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George Washington, l'homme qui ne voulait pas être roi
Jean-marie Rallet
- Ellipses
- Poche
- 18 Juin 2024
- 9782340089723
Si la réflexion d'Heidegger à propos d'Aristote : « Il est né, il a oeuvré, il est mort » caractérise au mieux le parcours de George Washington, c'est qu'il n'eut de cesse de vouloir demeurer loin de la lumière brûlante de la gloire. Pourtant, riche d'immenses succès, il fut l'un des pères fondateurs de la première puissance mondiale actuelle au point qu'on voulut le faire roi. Pourtant, toute sa vie il fit montre d'un grand détachement vis-à-vis des honneurs, préférant l'agronomie au côté de Martha, la femme de sa vie.
La carrière et le destin de cet homme, dont le nom seul incarne encore aujourd'hui le point de référence et l'âme des États-Unis d'Amérique, sont surprenants tant ils sont dégagés des lois ordinaires. Mais, s'il y eut de l'absolu chez lui, ce fut sans aucun doute pour mieux en combattre les formes les plus crues, celles justement d'un pouvoir absolutiste qu'il abhorrait. Toutefois l'humanité imprégna aussi la vie personnelle de George Washington et c'est un peu la genèse de l'Amérique qui se lit dans les débuts de ce planteur : des malheurs et aussi des échecs. Voilà qui aurait dû faire verser ce futur héros dans le sillon de l'oubli. Mais c'est au contraire dans cette période bouleversée qu'il plongea ses racines.
De ce caractère imperturbable et déterminé, le pays fit un fondement. De ses luttes perdues d'avance et pourtant remportées, l'homme en ressortit grandi. Cette grandeur le dépassa tellement que de cette histoire naquit une légende, un monument immense dont la sédimentation étonne et interroge l'historien qui, dans son cas, n'a rien à réhabiliter. Si bien que George Washington n'est ni un méconnu ni un incompris mais est, jusqu'à nos jours, resté un mystère au double visage, un public et un intime qui, dévoilé, véritablement subjugue.
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Jules Ferry
Paul Baquiast, Bertrand Sabot
- Ellipses
- Biographies & Mythes Historiques
- 13 Août 2024
- 9782340094420
De tous les pères fondateurs de la Troisième République, Jules Ferry (1832-1893) est sans doute le seul à s'être élevé à la dimension du mythe et à avoir gardé jusqu'à nos jours une force d'évocation intacte.
Jules Ferry fut au pouvoir durant six ans, entre 1879 et 1885. En un temps court, il a accompli une oeuvre considérable, enracinant en France les libertés publiques (lois sur la liberté de réunion, sur la liberté de la presse, sur la liberté syndicale...), faisant de l'école laïque, gratuite et obligatoire l'un des fondements de la République et en multipliant par dix les dimensions de l'empire colonial français.
Homme le plus haï de France, de son vivant, sous les sobriquets de Ferry Famine, Ferry Kroumir ou encore Ferry Tonkin ; homme vénéré et statufié après sa mort pour ses réalisations scolaires comme pour son action coloniale mises alors sur le même pied ; homme vigoureusement contesté de nos jours par les tenants de la culture de l'effacement au nom de sa politique coloniale et certains aspects de sa politique scolaire (école sans mixité des classes sociales ni mixité des sexes, programmes différents pour les filles et les garçons, promotion du français au dépend des langues régionales), Jules Ferry n'a jamais laissé et continue à ne laisser personne indifférent.
C'est la modernité de Jules Ferry et l'héritage profond qu'il laisse au sein de l'identité culturelle et politique de la France qu'il est proposé au lecteur d'appréhender à travers cet ouvrage. Dans l'objectivité des faits replacés dans leur contexte, loin de tout anachronisme, il est rappelé ce que fut l'homme et son action. Pour la première fois, il est aussi montré de manière précise et détaillée comment se sont construites les mémoires et légendes du personnage, aussi bien les dorées que les noires. -
Marie Curie : Génie persécuté
Cédric Grimoult
- Ellipses
- Biographies & Mythes Historiques
- 14 Novembre 2023
- 9782340084810
L'immense notoriété actuelle de Marie Curie (1867-1934) n'est pas apparue spontanément lors de ses découvertes du polonium et du radium, ni même au moment de l'attribution de ses deux prix Nobel. Elle résulte d'une lutte permanente pour la reconnaissance, qui a commencé quand Maria Sklodowska était encore une jeune fille souhaitant poursuivre ses études dans un contexte peu favorable.
Car, toute sa vie, Marie fut persécutée en tant que femme, en tant que polonaise, et parce qu'issue d'une famille peu fortunée. Devenue veuve, elle inquiétait encore davantage les conservateurs, parce qu'elle usait de sa liberté pour s'imposer à l'égale des hommes. Elle bénéficia cependant de puissants appuis, qui permettent d'apercevoir la richesse culturelle, les chaos économiques et les tourments politiques d'une époque haute en couleur.
Ce livre ne présente pas seulement les multiples obstacles que Marie Curie dut surmonter pour pouvoir vivre de sa passion et être reconnue comme une grande savante, mais aussi comment elle finit par accepter le rôle que la société voulait qu'elle joue, afin de mieux servir les intérêts de l'Institut du radium auquel elle a consacré sa vie. L'immense femme de science saisit ainsi les outils médiatiques à sa disposition au service des causes qui lui tenaient à coeur, y compris la paix dans le monde, quitte à laisser dans l'ombre sa personnalité véritable.
S'il se lit comme un roman, ce livre d'histoire précis et fidèle aux sources souligne les forces et les silences de la documentation qui permet de reconstituer la vie, l'oeuvre et surtout le caractère extraordinaire de l'un des plus grands génies de tous les temps. -
Dagobert ? Un roi parmi les plus connus.
Pourtant, que sait-on de lui ? Un distrait flanqué d'un « bon » saint Éloi ! Et c'est souvent tout. C'est qu'il est passé à la postérité beaucoup moins pour son règne que pour une chanson.
Tellement que certains, aujourd'hui, doutent même de son existence.
Dagobert (610-639) fut cependant un roi respecté, autant qu'on pouvait l'être en ce temps. Les sources sont peu bavardes à son égard, mais c'est le cas de la plupart des souverains de la dynastie mérovingienne. Il est pourtant reconnu, dès son époque, comme quelqu'un qui a maintenu le pouvoir royal. Il bénéficie, pour cela, de circonstances favorables : un retour à la paix, une économie qui se redresse. Dagobert sait aussi user des moyens de gouvernement, la force quand elle est nécessaire, la générosité pour se concilier les aristocraties qui sont les relais du pouvoir, la diplomatie pour diviser les oppositions. Il s'appuie aussi sur l'Église dont la puissance va croissant. Puissance financière mais, de plus en plus, puissance morale, car, si, non seulement, la société se christianise, ce sont également l'État et la fonction publique qui suivent le même chemin.
Ce règne se déroule dans le VIIe siècle long du passage de l'Antiquité tardive vers le monde médiéval.
Il est aussi celui d'un apogée. Les successeurs de Dagobert sont concurrencés par les grandes familles qui entravent leur action personnelle. C'est cela qui a valu à Dagobert d'être érigé en modèle par les moines de Saint-Denis. Ce roi qui était un repère est passé bien involontairement dans le monde des chansons où depuis près de trois siècles maintenant, il mène une vie qui n'en finit pas. -
Henri III : Un roi de tragédie
Alain Joblin
- Ellipses
- Biographies & Mythes Historiques
- 14 Novembre 2023
- 9782340084254
Henri III (1551-1589) est un roi méconnu et injustement oublié. Dernier prince de la Renaissance, il fut pourtant le premier chef d'État moderne français, alors que le pays se déchirait entre catholiques et protestants.
La mémoire collective garde l'image d'un souverain incompétent, léger et inconsistant. Ses tenues extravagantes, ses dépenses inconsidérées en faveur de ses « mignons » et son homosexualité, réelle ou supposée, ont contribué à forger une légende noire du roi. Henri III fut, en fait, un monarque soucieux d'affirmer son autorité en s'efforçant de sauvegarder l'intégrité de l'État monarchique qu'il transmit en 1589 à son successeur, le roi Henri IV. Il eut constamment le souci de défendre la paix du royaume et de préserver la tranquillité de ses sujets.
Mais voilà, Henri III affronta une des pires guerres civiles que la France eut à connaître au cours de son histoire. Catholiques, protestants et ambitieux de tout poil s'affrontèrent tout au long d'une trentaine d'années pendant les guerres de Religion. Là fut la tragédie de ce roi cultivé, intelligent, en quête de reconnaissance. Henri III, dernier roi de la dynastie des Valois, tomba sous les coups du fanatisme religieux et de la réaction politique. -
Charles V : le roi sage
Christine Lemaire-Duthoit
- Ellipses
- Biographies & Mythes Historiques
- 16 Août 2023
- 9782340080362
Après la défaite de Poitiers et la capture de son père Jean le Bon (1356), il assure la régence dans des conditions très difficiles, contesté par Édouard III d'Angleterre, Charles de Navarre et la bourgeoisie parisienne dirigée par Étienne Marcel. Roi en 1364, il s'appuie sur les États généraux et sur des équipes de conseillers compétents et fidèles. Il trouve en Bertrand du Guesclin un capitaine expérimenté pour mener la lutte contre les Anglais et la reconquête du royaume. Il affirme sa légitimité et sa souveraineté en exploitant les ressources du droit pour limiter les conséquences funestes des traités de Brétigny et de Londres.
Charles V est « le roi sage ». Il cultive son image de souverain pieux, instruit, curieux de tout, adonné à la lecture, fin juriste, réunissant autour de lui les clercs les plus savants. Ceux-ci traduisent pour lui en français des ouvrages choisis pour leur portée politique. « Père de l'impôt », il réorganise les finances, mais aussi la justice et les modalités de la succession. Grand bâtisseur, il fait rénover le Louvre et plusieurs résidences royales, construire la Bastille et fortifier Vincennes. Les lettres et les arts connaissent sous son règne un remarquable essor.
Cette biographie intègre les apports récents sur le règne de Charles V, sans doute un des plus grands rois de France, même si son oeuvre est remise en question sous Charles VI. -
INCONTESTABLEMENT, CLÉOPÂTRE EST L'UNE DES TRÈS RARES FIGURES HISTORIQUES FÉMININES À EXERCER UNE TELLE FASCINATION SUR L'IMAGINAIRE COLLECTIF.
Cléopâtre VIIestladernièredescendantedeladynastieissuedugénéralmacédonienPtolémée,filsdeLagos,àrégnersurleroyaumehellénistiquefondéenÉgyptepharaonique:appeléleroyaumelagideouptolémaïque.C'estunereinegrecque,etnonorientalecommelapropagandeoctaviennelaqualifiera.Elleestaussietsurtoutunereined'Égypte,fièredesesoriginesgrecques,trèsattachéeàlalangue,lacultureetl'autonomiedesonroyaumefaceàl'expansiondeRome,commelerappellesonsurnomPhilopatris,quiaimesapatrie.Sesliensaveclesgrandsgénérauxromainssontsansdouteautant,sicen'estplus,politiquesquesentimentaux.Femmedepouvoircontrelepouvoirmasculinromain.Lapropaganderomaine,conduiteparsesdétracteurs,ferad'elleuneséductriceintrigante,fortedespouvoirsdelasorcellerie,seulsélémentspouvantjustifierlafaiblessedeCésaretd'Antoineetleurrenoncementauxgrandesvertusromaines.Lalégendes'estsaisiedesonimage,créantunmythenédesonvivantetdevenuintemporel.Samort,dansdescirconstancesobscures,estdepuislongtempsunsujetartistique,tantlittérairequepicturalet,depuisunsiècle,cinématographique,sourced'inspirationintarissable,sanscesserenouvelée,touchantauxdomaineslesplusvariésdelacultureetmêmedel'économie.Cetteétudetentededénouer,autraversdesourcesmultiples,levraidufaux,entrelégendeethistoire,cequipermettrauneréhabilitationdeladernièrereined'Égypte. -
CHARLES VII (1403-1461) N'EST PLUS, AUJOURD'HUI, PRÉSENTÉ COMME UN PERSONNAGE FAIBLE, SANS RÉELLE ENVERGURE, ET INCONSTANT.
SA PERSONNALITÉ S'AVÈRE BIEN PLUS COMPLEXE, À L'IMAGE DE LA PÉRIODE DANS LAQUELLE IL S'INSÈRE.
Seul prince à avoir été écarté du trône par son père (traité de Troyes en 1420), Charles VII s'est battu pour faire valoir ses droits et restaurer sa légitimité. L'épopée de Jeanne d'Arc en 1429-1430 a instauré une forme d'espoir. Le monarque a su le reprendre à son compte, renversant le rapport de force militaire en sa faveur, jusqu'au dénouement de 1453. La victoire finale sur les Anglais consolide sa stature, faisant de lui « le Victorieux ».
Ce renversement de perspective n'est pas le seul fait notable. De 1422 à 1461, la France connaît une série de bouleversements à la fois d'ordre administratif, mais aussi territorial, militaire et politique. Les grands féodaux se rallient de manière progressive à la royauté. En 1435, le traité d'Arras entraîne un spectaculaire retournement de situation : Philippe le Bon délaisse le parti anglais pour rejoindre celui du souverain sacré à Reims. Les premiers jalons de la puissance moderne sont posés avec la création de nouveaux parlements, la « Pragmatique sanction » de Bourges ou encore les réformes militaires des compagnies d'ordonnance et des francs-archers. Avec Charles VII, la page du Moyen Âge se tourne peu à peu. -
Hannibal
Christophe Burgeon
- Ellipses
- Biographies & Mythes Historiques
- 5 Septembre 2023
- 9782340080584
Fils du général carthaginois Hamilcar, Hannibal Barca était coutumier de la geste militaire : la peur de subir l'asservissement, le bruit assourdissant provoqué par les armes des belligérants qui s'entrechoquaient et le sang recouvrant les corps des soldats tombés sur le champ de bataille étaient autant d'expériences et de sensations qui lui étaient familières. Rome n'a jamais été aussi proche de l'anéantissement qu'au cours de la deuxième guerre punique, laquelle fut bien davantage qu'une simple nouvelle étape dans la lutte séculaire qui opposa la Ville à Carthage. Au fait de la géopolitique de son temps, Hannibal évita d'envahir l'Italie par la mer, se lançant plutôt dans une longue marche par voie terrestre, de Carthagène à la vallée du Pô, à travers un pays accidenté et parfois hostile. La décision de porter la guerre en Italie, bien que coûteuse en hommes et en éléphants, surprit les Romains.
Chef charismatique, il commanda une armée multiculturelle et polyglotte sans désaffection notable de la part de ses diverses troupes. Dès lors, il était assurément doté de deux qualités notables : la maîtrise du commandement et la compréhension des hommes. Il ne fut néanmoins pas en mesure de remporter la deuxième guerre ayant opposé Rome à Carthage (218-201 avant J.-C.). Aurait-il été meilleur tacticien que stratège ? Son armée se serait-elle montrée inférieure à celle des Quirites ? Son génie militaire aurait-il été surpassé par celui de Scipion l'Africain ? -
SA VIE FUT UNE ÉPOPÉE SUFFISAMMENT ÉPIQUE POUR QUE SES PAIRS LUI ATTRIBUENT LE TITRE DE « VERCINGÉTORIX » ALORS QU'IL AVAIT À PEINE 20 ANS. POURTANT, EN DÉPIT DE CETTE CÉLÉBRITÉ MÉRITÉE, VERCINGÉTORIX RESTE LARGEMENT UN INCONNU.
C'est à une lecture croisée de tout ce qui caractérisait la société gauloise du Ier siècle avant J.-C.
Dans laquelle est né, a grandi et vécu le premier des héros de l'Histoire de France, que nous convie Alain Deyber. Héros d'une cause qui le dépassait, certes il le fut. Mais il fut surtout un aristocrate de premier plan, reflet de son temps, admiré par ses amis, comme son fidèle Lucterios, et même par son plus puissant adversaire, César, qui voyait en lui un chef de grande valeur. On ne peut espérer recevoir plus grand hommage que celui décerné par son ennemi.
Homme politique d'une grande finesse, diplomate habile, chef militaire intelligent, reconnu et redouté, il possédait de nombreux talents ... et une grande fortune. Son existence est emblématique d'une époque en pleine effervescence dont les affrontements gigantesques avaient pour enjeu la liberté de la Gaule attaquée au Nord et à l'Est par les Germains, et au Sud par les Romains. Vercingétorix fut finalement battu par César, mais son ascension fulgurante et sa chute vertigineuse révèlent les derniers soubresauts d'une Gaule indépendante dont Alésia signa l'acte de décès.
C'est ce Gaulois fascinant qui nous est dévoilé avec ses qualités et défauts dans une enquête quasi policière. Et, cet ouvrage livre, à la fin, l'explication permettant de découvrir la vraie personnalité de Vercingétorix. -
PASCAL EST UN HOMME DANS LEQUEL CHACUN PEUT SE RETROUVER OU SE RESSOURCER CAR SA FORCE EST DE PARLER AU CoeUR.
Blaise Pascal rayonne dans le monde entier par son génie scientifique, philosophique, littéraire et théologique et son esprit toujours en effervescence. En sciences, il a renouvelé la géométrie grecque, construit la première calculatrice de l'histoire, détruit la physique d'Aristote, découvert la loi la plus importante de la mécanique des fluides, inventé le calcul des probabilités, le calcul intégral, asséché des marais, et élaboré le premier transport en commun parisien. En littérature, il a inventé le style polémique et écrit les plus belles pensées sur Dieu et la religion. En philosophie, méditant sur Aristote, Épictète, saint Augustin, Montaigne et Descartes... il a consacré sa réflexion aux grands thèmes que sont la justice, la politique, l'amour, la mort, l'infini... et même à l'art de philosopher ! Enfant prodige puisa dultebrillant, tourmenté et toujours en quête de vérité, il n'a pas vécu un seul jour sans douleurs. Admiré ou haï des plus grands (Voltaire, Condorcet, Chateaubriand, Valéry...), pendant quatre siècles on n'a cessé d'écrire sur lui, y compris à l'international. Comment aborder la vie et l'oeuvre de notre Français le plus illustre, ce génie dont le pape pense qu'il mérite la béatification ?Ce livre a pour ambition d'exposer dans un style abordable la biographie de Blaise Pascal et la genèse de ses principaux travaux scientifiques, religieux, polémistes ou philosophiques. -
MALGRÉ SON INCROYABLE NOTORIÉTÉ, LA ROMANCIÈRE ELLE-MÊME DEMEURE DANS L'OMBRE, DISSIMULÉE DERRIÈRE SES PERSONNAGES ET SES INTRIGUES.
Née en 1890 et morte en 1976, Agatha Christie laisse derrière elle soixante-quatorze romans, seize pièces de théâtre et vingt-huit recueils de nouvelles. Elle est l'une des reines incontestées du roman policier, en ayant donné naissance à des détectives aussi emblématiques qu'Hercule Poirot ou Miss Jane Marple. Son succès mondial a été confirmé par de multiples adaptations, qu'elles soient cinématographiques ou télévisuelles.
En parcourant sa vie, la présente biographie a pour dessein de faire découvrir cette femme incroyablement moderne par certains côtés, fascinée par les voyages, multipliant les expériences pour mieux nourrir son imaginaire. Car Agatha Christie est aussi Agatha Mallowan, l'épouse d'un archéologue réputé qu'elle a suivi sur des chantiers de fouilles dans les années 1930 et 1950. Accompagner la romancière dans ses voyages tout comme dans son intimité permet de comprendre tout ce qu'elle a mis d'elle-même dans ses écrits, dans le portrait d'un protagoniste ou dans la description d'un lieu.
À l'issue de cette relecture, ses romans et ses nouvelles apparaissent comme un miroir de son existence, une manière de nous livrer un peu d'elle-même. Son regard sur le monde, amusant, cruel, cynique, ou ironique, conserve toujours une forme de bienveillance, de douceur, qui explique notre attachement à ses créations, du petit détective belge maniéré et obsessionnel à la vieille dame si perspicace lorsqu'il s'agit de comprendre les comportements de ses contemporains. -
Vert-galant, panache blanc, « Paris vaut bien une messe », édit de Nantes, poule au pot... Henri IV (1553-1610) a laissé une trace saillante dans la mémoire des Français. Sa vie de légende et la légende de sa vie se confondent désormais en un mythe vivace et rassembleur.
Tour à tour catholique et protestant, guerrier et pacificateur, reconstructeur et bâtisseur, enjôleur et séducteur, Béarnais et Gascon mais aussi terriblement Français, Henri IV, le roi-martyr de la rue de la Ferronnerie, demeure aujourd'hui encore le roi préféré des Français. Il est devenu une figure familière et débonnaire, presque un contemporain.
Si sa personnalité kaléidoscopique faite d'ombres et de lumières, et son oeuvre foisonnante expliquent en partie ce souvenir, c'est plus sûrement à la vaste entreprise de mythification, initiée de son vivant et consolidée au cours des siècles, que l'on doit sa pérennisation. Roi manipulateur, Henri IV a été à son tour manipulé par tous les régimes politiques depuis sa mort. À chaque époque, une strate supplémentaire s'est ajoutée au vernis légendaire et mythique. De cette dialectique où le mythe semble répondre à la légende, émerge en filigrane l'image d'Henri IV qui perdure aujourd'hui encore.
Homme et souverain au destin unique, véritable héros tombant à point nommé pour relever une France qui semble alors à terre, Henri IV a toutes les qualités pour des sujets ou des citoyens en mal de figures tutélaires. C'est le portrait de cet homme singulier, tout autant que les traces encore visibles de son héritage mythique, que l'auteur se propose ici de dresser. -
Vercingetorix. celui qui fit trembler cesar
Porte Danielle
- Ellipses
- Poche
- 13 Décembre 2022
- 9782340075221
Alésia, 52 av. J.-C. Un pays se soulève à l'appel d'un jeune homme. Moins de dix mois de lutte. La réussite, si proche... et la célèbre reddition du vaincu.Les études sur Vercingétorix et César sont nombreuses. Pourtant la controverse actuelle sur l'emplacement d'Alésia pourrait remettre en cause bon nombre d'idées reçues sur le jeune Arverne. Entre les tenants de l'Alésia bourguignonne (Alise-Sainte-Reine) et les défenseurs d'une Alésia jurassienne, une âpre guerre s'est déclenchée.Il ne s'agit pas là d'une simple affaire de spécialistes car l'appréciation que l'on peut porter sur Vercingétorix est intimement, absolument, irrévocablement liée à la question de l'emplacement d'Alésia. Dès lors qu'il n'est plus gibier mais chasseur, Vercingétorix acquiert une autre envergure, ses desseins une autre profondeur, sa lutte juvénile et généreuse une plus grave autorité. Et ce nouveau personnage mérite la découverte.L'auteur examine une à une les pièces du dossier, en commençant par une relecture attentive de la Guerre des Gaules confrontée à des observations géographiques, archéologiques et stratégiques. Elle nous livre la biographie d'un Vercingétorix audacieux, énergique et fin stratège, qui aurait pu vaincre Rome.
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Ernesto Guevara, surnommé le « Che », n'a cessé de fasciner au-delà des frontières. Par son charme, son attitude non conformiste, ses discours enflammés, son charisme, sa personnalité impétueuse et le caractère extrême de ses engagements, il a acquis une célébrité mondiale et a marqué les esprits de générations entières. Médecin, révolutionnaire, homme d'État, écrivain, guérillero, théoricien et économiste, il fut un peu tout cela à la fois et passionne par sa personnalité complexe et son destin exceptionnel.Quelles motivations ont guidé son action et ses luttes ? Quelles circonstances l'ont amené à Cuba et quel rôle y a-t-il joué ? Comment s'est traduite sa position particulière à l'égard des États-Unis et de l'URSS ? Quelle évolution dans ses idées explique son départ de Cuba et ses derniers combats ?Au-delà de la célèbre photographie du révolutionnaire au regard inspiré, reproduite à l'infini, il importe de connaître précisément l'histoire de celui qui reste l'un des plus grands révolutionnaires du xxesiècle.
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Philippe Auguste
Stephane Curveiller
- Ellipses
- Biographies & Mythes Historiques
- 2 Novembre 2021
- 9782340061422
Philippe Auguste, héritier de la politique de ses ancêtres depuis 987, est incontestablement " le premier grand Capétien ". Il opère une véritable rupture dans le fonctionnement de l'Etat dont il a une " haute conception " : une monarchie administrative, une souveraineté affirmée, une centralisation effective avec Paris comme capitale... Grâce à ses conquêtes territoriales, surtout contre les Plantagenêts, il accroît nettement les revenus de la couronne débouchant sur une politique empirique.
Eclairé par de fidèles serviteurs dévoués, il impose progressivement sa volonté. Habile stratège, doté de nombreuses qualités, il n'en reste pas moins homme avec ses défauts, rencontrant de nombreux problèmes, entre autres sur le plan conjugal. Enfin, Philippe a bénéficié d'un contexte favorable (croissance économique, rayonnement culturel et artistique...) qui lui a permis de devenir sans conteste un homme d'Etat.
Cependant, malgré ses mérites, il restera dans l'ombre de son petit-fils canonisé, Saint-Louis : même sa propre victoire à Bouvines en 1214 et surtout le mythe qui en a découlé, ont éclipsé sa propre gloire. L'auteur, confronté aux sources contemporaines panégyriques, a tenté de démêler le vrai du faux en s'appuyant sur la chronologie, il a pu mettre en valeur la ténacité royale durant son règne (1180-1223), l'un des plus longs de l'Histoire de France.
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Martin Luther (1483-1546) fait partie des personnages historiques les plus connus, un de ceux dont l'influence sur le cours de la civilisation européenne, voire mondiale, a été considérable. Il a fait l'objet de très nombreux travaux. Mais les historiens ne sont sans doute pas ceux qui se sont le plus intéressés à lui. Luther, en provoquant la Réformation, a en effet inauguré le protestantisme, un courant encore très vivant aujourd'hui. C'est pourquoi les lectures historiques peuvent difficilement se démêler des lectures religieuses de Luther. Ayant provoqué un bouleversement majeur dans la foi des chrétiens d'Occident, il a suscité aussi bien l'admiration que le rejet. Premier Allemand à avoir eu un tel rôle dans l'histoire, il a été récupéré par tous les courants, du XVIe siècle à nos jours. Faire une biographie historique de Luther, c'est donc à la fois tenter de retrouver le Luther du XVIe siècle aussi bien que tous ceux qui ont été imaginés, reconstitués, brandis ou rejetés, jusqu'à notre époque, en recourant aux textes, aux images et même au cinéma.
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Le roi-chevalier renvoie l'image d'un souverain aimant les femmes, les fêtes, les châteaux magnifiques, les Beaux-Arts et les Belles-Lettres. Le public garde en mémoire la date de Marignan, 1515, et prend plaisir à visiter Chambord et autres châteaux des bords de Loire. L'homme politique semble bien oublié dans cette histoire. Or, François 1er renforça l'administration monarchique et affirma une autorité qui devait s'imposer à tous. Avec lui s'exprima une politique menée sous le signe de la «raison d'État».
Certains historiens parlent de la naissance d'un premier absolutisme. François 1er s'efforça également d'affirmer l'indépendance du royaume de France face aux ambitions hégémoniques de Charles Quint en Europe, quitte à s'allier avec des princes allemands protestants et avec l'Empire ottoman. François 1er ne fut donc pas seulement un roi «léger et superficiel» mais ce fut aussi un roi de France qui eut une haute idée de la fonction royale.
C'est cet aspect du règne de François 1er qui se trouve au coeur de la biographie proposée, sans oublier, bien sûr, le «beau prince de la Renaissance». -
Akhénaton et Néfertiti ; trop près du soleil
Philippe Martinez
- Ellipses
- Biographies & Mythes Historiques
- 18 Février 2020
- 9782340031104
Akhénaton et Néfertiti... Ces deux noms évoquent un des couples les plus romantiques et dramatiques de l'Histoire de l'Égypte ancienne. Ils sont les Roméo et Juliette de leur temps. Écrire une biographie des deux souverains s'avère presque impossible et cet ouvrage s'attache à décrypter l'ensemble des traces historiques connues en les rattachant à un contexte global.
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Caracalla ; père de la citoyenneté universelle ?
Pierre Forni
- Ellipses
- Biographies & Mythes Historiques
- 4 Mai 2021
- 9782340048003
Dressé par des biographes résolument hostiles à cet Auguste syro-africain, le portrait de Caracalla (188-217), fils aîné de l'empereur Septime-Sévère, ressemble à s'y méprendre à celui d'un Néron ou d'un Commode. L'historiographie, en effet, le dépeint comme un tyran et un soudard irascible et violent, un gnome meurtrier de son frère cadet, persuadé d'être habité par l'âme d'Alexandre le Grand. S'il est vrai que ce prince honni, fils aîné de l'empereur Septime-Sévère, est loin d'être un agneau sans taches, il promulgua pourtant une loi fondamentale, l'Edit de Caracalla, accordant à tous les hommes libres de l'Empire le droit de citoyenneté romaine.
Comment expliquer qu'un être si détestable ait pu élaborer une loi si généreuse ? L'auteur s'emploie, dans cette biographie consacrée entièrement au bâtisseur des célèbres thermes qui portent son nom, à dresser un portrait nuancé du jeune prince devenu empereur au début du IIIe siècle après J. -C. Avec un regard original et un ton résolument épique, il présente les ressorts intimes d'une personnalité hors normes, offrant aux lecteurs le visage singulier d'un homme passionné par les arts et la guerre, attentif au sort de ses soldats et des plus humbles.
Tout en circonvolutions, il reconstitue avec un soin minutieux les réseaux d'influence, les querelles de famille et de pouvoir, l'environnement politique, religieux et social d'un Empire menacé de toutes parts. Mais Caracalla garde heureusement une part de mystère et de noirceur sur laquelle l'auteur parvient à lever un coin du voile. De saint Augustin à Régis Debray en passant par Chateaubriand et Charles de Gaulle, il montre comment le célèbre Edit de Caracalla continue de fasciner et d'alimenter le débat public.
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Bolivar
Christine Pic-Gillard
- Ellipses
- Biographies & Mythes Historiques
- 15 Septembre 2020
- 9782340039568
Ce livre replace la vie de Simon Bolivar dans le contexte hispano-américain et européen. En effet le Libertador ne surgit pas de nulle part ; il est le fruit d'une époque travaillée par les idées du Siècle des Lumières des deux côtés de l'Atlantique, et l'expression de la frustration créole. Pas seulement toutefois. La vie de Simon Bolivar se caractérise par la fidélité ; fidélité à son amour de jeunesse - même s'il a aimé plusieurs femmes -, fidélité à son serment de libérer les territoires hispanoaméricains sous emprise espagnole, fidélité à son ambition d'instaurer un système républicain démocratique dans les territoires libérés.
Cependant, l'homme qui meurt en 1830 à Santa Marta en Colombie, à l'âge de 47 ans, n'est plus le Héros de la Guerre d'Indépendance des territoires sud-américains, ni le Président/dictateur des Nouvelles Républiques. Il est seul, ou presque. Pourtant une monnaie portera son nom - le bolivar -, ainsi qu'un pays, - la Bolivie - et sa pensée politique sera la référence pour les révolutions du XX? siècle. Le héros est mort de son vivant ; le mythe lui survit.
L'auteure dresse le portrait d'un homme épris de liberté, infatigable homme d'action, aimé des femmes et incompris des hommes, tel qu'il apparaît dans ses écrits politiques et sa correspondance. Par ailleurs, l'auteure montre que les utilisations politiques et les représentations artistiques transfigurent Bolívar en héros christique, en Don Quichotte sud-américain ou en Néron délirant, ou, plus prosaïquement, en modèle politique.
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L'imposante stature de Charlemagne plane sans fin sur une Europe en quête d'unité, héros de légende sorti de la sombre forêt germanique, il s'imprègne de la chaude lumière de Rome et de la légitimité sacrée pontificale. Enfermant sa mère, bousculant Aquitains et Bavarois, il rompt avec la politique traditionnelle des Francs pour réaliser la synthèse entre le nord et le sud de son immense royaume. La réalisation s'appuie sur une force armée d'intervention rapide contre les Saxons, les Slaves et les musulmans d'Al-Andalus et combine l'esprit de méthode du droit et de la gestion administrative pour asseoir un projet de paix et de sécurité pour une société chrétienne, inspiré de s. Augustin. La mise en oeuvre repose sur une solide équipe de conseillers : Fulrad, le diplomate ; Chrodegang, le liturgiste ; Alcuin, le maître d'école et Angilbert, l'éternel et fidèle compagnon. La dynamique de groupe est celle de la jeunesse et de femmes cultivées et séduisantes. Le cadre est celui du somptueux palais d'Aix-la-Chapelle avec les marbres italiens, les mosaïques de Byzance et les étonnants cadeaux d'Haroun-al-Rashid, l'art des bains et d'un savoir vivre mesuré à l'aune de la bonne bière houblonnée.
Les embûches furent nombreuses : un état de guerre de trente ans en Saxe, les complots des aristocraties attachées au passé, y compris au sein du palais, les hérésies, les malversations et détournements de fonds publics, les famines et épidémies, enfin les dernières années sont assombries par les décès successifs des héritiers. Tout cela conduit Charlemagne à ce questionnement angoissé récurrent : « Sommes-nous vraiment chrétien ? » et laisse son entourage surpris par sa mort le 28 janvier 814.
L'auteur se propose ici de déconstruire les mythes et les légendes pour découvrir dans ses profondeurs la réalité historique d'un personnage hors du commun.
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« Communique, Envoyé, ce qui est descendu sur toi de ton Seigneur » Telle est la mission extraordinaire qui, au VIIe siècle, est ordonnée à Mahomet, le futur initiateur de l'islam. Orphelin de père, marié à une riche veuve, Khadija, doté d'un statut social peu flatteur au sein de sa tribu d'Arabie, Mahomet accepte d'obéir à son Dieu, mais se heurte vite au refus des Mekkois qui refusent d'adhérer au message divin qu'il leur transmet. Banni de La Mekke, réfugié à Médine, sa démarche se fait alors plus politique. Sa personnalité exceptionnelle s'y déploie dans toute sa complexité, en ombre et en lumière. Mahomet nous apparaît comme un personnage plein de contradictions, à la fois passionné et méditatif, admiré par quelques compagnons, un sensuel sachant dans l'intimité faire preuve d'indulgence, un ambitieux autoritaire, un génie politique, toujours menacé d'être trahi, un combattant parfois impitoyable avec ceux (ou celles) qu'il a vaincus. Exténué, il meurt, en 632, dans les bras de sa préférée, Aïcha, tandis que ses Compagnons ont déjà leur regard tourné vers l'avenir, chacun d'eux prétendant lui succéder au plus vite dans un contexte tribal et religieux mal assuré.
Pour s'approcher de la réalité historique, l'auteur de cette biographie a tenu à s'appuyer sur le Coran et la tradition musulmane, interprétés à la lumière des récents travaux issus de l'anthropologie historique. Au fil de leur lecture, certains lecteurs et lectrices se questionneront peut-être sur la légitimité du portrait sacralisé et mythifié de Mahomet que le califat abbasside a commandé au IXe siècle pour nourrir la foi de tous les musulmans.
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