Fayard
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Comment, face aux aléas politiques du xxe siècle, traversant deux guerres mondiales, une guerre civile et une guerre froide, au sein d'une Europe déchirée par les nationalismes et dans une France xénophobe qui l'accueille mal, Picasso impose-t-il au monde son oeuvre magistrale ?
Pourquoi le 18 juin 1901 Picasso est-il « signalé comme anarchiste » à la Préfecture de police, quinze jours avant sa première exposition parisienne ? Pourquoi le 1er décembre 1914 près de sept cents peintures, dessins et autres oeuvres de sa période cubiste sont-ils séquestrés par le gouvernement français pour une période qui dure près de dix ans ? D'où vient l'absence presque totale de ses tableaux dans les collections publiques du pays jusqu'en 1947 ? Comment expliquer, enfin, que Picasso ne soit jamais devenu citoyen français ? Si l'oeuvre de l'artiste a suscité expositions, ouvrages et commentaires en progression exponentielle à la hauteur de son immense talent, la situation de Picasso « étranger » en France a paradoxalement été négligée. C'est cet angle inédit qui constitue l'objet de ce livre.
Pour l'éclairer, il faut exhumer des strates de documents ensevelis, retrouver des fonds d'archives inexploités, en rouvrir, un à un, tous les cartons, déplier chacune des enveloppes, déchiffrer les différentes écritures manuscrites. Alors tout s'organise autrement et le statut de l'artiste se révèle beaucoup plus complexe qu'on ne l'imaginait.
Un étranger nommé Picasso nous entraîne dans une enquête stupéfiante sur les pas de l'artiste surdoué, naviguant en grand stratège dans une France travaillée par ses propres tensions. On le voit imposer au monde son oeuvre magistrale, construire ses propres réseaux et devenir un puissant vecteur de modernisation du pays. Un modèle à contempler et peut-être à suivre.
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Alexandra Kollontaï : la Walkyrie de la Révolution
Hélène Carrère D'Encausse
- Fayard
- Biographie Histoire
- 10 Novembre 2021
- 9782213721248
Alexandra Kollontaï, quelle femme ! Et quel destin !
Aristocrate russe, elle rejette très tôt son milieu, son pays et choisit la révolution et le monde. Révolution de 1905, exil, prison, agitation clandestine, et, en 1917, elle est avec Lénine dans la révolution. Elle fait partie de son premier gouvernement, ministre - commissaire du peuple - alors qu'en Europe les femmes n'accéderont, et rarement, à la fonction de ministre qu'après la Seconde Guerre mondiale. Puis, cinq ans plus tard, première femme ambassadeur que l'histoire ait connue.
Mais Alexandra Kollontaï, qui parle plusieurs langues, remarquable oratrice, sera aussi un tribun célèbre, s'adressant avec facilité aux ouvriers américains, aux socialistes allemands, aux marins révoltés de Kronstadt ou aux femmes musulmanes de l'Asie centrale, partout électrisant les auditoires fascinés.
Kollontaï est aussi une féministe passionnée, théoricienne de l'amour libre, combattant pour l'émancipation et les droits des femmes. Et encore une amoureuse dont les amours tumultueuses choquent Lénine, ce qui ne l'empêche pas d'être une mère attentive à son fils.
Autre Kollontaï, l'écrivain dont les écrits politiques, les romans, le journal tenu tout au long d'une vie constituent une oeuvre remarquable dont la qualité littéraire est unanimement reconnue.
Cette existence multiforme, si dense n'a pas empêché Alexandra Kollontaï de s'imposer à l'attention de ses contemporains par sa beauté inaltérable et une élégance constante, saluée toujours par la presse qui la présenta comme un modèle, préfigurant ainsi les « icones » médiatiques du XXe siècle.
Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Alexandra Kollontaï sortit victorieuse de la folie destructrice de Staline. Alors que Staline déshonora et extermina toute la vieille garde bolchevique, Kollontaï échappa au sort tragique de tous ses camarades de combat et vécut, indemne et active, à quelques mois près, aussi longtemps que Staline.
Pour retracer ce destin incroyable et comprendre cette personnalité hors du commun et le demi-siècle qu'elle aura marqué, l'auteur a rassemblé une documentation considérable - archives, écrits de Kollontaï, mémoires de bolcheviks présents à l'époque - et des études historiques qui y sont consacrées.
Historienne de la Russie, auteur de L'Empire éclaté, Hélène Carrère d'Encausse, membre depuis 1991 de l'Académie française dont elle est Secrétaire perpétuel depuis 1999, a notamment publié aux Editions Fayard Le Malheur russe, Nicolas II, Lénine, Les Romanov, Six années qui ont changé le monde, 1985-1991, Le Général de Gaulle et la Russie, La Russie et la France. -
Le Grand Condé : un exil pour l'honneur
Xavier Le Person
- Fayard
- Biographies Historiques
- 6 Septembre 2023
- 9782213722047
Louis II de Bourbon, passé à la postérité sous le nom de Grand Condé, fut un homme de guerre dont la réputation et le prestige franchirent les frontières. Cousin de Louis XIV et prince du sang, il prit les armes contre l'autorité royale pendant la Fronde et se mit au service de Philippe IV d'Espagne. Pour cela, il fut déclaré criminel de lèse-majesté par contumace en 1654, déchu de ses titres et privé de ses biens. Après plusieurs années d'exil, il négocia son rétablissement dont les modalités furent précisées dans le traité des Pyrénées. Le jeune Roi-Soleil lui pardonna en 1660.
À l'origine de cette rupture politique et de cette trahison familiale, il y avait eu une brouille profonde avec Mazarin qui entraîna de lourdes conséquences politiques pour le royaume de France. En racontant de façon inédite la rivalité entre un grand gentilhomme soucieux de son rang et un cardinal-ministre ambitieux prêt à tout pour assurer sa prépondérance politique et sa gloire, Xavier Le Person renouvelle notre connaissance de la période de la Fronde.
Xavier Le Person enseigne l'histoire moderne à Sorbonne Université. Membre du Centre Roland Mousnier, spécialiste de l'histoire politique et diplomatique des xvie et xviie siècles, il est l'auteur de « Practiques » et « practiqueurs ». La vie politique à la fin du règne de Henri III (Droz, 2002) et de plusieurs éditions critiques de manuscrits. Mousnier, spécialiste de l'histoire politique et diplomatique des xvie et xviie siècles, il est l'auteur de « Practiques » et « practiqueurs ». La vie politique à la fin du règne de Henri III (Droz, 2002) et de plusieurs éditions critiques de manuscrits. -
De la Russie des Tsars aux défilés de mode des années 1960, Hélène Gordon-Lazareff a traversé le XXème siècle. Poussée sur les routes de l'exil avec sa famille pour fuir la Révolution bolchevique, elle en garde une force qui la conduit à sillonner l'Afrique de l'Ouest pour y poser très tôt un regard aiguisé d'ethnologue. Cette conscience des bouleversements de son temps ne la quitte pas au moment de choisir le métier de journaliste. La rencontre avec Pierre Lazareff se révèle décisive. Leur couple orchestre les plus grands succès de la presse française : France-Soir et, bien sûr, le magazine ELLE inventé à la Libération, révolutionnant la presse féminine.
Découvreuse de talents et patronne inventive, Hélène Gordon-Lazareff use de toutes les armes à sa disposition pour s'imposer dans un milieu d'hommes et asseoir son pouvoir. Elle fait ainsi figure d'actrice incontournable des milieux de la mode, de la culture et de la politique durant près de trente ans.
Au fil du récit de Claire Blandin émerge une personnalité fière et passionnée, souvent insaisissable, parfois dure. Un destin qui éclaire avec nuance les féminismes contemporains.
Historienne, Claire Blandin est professeure en sciences de l'information à l'université Sorbonne Paris-Nord. Elle est spécialiste de l'histoire de la presse et des féminismes dans le second XXe siècle. Elle a notamment publié, avec Christian Delporte et François Robinet, une Histoire de la presse en France aux XXème et XXIème siècles (Armand Colin, 2016). -
Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu
Stéphanie Chardeau-Botteri
- Fayard
- Biographies Historiques
- 10 Mai 2023
- 9782213725710
« Gustave Caillebotte (1848-1894) était un peintre. Mais pas seulement.
C'était surtout un passionné. Artiste novateur reconnu par ses pairs, premier collectionneur des impressionnistes, grand navigateur, philatéliste renommé, botaniste innovant, il mena de front plusieurs passions jusqu'à les maîtriser pour exceller.
Plus d'un siècle après, qui peut encore le raconter ?
L'artiste n'eut pas d'enfant mais plusieurs frères, dont Martial qui lui donna deux descendants. Jean fut abattu à bord de son avion de guerre en 1917, laissant seule Geneviève, unique descendante, dont je suis l'arrière-petite-fille. Durant quatorze passionnantes années, cette aïeule me conta, en menus détails, l'histoire du mouvement impressionniste, de son oncle et de ses amis, Renoir, Monet, Degas ou Pissarro. Elle possédait nombre de lettres, photographies, objets qui suscitaient mon émerveillement. » Nourrie de ces précieuses archives familiales, Stéphanie Chardeau-Botteri renoue les fils d'une vie au service de l'amitié et de l'art.
Stéphanie Chardeau-Botteri est experte en oeuvres du xixe siècle et membre de la Chambre nationale des experts spécialisés. Elle a participé à l'organisation de nombreuses expositions consacrées à son aïeul. -
Charles IV ; un empereur en Europe
Pierre Monnet
- Fayard
- Biographie Histoire
- 19 Août 2020
- 9782213699233
Dans une biographie inédite, Pierre Monnet dresse le portrait de ce souverain hors norme, infatigable bâtisseur, amasseur de reliques, grand lettré, inlassable voyageur. Un roi entre deux ponts, à la fois médiéval et moderne, au carrefour des langues et des cultures européennes.
Charles IV (1316-1378) fut le roi et l'empereur d'une chrétienté en crise au xive siècle, déchirée par la peste, la guerre de Cent Ans et les débuts du schisme pontifical. Issu de la dynastie des Luxembourg, il est né à Prague, a été élevé à Paris, fit ses premières armes en Italie, devint roi des Romains, roi de Bohême, roi des Lombards, roi d'Arles et ceignit enfin la couronne impériale à Rome. Il parlait, lisait, écrivait le tchèque, le français, l'allemand, le latin, l'italien. Collectionneur passionné de reliques et d'oeuvres d'art, notamment de ses propres portraits, il est l'auteur, fait rarissime, d'une autobiographie qui raconte son enfance, ses rêves, ses doutes à la première personne. Il est aussi le père de la Bulle d'Or de 1356, une Constitution qui ordonne l'élection et les institutions du Saint Empire jusqu'en 1806, établit un équilibre fédéral et territorial à l'allemande, d'une certaine manière toujours actuel.
Constructeur de châteaux, marié quatre fois, grand lettré, inlassable voyageur, Charles IV fut un roi et empereur à la fois médiéval et moderne, au carrefour des langues et des cultures européennes.
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François Noël Babeuf (1760-1797) compte parmi les révolutionnaires de la première heure qui ont payé de leur vie leur engagement. Fondateur du Tribun du peuple, dans les colonnes duquel il défend la suppression de la propriété privée, celui qui prend le nom de Gracchus entre dans l'Histoire comme le premier à vouloir s'emparer du pouvoir pour réorganiser la société sur une base égalitaire. La Conjuration des Égaux doit y parvenir. Le Directoire ne s'y trompe pas, qui voit venir le danger pour le nouvel ordre politique. Arrêté, jugé, Babeuf est guillotiné le 27 mai 1797.
Métaphore du martyr, fondateur du communisme politique, continuateur de la Révolution, les multiples facettes de cette figure révolutionnaire nourrissent, aujourd'hui encore, légendes et controverses. Mais avant d'être un mythe, Babeuf fut un homme, auquel Jean-Marc Schiappa redonne son épaisseur historique.
Jean-Marc Schiappa est historien, président de l'Institut de recherches et d'études de la libre pensée. Spécialiste de la Révolution française et de Gracchus Babeuf, il est l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la laïcité, au mouvement ouvrier et à la Révolution française, dont Buonarroti, l'inoxydable (Éditions libertaires, 2007), Gracchus Babeuf, pour le bonheur commun (Spartacus, 2015) ou plus récemment La Révolution expliquée à Marianne (Éditions François Bourin, 2019). -
Isabeau de Bavière : reine la plus exécrée de France
Christine Rérat-Maintigneux
- Fayard
- Histoire
- 8 Mars 2023
- 9782213725307
Isabeau de Bavière. Longtemps, la simple évocation de son nom a suscité un déchaînement de violences. Ses détracteurs l'accusent, après son mariage avec le roi fou Charles VI, d'avoir livré la France aux Anglais par le traité de Troyes en 1420. Mauvaise épouse, mauvaise mère, mauvaise reine, ils en ont fait une anti-Jeanne d'Arc.
Christine Rérat-Maintigneux a tiré le fil de la sinistre réputation d'Isabeau. Apparue plus de cent ans après sa mort sous la plume vindicative de certains historiens, elle perdure avec force jusqu'au xxe siècle. Manuels scolaires, oeuvres littéraires, artistiques ou de propagande... cette exécration, si elle a permis de sauver l'honneur des Valois et de la France dans le récit national, a parallèlement entretenu des imaginaires qui en disent long sur leurs époques.
Christine Rérat-Maintigneux est titulaire d'une maîtrise d'histoire contemporaine complétée d'une formation en histoire de l'art. Elle est passionnée par les épisodes et personnages de notre histoire qui ont façonné les Français tout autant que nourri des artistes. Elle s'intéresse aussi à la place que les femmes occupent dans cette architecture politique, sensible et symbolique. -
Stefan Zweig, l'impossible renoncement
Mathilde Aycard, Pierre Vallaud
- Fayard
- 31 Août 2022
- 9782213712970
Né dans un empire moribond, au sein d'une famille bourgeoise juive et cultivée, Stefan Zweig est l'auteur de langue allemande le plus publié et le plus lu dans l'entre-deux-guerres. Frappé de plein fouet par la Première Guerre mondiale, il devient peu à peu pacifiste, attitude dont il ne se départira plus sa vie durant. Menacé par l'arrivée des nazis au pouvoir à Berlin, il quitte l'Autriche en 1934, tant la tension y est insupportable, dans l'attente de l'annexion, et connaît l'exil au Royaume-Uni, aux États-Unis puis au Brésil.En dépit des conditions dans lesquelles il vit grâce à sa notoriété et sa fortune, coupé de sa bibliothèque et de sa patrie, Zweig étouffe. D'autant plus que le nouvel ordre mondial exige de lui qu'il renonce à ce qu'il est : écrivain, de langue allemande et juif. On lui dénie le droit d'écrire, le droit d'être allemand quand le fait d'être juif représente un véritable arrêt de mort. Incapable de ce triple renoncement, véritable négation de son être, il choisit le suicide. Mathilde Aycard et Pierre Vallaud sont spécialistes des guerres du premier xxe siècle ainsi que des totalitarismes. Ils ont notamment publié La Seconde Guerre mondiale (Acropole, 2002), 14-18 : La Première Guerre mondiale (Fayard, 2004), Dictionnaire encyclopédique du IIIe Reich (Perrin, 2008), Russie. Révolutions et stalinisme, 1905-1953 (L'Archipel, 2012) ou encore Salò, l'agonie du fascisme (Fayard, 2018).
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Anne de Bretagne ; duchesse et reine de France
Claire L'Hoër
- Fayard
- Biographie Histoire
- 15 Janvier 2020
- 9782213706184
Depuis, le xve siècle, l'histoire de la duchesse Anne de Bretagne s'est peu à peu transformée en mythe. Il est temps de retracer le portrait intime de cette femme de tête entourée d'hommes de pouvoir qui épousa un roi par deux fois et échoua à donner un héritier à la couronne de France.
« Sa finesse d'esprit est remarquable pour son âge et une fois qu'elle a décidé de faire quelque chose, elle s'efforce d'y parvenir par n'importe quel moyen et à n'importe quel prix. » Érasme Brasca, ambassadeur de Venise.
Si elle est devenue une reine aux contours parfois insaisissables, c'est parce qu'Anne de Bretagne a servi trop de maîtres après sa mort. On la voudrait fidèle à la France parce qu'elle fut reine, fidèle à la Bretagne parce qu'elle est née bretonne, fidèle à son père parce qu'elle lui promit de ne jamais assujettir son duché, fidèle à son peuple qui comptait sur elle, fidèle à son époux - mais lequel ? Charles VIII ou Louis XII -, fidèle à ses fils morts trop jeunes, fidèle à ses filles, comme elle éloignées du trône. Sa vie intense et fascinante, ses voyages et ses pèlerinages symboliques, contribuèrent à élaborer ce personnage mythique.
Il est temps de retracer le portrait intime de cette femme de tête entourée d'hommes de pouvoir. Car, reine et duchesse, Anne de Bretagne fut aussi et d'abord une femme de son temps.
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Alexis de Tocqueville fut à plus d'un titre un homme de son temps. Grand penseur, ennemi de tous les despotismes, il refusa de se contenter de la théorie, prenant une part active aux événements politiques troublés de son époque.
Dans cette biographie appelée à faire date, Olivier Zunz révèle comment ce jeune aristocrate français conçut, le premier, une théorie générale de la démocratie moderne. Son voyage aux États-Unis en 1831-1832, à l'âge de vingt-cinq ans, fut pour lui une révélation, la découverte d'une société où l'égalité est source de liberté. Le succès de son livre majeur De la démocratie en Amérique consolida son engagement. Député, ministre de la IIe République, il se mit au service de grandes causes : l'abolition de l'esclavage, la réhabilitation des criminels ou la liberté de l'enseignement avec l'espoir de réconcilier État et Église. Mais son nationalisme l'aveugla, jusqu'à soutenir la férocité du projet colonial en Algérie.
Refusant de soutenir le Second Empire, Tocqueville consacra ses dernières années à repenser l'histoire d'une Révolution française « entreprise pour la liberté » mais « aboutissant au despotisme », tragiquement. Une leçon pour comprendre le monde contemporain.
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Après tant de livres et d'études consacrés à Cicéron, est-il possible de dire sur lui quelque chose de nouveauoe C'est ce qu'a tenté l'auteur, relevant le défi porté autrefois par un illustre philologue allemand, prétendant qu'il était impossible d'écrire un Cicéron. P. Grimal, bien qu'il ait enseigné la littérature latine en Sorbonne pendant de nombreuses années, et répudiant toute prudence, a voulu écrire sur l'illustre Romain un ouvrage qui puisse être lu. Il a relevé ce défi à l'impossible et gagné son pari. Voici un Cicéron qui essaie non pas de porter un jugement de l'extérieur, et, à travers l'épaisseur des siècles, sur l'homme, ou le consul, ou l'orateur, mais qui s'attache à comprendre le personnage lui-même dans sa complexité, ce qu'il a été simultanément.
C'est le moment où Rome devient sensible à la philosophie, et en élabore une qui lui est propre. Le moment où naît l'Empire sur les ruines de la vieille cité-Etat, où la culture, l'éloquence, la préoccupation de la beauté vont devenir le ciment de l'Empire. Cette création, spirituelle autant que politique, a eu pour artisan celui que certains de ses contemporains appelaient avec dédain " l'homme d'Arpinum ". Déchiré, en contradiction parfois avec lui-même, il avait ses racines dans le plus lointain passé, mais ce qu'il apporta au monde devait vivre jusqu'à nous.
Le Cicéron, extraordinairement vivant et attachant, que nous offre P. Grimal, est un témoignage sur une époque, mais avant tout sur un homme que des générations ont caricaturé et défiguré de mille manières.
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Matricule 78651. Simone Veil a seize ans et elle est condamnée à mourir à Auschwitz. Elle est devenue immortelle. Son destin fascine et intrigue. Il était temps de percer le mystère qui entoure le parcours exemplaire de celle qui est devenue une icône pour des générations de femmes.
Se nourrissant de témoignages inédits, Sarah Briand retrace l'itinéraire de la petite fille au caractère rebelle qui s'appelait encore Simone Jacob lorsqu'elle revint des camps de la mort, sa rencontre avec son futur mari, le doux cocon familial, les coulisses de ses combats politiques, les rendez-vous secrets, les blessures et les drames qui ont émaillé sa vie.
Une plongée dans l'intimité d'une combattante.
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Artémise, une femme capitaine de vaisseaux dans l'Antiquité grecque
Violaine Sebillotte Cuchet
- Fayard
- Histoire
- 2 Mars 2022
- 9782213718002
Pour les auditeurs d'Hérodote, il ne faisait pas de doute qu'Artémise, capitaine de vaisseaux qui s'était illustrée à Salamine au ve siècle av. J.-C., avait effectivement participé à la célèbre bataille navale, elle qui avait dirigé la cité d'Halicarnasse et qui, bien que Grecque, avait été membre de l'état-major perse. Pour les historiens postérieurs, l'exploit d'Artémise est en revanche incroyable : comment des citoyens d'Halicarnasse auraient-ils pu accepter qu'une femme les gouverne et commande leurs navires ?
À partir du cas singulier d'Artémise, Violaine Sebillotte Cuchet mène une vaste enquête. Elle dévoile le regard que les habitants des cités grecques portaient sur les femmes au pouvoir, les rapports de force qui organisaient alors les relations sociales, les manières de construire la masculinité, la féminité et l'altérité barbare. La vie d'Artémise, longtemps considérée comme exceptionnelle, s'éclaire ici des fragments de vie connus des autres femmes de l'Antiquité grecque, contre les stéréotypes construits au fil des siècles.
Violaine Sebillotte Cuchet est professeure d'histoire grecque ancienne à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est spécialiste d'histoire des femmes et du genre.
Rabats :
« Elle avait nom Artémise, était fille de Lygdamis [...]. Elle régnait sur Halicarnasse, Cos, Nysiros, Calymnos, et fournissait cinq vaisseaux. De toute la flotte, ses navires étaient, après ceux des Sidoniens, les plus réputés ; et, de tous ceux qui prirent part à l'expédition, c'est elle qui donna au Roi les meilleurs avis. » Hérodote, Histoires VII, 99.
« Si l'un de nous donne la moindre prise à ces femmes, rien n'échappera à leur inlassable industrie : elles iront jusqu'à construire des navires, et, nouvelles Artémises, jusqu'à entreprendre de parcourir la mer pour nous livrer bataille ! » Aristophane, Lysistrata, 675-685. -
La marquise de Verneuil, maîtresse d'Henri IV
Flavie Leroux
- Fayard
- Biographies Historiques
- 4 Octobre 2023
- 9782213720968
Henriette de Balsac d'Entragues, marquise de Verneuil (1579-1633), fut l'une des femmes les plus célèbres de son temps. La postérité a pourtant effacé de l'histoire celle qui succéda à la belle Gabrielle d'Estrées aux côtés d'Henri IV.
Maîtresse royale, criminelle de lèse-majesté, femme d'affaires : le parcours de cette figure d'exception, qui d'inconnue parvint en quelques mois à polariser l'attention de tous à la cour de France et au-delà, bouscule les conventions. La faveur du roi lui permit d'obtenir fortune, influence et pouvoir, mais provoqua aussi discrédit, déception, voire trahison. Car vint bientôt le temps des complots, durant lequel elle fut accusée, confrontée à la justice royale autant qu'à la vindicte de ses contemporains. Ce n'est qu'après la mort du monarque qu'elle se révéla sous un nouveau jour, à la manière d'une veuve, durant vingt-trois années passées entre ses enfants, ses domaines et ses oeuvres charitables.
Flavie Leroux restitue pour la première fois la trajectoire de cette figure centrale du règne d'Henri IV, longtemps méprisée, souvent ignorée, encore détestée, pourtant remarquable.
Chargée de recherche au Centre de recherche du château de Versailles, Flavie Leroux est spécialiste d'histoire de la cour et des femmes en France à l'époque moderne, en particulier des maîtresses royales, auxquelles elle a consacré sa thèse et deux ouvrages, Les maîtresses du roi, de Henri IV à Louis XIV (Champ Vallon, 2020) et L'autre famille royale (Passés composés, 2022). -
Il y a le Charlemagne de l'histoire et celui de la légende. L'un a façonné une nouvelle Europe, l'autre a donné à rêver. Les deux, l'homme qu'il fut et le personnage qu'a construit le temps, ont fourni pendant douze siècles la plus étonnante des références, aussi bien intellectuelle que politique. Ce livre consacré au Charlemagne de l'histoire ne manque pas de donner sa place au Charlemagne des chansons de geste, à celui du Saint Empire ou du royaume capétien, à celui de Napoléon ou de la Troisième République.
L'homme et son oeuvre sont d'une diversité qui touche au paradoxe. Le souci qui conduit et domine son action c'est celui de l'unité politique et religieuse de l'Occident chrétien. Homme d'Etat à la rude autorité mais sensible aux conseils de l'entourage qu'il s'est choisi, autodidacte féru de poésie latine et lisant le grec, initiateur d'une renaissance intellectuelle conçue pour les laïcs comme les clercs, mais aussi d'une nouvelle construction politique et d'un système monétaire qui durera mille ans, chef de guerre sans pitié et défenseur de la foi sur les champs de bataille comme dans les débats théologiques, organisateur d'un véritable Etat et fédérateur de peuples, attentif à l'enseignement que l'on dispense dans les écoles aussi bien qu'à la bonne tenue des domaines et à la composition des jardins, tel est l'étonnant roi des Francs et des Lombards qui, à Noël 800, devient empereur.
Charlemagne est profondément un homme de ce pays du Rhin, de la Meuse et de la Moselle qui est celui de ses ancêtres. C'est vers l'Elbe et vers le Danube qu'il se porte le plus souvent. Mais il impose sa loi à l'Italie, tente de prendre pied en Espagne, entretient des relations difficiles avec Byzance et ne néglige pas le califat de Bagdad. Le fulgurant chef de guerre est, pour gouverner, capable de prendre le temps de la réflexion. Et l'infatigable cavalier des campagnes d'été se dote d'une capitale parce que le temps n'est plus au gouvernement itinérant dans un empire qui ne cesse de s'étendre.
Jean Favier est né en 1932. Historien de vocation, il a été conservateur aux Archives nationales, professeur aux universités de Rennes, Rouen et de Paris-Sorbonne, directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, directeur général des Archives de France, président du Conseil international des Archives et président de la Bibliothèque nationale de France. Membre de l'Institut, il est président de la Commission française pour l'Unesco. Il est l'auteur de plus de vingt ouvrages, dont Philippe le Bel, La Guerre de Cent Ans, François Villon, Le Temps des principautés, Les Grandes Découvertes, le Dictionnaire de la France médiévale et Paris. Deux mille ans d'histoire.
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On ne compte plus les clichés, les légendes, les fausses énigmes dont Philippe le Bel continue à être l'objet ou le prétexte.
Les énigmes vraies sont bien suffisantes. Car il en est à chaque détour de la recherche. Le roi en est une à lui seul, et la première de toutes. Froid calculateur, timide, pauvre homme ballottéoe Son silence est-il habileté, refuge ou abdicationoe Sa foi est-elle cause première ou prétexteoe Son amitié est-elle fidélité ou favoritismeoe Le gouvernement est une deuxième énigme. Roi de fer et hommes de pailleoe Prince sage et conseillers avisésoe Jeu subtil de la compétence et du pragmatisme.
Chacune de ces " affaires " dont est faite l'histoire du règne est en soi une question: Pourquoi les Juifsoe Pourquoi le Templeoe Pourquoi la dévaluationoe Même si l'on met de côté les images traditionnelles, quel drame que cette lutte du roi chrétien et du Souverain Pontife! Quel drame que cet effondrement d'un ordre naguère respecté d'Orient en Occident! Quel drame que cette fièvre qui s'empare du marché monétaire et qui fait connaître à la France, pour la première fois, dans le même temps, l'inflation galopante et l'instabilité des valeurs!
Jean Favier est né en 1932. Il a été conservateur aux Archives nationales, professeur aux universités de Rennes, de Rouen et de Paris-Sorbonne, directeur général des Archives de France, président du Conseil international des Archives et président de la Bibliothèque nationale de France. Membre de l'Institut, il est aujourd'hui président de la Commission française pour l'Unesco. Il est l'auteur de plus de vingt ouvrages, dont La Guerre de Cent Ans, François Villon, Les Grandes Découvertes, le Dictionnaire de la France médiévale et Paris (Fayard).
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L'histoire de Louis XI, c'est l'histoire d'un homme qui sut imposer aux autres ses décisions, qui dut garder sans cesse l'esprit en éveil, plier le temps à ses desseins, être deux fois plus habile et trois plus rapide que ses semblables, et cacher toujours son sens de la comédie derrière les gestes du conformisme. Adolescent sans ressources, il se rebelle contre le monde; souverain tout puissant, il amène le monde à se rebeller contre lui. Sur sa vie, sur son caractère, nous disposons de nombreux témoignages. De la masse de documents que Paul Murray Kendall a passé plusieurs années à étudier ressort l'image d'un homme aux capacités exceptionnelles, doué d'une personnalité extraordinairement diverse et complexe. Ses ennemis l'appelèrent, non sans raisons, l'universelle araigne , et les ambassadeurs milanais, qui se jugeaient plus fins que tout ce qui venait de l'autre versant des Alpes, le considéraient comme le plus subtil qui soit . Pourtant, moins d'une génération après sa mort, on racontait qu'il s'abreuvait du sang des nouveaux-nés au cours de sa dernière maladie, qu'il était l'assassin de son frère, et qu'il se délectait à écouter les cris de ses victimes torturées.En abandonnant la légende pour retrouver la vie, on découvre les vraies dimensions de l'homme, son habileté à charmer, son insatiable curiosité, son goût de la loyauté. Tout cela, Paul Murray Kendall nous le révèle dans une biographie qui apporte une contribution essentielle à l'histoire du XVe siècle tout en demeurant un livre d'une lecture à la fois facile et passionnante.L'auteur: Professeur d'histoire et d'anglais, Paul Murray Kendall (1911-1973) a enseigné pendant plus de trente ans à l'université de l'Ohio, puis, après sa retraite, à l'université du Kansas. Il a consacré plusieurs ouvrages à l'histoire du XVe siècle, dont trois grandes biographies: Richard III, Louis XI et Warwick, le Faiseur de Rois. Il a également écrit un roman historique, Mon frère Chilpéric.
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Personnage légendaire effacé des mémoires, Bayard incarne à la perfection l'idéal de la chevalerie et ses valeurs cardinales : courage, fidélité, humilité, sens de l'honneur et générosité. Sa vie est un roman peuplé de charges héroïques, de valeureux faits d'armes, de batailles gagnées au nom de Dieu et des trois rois successifs (Charles VIII, Louis XII et François Ier) que le chevalier « sans peur et sans reproche » a servis, mais aussi de défaites et de blessures. Ce récit met en scène Bayard dans son époque, entre un Moyen Âge finissant et une foisonnante Renaissance.
Avec Bayard et avec la victoire de l'arme à feu contre la lance du cavalier s'éteint peu à peu l'âme de la chevalerie. À la longue gloire posthume du héros succède un mortel oubli au point que l'on cherche encore la trace de sa dépouille et qu'il est privé d'une digne sépulture.
Dans ce livre extrêmement vivant, Yves de Chazournes met Bayard à l'honneur tout en s'efforçant de faire la part entre légende et réalité.
Journaliste, Yves de Chazournes a travaillé pour de nombreux médias et réalisé des reportages et documentaires pour la télévision. Il est également auteur d'ouvrages d'exploration (L'aventure des pôles, Un géant et des hommes) et co-auteur de Confessions d'un voleur d'art. -
Le général de Gaulle et la Russie
Hélène Carrère D'Encausse
- Fayard
- Documents
- 15 Novembre 2017
- 9782213705552
Nul autre homme d'Etat n'a été autant fasciné par l'Histoire que le général de Gaulle. Sa très sûre et immense connaissance du passé européen, de la culture de l'Europe et de ses mythes, et la relation intense entre la France et la Russie étaient chacune partie intégrante de son univers mental et de son imaginaire. Le général de Gaulle voyait la Russie comme cet « allié de revers » indispensable à sa sécurité, mais plus encore parce qu'elle participait à sa conception de l'équilibre de l'Europe et de la place de l'Europe dans le monde.
La politique franco-russe du Général s'est étendue sur trois décennies, marquées par des ruptures impressionnantes : la guerre, la guerre froide et les tentatives d'ouverture des blocs Est-Ouest. Nul autre homme d'Etat n'a eu une expérience aussi grande et diverse des dirigeants de l'URSS. Or, s'agissant d'un système politique totalement dominé par celui qui se trouvait au sommet, la familiarité du général de Gaulle avec Staline, Khrouchtchev et Brejnev est une donnée exceptionnelle de son action politique. C'est pourquoi son action et son expérience, considérées dans leur totalité, dans la durée et avec le recul du temps, constituent, au moment où la carte du monde se recompose et que le monde n'est plus exclusivement américain, un précieux apport à la réflexion géopolitique actuelle. -
Alors qu'Elizabeth II va fêter le soixante-dixième anniversaire de son accession au trône, ce court récit retrace l'enchaînement des événements entre le 6 et le 15 février 1952, date des funérailles de George VI. Elizabeth, 25 ans, et son époux, le prince Philip, ne s'attendaient pas à être « appelés » si tôt. La vague qui les emporte entraîne avec elle leur famille, leur entourage. Derrière la charge historique et dramatique des faits prennent vie les portraits de femmes et d'hommes confrontés brutalement à des traditions et des enjeux qui les obligent autant qu'ils les dépassent.
6 février 1952. Le roi George VI s'éteint seul, au petit matin, dans sa chambre du château de Sandringham. Le règne d'Elizabeth II commence. Elle sera la dernière à l'apprendre.
La jeune femme termine alors un déplacement officiel au Kenya. Aucun des télégrammes du palais ne parvient jusqu'à elle. Ses premières heures en tant que souveraine seront ses dernières heures de liberté volées à l'Histoire, il n'en existe aucune image.
Naissance d'une reine livre le récit passionnant des quelques jours où tant de vies basculent et où la mécanique de l'institution monarchique se révèle dans sa dimension écrasante, inéluctable.
La vague qui emporte Elizabeth et son époux, le prince Philip, entraîne en effet avec eux leur famille et leurs équipes, mais aussi les grandes figures de la vie britannique de ce début des années 1950, en premier lieu Winston Churchill, qui contribuera à donner aux événements leur part de théâtre.
Derrière la charge historique et dramatique des faits se révèlent des femmes et d'hommes confrontés à des traditions et des enjeux qui les obligent autant qu'ils les dépassent. -
Bertrand Du Guesclin (1320-1380) est un des personnages les plus importants de l'histoire de Bretagne, de France, et même de l'Europe occidentale.
On pourrait croire qu'on connaît tout sur lui. En réalité, les recherches les plus récentes au sein des archives permettent d'en dresser une biographie renouvelée. Héros pour beaucoup, traître pour d'autres, Du Guesclin ne laisse pas indifférent. Né dans une grande famille bretonne, seigneur de moyenne envergure, il devint deux fois connétable, de France et de Castille, deux fois duc, deux fois comte, et peut-être roi. Chevalier, chef routier et même entrepreneur de guerre, il fut tout cela à la fois, à la croisée des chemins d'une Europe en pleine transition.
Dans un récit haut en couleur, Frédéric Morvan retrace le destin flamboyant de ce grand conquérant aux méthodes parfois discutables, mais mû par l'idéal chevaleresque de son temps.
Professeur agrégé d'histoire, docteur en histoire médiévale, Frédéric Morvan est spécialiste de la féodalité bretonne et de la guerre au Moyen Âge en Bretagne. Il est président du Centre d'Histoire de Bretagne/Kreizenn Istor Breizh. Il a notamment publié La chevalerie de la Bretagne au Moyen Âge (Presses universitaires de Rennes, 2009), Les Bretons. L'esprit valeureux et l'âme fière (1870-1970) (Michel Lafon, 2014) ou encore Bretagne, l'histoire confisquée (Cherche Midi, 2017) et dirigé plusieurs volumes aux éditions Encyclopédie de la Bretagne. -
Robespierre, c'est la Révolution, son souffle épique, et son soufre aussi. L'homme est chargé de tous les maux et couvert de tous les éloges avant même son élection au Comité de salut public, en juillet 1793. Aujourd'hui, beaucoup lui associent la Terreur et les massacres de Vendée ; d'autres soulignent son combat pour le suffrage universel, sa dénonciation de la peine de mort et de l'esclavage, sa défense d'un pays menacé, son rêve d'une république qui offre à tous une égale dignité. Comment dépasser ce paradoxe ?
Hervé Leuwers s'est lancé sur les traces de l'enfant d'Arras devenu mythe, en véritable historien, bousculant les présupposés, analysant des sources jusqu'à aujourd'hui inédites, creusant les archives pour faire jaillir le portrait d'un juriste et homme de lettres, d'un orateur hors pair, d'un politique intransigeant et désintéressé. Un homme d'état, certes, comme la France en a peu connu dans son histoire, mais aussi une personnalité complexe, dérangeante, et pourtant souvent généreuse. Cette biographie de référence invite à redécouvrir un homme d'exception qui fascine dans le monde entier.
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A travers 19 filles de rêve, celles des mémoires, des romans, des légendes, l'auteur lève le voile sur le romantisme masculin à travers ces personnages fugaces dans les récits, et qui pourtant marquent à jamais le héros.