Payot
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Théodore Monod (1902-2000) appartient à cette génération de chercheurs du Muséum national d'histoire naturelle dont la vocation a été, durant toute leur vie, de parcourir la planète, d'en observer et d'en inventorier les richesses, à l'image des encyclopédistes du XVIIIe siècle. Grand défenseur de la nature, il s'est mobilisé sur tous les fronts pour sa conservation. Protestant, philosophe, pacifiste, il a pris position dans toutes les luttes pour le respect des droits de l'homme.
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Alexandre le Grand
Arthur Weigall
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot ; Histoire
- 16 Octobre 2019
- 9782228924580
Le monde antique resta béant, pour ainsi dire, lorsque la mort prématurée et inattendue d'Alexandre le Grand mit brusquement fin à sa carrière impétueuse. Ses amis et ses ennemis ne tardèrent pas à déformer sa mémoire en des images incompatibles, si contradictoires que les historiens ne cessèrent d'hésiter entre les portraits qui leur étaient proposés. Mais qui fut Alexandre le Grand ?
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Ernesto Guevara connu aussi comme le Che t.1
Paco Ignacio Taibo Ii
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot ; Histoire
- 20 Septembre 2017
- 9782228918770
À partir d'un important matériel en partie inédit, archives cubaines, journaux intimes, témoignages et photos, Paco Ignacio Taibo II construit une biographie complète et détaillée qui révèle un personnage complexe et surprenant. Le guérillero insolent, moqueur et dur, surtout avec lui-même, laisse place à un homme différent de celui qu'on croyait connaître. Paco Ignacio Taibo II nous fait rencontrer Ernesto Guevara au-delà du mythe du Che et écrit « la » grande biographie latino-américaine d'un héros latino-américain. Cette fresque historique extraordinairement documentée devient sous la plume de l'écrivain un roman d'aventures unique.
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Ernesto Guevara, connu aussi comme le Che t.2
Paco Ignacio Taibo Ii
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot ; Histoire
- 20 Septembre 2017
- 9782228918787
À partir d'un important matériel en partie inédit, archives cubaines, journaux intimes, témoignages et photos, Paco Ignacio Taibo II construit une biographie complète et détaillée qui révèle un personnage complexe et surprenant. Le guérillero insolent, moqueur et dur, surtout avec lui-même, laisse place à un homme différent de celui qu'on croyait connaître. Paco Ignacio Taibo II nous fait rencontrer Ernesto Guevara au-delà du mythe du Che et écrit « la » grande biographie latino-américaine d'un héros latino-américain. Cette fresque historique extraordinairement documentée devient sous la plume de l'écrivain un roman d'aventures unique.
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Florence Bourgade, Béatrice, Corinne Gobin, Delphine Peras et René Solis.
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" Un fantôme rôde par la planète, le fantôme de Lénine, écrit en 2002 l'historien britannique Robert Payne. La trace qu'il a laissée dans l'histoire du monde est infiniment plus perceptible que celle laissée par Alexandre de Macédoine, Tamerlan ou Napoléon, car lui seul a changé le cours de l'Histoire. " Contrairement à ce que la chute de l'URSS, dont on fêtera en décembre le 20e anniversaire, pourrait laisser croire, ce fantôme semble toujours rôder. En témoigne la question récurrente de savoir s'il faut retirer le corps de Vladimir Ilitch Oulianov (1870-1924) de son mausolée de la place Rouge, une décision qu'aucun dirigeant du Kremlin ne s'est pour l'instant risqué à prendre... Cette ferveur pour le père de la révolution bolchévique est-elle l'ultime écho d'un passé révolu ou l'expression d'un authentique sentiment collectif au pays où les statues qui le représentent et les rues qui portent son nom se comptent encore par centaines ?
Depuis l'effondrement de l'État qu'il bâtit en 1917 au milieu des ruines, de nombreux documents disponibles éclairent d'un jour nouveau des pans entiers de la vie et de l'action de celui que l'historiographie récente dépeint volontiers comme un tueur sanguinaire responsable de toutes les exactions. Ces documents permettent surtout de remettre en valeur la longue série de réformes démocratiques dont il est à l'origine et qui, pour la plupart, ne seront adoptées dans les pays occidentaux que beaucoup plus tard : la nationalisation des banques, la création d'une inspection du travail, l'avènement des congés payés et de la journée de huit heures, la séparation de l'Église et de l'État, l'instauration du mariage civil, l'abrogation du code pénal tsariste qui entraîna une dépénalisation de l'homosexualité, le droit au divorce, et enfin la liberté d'avortement.
Ni hagiographie caricaturale ni pamphlet haineux, le livre de Jean-Jacques Marie redonne la place dans l'Histoire qui lui est due à ce génie politique d'une intelligence prodigieuse qui ne vivait que pour la révolution. Une somme indispensable à l'heure où la crise financière rend plus percutantes encore ses analyses sur le capitalisme.
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L'histoire, une des plus étonnantes du moyen age, est celle d'un homme, issu d'une famille de petits seigneurs du cotentin, qui poursuivit toute sa vie un rêve grandiose : faire de la méditerranée un lac normand.
Roger ii (1095-1154) est le digne descendant de ces invincibles guerriers qui, lassés des vertes prairies, déferlèrent au soleil de l'italie du sud pour se tailler, l'épée à la main, un empire à la mesure de leur avidité. héritant de son ancêtre robert guiscard une ambition démesurée, roger profite d'une crise de la papauté pour se faire couronner chez lui, à palerme, roi de sicile, de calabre et de pouille.
Ce politique obstiné, après avoir pacifié, unifié et doté son royaume d'assises juridiques stables, se lance à l'assaut des côtes de grèce et d'afrique du nord. il sait ainsi faire entendre sa voix dans le grand concert européen et damer le pion à des ennemis acharnés : le pape, l'empereur d'allemagne et le basileus de byzance, qu'il viendra narguer jusque sous ses murs. à palerme, cette ville opulente et raffinée oú se côtoient sans heurts juifs, musulmans, chrétiens latins et grecs, il laisse des églises étincelantes d'or et de marbre.
Une armada de navires, chargés d'étoffes de soie et de joyaux d'orfèvrerie, qui sillonnent les routes maritimes de l'espagne à la syrie. et un petit-fils, frédéric ii, qui portera le rêve normand à son apogée.
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Une Parisienne à Chicago
Marie Grandin
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot ; Voyageurs
- 19 Mars 2014
- 9782228910583
La Française Marie Grandin (1864-1905) se rend aux États-Unis en 1892 avec son mari sculpteur, Léon, qui collabore à la réalisation d'une fontaine pour l'Exposition universelle de Chicago. Ce séjour d'un an est une découverte pour la jeune femme, au point de changer le cours de sa vie : en 1895, elle retournera définitivement dans le Nouveau Monde... pour une nouvelle vie sans Léon Grandin.
Son récit, injustement oublié depuis 1894, brosse un savoureux portrait de la société américaine et fait rivaliser les paysages urbains ou industriels avec les beautés naturelles. On célèbre alors le quatrième centenaire de la découverte de l'Amérique sur fond d'élections présidentielles. Dans la rue comme dans les pensions où loge le couple, dans les écoles comme dans les soirées en ville, Marie observe les moeurs d'un pays encore neuf ; elle s'indigne quelquefois mais s'émerveille le plus souvent, surtout pour constater à quel point les Américaines sont des pionnières en matière de liberté.
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Dernier tsar de Russie, Nicolas II éclate en sanglots à l'annonce de son accession au trône. Lui qui rêvait de voyager, de voir le monde, va devoir gouverner, décider, agir. Dominé par sa femme Alexandra Fedorovna, tombé sous la coupe de Raspoutine, celui qu'on a surnommé Nicolas le Sanglant n'est pas un sanguinaire. Il regrette volontiers les effets cruels des mesures qu'il prend et juge simplement qu'il fait son devoir. Mais l'histoire ne cesse de le bousculer : il fait face à deux révolutions, préside une assemblée, la Douma, qu'il a acceptée à contrecoeur, et fait la guerre alors qu'il se voulait l'apôtre de la paix. Après son abdication, il est séquestré à Tsarskoï Selo puis transféré à Ekaterinbourg, où il est exécuté ainsi que sa femme, ses filles, le tsarévitch et quelques proches.
Archives à l'appui, Marc Ferro a mené l'enquête avec brio et apporte un éclairage nouveau sur la vie de Nicolas II, sur sa personnalité énigmatique et sur les circonstances de la disparition des Romanov. Sont-ils vraiment morts et sont-ils tous morts ? À ce carrefour où la légende croise le fait divers, le doute demeure. Mieux, de nouveaux éléments tendent aujourd'hui à montrer que Nicolas II pourrait avoir échappé à la mort et avoir une descendance...
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Napoléon ; que mangeait-il ?
Marion Godfroy-Tavart De Borms
- Payot
- Biographies Gourmandes
- 1 Novembre 2017
- 9782228919272
Quatrième titre de la collection des biographies gourmandes, ce livre s'intéresse à Napoléon, sous l'angle savoureux de la gastronomie, à partir de témoignages, sources, recherches souvent mal connus ou inédits.
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Quand Marc Aurèle (121-180 ap. J.-C.), déjà héritier de l'Empire romain, eut dix ans, il consterna sa mère en lui annonçant qu'il voulait être philosophe, en porter l'habit et coucher à même le sol. Si l'aristocratie romaine voyait en cette tradition un idéal humain, les stoïciens avaient toujours combattu le pouvoir, parfois jusqu'à la mort... Pourtant, Marc Aurèle réussit à concilier exercice du pouvoir et philosophie, laquelle fut la grande affaire de sa vie. L'auteur des Écrits pour lui-même, considérés aujourd'hui comme des exercices spirituels, fut donc avant tout un homme de paradoxes, mais aussi un extraordinaire reflet du modèle romain.
Sur le plan religieux, bien que sa morale en fut proche, il persécuta les chrétiens, au nombre desquels Blandine, jetée aux fauves dans l'amphithéâtre de Lyon. Sur le plan de la justice, il veilla toujours à prendre les décisions les plus favorables aux hommes, mais resta intransigeant sur le respect de la hiérarchie sociale et la place des esclaves. Sur le plan militaire, enfin, cet homme de paix se mua en général en chef, commandant personnellement ses armées, pour protéger l'empire de l'intrusion de peuples d'origine germanique ou asiatique (guerres danubiennes).
Au final, l'empereur-philosophe, qui ne fut jamais un théoricien et se vit toujours en homme réfléchi et efficace, fut un excellent décideur, que les Romains hissèrent au rang des dieux, bien qu'il ait choisi comme successeur son fils Commode, qui fut cruel et sanguinaire...
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Tarquin le Superbe ; roi maudit des Etrusques
Thierry Camous
- Payot
- Biographie Payot
- 16 Avril 2014
- 9782228910606
Tarquin le Superbe (534-495 av. J.-C.), fils du roi étrusque Tarquin l'Ancien, entre en scène sous la coupe d'une créature machiavélique, sa propre belle-soeur, Tullia, qu'il finit par épouser avant de tuer, sur ses injonctions, le père de celle-ci, Servius Tullius, sixième roi de Rome, pour prendre sa place. Le dernier roi de Rome devient ainsi le maître d'un empire naissant, qu'il impose par la force dans tout le Latium, installant ses proches à la tête des cités vaincues, et l'architecte de la grandeur monumentale d'une ville devenue capitale (fondation du temple de Jupiter Capitolin).
Partisan d'un pouvoir despotique, il gouverne par la terreur et épuise les finances de l'Urbs.
Le viol de Lucrèce, une noble Romaine, par son fils aîné, Sextus Tarquin, et le suicide de celle-ci causent cependant sa chute : l'orgueilleux roi et sa famille sont chassés de Rome, incitant les sénateurs à renoncer à la monarchie pour choisir la République.
Sous la plume de Tite-Live et de Denys d'Halicarnasse, le plus puissant et le plus flamboyant de tous les rois de Rome passe alors à la postérité comme l'archétype parfait du tyran sans scrupule. Par ses actions, ce roi maudit et honni, victime d'une légende noire, est pourtant à l'origine de la puissance d'un Empire romain qui devait bientôt déborder les frontières du Latium, puis de l'Italie elle-même, jusqu'à embrasser la Méditerranée tout entière.
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Colbert ; la politique du bon sens
Michel Vergé-Franceschi
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot
- 4 Mars 2005
- 9782228899659
Statufié et mythifié, Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) est sûrement l'un des ministres de la France qui a le plus marqué la postérité. Apprécié de Louis XIV, qui en fit son homme de confiance, détesté de Fouquet, dont il causa la perte, et de Mme de Sévigné, qui le surnommait "le Nord" en raison de son attitude glaciale, il fut érigé en modèle de travail et de vertu par le XIXe siècle républicain qui a vu en lui la probité récompensée et le labeur incarné.
Toute l'originalité de ce livre réside dans l'analyse du succès de ce tout-puissant serviteur de l'État qui, assez peu religieux et fort tolérant à l'égard d'autres confessions, eut à affronter vingt ans durant une cabale de dévots, composée de chevaliers de Malte, d'ecclésiastiques et d'amis de Fouquet. Héritiers des Frondeurs, voire des Ligueurs, ils tentèrent d'entraîner le Roi Très Chrétien dans une nouvelle guerre sainte contre les Turcs à laquelle Colbert opposa une politique de conciliation héritée des derniers Valois.
Centrées sur cet axe majeur, les grandes "affaires" du règne de Louis XIV prennent un autre visage: la disgrâce de Fouquet, l'affaire des Poisons et l'internement du Masque de fer ne sont plus des histoires séparées, comme on les présente souvent, mais une seule et même histoire, celle qui oppose le temps révolu des croisades à celle de l'État moderne en construction. Ainsi traité, ce portrait de Colbert revisité reflète sa véritable personnalité : non pas celle d'un "souple commis" mais d'un authentique chef d'État.
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Messaline ; la putain impériale
Jean-Noël Castorio
- Payot
- Biographie Payot
- 21 Janvier 2015
- 9782228911771
Meretrix augusta, « la putain impériale ». Ainsi désignait-on à son époque Messaline (v. 25 ap. J.-C.--- 48 ap. J.-C.), l'épouse dépravée de l'empereur Claude qui n'aurait pas hésité se prostituer ouvertement dans les bordels de Rome. Après lui avoir donné deux enfants, Britannicus et Octavie, elle succomba au charme du beau sénateur Caius Silius avant de tomber, à vingt-trois ans, sous les coups de poignard d'un soldat envoyé par son mari. Pour la postérité, Messaline incarnera désormais, comme Julie, Agrippine, ou plus tard Théodora, la figure par excellence de la concupiscence sans limites, du désir féminin incontrôlé et incontrôlable, et ne cessera de hanter l'imaginaire occidental à partir de la fin du Moyen Âge. Mais quelle femme se cache vraiment derrière ce stéréotype ? Plus que d'adultère, fort répandu dans l'aristocratie romaine de cette époque, Messaline fut surtout coupable d'avoir secrètement divorcé de son impérial époux pour convoler en secondes noces avec son amant et d'avoir comploté à ses côtés contre l'empereur. Ce qui montre assez la part réelle d'émancipation dont jouissait la femme romaine...
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Héraut de la lutte pour les droits de l'homme et défenseur incontournable de la cause des Indiens d'Amérique latine, Bartolomé de Las Casas (1484 -1566) reste largement connu du grand public par-delà les frontières du monde ibérique.
À Saint-Domingue et à Cuba, où ce jeune Sévillan débute comme colon puis comme prêtre, les conditions terribles de travail forcé des indigènes éveillent peu à peu sa conscience. Nommé « protecteur universel » des Indiens par le futur empereur Charles Quint, le tout nouveau moine dominicain s'engage alors dans une bataille d'un demi-siècle, marquée par quelques cuisants échecs et par de multiples voyages entre les deux continents, d'Espagne au Nicaragua, au Guatemala et au Mexique. Si la mise en pratique de ses idées de colonisation et d'évangélisation pacifiques, exprimées dans des traités d'une force exceptionnelle, se révèle décevante du fait de son intransigeance, la controverse de Valladolid (1550) confère, grâce à lui, aux Amérindiens tous les droits attachés à leur humanité.
La ténacité et le dévouement qui marquent l'engagement de Las Casas en ont fait un mythe qui a volontiers poussé ses biographes vers l'hagiographie. Attentif aux dynamiques et aux mentalités de l'époque, Bernard Lavallé rappelle combien cet utopiste appartient à un Nouveau Monde d'avant la conquête des grands empires. Il s'attache surtout à prendre le pouls d'une Espagne où font rage des luttes de pouvoir et d'une jeune Amérique où s'épuise le modèle de colonisation en vigueur et qui se construit dans la douleur.
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Nostradamus ; une médecine des âmes à la Renaissance
Denis Crouzet
- Payot
- Biographie Payot
- 16 Mars 2011
- 9782228906449
Ses prédictions ont tant alimenté les pronostics les plus fous des marchands d'apocalypse qu'on en oublierait presque que Michel de Nostredame (1503-1566), dit Nostradamus, était un homme de la Renaissance.
Pour Denis Crouzet, on s'évertuerait bien en vain à donner du sens à ses Prophéties, celles-ci échappant précisément à toute tentative d'interprétation. Plutôt que de dire l'avenir, Nostradamus aurait voulu "prophétiser", c'est-à-dire délivrer aux hommes la parole de Dieu. En penseur du doute, il les conjure de prendre conscience de leur ignorance et de leur nature résolument pécheresse. Dans un siècle traversé par les violences les plus extrêmes, celui des guerres de Religion, Nostradamus est un chrétien doté d'une foi profonde, évangélique, qui, refusant les déchirements confessionnels, tente d'initier ses contemporains à une piété de l'intériorité fondée sur la présence, en soi, du Christ. Un rêve de paix intérieure inspiré par Marsile Ficin, Erasme et Cornelius Agrippa, et nourri par Marguerite de Navarre, la soeur du roi François Ier. Comme Rabelais, pour qui le récit burlesque était une thérapie contre les maux de ce temps, Nostradamus se pensait en médecin des âmes, en plus d'être un médecin des corps. Effrayant ses lecteurs en leur dévoilant des lendemains terribles et menaçants, il leur montrait que la haine était le plus grand des périls et que le seul remède était de vivre dans l'amour et dans la paix du Christ.
Un essai inspiré qui, en sondant l'imaginaire d'un homme à l'oeuvre aussi énigmatique que la vie, lui confère une dimension inédite et lui redonne une place dans l'histoire de la pensée humaine.
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Cortés ; le conquérant de l'impossible
Bartolomé Bennassar
- Payot
- Biographie Payot
- 17 Septembre 2001
- 9782228894753
Hidalgo désargenté d'Estrémadure, le jeune notaire Hernan Cortès (1485-1547), qui rêve de gloire et d'or, cède vite à l'appel des mirages de l'Amérique et s'embarque pour les Caraïbes.
De Cuba, il partira à la tête d'une expédition de cinq cents hommes à la recherche d'un détroit permettant de rallier les Indes mythiques. À la place, il découvrira un monde encore inconnu, où des sociétés raffinées façonnent d'éblouissantes parures d'or tiré de leur inépuisable sous-sol et érigent des temples majestueux où ils se livrent à d'effrayants sacrifices rituels. Exploitant les croyances païennes des Aztèques, jouant des divisions du monde indien, Cortès réussira l'impossible exploit de s'approprier la fabuleuse capitale de l'empereur Moctezuma, Tenochtitlan-Mexico, et d'étendre sa domination sur dix millions de Mexica.
Loin de l'image du conquistador brutal et sans cervelle, l'auteur nous dépeint le portrait d'un stratège génial et d'un habile politique, qui préféra toujours la diplomatie an coup de force et sut s'allier le précieux concours d'une Indienne à l'intelligence exceptionnelle, la Malinche, dont il fit son interprète et sa maîtresse. Un homme aussi au charisme rare, admiré de ses soldats et très apprécié des femmes, que son ambition inextinguible et sa soif de conquêtes mèneront jusqu'au Honduras et à la Californie, avant de revenir finir ses jours en Espagne.
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Francisco Pizarro, conquistador de l'extrême
Bernard Lavallé
- Payot
- Biographie Payot
- 14 Janvier 2004
- 9782228898126
Grande figure de la conquête espagnole à l'instar de cortés, francisco pizarro (1478 ?-1541) est entré dans l'histoire tardivement, à presque cinquante ans, lorsque, avec ses frères, il découvre le pérou et ses fabuleuses richesses.
Fils bâtard d'un hidalgo ayant épousé la carrière des armes et d'une servante, pizarro grandit en estrémadure dans un environnement misérable et demeura analphabète toute sa vie. à vingt-quatre ans, trépidant et ambitieux, il se laisse tenter par les mirages de ce nouveau monde découvert quelque dix ans plus tôt. après vingt ans passés à bourlinguer sur les marges de la vaste amérique, la fortune lui sourit : il commande sa propre expédition à destination du mythique pérou.
à trois reprises, il conduira ses hommes avec une volonté d'acier, sans faiblir, et la quête durera des années. lorsque enfin cet eldorado tant rêvé deviendra réalité, pizarro, en quelques mois, soumet dans le sang et dans l'horreur l'empire inca et fonde lima. traitant directement avec charles quint, le bâtard est fait marquis et se retrouve à la tête d'un territoire immense qu'il domine sans partage avec ses quatre frères.
Les rivalités et les haines auront cependant raison de son astre sans précédent. moins de dix ans après avoir posé le pied au pérou, pizarro meurt assassiné par les partisans de son associé, diego de almagro. aucun ouvrage français n'avait encore paru à ce jour sur cet aventurier hors du commun, héros picaresque et tragique, témoin d'un âge d'or des conquistadors qui devait s'éteindre à sa mort, devant l'interventionnisme de plus en plus accru de la couronne d'espagne dans ses colonies.
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Trotsky, révolutionnaire sans frontières
Jean-Jacques Marie
- Payot
- Biographie Payot
- 11 Janvier 2006
- 9782228900386
Tueur sanguinaire pour certains, agent de la police tsariste, d'Hitler ou du FBI pour Staline et ses fidèles, Lev Davidovitch Bronstein, plus connu sous le nom de Léon Trotsky (1879-1940), alimente la polémique, les haines et les peurs depuis des décennies. Pourquoi son fantôme hante-t-il aujourd'hui encore nombre d'esprits en France comme ailleurs ? Qu'en est-il de l'héritage de l'apôtre de la révolution permanente à l'heure de la mondialisation et de la montée des extrêmes oe
Convaincu que la période historique ouverte par la Révolution d'octobre 1917 n'est pas close, Jean-Jacques Marie répond à ces questions avec l'honnêteté et la rigueur historiques qui marquent ses précédents ouvrages, en suivant le parcours international et la pensée prolifique de son personnage. Exploitant les témoignages, souvent inédits, des précieux fonds d'Archives russes, il insiste sur la clairvoyance politique du fondateur de l'Armée rouge et voit en lui l'analyste précurseur des conséquences de la globalisation et des limites de la démocratie.
Ni hagiographie, ni réquisitoire, cette passionnante enquête nous permet de côtoyer un Trotsky intime et secret, pour qui les livres et les idées comptaient plus que ses semblables, un homme de convictions parfois arrogant mais souvent brillant, dont l'ironie acerbe teintait une énergie débordante et un activisme tempétueux, un révolutionnaire sans frontières, qui connut pendant plus de vingt ans les rigueurs de la déportation et la douleur de l'exil avant de mourir assassiné au Mexique.
Un livre fondamental sur une pensée actuelle et la lutte universelle des hommes pour leurs idées.
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Pozzo di Borgo ; l'ennemi juré de Napoléon
Michel Vergé-Franceschi
- Payot
- Biographie Payot
- 5 Octobre 2016
- 9782228916516
Première biographie française consacrée à celui que l'on surnomma « l'autre Corse », Carlo Andrea Pozzo di Borgo (1764-1842), éternel expatrié, général dans l'armée russe, diplomate dans les cours de Saint-Pétersbourg et de Londres, qui voua toute sa vie une haine féroce à son compagnon d'adolescence à Ajaccio : Napoléon. Par l'auteur de Une histoire érotique de Versailles et Ninon de Lenclos. Avec une préface du grand spécialiste en France de Napoléon, Jean Tulard.
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En 2014, le monde se souviendra du conflit qui a précipité l'Europe dans l'abîme. L'occasion de se souvenir du destin exceptionnel d'élisabeth de Belgique (1876-1965), arrière-grand-mère du nouveau roi des Belges, anticonformiste et artiste, entrée dans la légende comme "la reine infirmière" et incarnation de la résistance belge en 1914 auprès de son époux Albert 1er, le "roi chevalier". Un de ses personnages qui font de l'Histoire un roman.
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Léon l'Africain ; un voyageur entre deux mondes
Natalie Zemon Davis
- Payot
- Biographie Payot
- 11 Avril 2007
- 9782228901758
Rendu célèbre par la plume romanesque d'Amin Maalouf, Léon l'Africain est avant tout un personnage de chair et de sang qui, au tournant des XVe et XVIe siècles, connut un destin hors du commun. Chassé de Grenade avec sa famille par la reconquête catholique en 1492, devenu diplomate au service du sultan de Fès, il voyagea aux confins de l'Afrique noire et de l'Égypte, jusqu'à la cour du Grand Turc Sélim à Constantinople. Capturé en mer par des pirates et jeté dans une geôle romaine, il en fut libéré par le pape Léon X en échange de sa conversion au christianisme. D'Hassan al-Wazzân, le voyageur musulman, il devint Léon l'Africain, l'érudit et géographe chrétien qui, aux plus belles heures de la Renaissance, ouvrit les portes de la langue et de la civilisation arabes à des humanistes italiens avides de savoir.
La très grande historienne qu'est Natalie Zemon Davis s'est lancée à la poursuite de ce passeur de frontières entre Orient et Occident qui aimait à brouiller les pistes. En habile conteuse, elle nous entraîne dans les méandres de cette aventure fascinante. Établissant d'audacieux parallèles des deux côtés de la Méditerranée entre Rabelais et al-Idrîsî, Machiavel et Ibn Battûta, Castiglione et Ibn Khaldûn, elle jette surtout des passerelles entre des cultures et des traditions dont elle préfère souligner les emprunts plutôt que les différences, « témoignant qu'il est possible de communiquer et de faire preuve de curiosité dans un monde divisé par la violence ». Une belle leçon de tolérance et d'espoir, toujours d'actualité.
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Cléopâtre ; la désse reine
Christian-Georges Schwentzel
- Payot
- Histoire Payot
- 8 Octobre 2014
- 9782228911481
Femme fatale par excellence, à la beauté légendaire et à la mort tragique, Cléopâtre (vers 69 av. J.-C. - 30 av. J.-C.) est sans doute la plus célèbre des femmes de l'Antiquité. Son nom même est évocateur de luxe, de pouvoir et d'érotisme. Dans son sillage vénéneux, elle a entraîné tour à tour le grand César, père putatif du petit Césarion, et son successeur Marc Antoine, vaincu de la bataille d'Actium.
Depuis dix ans, d'importantes découvertes archéologiques à Alexandrie ont fait progresser notre connaissance de la reine d'Egypte. A la fois " pharaonne " traditionnelle pour ses sujets égyptiens et reine macédonienne pour les Grecs, elle assume une double identité culturelle : déesse-reine, la dernière des Ptolémées se veut autant la réincarnation d'Isis que celle d'Aphrodite. Héritière d'un empire " ami " des Romains, en fait un protectorat de Rome, Cléopâtre rêve de la fusion d'un grand et puissant Empire romano-ptolémaïque.
Sa démesure en a fait un mythe, mille fois exploité et réinterprété à travers les siècles. C'est à une relecture de ses divers visages que nous convie l'auteur, en Europe mais aussi - et c'est plus surprenant - dans le monde arabe ou en Amérique du Nord, où elle fait figure d'icône noire.
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Lord Mountbatten ; l'étoffe des héros
François Kersaudy
- Payot
- Biographie Payot
- 1 Avril 2015
- 9782228911672
« J'ai la faiblesse congénitale de penser que je peux tout faire ! » Sa vie durant, l'amiral Lord Louis Mountbatten (1900-1979) fut habité par le feu sacré et béni des dieux : né prince de Battenberg, cet arrière-petit-fils de la reine Victoria, grand meneur d'hommes, militaire et diplomate accompli, était également doté d'un charme irrésistible et d'une volonté de fer.
Refusant de jouer les riches oisifs après son mariage avec l'héritière multimillionnaire Edwina Ashley, Mountbatten opte pour une brillante carrière dans la Royal Navy. Héros de la Seconde Guerre mondiale, père du débarquement en Normandie, il libère du joug japonais l'Asie du Sud-Est. Promu vice-roi des Indes par Winston Churchill, avec lequel il se fâche, il sera, avec l'aide de Nehru et de Gandhi, le principal artisan de l'indépendance de l'Inde et du Pakistan en 1947. Devenu ensuite commandant des forces de l'Otan en Méditerranée et Amiral de la flotte britannique, ce proche d'Élisabeth II périt assassiné par l'IRA en Irlande. Un diable d'homme que François Kersaudy, dans cette nouvelle édition qui apporte son lot de révélations, nous rend incroyablement attachant.
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Qui connaît encore Philippe IV d'Espagne (1605-1665), Habsbourg lié aux Bourbons ? La gloire de ce pieux suzerain, mécène passionné à la cour fastueuse et aux fêtes baroques, s'est vue de fait éclipsée par celle de son peintre officiel, Diego Vélasquez. Huit des oeuvres les plus connues de cet agent génial de la propagande royale, qui vécut plus de trente ans à ses côtés à l'Alcazar de Madrid, servent de fil rouge au récit.
La souveraineté du « Roi Planète » s'étendait pourtant des royaumes de Portugal et d'Espagne aux Flandres, comme des principautés de Naples, Sicile et Sardaigne à la Franche- Comté. Et, par-delà les mers, jusqu'au Pérou, à la Nouvelle-Espagne et au Brésil. Son empire brilla des derniers feux d'un Siècle d'Or dont la domination culturelle, politique et militaire s'imposait à l'Europe tout entière depuis le XVIe siècle. Il fut celui de la première mondialisation, à un moment où ses galions revenaient les cales chargées des richesses des ports asiatiques, des mines d'Amérique et des comptoirs d'Afrique noire. Mais cette domination lui fut âprement disputée: son exercice du pouvoir s'inscrit dans un siècle belliqueux où pas une année de son règne n'est exempte de combat. La désastreuse guerre de Trente Ans (1618-1638) voit même l'Espagne s'opposer à la France de Richelieu.
Pourtant, à la différence de son neveu et gendre, Louis XIV, Philippe IV ne fut pas un roi de guerre. Si son règne de près d'un demi-siècle rencontra bien des échecs, il sut toutefois, avec l'aide de son autoritaire Premier ministre, le comte d'Olivares, jeter les bases de cette monarchie absolue qui définira le Grand Siècle français.