin après l'avoir porté à son paroxysme. Sa politique étrangère a été conspuée - Henry Kissinger et lui, il est vrai, ne sont notamment pas pour rien dans la fin tragique de Salvador Allende...
Pourtant, le bilan de Nixon en politique étrangère est aussi marqué par des succès extraordinaires : le spectaculaire rapprochement avec la Chine de Mao Zedong ; la conclusion des accords de désarmement avec l'URSS ; l'amorce du processus de paix au Proche-Orient... En politique intérieure aussi son oeuvre a été réévaluée : Nixon incarne un type de républicain résolument progressiste dans le domaine social.
Cette monumentale biographie éclaire plus largement l'histoire des États-Unis au XXe siècle et certaines des étapes cruciales de l'histoire des relations internationales, celles qui ont forgé notre monde actuel. -
Le premier ouvrage de celui qui n'était encore qu'un capitaine à l'École de guerre.
Publié en 1924 par un inconnu, le capitaine Charles de Gaulle, La Discorde chez l'ennemi est un essai d'histoire immédiate, le premier d'envergure consacré aux causes profondes et directes de l'effondrement du Reich wilhelmien. L'auteur livre son diagnostic à partir de cinq études de cas classées dans un ordre chronologique et qui reflètent les principaux travers de l'Allemagne d'alors jusqu'à sa chute brutale en 1918.
Déjà l'écrivain perce sous l'historien et le politique à travers le militaire, comme le remarque Hervé Gaymard dans la substantielle présentation qu'il donne en ouverture. -
A cinq ans, en 1715, Louis XV succède à son arrière-grand-père Louis XIV dans une France affaiblie. Après la Régence et le ministère du vieux cardinal de Fleury, ce n'est qu'en 1743 qu'il commence à gouverner. Le « Bien-Aimé » devient assez vite le Mal-Aimé. Il le resta longtemps aux yeux des historiens qui lui ont reproché sa faiblesse devant ses ministres et favorites, ses frasques du Parc-aux-Cerfs, la perte du Canada et de l'Inde... Aujourd'hui on commence à mieux comprendre ce souverain timide, secret, ayant sans doute du mal à assumer son métier de roi, mais profondément bon, sensible, cultivé, passionné par les sciences et ne manquant parfois pas d'autorité.
En ce siècle des Lumières, où l'esprit public évolue fortement, où les idées nouvelles foisonnent, Louis XV, dans Versailles rayonnant d'un éclat incomparable, demeure le monarque le plus prestigieux d'Europe jusqu'à sa mort en 1774.
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La dynastie qui a fait l'Angleterre.
1485-1603. En l'espace de trois générations, l'Angleterre passe du Moyen Âge flamboyant aux fastes de l'époque baroque, de la guerre des Deux-Roses à la construction d'un État. Dans cette saga familiale, on n'est jamais très loin du conte : on y croise Henri VII, le père fondateur, son fils Henri VIII alias Barbe-Bleue, le petit Édouard VI, la sulfureuse reine Marie, ou encore l'acariâtre Élisabeth. Tous ont illustré leur siècle, cet âge d'or de la culture anglaise qui nous éblouit encore ; ils ont affiché à la face du monde leur réussite et leur richesse à peine entachées par leurs exactions et une sauvage répression. Aujourd'hui comme jadis, les Tudors hantent notre imaginaire. -
Un livre romanesque en diable.
Le Parisien Un couple légendaire parmi les plus célèbres de l'histoire (1854-1898). C'est la rencontre d'un homme de devoir et d'une femme en rébellion.
Quelle fut leur vie, publique et privée ? Comment fonctionnait cette monarchie conjugale, double elle aussi ? Dans quels domaines furent-ils d'accord ? Savaient-ils la vérité sur la mort de leur seul fils et héritier à Mayerling ? Et cette question simple mais essentielle : se sont-ils réellement aimés à défaut d'être heureux ?
De l'union à la cohabitation, des crises à l'entente cordiale, de l'amusement à l'agacement, de l'exaspération à la colère, cette biographie croisée présente le destin exceptionnel de deux têtes couronnées devenues des mythes de leur vivant. Celui du dernier monarque de la vieille école , amoureux définitif de son épouse fuyante, assassinée par un anarchiste ignorant que sa victime était bien plus révolutionnaire que lui et qu'elle espérait cette délivrance. Une mort qui bouleversa les peuples et dévasta son inconsolable mari. -
L'édition collector en un volume des deux biographies à succès de Jean Sévillia, Le Dernier Empereur. Charles d'Autriche 1887-1922 et Zita, impératrice courage.
En 1916, à la mort de l'empereur François-Joseph, lui succédant sur le trône des Habsbourg, son petit-neveu, l'archiduc Charles, marié cinq ans plus tôt avec la princesse Zita de Bourbon-Parme, devenait l'empereur Charles Ier en Autriche et le roi Charles IV en Hongrie. Il avait 29 ans, et un programme : la paix, les réformes. De 1916 à 1918, le jeune monarque tenta l'impossible pour desserrer l'alliance allemande dont il avait hérité et permettre à son pays de sortir du conflit. Il ouvrit à cette fin des négociations secrètes avec les Alliés, notamment par le truchement de ses beaux-frères, Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, officiers dans l'armée belge. Cependant aucun de ses adversaires ne saisit la main que tendait Charles Ier, soutenu par son épouse.
En 1918, l'Autriche-Hongrie démantelée, l'empereur dut renoncer au pouvoir. Il se réfugia en Suisse avec sa famille, mais sans perdre l'espoir de retrouver un jour sa couronne. Après deux vaines tentatives de restauration en Hongrie, en 1921, Charles et Zita furent relégués par les Alliés sur l'île de Madère où ils vécurent dans le dénuement. Cette page sombre, vécue chrétiennement, s'acheva dans le drame : le 1er avril 1922, l'empereur mourut à l'âge de 34 ans. L'impératrice Zita, alors âgée de 30 ans et enceinte de son huitième enfant, devait survivre soixante-sept ans à son mari. Dans un premier temps, elle se voua à élever ses enfants, dont l'aîné, Otto de Habsbourg, était destiné à la politique. Vivant en exil en Espagne, en Belgique, aux États-Unis et au Québec, l'impératrice Zita revint en Europe au début des années 1950, mais n'eut le droit de revenir en Autriche qu'en 1982. À sa mort, en 1989, à l'âge de 97 ans, ses obsèques ont été célébrées à Vienne selon l'ancien cérémonial funèbre des Habsbourg.
L'empereur Charles Ier a été béatifié par Jean-Paul II en 2004. L'impératrice Zita fait aussi l'objet d'un procès de béatification, ouvert en 2009. La dimension spirituelle de ces deux personnages, outre la tragique singularité de leur destin historique, confère à leur couple un rayonnement croissant. -
Un visionnaire incompris.
Héritier de Clemenceau et de Poincaré, précurseur du général de Gaulle et de la Ve République, trois fois président du Conseil, homme politique et écrivain, André Tardieu (1876-1945) fut l'une des personnalités françaises les plus considérables des années 1920 et 1930.
Personnage complexe, tourmenté, déchiré entre un caractère misanthrope et une profonde générosité, son ambition était de refonder la politique sur l'action en faveur du bien commun. Entraîné par ses intuitions visionnaires, notamment sur le danger hitlérien et l'urgence de réformer la République pour la rendre plus efficace, il fut incompris, détesté et violemment rejeté par la classe politique française, autant à gauche qu'à droite. Accablé par les insultes, les trahisons et l'aveuglement pacifiste, Tardieu a terminé sa vie seul, mais déterminé à mener un combat d'idées pour changer la France en s'adressant à son peuple. -
On a longtemps dit de Diane de Poitiers, non sans une certaine misogynie, qu'elle fut la maîtresse de deux rois de France, François Ier et son fils Henri II, et qu'elle n'intrigua que pour son propre profit financier.
Mais Didier Le Fur nous explique ici simplement, et avec style, que cette image est faite d'une accumulation d'erreurs et d'approximations - volontaires ou non - reprises puis amplifiées, en fonction des modes, pendant quatre siècles. Il rend ainsi à cette femme passionnante sa réalité, loin des fantasmes entourant les maîtresses royales et décrypte comment sa vie, qui reste sur bien des aspects mystérieuses, a pu prendre une telle place dans l'imaginaire collectif et le roman national. -
Peut-on laisser tout dire, tout écrire au prétexte que la "grande" histoire serait parfois trop complexe, ou pas assez "folklorique" ? En quelques chapitres courts, incisifs, Colette Beaune bat en brèche tous les lieux communs qui circulent encore aujourd'hui sur la plus célèbre de nos grandes figures françaises.
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Alors que l'on va célébrer le centième anniversaire de son assassinat, la biographie-événement qui nécessita six ans de recherche et d'écriture.
Entre biographie et essai, le livre de Jean-Pierre Rioux, salué par la critique et succès d'édition, évoque l'orateur hors pair, le philosophe, l'intellectuel et l'historien, le défenseur des droits de l'homme, l'homme de la paix, l'adversaire du colonialisme. Les questions d'aujourd'hui auxquelles le premier mort de l'été 1914 avait donné sa réponse continuent de nous hanter. Comment ne pas trahir quand on est au pouvoir ? Comment lire une société d'inégalités ? Comment récuser le désordre établi si l'on n'assume pas l'histoire et l'héritage ? Que serait un avenir sans morale et sans religion ?
Jean-Pierre Rioux a notamment publié Histoire culturelle de la France au XXe siècle, Au bonheur la France et un Dictionnaire de la France coloniale. -
Charles de Valois, l'un des premiers rois dont il est possible de connaître et d'apprécier la personnalité, n'est pas le prince falot parfois décrit et décrié, se laissant porter par le hasard et par son entourage. Taiseux, obstiné, passablement instruit, il mène la nef royale sur une mer démontée. En près de quarante années de règne (1422-1461), il s'adapte aux circonstances, tire parti des conflits entre les princes, s'appuye sur ses « bonnes villes » et sur la papauté, crée des institutions administratives et militaires efficaces. Autre innovation appelée à une longue postérité, l'apparition publique d'une favorite royale, sous les traits avenants d'Agnès Sorel. Avec Charles VII émerge aussi et enfin une forme de sentiment « national ». La biographie conçue par Philippe Contamine est résolument politique, au sens que prend ce mot précisément à cette époque. Sont ici mis en lumière les pratiques du pouvoir, les mécanismes de son fonctionnement, sa conception et ses représentations.
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Comment fabrique-t-on un monstre, ou un nouveau portrait de Robespierre.
Comme l'on sait, aucune artère parisienne ne porte le nom de Robespierre, passé à la postérité comme l'archétype du monstre. Sans l'absoudre ni l'accabler, mais en le suivant pas à pas à travers chacune de ses prises de position politiques, Jean-Clément Martin montre que cette réputation a été fabriquée par les Thermidoriens. Après avoir abattu le tyran , ils voulurent en effet se dédouaner de leur propre recours à la violence d'État. Ainsi, les 10 et 11 thermidor, qui voient l'exécution de l'Incorruptible et d'une centaine de révolutionnaires, servent à imputer au premier la seule responsabilité de la Terreur . Non seulement cette accusation a réécrit l'histoire de la Révolution, mais elle continue à s'imposer encore à nous. Une démonstration sans faille et un livre à l'image de Robespierre : éminemment politique.
Jean-Clément Martin, Professeur émérite à l'université Paris 1, Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française, a notamment publié La Guerre de Vendée , La Machine à fantasmes et, chez Perrin, la Nouvelle Histoire de la Révolution française .
Jean-Clément Martin, dans un travail maîtrisé et impeccablement informé, loin de tout affect psychologisant, démontre cette ?fabrication d'un monstre' pour mieux retrouver le Robespierre qui précède.
Le Monde -
Ian Fleming : les vies secrètes du créateur de James Bond
Christian Destremau
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 14 Septembre 2023
- 9782262105037
La biographie de référence du créateur de James Bond Ian Fleming (1908-1964), doté d'une enfance écossaise privilégiée, se révèle pendant la Seconde Guerre mondiale : il rejoint le renseignement naval, où il imagine les plans les plus audacieux et se fait remarquer par sa capacité à résoudre les problèmes et par le peu de respect qu'il manifeste pour la hiérarchie. Immédiatement après-guerre, il erre entre piges journalistiques et séjours à la Jamaïque où il acquiert une maison en 1946 et entre en littérature un peu par hasard : mêlant aventures exotiques, intrigues, méchants invraisemblables, torture, sadomasochisme, séduction et sexe, il renouvelle un genre et séduit un public de plus en plus nombreux grâce à un personnage désormais entré dans la légende du cinéma : James Bond.
Christian Destremau brosse avec maestria le portrait intime de ce génie créateur et secret dont le héros continue à fasciner des millions de personnes à travers le monde. -
La biographie référente du maître-penseur de la guerre.
Au même titre que Montesquieu pour le droit et Newton pour la physique, Carl von Clausewitz (1780-1831) a fondé l'étude systématique de la guerre en tant que phénomène humain éternel. Son livre majeur, De la guerre, est toujours lu et étudié dans le monde entier, car il a cette qualité rare de ne pas enfermer la réflexion mais de lui permettre, au contraire, de se développer et de s'adapter aux soubresauts de l'histoire. Or la vie de Clausewitz - à la fois officier supérieur et écrivain d'exception - reste pour beaucoup un mystère. La fin de la guerre froide, la réunification allemande et la reconstitution d'une partie des archives prussiennes permettent de mieux connaître l'homme. Loin d'être un penseur solitaire, le stratégiste a toujours entretenu de solides amitiés et il a pesé sur certaines décisions importantes durant les guerres napoléoniennes. Sa réflexion a aussi porté sur les rapports franco-allemands, dont il a bien compris qu'ils étaient au coeur des problèmes européens. Sa correspondance avec son épouse Marie, qui le fera passer à la postérité en faisant publier son oeuvre, est une des plus riches de cette époque. Elle montre que les Clausewitz formaient un couple moderne, basé sur une estime mutuelle, une relation d'égalité et un dialogue permanent. Tout ceci n'est pas étranger à l'étonnante actualité de la pensée clausewitzienne. -
Un livre qui balaie la légende de la reine vêtue de noir, concoctant dans l'ombre ses poisons et une politique machiavélique.
Dans notre mémoire collective, Catherine de Médicis a très mauvaise réputation. La ruse et le machiavélisme auraient inspiré sa politique. Le poison et l'assassinat auraient été ses moyens de gouvernement. Femme et étrangère, elle était toute désignée à la vindicte. La veuve vêtue de noir, dominant et manipulant ses fils, responsable de la Saint-Barthélemy, aurait été la plus maléfique des reines de France.
Le livre de Jean-François Solnon balaie la légende et brosse le portrait d'une femme courageuse. Sa grande passion fut le pouvoir : elle l'exerça trente années durant, au milieu des guerres civiles, toujours soucieuse de préserver l'unité du royaume et de rétablir l'harmonie entre les Français malgré les rivalités religieuses. "Le seul homme de la famille", a-t-on dit d'elle. On ajoutera : "Une femme qui fut un roi."
Jean-François Solnon, professeur à l'université de Besançon, a notamment publié un Henri III, une Histoire de Versailles (tempus) et, dernièrement, un remarquable Turban et la Stambouline. L'Empire ottoman et l'Europe, XIVe-XXe siècle. -
" Non, ce n'est pas une biographie de plus. C'est la biographie. [...] On tient enfin le bon, le vrai François Ier. Vous pouvez y allez les yeux fermés. " Le Point " Fruit de dix ans de recherche, c'est un monument d'érudition et d'intelligence. [...] Un grand livre, une grande leçon d'histoire. " Le Figaro Magazine François Ier est, avec Henri IV et Louis XIV, le souverain préféré des Français. Et pourtant, ce que nous pensions savoir du roi de France de 1515 à 1547, est, en grande partie, faux : ce sont les publicistes du règne qui ont façonné son image, reprise quasiment à l'identique jusqu'à nos jours, notamment les vulgates de roi-chevalier ou de roi-mécène.
Didier Le Fur, l'un des plus brillants historiens de sa génération, a donc repris le dossier, sans parti pris et grâce à l'ensemble de la documentation. Ce travail colossal en archives permet d'offrir la première véritable biographie de François Ier depuis 30 ans.
Si les grands moments du règne sont connus (le couronnement, les batailles de Marignan et de Pavie, la captivité des enfants du roi, l'élection impériale, le camp du drap d'or, la régence de Louise de Savoie...), leur sens est enfin révélé et la conclusion de l'auteur sans appel : François Ier est avant tout un roi de guerre, aveuglé par son rêve italien et sa rivalité avec Charles Quint. Toute sa politique est orientée en ce sens. Un seul exemple parmi tant d'autres : on attribue à François Ier des réformes intérieures nombreuses. Il n'en est rien. L'activité législative du roi privilégie des lois justifiant l'impôt finançant ce gouffre sans fond qu'est la guerre.
C'est donc à l'homme régnant, non à sa légende, que s'est attaché l'auteur. Il est ressort un roi certes moins héroïque que nous le pensions, mais plus humain, et par là plus attachant. -
Reprise d'un des plus grands succès de Jacques Benoist-Méchin.
Fasciné par l'Orient et par les conquérants, Jacques Benoist-Méchin a consacré son talent d'historien et d'écrivain à la fulgurante existence (356-323) et au génie militaire, politique et organisateur du fils de Philippe de Macédoine. En franchissant l'Hellespont en 334 avec 30 000 fantassins et 5 000 cavaliers, Alexandre se lançait dans une épopée qui, en dix ans, le vit conquérir et pacifier l'Asie centrale, puis poursuivre jusqu'à l'Indus son rêve de fusion des peuples de la Grèce et de l'Orient. A moins de trente-trois ans, il mourut à Babylone, dont il avait voulu faire sa capitale. Il avait révolutionné le monde antique, car ses conquêtes firent naître et se développer cette civilisation "hellénistique" dont l'influence persista bien au-delà de la domination romaine.
Jacques Benoist-Méchin était historien et écrivain. Grand spécialiste de l'histoire de l'Islam et de l'Orient, il a écrit de nombreuses biographies et la célèbre somme couronnée par l'Académie française : Le Rêve le plus long de l'Histoire, en 8 volumes. -
Croisant légendes et réalité, une étude magistrale de l'instrumentalisation politique et religieuse du Roi Arthur.
Arthur fut-il un chef de guerre celte combattant, vers 600, les envahisseurs anglo-saxons de la Grande-Bretagne, ou bien une divinité païenne, assimilée par sa force colossale à l'ours ? Les historiens peinent à répondre. Ce n'est, en effet, qu'à partir du ixe siècle qu'Arthur devient un personnage " historique " dont les chroniques latines font un paladin de la résistance des Bretons de l'île contre les Germains venus du continent. Trois siècles plus tard, Arthur devient, outre le roi de la Grande-Bretagne, le conquérant du nord de l'Europe. La légende connaît ensuite un engouement sans précédent dans le nord de la France. Chrétien de Troyes et d'autres romanciers la reprennent dans leurs fictions peuplées de fées, ogres et autres nains. Merlin l'Enchanteur et les chevaliers de la Table ronde y occupent les premiers rôles.
En revisitant la légende arthurienne, Martin Aurell explore le terreau social où elle naît et se développe. Croisant fiction et réalité, il traque l'instrumentalisation politique et religieuse d'un récit imaginaire populaire, mais bien ancré dans la plus réelle des histoires.
Professeur d'histoire médiévale, directeur de la revue Cahiers de civilisation médiévale
, Martin Aurell est l'auteur de L'Empire des Plantagenêt
(1154-1224), Des Chrétiens contre les croisades XIIe - XIIIe siècle
et Le Chevalier lettré. Savoir et conduite de l'aristocratie aux XIIe et XIIIe siècles.
Nouvelle édition revue par l'auteur -
Ce que l'on sait du maréchal Pétain (1856-1951) se résume souvent à Vichy, sa rivalité avec de Gaulle, Verdun, sa condamnation à mort, sa réputation d'homme à femmes. On trouvera ici une biographie très complète, nourrie d'éléments nouveaux, qui met en perspective la trajectoire lente mais extraordinaire d'une personnalité d'apparence mystérieuse. Pétain l'orphelin fut d'abord un jeune homme sportif, épris d'études et d'enseignement. Août 1914 changea sa destinée : en quatre ans, le colonel à la veille de la retraite devient le chef des armées françaises. Dès lors commence un lien particulier avec les Français, qui durera jusqu'à l'été 1944, et parfois après.
A la fois politique, militaire, intellectuel et physique et psychologique, le portrait évolutif auquel aboutit l'auteur est bien différent des images d'Epinal en noir et blanc.