Lorsque la France entre en guerre en septembre 1939, son effort de réarmement depuis l'adoption des premiers matériels nouveaux modèle 1935 a été considérable : plus de 2?700 engins de combat modernes - chars et automitrailleuses - ont été livrés en quatre ans par les usines françaises. Et 1?800 autres sortiront à cadence accélérée après la mobilisation industrielle, de septembre 1939 jusqu'à l'armistice de juin 1940. Cet effort, à la fois méconnu et totalement occulté par le désastre, n'est pas une génération spontanée. Il plonge ses racines dans la guerre précédente - en particulier avec l'impressionnant programme de fabrication du char léger Renault FT- sans oublier que c'est en France également qu'étaient nées, à l'aube du XXe siècle, les premières automobiles de combat armées et blindées.
Présentés un à un sous une forme encyclopédique, tous ces matériels sont réunis ici en un panorama absolument complet : 100 engins principaux (chars de combat et automitrailleuses) et 284 variantes et matériels dérivés (transports de troupes, poseurs de pont, chars saute- mines, etc.). Un texte concis et d'une synthèse absolue, des tableaux généalogiques d'une extrême précision, toutes les fiches techniques des principaux engins, une illustration à profusion, constituée de rares photographies d'époque et de somptueux profils en couleurs, tous à échelle constante, font de cet ouvrage l'incontournable bible du sujet.
Cette nouvelle édition complétée et mise à jour d'un ouvrage devenu rapidement introuvable s'inscrit dans le cadre du 80e anniversaire de la terrible bataille de mai-juin 1940.
Marius Berliet, le plus illustre des pionniers français du véhicule industriel, s'engage dès 1906 dans la voie alors balbutiante du camion militaire. De succès en succès, lauréat des épreuves d'endurance, il développe à la veille de la Grande Guerre l'immortel CBA qui sera l'un des symboles de la Voie Sacrée à Verdun et de la victoire de 1918.
Avec Berliet, « la route française a vaincu le rail allemand ».
Après la Grande Guerre, le grand constructeur lyonnais demeure l'un des plus importants fournisseurs de l'armée française. Le très dur service au Maroc durant la guerre du Rif (1925-1926) achève de populariser les Berliet militaires et, à l'heure du réarmement face à la nouvelle menace allemande, l'usine de Vénissieux sortira par milliers des camions de 3,5 tonnes et 5 tonnes, bâchés ou citernes, ainsi que des gros porteurs spéciaux de 7,5 tonnes et des porte-chars de 15 tonnes. Tous ces modèles, et bien d'autres, sont méthodiquement passés en revue.
Cet ouvrage consacré aux camions Berliet est le troisième d'une riche collection appelée à couvrir l'ensemble des véhicules utilisés par l'armée française, tous constructeurs confondus.
Sait-on que l'armée française est, de tous temps, le plus important client de l'industrie automobile nationale ? De ce constat résulte, au fil des décennies, un parc auto militaire absolument phénoménal dans lequel l'amateur qui souhaite se plonger prend le grand risque de la noyade. C'est pour éviter un tel accident que ce livre, fruit de trente années de recherches documentaires, a été conçu. Avec une approche particulièrement concise et méthodique, l'Auteur passe en revue, par ordre alphabétique, la totalité des constructeurs de motos, voitures, camionnettes, camions, tracteurs, véhicules tous terrains et engins blindés ayant fait l'objet de commandes pour les armées.
Le choix de la période traitée, « des années vingt à 1940 », n'est pas le fait du hasard. La date finale marque - contre toute attente - une forme d'apogée du sujet, en raison même des quantités considérables de véhicules commandées et livrées à l'armée française au début de la Seconde Guerre mondiale, matériels issus d'un programme de guerre extrêmement ambitieux qui fut hélas interrompu par le caractère foudroyant de l'attaque allemande.
Le début de la période couverte est déterminé, quant à lui, par un événement sans commune mesure, qui serait anodin s'il n'était déterminant : il s'agit du système d'identification des véhicules - leur immatriculation précédée d'un drapeau tricolore - qui a fait l'objet d'une refonte au début de 1923. À cette date, l'armée française compte encore essentiellement des véhicules issus de la Grande Guerre que l'on trouvera donc aussi dans ce volume, sous leurs nouvelles plaques.
Ainsi conçu, ce nouvel ouvrage de François Vauvillier est une pierre angulaire : non seulement il présente toutes les productions retrouvées de chaque constructeur, mais il donne aussi le répertoire, par numéro d'immatriculation, de tous ces véhicules, sans oublier les remorques. Pour la première fois, les passionnés disposent d'un ouvrage qui embrasse le sujet dans son entièreté et permet l'identification de tout véhicule militaire français de la période, simplement par la lecture de son numéro.