Robert Laffont
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Le récit inédit de la femme qui sauva soixante mille oeuvres d'art pillées par les nazis.
Cette femme a sauvé plus de soixante mille oeuvres au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais personne ne connaît son nom : Rose Valland.
Lorsque Goering débarque à Paris pour se servir parmi les collections spoliées aux Juifs, elle est là, qui espionne, fondue dans le décor, insoupçonnable. Elle voit et note tout. Les titres, les artistes, les propriétaires, les origines et les destinations. Au risque d'être fusillée ou déportée.
Elle poursuit sa mission de justice jusqu'à sa mort, mais son obsession du secret touche jusqu'à sa vie privée, jugée inavouable.
Pour résister, il faut savoir disparaître.
Le roman de sa vie lui redonne sa place dans l'Histoire.
Une biographie ardente, qui a l'allure d'un roman d'aventures Jérôme Garcin, L'Obs -
Les derniers jours des grands hommes t.2 ; mieux vaut mourir debout que vivre à genoux
Patrick Pelloux
- Robert laffont
- 28 Novembre 2019
- 9782221141274
À travers trente chroniques entièrement inédites, Patrick Pelloux renfile sa blouse de carabin-chercheur passionné d'histoire et nous invite à une nouvelle promenade au chevet des grands hommes. Une promenade médicale, littéraire, politique, sociale, artistique... au gré de laquelle on voyage de plus en plus. Jugez plutôt : on y croise un prophète (Mahomet), bien entendu des rois (dont François Ier et Louis II de Bavière) mais aussi des reines (Cléopâtre, Marie Stuart, Marie-Antoinette), une impératrice (Sissi), des poètes et des écrivains (Rimbaud et Verlaine, Edgar Allan Poe, Rabelais, Colette, Casanova), des musiciens (Chopin, Glenn Miller, Billie Holiday), le capitaine Dreyfus ou encore le grand chef indien Sitting Bull- sans oublier les agonisants de la Commune ou du Chemin des Dames. De livre en livre, le docteur Pelloux affirme un vrai talent de conteur, et sa plume, qui mélange empathie, franc-parler et humour avec une pointe d'insolence, nous entraîne à la suite au gré des époques, des thèmes, des personnages avec toujours le même plaisir, rare, d'apprendre en s'amusant.
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Alors qu'elle vient tout juste de nous quitter, ce livre est une déclaration d'amour à la femme la plus célèbre du monde. Mais la plus secrète aussi. Une femme pas comme les autres. Une reine. La reine des reines. La reine du monde. Du ciel et de la terre. Une légende. Une icône. Ce livre est une déclaration d'amour à feue Elizabeth II. Etait-il vraiment possible de tomber in love de Sa Gracieuse Majesté ? Bertrand Deckers va prouver que oui !
Écrits comme un roman, ces mots d'amour déclinés en thématiques délicieusement rock'n'roll nous entraînent au plus près d'Elizabeth II. Côté cour, côté jardin, côté corgis. Travaillez avec la reine. Voyagez avec la reine. Dînez, dormez, riez avec la reine. Ironisez avec la reine. Remontez le temps avec la reine. Pleurez, haïssez. Aimez avec la reine.
L'expérience est passionnante. Suivre Lilibet dans son dressing, sa chambre-forte, ses appartements privés. Avec elle, à côté d'elle, s'assoir à sa coiffeuse, son bureau, sur son trône, sur la banquette arrière de sa Rolls-Royce, dans son carrosse de verre. Embarquer à bord du Royal Train et du Britannia. Sans jamais oublier que sous la robe guimauve ourlée de plomb, sous le chapeau fruité et le parapluie transparent coulait un sang aussi bleu que glacé. Le sang d'une femme de devoir et de sacrifices. D'une femme grave, consciencieuse, raide, conventionnelle, hors du temps. D'une reine dure, mais humaine. D'une reine diamant. D'une héroïne en fait. Qu'il est important, maintenant qu'elle est entrée définitivement dans l'Histoire, de découvrir autrement et, peut-être, regretter amèrement ! -
Au coeur de la barbarie nazie qui s'exerce sur les Pays-Bas occupés, une voix s'élève, l'emporte sur les ténèbres. Cette voix est celle d'Etty Hillesum, vingt-sept ans, dont les cahiers et la correspondance tenus durant les années les plus noires de l'Histoire attestent d'une confiance absolue dans le sens et la beauté de la vie et d'une inébranlable foi en l'homme. " Je cherche à comprendre et à disséquer les exactions, écrit-elle, j'essaie toujours de retrouver la place de l'homme dans sa nudité, sa fragilité, de cet homme bien souvent introuvable. Enseveli parmi les ruines monstrueuses de ses actes absurdes. " Pour parvenir à cette lucidité, Etty a suivi un chemin singulier. Sa sensualité débordante l'a d'abord conduite à multiplier les conquêtes amoureuses auprès de partenaires toujours plus âgés qu'elle, rejoignant à cet égard une démarche résolument moderne. Puis, c'est l'un d'entre eux, Julius Spier, un psychologue de l'école jungienne, dont elle sera tour à tour la patiente, la maîtresse, la disciple et l'amie de coeur, qui l'aidera à " accoucher de son âme ", et à aimer plus qu'un homme, Dieu et l'humanité tout entière. Grâce aux lectures auxquelles il l'initie - la Bible et les Évangiles, saint Augustin, Maître Eckart ou le poète R. M. Rilke - et à la qualité de leurs échanges, elle emprunte peu à peu une voie spirituelle propre, en marge de tout dogme mais proche de la morale chrétienne.
À l'heure des convois pour Auschwitz, elle portera secours à ses frères détenus au camp de transit de Westerbork, antichambre des camps de la mort. Refusant de se désolidariser des siens, elle endossera jusqu'au bout le destin de son peuple. Celle qui rêvait de devenir un écrivain laisse des pages d'une indéniable qualité littéraire et d'une infinie sagesse : " Je ne crois plus que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur, que nous n'ayons d'abord corrigé en nous. L'unique leçon de cette guerre est de nous avoir appris à chercher en nous-mêmes et pas ailleurs. "
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Napoléon a trente ans en ce mois de noembre 1799. Il est Premier consul. Dans cinq ans, il sera Empereur des Français. « Joseph, si notre père nous voyait », murmurera-t-il à son frère aîné lors du sacre. Un an encore et il s'écriera :« Soldats, je suis content de vous ! » Voilà la course légendaire. A la suivre jour après jour, on mesure la tension, la lucidité, la volonté, l'énergie, le génie, qu'il a fallu à Napoléon pour franchir les obstacles. Cadoudal le royaliste veut le tuer. L'Angleterre, l'Autriche, la Russie veulent l'abattre. Il faut l'emporter, sinon tout s'effondre. C'est à chaque fois quitte ou double. Au désastre de Trafalgar répond la victoire d'Austerlitz. Et demain ?
Max Gallo suit Napoléon pas à pas. De cet homme dévoré par l'action, il ne dissimule rien. Multiple fascinant, brutal et séducteur, conquérant, Napoléon apparaît proche, lucide, humain. « Il remue les âmes », disait de lui de Gaulle. Et le livre de Max Gallo rend à l'épopée ce tremblement de la vie. Napoléon cesse d'être une statue. Il redevient cet homme jeune qui s'élance à cheval, pour vaincre ou périr.
Max Gallo, en historien et romancier, est à chaque instant dans l'intimité de Napoléon. Aucun livre sur un héros qui ne cesse de fasciner n'a restitué à ce point le mouvement d'une existence. « Quel roman que ma vie ! » s'exclamait Napoléon. Quelle vitalité dans ce livre ! Ici, devant nous, commence à vivre celui qui reste pour le monde entier « le plus illustre des Français ».
Des milliers de livres ont été écrits sur Napoléon. Aucun ne ressemble à celui-ci.
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Il est Napoléon le Grand : après Austerlitz, qui peut arrêter l'Empereur des Français ? Il bouscule les Rois, à Iéna, à Friedland, à Wagram.
Il conquiert les femmes. Marie Walewska, la Polonaise, et Marie-Louise, l'Autrichienne, la petite-nièce de Marie-Antoinette ! Son fils, le Roi de Rome, descend donc de l'Empereur d'Autriche. Quel parcours ! Napoléon, que nous suivons pas à pas, s'humanise. Amant impérieux de Marie Walewska et mari attentionné de Marie-Louise, il voudrait retenir l'histoire, ne pas avoir à engager le fer contre le Tsar.
Mais il est emporté : " Et ainsi la guerre aura lieu malgré moi, malgré lui ", confie-t-il. Max Gallo nous fait partager, à chaque instant de chaque jour, les bonheurs et les ardeurs du père, du mari, de l'amant, la volonté et l'esprit de décision de cet Empereur des Rois, lancé dans le ciel de l'Histoire comme un météore.
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Elisée Reclus ; géographe, anarchiste, écologiste
Jean-Didier Vincent
- Robert laffont
- 4 Mars 2010
- 9782221106488
Élisée Reclus est né à Sainte-Foy-la-Grande, en 1830, dans une famille de quatorze enfants où il est élevé dans la crainte du péché par un père pasteur protestant. Il étudie en Allemagne, apprend quatre langues, s'intéresse très tôt à la géographie et traverse la France à pied. Après avoir été ouvrier agricole en Irlande, il part pour la Louisiane, découvre l'esclavagisme puis se rend en Colombie pour y créer une exploitation agricole. De retour à Paris en 1857, il entre dans la Société de géographie, tâte de la franc-maconnerie et surtout milite dans les rangs anarchiques. Reclus, qui est profondément un homme de gauche, s'engage dans la Garde nationale pendant la Commune. À la suite des événements, il est condamné à la déportation mais, grâce à l'intervention d'une centaine de savants anglais et américains, il est seulement banni. Il part vivre en Suisse puis à Bruxelles, où il occupe une chaire de géographie et meurt en 1905. Qui était celui que Nadar, son ami, appelait « ce doux entêté de vertu » ?
L'auteur d'une trentaine d'ouvrages dont la célèbre Nouvelle Géographie universelle et de centaines d'articles. Un intellectuel anarchiste qui, avec Bakounine et Kropotkine, forme le trépied de ce mouvement dont se réclament aujourd'hui encore les organisations anarchistes. L'inventeur de la géographie sociale, celui qui inclut l'homme dans le processus géographique. Un athée acharné (il se marie trois fois en dehors de l'Église ; ses idées sur le mariage et l'éducation sont très en avance sur son temps). Un homme à facettes multiples, fidèle et libre, un être original que Kropotkine décrivait comme « le type du vrai puritain dans sa manière de vivre et, au point de vue intellectuel, le type du philosophe encyclopédiste français du XVIIIe siècle ».
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Jaurès ? Quel est cet homme, assassiné le 31 juillet 1914, alors que le mot même de socialisme auquel il était identifié semble vidé de sa part de rêve ? Pour répondre, Max Gallo, avec érudition et passion, a reconstitué jour après jour l'existence de Jaurès.
Et l'on découvre un homme extraordinaire que les souvenirs officiels ont enseveli. Voici l'enfant dans la campagne du Tarn, l'étudiant exceptionnel dans le Paris des années 1880, le mari conformiste, le jeune député et le tribun, le visionnaire qui, avec une sensibilité de poète, voit la guerre et l'avenir tels qu'ils seront. Voici l'homme politique qui conciliait raison et passion. L'homme intime qui s'interrogeait sans cesse sur le sens de la vie et la signification de l'univers.
Voici l'homme calomnié et admiré. Et l'homme de tous les jours, mangeant comme un paysan, crachant dans son mouchoir et, distrait comme un artiste pris par son rêve, négligeant son apparence, s'épongeant le front avec une chaussette ! En utilisant tous les témoignages, Max Gallo rend présents un homme et son temps. Car Jaurès, c'est aussi ce monde autour de lui : Paris en état de siège le 1er Mai, les mineurs de Courrières ensevelis par centaines à la suite d'un coup de grisou, les vignerons en révolte, les régiments qui se rebellent, les anarchistes qui tuent à l'aveuglette et que l'on guillotine, l'affaire Dreyfus qui divise toute la nation.
Et puis la tour Eiffel, la bicyclette, la Belle Epoque, l'automobile et l'avion. S'il fut un temps qui ressemble au nôtre, c'est bien celui de Jaurès, cette époque de bouleversements profonds, où la guerre point dans les Balkans, où chacun avec angoisse se demande ce que sera le siècle qui vient, ce XXe siècle, comme nous, nous attendons le XXIe. Que faire, que penser ? Jaurès, parce qu'il a été assassiné, n'a pu faire entendre sa voix.
Et ses mots, son élan, après des décennies de glaciation, retrouvent vie aujourd'hui. A l'orée d'un nouveau siècle, Jaurès reste jeune. Celui qui écrivait : " Le premier des droits de l'homme, c'est la liberté individuelle " ou encore : " Il n'y a pas de vérité sacrée, c'est-à-dire interdite à la pleine investigation de l'homme. Ce qu'il y a de plus grand dans le monde, c'est la liberté souveraine de l'esprit ", celui-là est non pas un grand ancêtre, mais bien le Grand Jaurès, notre contemporain.
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François Mitterrand ; de l'intime au politique
Eric Roussel
- Robert laffont
- 17 Septembre 2015
- 9782221138502
: L'originalité de cette biographie de François Mitterrand tient à deux éléments : le recentrage du personnage dans une perspective historique et des éclairages inédits sur de multiples épisodes de la vie de l'ancien Président. Grâce aux correspondances avec François Dalle, l'un de ses plus proches amis de jeunesse et avec une cousine très liée à lui, on découvre à quel point François Mitterrand fut dévasté par une déception sentimentale et comment le jeune provincial catholique se transforme en un personnage cynique, ce qui va modifier ses rapports avec les femmes et les hommes en général. D'autres documents permettent de revisiter les circonstances curieuses de son départ pour la Grande-Bretagne en 1943. On saura aussi comment il devait beaucoup et sans doute la vie, à René Bousquet. À redécouvrir également sa carrière sous la IVe république et sa participation an gouvernement Guy Mollet. L'affaire de l'Observatoire étudiée sur la base d'éléments nouveaux est l'un des points forts du livre. La suite de son extraordinaire parcours est racontée grâce à l'utilisation d'archives aussi bien françaises qu'étrangères et aux témoignages de grands acteurs parmi lesquels Laurent Fabius, Roland Dumas, Pierre Mauroy, Hubert Vedrine, Mario Soares ou Mikhail Gorbatchev.
À travers ses métamorphoses et ses contradictions, François Mitterrand aura réussi l'exploit de permettre à presque tous les Français de se reconnaître en lui. Cet homme de culture à l'allure si romanesque a pris une figure tutélaire. Il a marqué notre Histoire.
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Avec le talent qu'on lui connaît, et cette capacité à puiser dans ses souvenirs pour en extraire le meilleur, Frédéric Mitterrand a décidé cette fois de nous raconter l'adolescence du jeune garçon qu'il a été dans la France du Général de Gaulle, juste avant la déflagration de Mai 68. À une époque où le divorce n'est pas encore passé dans les moeurs, il vit tantôt avec sa mère, tantôt avec son père, et envie la liberté de ses frères, plus âgés que lui. L'irruption du désir dans ce milieu bourgeois du XVIe arrondissement ne se fait pas sans souffrance. Heureusement, il découvre et dévore les grands auteurs littéraires, de préférence ceux qui sont bannis de la bibliothèque familiale ; se réfugie avec délice dans les cinémas ; s'initie à la politique qu'il connaît de l'intérieur par son oncle François, tout en admirant profondément le résistant de Gaulle. Tiraillé entre plusieurs mondes, il connaît la difficulté de ne pouvoir en choisir un contre les autres. Sa vie quotidienne au lycée Janson-de-Sailly se déroule entre grande timidité et soif de tout connaître. En somme, une adolescence qui ressemble à celle de toute une génération, mais où s'ébauche le portrait de l'homme si singulier que nous connaissons.
Avec Une adolescence, livre qui lui tient particulièrement à coeur, Frédéric Mitterrand conjugue pour notre plus grand plaisir deux veines littéraires dans lesquelles il excelle, celle du mémorialiste (La Récréation) et celle de l'auteur intimiste (La Mauvaise Vie).
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Accusé Napoléon, levez-vous ! l'empereur à la barre de l'Histoire
Philippe Courroye
- Robert laffont
- 22 Avril 2021
- 9782221253076
Alors que des centaines de nos rues et avenues célèbrent ses victoires et ses maréchaux, très peu honorent sa mémoire. Quant aux rares lignes que lui consacrent les manuels scolaires, elles sont le plus souvent critiques. Napoléon Bonaparte mérite-t-il cet oubli, voire ce blâme de l'Histoire ?
Le grand magistrat qu'est Philippe Courroye ose ouvrir son procès. Autour de six chefs d'accusation, il peint un tableau objectif et impartial de l'homme comme de sa trace dans l'Histoire. Ni nouvelle biographie ni simple récit historique, Accusé Napoléon, levez-vous ! fait revivre, au travers de nombreuses anecdotes et d'analyses documentées, ce personnage hors du commun qui dirigea quinze ans durant la France et la transforma profondément.
Cette métamorphose fut-elle un bien ou un mal pour notre pays ? Napoléon était-il un tyran, un boucher sanguinaire qui sacrifia tout à la guerre, un empereur mégalomane, un homme sans coeur ? C'est à ces accusations qu'est consacré ce « procès » dont le verdict appartient à chacun d'entre vous... une fois ce livre refermé.
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Les derniers jours des grands hommes t.1 ; on ne meurt qu'une fois et c'est pour si longtemps
Patrick Pelloux
- Robert laffont
- 21 Mars 2013
- 9782221133743
Dis-moi comment tu meurs, je te dirai qui tu es... et à quoi ressemblait ton temps.
Délaissant momentanément nos maux contemporains, qui forment son quotidien de médecin urgentiste, Patrick Pelloux se penche ici sur de curieux patients : quasi morts, et tous illustres. Et si leur agonie en disait plus sur l'époque que l'époque elle-même ? Partant de cette intuition, Patrick Pelloux s'est lancé dans une recherche inédite, à la fois médicale et historique : retracer les derniers moments de ces personnalités qui ont fait l'Histoire. Le résultat en est une trentaine de chroniques - de Jésus à Churchill -, écrites d'une plume aussi précise qu'un bistouri. On y croise des rois, bien sûr (Charles IX, Henri IV, Louis XIV), des révolutionnaires (Danton, Robespierre), un résistant (Jean Moulin), une savante (Marie Curie), mais aussi des soldats (à Waterloo ou le 6 juin 1944), des écrivains (La Fontaine, Voltaire, Zola), des saltimbanques (Molière, Laurel et Hardy), et même un canard (Saturnin) et un faux philosophe.
Au gré des époques, une promenade passionnante au chevet des grands hommes. -
Cinquante ans après sa mort, en octobre 1967, Che Guevara demeure une figure aussi mythifiée que controversée.
Marcela Iacub, dont la grand-mère avait un poster du Che accroché dans sa chambre, qu'elle embrassait chaque jour avant de se coucher et en se levant, a toujours été fascinée par la figure de son compatriote.
Ni plaidoyer ni réquisitoire, son livre vise à saisir la vérité de l'homme par-delà sa légende. Saint ou demon, criminel ou bienfaiteur de l'humanité ? En se fondant tout à la fois sur ses recherches et sur son intuition, voire sur son imagination, l'auteur brosse un portrait très personnel, lucide et sensible, du dernier héros révolutionnaire. « Les comportements du Che furent si étranges du point de vue de la rationalité ordinaire, souligne-t-elle, qu'il est impossible de les comprendre sans savoir ce qu'ils ont signifié pour lui. Ce que les biographies classiques n'arrivent toujours pas à saisir... ».
Marcela Iacub se fonde sur un fait déterminant, mais le plus souvent passé sous silence, pour décrypter la personnalité et le destin du Che : la falsification par sa mère de la date de naissance de son fils, venu au monde dans un climat familial hostile et ainsi dissocié d'une condition misérable pour être transfiguré en enfant parfait et idéal. La mère d'Ernesto le fit naître officiellement non le 14 mai mais un 14 juin, date de naissance d'un héros de la guerre d'Indépendance cubaine célébré pour sa bravoure.
À partir de ce double à la fois angoissant et galvanisant que le Che portait en lui, elle montre comment Guevara s'est construit non en tant qu'homme mais en tant que personnage. Un personnage à « l'étrange beauté » dont « le destin, écrit-elle, était de tuer ses ennemis et d'atteindre la gloire par le martyre au nom d'une cause supérieure, la révolution, fondée sur un rêve de pureté inatteignable, qui fit de lui le héros des vaincus ».
Marcela Iacub raconte l'itinéraire et les combats mais surtout l'invention par lui-même de celui qui nourrit très tôt le rêve d'« un destin grandiose » en se comparant à Don Quichotte. Elle analyse sans pathos ni préjugés les raisons de sa « folie meurtrière », une guerre totale pouvant seule à ses yeux permettre « la rédemption du genre humain ».
Le sort du Che, assassin et martyr, s'apparente pour Marcela Iacub à celui des jeunes djihadistes d'aujourd'hui invoquant leur idéal pour tuer et mourir. Mais ce qui distingue le leader cubain de ces kamikazes, agissant sur ordre, c'est le refus de se soumettre au destin et la volonté de n'obéir qu'à soi jusque dans le choix de sa propre destruction finale pour « survivre dans l'esprit des autres » en incarnant la figure du sacrifié qui s'est « immolé pour la libération des peuples opprimés ».
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Depuis quelque chose comme trente ans que j'ai affaire à l'Histoire, il m'est arrivé quelquefois de me demander si je ne devais pas la quitter. Charles de Gaulle.
Il a soixante-douze ans. Il est président de la République. Il règne sans rival en ce début d'année 1963. Il lui reste sept années à vivre. Face à la mort, face à la tâche inachevée, cet homme - dont le destin est la solitude - finit de bâtir sa légende.
Ces dernières années de grandeur et de tourmente, de lassitude et d'espérance, comment de Gaulle les a-t-il vécues ? Max Gallo l'écoute, le suit jour après jour. Nous vivons avec lui ces moments glorieux, incertains et pathétiques. Alors, la statue du Commandeur qui domine l'histoire française s'anime.
L'homme est là, résolu et tenté par le départ. Il n'est pas de jour qu'il ne s'interroge... Il provoque. Il combat. A chaque instant il se demande si le peuple français le comprend.
Les successeurs se préparent, impatients : Mitterrand, Pompidou. Et puis vient le mois de mai 1968. Que faire ? Consulter les citoyens, et partir avec grandeur. Puis, dans la solitude, reprendre la plume. Ecrire pour l'avenir. Tout est calme ici, je poursuis mon grand travail.
La mort frappe un homme resté debout. Et laisse la France en deuil.
A la manière qui lui a valu le succès sans précédent de Napoléon (près de 800 000 exemplaires vendus, traduit dans de nombreux pays, de l'Italie... à la Corée), Max Gallo, historien et romancier, ne quitte jamais son personnage. C'est littéralement à travers les yeux de De Gaulle que nous voyons et que nous vivons l'Histoire.
De Gaulle de Max Gallo se compose de 4 tomes :
- L'Appel du destin : 1890 / 1940 - La Solitude du combattant : 1940 / 1946 - Le Premier des Français : 1946 / 1962 - La Statue du commandeur : 1962 / 1970 -
Pourquoi de Gaulle après Napoléon ? Parce que j'aime les héros qui bâtissent leur destin, seuls, parfois contre tous, et deviennent les figures de proue d'une Nation.
Sorti de l'ombre de la défaite, il est devenu le sybole de la Résistance et de la Libération. Il a si fort incarné une certaine idée de la France que, trente ans après sa mort, son souvenir plane toujours comme une nostalgie, un regret, un espoir.
De l'adolescent, qui en 1905 veut être officier et rêve de sauver son pays, au général de brigade qui, à Londres, le 18 juin 1940, seul et démuni de tout, comme un homme au bord d'un océan qu'il prétendrait franchir à la nage , s'assied face au micro et lance son appel, il y a le sillon d'une volonté droite qui ne transige jamais. Il y a la certitude de orter en soi un destn. Il y a le courage d'affronter la mort - comme à Verdun en 1916 -, d'accepter la solitude - comme dans les années trente, face à des chefs conformistes -, de vivre la souffrance - celle d'un père qui berce sa petite fille handicapée. De 1890 à 1940, il y a le surgissement d'un homme qui va incarner, pour la France, le XXe siècle.
Au delà de l'histoire, au delà du roman, découvrir la vérité de cet homme, c'est s'interroger sur le sens de l'histoire de notre nation. De Gaulle disait : La France ne peut être la France sans la grandeur. Illusion magnifique ? Vérité profonde ? Sa vie répond. Mais la question demeure. Voilà pourquoi le destin de De Gaulle concerne, encore aujourd'hui, chacun d'entre nous.
A la manière qui lui a valu le succès sans précédent de Napoléon (près de 800 000 exemplaires vendus, traduit dans de nombreux pays, de l'Italie... à la Corée), Max Gallo, historien et romancier, ne quitte jamais son personnage. C'est littéralement à travers les yeux de De Gaulle que nous voyons et que nous vivons l'Histoire.
De Gaulle de Max Gallo se compose de 4 tomes :
- L'Appel du destin : 1890 / 1940 - La Solitude du combattant : 1940 / 1946 - Le Premier des Français : 1946 / 1962 - La Statue du commandeur : 1962 / 1970 -
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Les adieux au général
Jonathan Hayoun, Judith Cohen-Solal
- Robert laffont
- 5 Novembre 2020
- 9782221243084
9 Novembre 1970.
Charles de Gaulle meurt brutalement dans sa maison de Colombey.
Entre le jour de sa disparition et celui de son enterrement, beaucoup de choses se passent en coulisses. Des questions de pouvoir, d'alliances, de succession, ressurgissent dans l'ombre durant ces quatre journées dominées par la haute stature, haïe ou adulée, d'un personnage déjà entré dans l'Histoire.
Dans ce moment d'émotion populaire, ses proches comme ses adversaires interrogent la nature de leur relation avec de Gaulle. Fidélité, hostilité ou trahison, sa mort est pour tous un catalyseur.
Tandis qu'il nous relate les dessous des préparatifs des obsèques, ce livre met aussi en lumière les rivalités politiques, idéologiques et affectives autour du testament laissé par le général de Gaulle, qui semble orchestrer de l'au-delà la mise en scène méticuleuse de ses propres funérailles.
Les réactions des différents chefs d'État présents à la cérémonie organisée à Notre-Dame sont autant d'éclairages sur la politique étrangère gaullienne et les rapports que le Général entretint avec les principaux dirigeants de la planète, de Nixon à Ben Gourion, du Shah d'Iran à la reine d'Angleterre.
Riche de documents et témoignages inédits, cet ouvrage en forme d'enquête est aussi l'histoire d'un mythe, le dernier de notre histoire nationale, qui continue de nous fasciner.
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La dernière reine ; Victoria, 1818-1901
Philippe Alexandre, Béatrix de L'Aulnoit
- Robert laffont
- Documento
- 6 Juin 2013
- 9782221136829
Le 22 janvier 1901, la reine Victoria mourait et entrait dans la légende. Son nom symbolise un siècle d'hypocrisie, d'austérité sourcilleuse, de chasteté puritaine. Cette biographie sans révérence adoucit le mythe d'une Victoria victorienne .
La reine du plus grand empire depuis la Rome antique, la grand-mère de l'Europe, la souveraine de la révolution industrielle était aussi une femme sensuelle qui aimait les hommes beaux, les soldats en uniforme, les Écossais en kilt, les Indiens en turban. Meilleure danseuse du royaume, elle raffolait des bals qui ne se terminaient qu'à l'aube, elle ajoutait du whisky à son thé, apprenait l'italien en chantant du bel canto. Son peuple l'appelait la reine républicaine .
Enthousiasmée par les fleurs et les couleurs de la Méditerranée, elle a lancé la mode de la Côte d'Azur. Passionnée, elle a aimé à la folie son mari, le prince Albert. Veuve à quarante-deux ans, elle a respecté aveuglément les principes luthériens de son époux allemand. C'est une Victoria ardente et violente que font revivre Béatrix de l'Aulnoit et Philippe Alexandre. -
Blanche de Castille mon aïeule
Isabelle Comtesse De Paris
- Robert laffont
- 10 Octobre 1991
- 9782221070932
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Je vous promets de revenir ; 1940-1945, le dernier combat de Léon Blum
Dominique Missika
- Robert laffont
- 23 Avril 2009
- 9782221109458
Septembre 1940 : Léon Blum est arrêté sur ordre de Pétain. Motif : c'est "l'esprit de jouissance" du Front populaire qui a fait sombrer le pays dans la décadence tandis que l'Allemagne régénérée par Hitler produisait canons et chars d'assaut. Léon Blum se savait menacé ; il aurait pu fuir le pays comme ses amis le pressaient de le faire, mais il a choisi de rester. Il veut cette arrestation, parce qu'il veut un procès public pour se laver devant le pays tout entier des accusations lancées contre lui. De septembre 1940 à février 1942, Blum est traîné de prison en prison, et autour de lui on commence à craindre pour sa vie. Pourtant, le vieux leader résiste, lutte, se bat ; même enfermé, il réussit à rendre vie à son parti détruit et discrédité. Finalement, le procès se tient à Riom, et c'est un coup de théâtre : en quelques semaines, à force d'éloquence, d'énergie, d'humour, Léon Blum parvient à gagner à sa cause jusqu'à ses geôliers, qui se mettent au garde-à-vous quand il passe. C'est plus qu'en peuvent supporter les Allemands : ils donnent l'ordre d'interrompre le procès. Bientôt, ce sera la déportation à Buchenwald, dans les quartiers réservés aux hôtes de marque. Pour expliquer la vitalité et de cet homme de soixante-dix ans, on évoque l'optimisme, l'humanisme... Mais cela ne suffit pas ; Léon Blum a un secret : une femme qu'il aime et qui l'aime. Avant guerre, Jeanne Reichenbach et Léon Blum étaient des amis distants, mariés chacun de leur côté. En 1940, aux heures sombres de la débâcle, tout change. Blum est veuf, isolé, vilipendé... Jeanne Reichenbach prend sa décision ; elle quitte son mari et vole au secours de l'homme qu'elle a toujours aimé en secret. Qui la découvre, et tombe amoureux. C'est grâce à elle - tous ses proches en conviennent - qu'il surmonte les obstacles, les affronts, les coups bas, et c'est grâce à elle qu'à Buchenwald, où elle l'a suivi, il survit encore. Discrète jusqu'au seuil de la mort, Jeanne Reichenbach a détruit avant de se suicider, en 1982, une partie des lettres que Léon Blum lui avait adressées. Dominique Missika a retrouvé ce qui en restait. Elles révèlent, jour après jour, de prison en prison, une histoire d'amour peu banale entre deux êtres exceptionnels de force et d'intelligence.
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Roselyne Bachelot, amatrice éclairée d'opéra, nous livre une version intimiste de la vie du compositeur de La Traviata. Elle n'a pas voulu faire oeuvre d'historienne. Ce livre, c'est « son » Verdi. Celui qui chante à ses oreilles, mais surtout, celui qui parle à son coeur. C'est le fils, le mari, l'amant, le père que Roselyne Bachelot a voulu chercher dans la vie du musicien et dans sa musique.
Sa marginalité, ses inconvenances, ses légèretés nous le rendent étrangement contemporain, et laissent présager des bouleversements qui transformeront en profondeur les rapports amoureux et familiaux.
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Egérie sulfureuse et aventurière, fervente légitimiste, artiste passionnée reconnue par Stendhal, Dumas, Balzac et Théophile Gautier, Félicie de Fauveau évoque un pur personnage de roman. Emmanuel de Waresquiel entreprend ici de sortir de l'ombre cette marginale à la destinée extraordinaire trop longtemps méconnue, dont l'oeuvre sera prochainement mise à l'honneur au musée d'Orsay. Née à Livourne en 1801 et morte à Florence en 1886, Félicie de Fauveau a porté le rêve anachronique d'une monarchie idéale de droit divin, défendant sans relâche la cause des Bourbons.
Elle a été une de ces conspiratrices, amazones, aventurières de l'impossible. Elle s'est battue à cheval, le pistolet à la ceinture, vêtue à la façon des hommes. Elle croyait au destin glorieux d'un jeune roi qui ne régnera jamais, et finira comme elle sa vie en exil. Une marginale, aussi dans la diversité équivoque de ses amours. Son premier amant fut fauché à vingt ans par une balle républicaine.
La passion l'attacha ensuite pour longtemps à Félicie de La Rochejaquelein, relation de femmes réprouvée par les normes sociales de l'époque. Sculptrice de grand talent, elle transforma les idéaux de sa jeunesse en une esthétique romantique inspirée du Moyen Âge et de la Renaissance. On a vu en elle un Benvenuto Cellini moderne, et elle fut sollicitée par tous les rois et les princes d'Europe. Mêlant la sensibilité de l'écrivain à la rigueur de l'historien, Emmanuel de Waresquiel s'emploie avec brio à enfin réhabiliter cette figure du XIXe siècle.