À l'hiver 1889, Marguerite revient à Montréal avec l'espoir que les catholiques francophones de cette ville en pleine effervescence l'accueillent favorablement avec son fils et son mari, devenu pasteur protestant. Sa soeur Anne la voit partir à regret, mais elle préfère demeurer à Lowell auprès de ses enfants et de son époux, un journaliste militant pour la survivance du français aux États-Unis. Quant à Camille, leur cadette, elle connaît plutôt l'instabilité et les mésaventures avant que l'horizon ne s'éclaircisse pour elle aussi.
Au fil des années, le bonheur s'installera enfin dans l'existence des trois soeurs Laurin, jusqu'au jour où l'une d'elles découvrira une insoutenable vérité. Pour quelle raison ce secret à faire frémir constituerait-il une menace pour elle et sa famille, en plus de risquer de troubler la sérénité de ses soeurs ?
Alors qu'Anne et Marguerite se consacrent avec ardeur à assurer leur subsistance, faisant ainsi leur place à Lowell, Massachusetts, leur père Joseph Laurin, après avoir mis le feu à un hôtel et proféré des menaces de mort, est condamné à dix ans de prison. Ses filles sont atterrées. Leur famille sera-t-elle un jour réunie à nouveau ? Endeuillée, Camille, la cadette, demeurera à Colebrook jusqu'à la mort d'Angelina, sa mère adoptive. Heureusement, le bonheur se présente à Anne sous les traits d'un jeune journaliste. Marguerite, elle, voit sa nouvelle vie d'enseignante bouleversée par un amour interdit. Les conséquences de cette liaison secrète l'obligeront à quitter Lowell.