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SERGE CHAUVIN
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Makatea, île oubliée du Pacifique, porte encore les stigmates de décennies d'extraction minière. Aujourd'hui, une entreprise américaine envisage d'y implanter sa base pour la prochaine grande aventure de l'humanité : la construction de villes flottantes. Mais la population est divisée.
Aux Etats-Unis, Todd Keane a révolutionné l'IA. Alors que la maladie ronge ses souvenirs, le milliardaire livre son ultime confession. Son histoire est liée à celles des habitants de l'atoll polynésien.
Personnages magnifiques, intrigue virtuose, souffle romanesque intact : Richard Powers est au sommet de son art. -
Le testament littéraire de l'une des plus grands figures de la littérature américaine.
Le corps d'une jeune fille abandonné dans la neige, l'épave d'un avion échoué au fond des eaux, un homme en fuite. Autant d'images qui illuminent le nouveau roman de Cormac McCarthy. Des rues de La Nouvelle-Orléans aux plages d'Ibiza, son héros, Bobby Western, conjugue sa mélancolie à tous les temps.Cet homme d'action est aussi mathématicien et physicien, deux disciplines qu'il a abandonnées après la mort de sa soeur Alicia, disparue mystérieusement dix ans plus tôt. Hanté par la culpabilité, Western trouvera-t-il enfin le repos ? -
Dans ce nouveau roman, Richard Powers embrasse un sujet aussi vaste que le monde : celui de la nature et de nos liens avec elle. Les destins des protagonistes de ce récit, un psychologue, un étudiant, un concepteur de jeux électroniques, un photographe amateur, une botaniste visionnaire, s'entrelacent autour de ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Au fil d'une éco-fiction aux dimensions symphoniques, avec au centre du récit un séquoia menacé de destruction, Richard Powers explore ici le drame écologique et notre lente noyade dans le cyber-world, et nous rappelle que sans la nature notre culture n'est que ruine de l'âme.
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L'auteur de l' Arbre-Monde revient avec un roman magistral, qui questionne notre place dans l'Univers.
"On y entre curieux, on en ressort bouleversé." Le Figaro Depuis la mort de sa femme, Theo Byrne, un astro-biologiste, élève seul Robin, leur enfant de neuf ans. Attachant et sensible, le jeune garçon se passionne pour les animaux qu'il peut dessiner des heures durant. Mais il est aussi sujet à des crises de rage qui laissent son père démuni.
Pour l'apaiser, ce dernier l'emmène camper dans la nature ou visiter le cosmos. Chaque soir, père et fils explorent ensemble une exoplanète et tentent de percer le mystère de l'origine de la vie.
Le retour à la " réalité " est souvent brutal. Quand Robin est exclu de l'école à la suite d'une nouvelle crise, son père est mis en demeure de le faire soigner.
Au mal-être et à la singularité de l'enfant, les médecins ne répondent que par la médication. Refusant cette option, Theo se tourne vers un neurologue conduisant une thérapie expérimentale digne d'un roman de science- fiction. Par le biais de l'intelligence artificielle, Robin va s'entraîner à développer son empathie et à contrôler ses émotions.
Après quelques séances, les résultats sont stupéfiants.
Mettant en scène un père et son fils dans une Amérique au bord du chaos politique et climatique, Richard Powers signe un roman magistral, brillant d'intelligence et d'une rare force émotionnelle, questionnant notre place dans l'univers et nous amenant à reconsidérer nos liens avec le vivant.
" On y entre curieux, on en ressort bouleversé. " Le Figaro " Immensément romanesque, radicalement original. " Les Inrocks " Un grand roman signé par l'un des écrivains que j'admire le plus aujourd'hui. " François Busnel, La Grande Librairie " Un émouvant roman écologiste et humaniste. Une fiction où l'intelligence et l'émotion s'unissent. " Télérama " Virtuose. Le lecteur retrouvera dans Sidérations la puissance visionnaire et l'imagination " sidérante " de l'auteur de l' Arbre-Monde. " L'Humanité " Magnifique et, bien sûr, sidérant. " Marie-Claire " Un poignant roman sur la fragilité de notre rapport au monde et l'amour paternel. Aussi brillant que touchant. " Ouest France " Un Petit prince du réchauffement climatique. " Philosophie Magazine " La gradation de l'intrigue est plus que bouleversante, et bien téméraire qui jurerait ne pas avoir versé quelques larmes. " Sud-Ouest Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-Yves Pellegrin -
Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d'avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s'enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les états libres du Nord.
De la Caroline du Sud à l'Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d'esclaves qui l'oblige à fuir, sans cesse, le « misérable coeur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
L'une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l'« Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d'aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.
à la fois récit d'un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l'Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une oeuvre politique aujourd'hui plus que jamais nécessaire.
« Un roman puissant et presque hallucinatoire. Une histoire essentielle pour comprendre les Américains d'hier et d'aujourd'hui. » The New York Times -
Colson Whitehead évoque ici sa métropole, en treize textes qui sont autant de poèmes en prose. Ces tableaux urbains s'attachent à des lieux spécifiques (Central Park, Broadway, Coney Island, le pont de Brooklyn, Times Square ou... le métro) et à des moments privilégiés : le matin au réveil, un jour de pluie, la sortie des bureaux ou les soirées en ville, lorsque dans les bars les citadins se réinventent une identité. Car malgré l'anonymat, ce livre grouille de personnages, natifs ou visiteurs, individualisés et universels. Tous ces destins se croisent dans un concert de voix, et pourtant chacun procède d'une expérience commune : l'apprentissage de la Ville. Multipliant les métaphores imprévisibles pour restituer le quotidien, l'auteur dessille notre regard et réinvente une ville fabuleuse, une Babel des temps modernes. Tout en sachant que ce projet héroïque est par nature interminable, et qu'on ne fait jamais le tour de New York.
Le portrait impressionniste de la ville qui l'a vu naître et grandir. Télérama.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Serge Chauvin. -
S'il n'avait craint les sentiments que lui inspirait la jeune Rebecca West, H.G. Wells, le père de la science-fiction, ne se serait pas enfui en Suisse pour y écrire un livre dans lequel il imagine, en 1912, une arme capable d'embraser le monde...
S'il n'avait lu ce roman méconnu, le physicien Leo Szilard n'aurait probablement jamais eu l'idée, quelque vingt ans plus tard, d'une réaction nucléaire en chaîne et, terrifié par ses possibles applications, tout mis en oeuvre pour convaincre Roosevelt de doter son pays de la bombe atomique.
Si les États-Unis n'avaient pas bombardé Hiroshima puis Nagasaki, en août 1945, des dizaines de milliers de personnes auraient survécu mais le sergent Flanagan, prisonnier de guerre des Japonais, aurait certainement péri et son fils Richard ne serait pas né seize ans plus tard en Tasmanie.
Question 7 est le récit virtuose, aux accents sebaldiens, d'une série d'événements ; l'examen magistral et déchirant de ce que signifie être en vie alors que tant d'autres sont morts. C'est aussi une lettre d'amour de l'auteur à ses parents, une oeuvre puissante fusionnant rêverie, histoire et fiction, pour tenter de saisir le sens de cet univers insensé.
Né en 1961 en Tasmanie, Richard Flanagan est l'auteur d'essais et de romans, dont La Route étroite vers le Nord lointain (Man Booker Prize 2014 ; prix Lire du Meilleur livre étranger 2016). Récompensée par de nombreux prix, son oeuvre est publiée dans 42 pays. -
Voici le carnet de bord d'Alison, vingt et un ans, boule d'énergie, un peu garçon manqué. Dans une langue brute et jouissive, elle raconte ses débuts à Hollywood, le tourbillon des seventies, mais aussi ce que signifie être une actrice noire : le racisme au quotidien, l'obligation de porter des perruques lisses, les avances sexuelles incessantes.
Et surtout, l'irruption dans son existence de Francisco, un jeune réalisateur engagé dans le Black Arts Movement, avec ses chaussures à plateforme et son envie de changer le monde.
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Imaginez ! L'Angleterre des années soixante-dix, si pittoresque, si lointaine, avec ses syndicats propères et sa mode baba cool. Une image bon enfant que viennent lézarder de sourdes menaces : tensions sociales, montée de l'extrême droite, et une guerre en Irlande du Nord qui ne veut pas dire son nom.Mais dans ces années où le pays va basculer de l'État-providence au thatchérisme et de la musique planante au punk, Benjamin, Philip, Doug et leurs amis ont bien d'autres choses en tête : s'intégrer aux cliques et aux clubs d'un lycée archaïque, oser parler aux filles, s'affirmer comme artistes en herbe, s'échapper de Birmingham l'endormie pour des aventures londoniennes... Trop innocents pour saisir les enjeux et les intrigues qui préoccupent leurs parents. Jusqu'à ce que le monde les rattrape.Dans ce roman foisonnant, qui comportera une suite, Jonathan Coe renoue avec la veine de Testament à l'anglaise, usant de tous les styles, entremêlant en virtuose récits et personnages, tirant d'une main experte tous les fils du destin, pour nous offrir à la fois une chronique adolescente tendre et drôle, un roman d'apprentissage nostalgique, et le tableau ample, grave et lucide d'un pays en pleine mutation.
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L'Angleterre de Tony Blair entre dans le nouveau millénaire, et les héros de Bienvenue au club dans l'âge mûr. Vingt ans après, qu'ont-ils fait de leurs idéaux de jeunesse ? N'auraient-ils d'autre choix qu'entre compromissions et immobilisme ? Seul l'affreux Paul, leur cadet, un politicien opportuniste, semble s'adapter à ces temps nouveaux et aux nouveaux cercles du pouvoir. Mais si les utopies des années soixante-dix semblent maintenant lointaines, il suffit de bien peu pour faire resurgir les fantômes du passé... Jusqu'à ce que le cercle se referme. Tout en déroulant la chronique de l'histoire immédiate, du choc de la mondialisation à la guerre en Irak, Jonathan Coe fait le portrait d'une génération en proie à d'irréductibles contradictions. Impitoyable satiriste, il brosse un tableau ravageur de l'Angleterre de Tony Blair, qu'il dénonce avec la fureur vengeresse jadis réservée au thatchérisme. Ce roman est celui d'un conteur à l'habileté diabolique. D'une lucidité aussi réjouissante qu'inconfortable, il se fait le miroir non seulement d'un pays, mais d'une époque tout entière. Et le diptyque que composent Bienvenue au club et Le cercle fermé constitue une fresque aussi ambitieuse et aussi aboutie que Testament à l'anglaise.
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Rosamond vient de mourir, mais sa voix résonne encore, dans une confession enregistrée, adressée à la mystérieuse Imogen.
S'appuyant sur vingt photos soigneusement choisies, elle laisse libre cours à ses souvenirs et raconte, des années quarante à aujourd'hui, l'histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l'enfance perdue et quelques lieux magiques. Et de son récit douloureux et intense naît une question, lancinante : y a-t-il une logique qui préside à ces existences? Tout Jonathan Coe est là : la virtuosité de la construction, le don d'inscrire l'intime dans l'Histoire, l'obsession des coïncidences qui font osciller nos vies entre hasard et destin.
Et s'il délaisse cette fois le masque de la comédie, il nous offre du même coup son roman le plus grave et le plus poignant.
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Foi, espérance et carnage
Sean O'Hagan, Nick Cave
- La Table Ronde
- Quai Voltaire
- 14 Septembre 2023
- 9791037111517
On a beau changer de peau plusieurs fois, on reste toujours le même serpent. Mais ta vision des choses a tout de même radicalement changé, non ? Tu sais, si le jeune Nick Cave pouvait s'autoriser un certain dédain pour le monde, c'est parce qu'il ne savait pas ce qui l'attendait. Je m'aperçois aujourd'hui que ce dédain, ou ce mépris, était un luxe, une afféterie complaisante. Ce jeune homme n'avait aucun sens de la fragilité de la vie, de son caractère précieux. Il ne se rendait pas compte qu'il est difficile mais essentiel d'aimer le monde et de le traiter charitablement. Et, je le répète, il ne soupçonnait pas ce que l'avenir lui réservait. Tiré de plus de quarante heures d'entretiens avec le journaliste Sean O'Hagan, Foi, Espérance et Carnage retrace la vie intérieure de Nick Cave, qui y livre ses méditations sur la foi, la musique, la création, la liberté, l'amour, le deuil... Une plongée dans les rouages de l'inspiration et de la création, ainsi qu'une réflexion sur ce qui nourrit une oeuvre, où l'on découvre avec quelle force espoir, spiritualité et fiction peuvent nous pousser vers l'avant.
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La Vie extraordinaire d'un homme ordinaire
Paul Newman
- La Table Ronde
- Quai Voltaire
- 2 Novembre 2023
- 9791037110626
Dix fois nommé aux Oscars, Paul Newman obtient finalement la récompense du meilleur acteur en 1987, pour La Couleur de l'argent. Sa filmographie compte une soixantaine de rôles, parmi lesquels La Chatte sur un toit brûlant, L'Arnaqueur, Le Plus Sauvage d'entre tous, Luke la main froide, Butch Cassidy et le Kid, Le Verdict et Les Sentiers de la perdition. Mais son talent ne s'arrête pas aux plateaux de cinéma. En tant que pilote de course, Newman a remporté plusieurs championnats nationaux. Par ailleurs, militant politique et humanitaire, il a collecté et donné près d'un milliard de dollars à de nombreuses organisations caritatives, en particulier celles dont il est le fondateur. Paul Newman a eu six enfants et a été marié pendant cinquante ans à l'actrice Joanne Woodward. Il est décédé en 2008 à l'âge de quatre-vingt-trois ans. Stewart Stern, ami de longue date de Paul Newman, fut son confident lors des enregistrements qui composent ce livre. Il est surtout connu pour avoir écrit le scénario des films La Fureur de vivre, The Rack et Rachel, Rachel, réalisé par Paul Newman. C'est en 1986, année de son Oscar d'honneur et de ses soixante et un ans, que Paul Newman s'assoit avec son vieil ami, le scénariste Stewart Stern, pour enregistrer des bribes de souvenirs destinés à la rédaction d'une biographie. Une entreprise de plusieurs années, pour laquelle Stewart Stern interroge également tous ceux qui ont gravité autour de la star hollywoodienne, sa famille proche, des amis et collègues acteurs, scénaristes, producteurs, mais aussi d'anciens camarades d'université ou de la marine. Quelques années après la mort de Newman, ce sont les retranscriptions de ces cassettes qui ont permis de raconter La Vie extraordinaire d'un homme ordinaire, témoignage intime sur ce que c'est que d'être le visage le plus admiré de la planète.
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Chinonso, éleveur de volailles au Nigeria, croise une jeune femme sur le point de se précipiter du haut d'un pont. Terrifié, il tente d'empêcher le drame et parvient à sauver la malheureuse Ndali. Cet épisode va les lier indéfectiblement. Mais leur union est impossible : Ndali vient d'une riche famille et fréquente l'université, alors que Chinonso n'est qu'un modeste fermier... Pour devenir digne de celle qu'il aime, le jeune homme décide de partir étudier à l'étranger, en Crête précisément, scellant ainsi le sort tragique de sa relation avec Ndali. La prière des oiseaux est une épopée bouleversante à travers l'Afrique et l'Europe, où le destin joue un rôle central. Chinonso et Ndali pourront-ils y échapper ?
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Ross McEwen cambriole un magasin au Nouveau-Mexique avant de s'enfuir dans les montagnes, pourchassé par Pat Garrett, le nouveau shérif, et sa milice. Pour l'aider dans sa course, il dompte un bouvillon. Au bord de l'épuisement, le cow-boy aperçoit un moulin à vent et une cabane isolée. Il titube vers la source d'eau et l'abri, pour ensuite découvrir qu'ils sont occupés par une famille atteinte de diphtérie. "Je suis là pour aider", leur dit-il. Mais l'opiniâtre shérif est toujours sur ses traces, conscient qu'il poursuit un desperado différent des autres.
Western humaniste et nostalgique écrit par un authentique "westerner" qui fut lui-même cow-boy, à une époque où la frontier n'existe plus depuis longtemps, "Paso por aqui" est considéré comme l'un des chef-d'oeuvre du genre. -
Ikenna, Boja, Obembe et Benjamin ont désobéi aux ordres paternels. Les quatre frères sont allés pêcher dans les eaux du fleuve interdit, l'Omi-Ala. Ils savourent cette pêche clandestine, jusqu'au jour où le fou Abulu les maudit : Ikenna, l'aîné, mourra de la main d'un de ses frères. Peu à peu, le poison de la terrible prophétie infiltre les esprits...
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Maria, une jeune fille de milieu modeste, vit aux environs de Birmingham. Indifférente par choix, indécise par nature, elle trouve que l'on fait beaucoup de bruit pour peu de chose. Que valent les succès aux examens et les déclarations de Ronny qui l'aime désespérément, que penser des amis de classe avec leurs vacheries et leurs cancans... Seul le chat, un exemple d'indifférence satisfaite, lui donne à penser qu'une forme de bonheur est possible. Mais comment être heureux lorsque votre vie est une succession d'accidents, de hasards... Premier roman de Jonathan Coe, La Femme de hasard décrit une sinistre histoire, celle de Maria et ses désillusions. Toujours soucieux de lucidité et de démystification, Jonathan Coe se livre à une descente en flammes de toutes les institutions prisées dans la société et des formes couramment admises de bonheur, et fait de ce premier roman une oeuvre exemplaire.
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Le roi fantôme
Maaza Mengiste
- Éditions de l'Olivier
- Litterature Etrangere
- 7 Janvier 2022
- 9782823617177
En 1935, les troupes de Benito Mussolini envahissent l'Ethiopie avec le soutien des ascari, ces combattants érythréens enrôlés dans l'armée coloniale italienne. Vaincu, l'empereur Hailé Sélassié s'exile en Angleterre. En son absence, la résistance s'organise. Telle est la trame historique de ce roman qui a pour héros Kidane - un chef de guerre glorieux -, sa femme Aster et Hirut, une orpheline récemment devenue leur servante. Lorsque Kidane lève une armée et part au combat, les femmes refusent de se cantonner à un rôle secondaire et prennent les armes à leur tour. Peu à peu, l'espoir renaît dans le camp des rebelles, en dépit des atrocités commises par l'armée d'occupation et ses supplétifs indigènes sous les ordres du colonel Carlo Fucelli.
A travers le récit croisé de personnages confrontés à une violence extrême, Le Roi fantôme met en lumière un pan méconnu de l'histoire de l'Ethiopie et souligne le rôle éminent qu'y ont joué les femmes. Porté par une écriture lyrique et un puissant souffle épique, ce roman inspiré par les archives familiales de Maaza Mengiste est une véritable Iliade africaine.
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Parce qu'elle est la quatrième de la fratrie, on l'appelle Jane Quatre. Son père, Dyadya, a fui la Chine en guerre et fait fortune à New York. Patriarche autoritaire, aimant, maladroit, il maintient avec sa femme Ngmah la cohésion familiale, mise à rude épreuve lorsque leur aîné tombe amoureux d'une « barbare » - une Blanche ; ou que Jane refuse les maris qu'on lui propose, et part loin des siens, jusqu'à Paris, où elle rencontre un journaliste français.
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Fin 2005, Teju Cole est retourné à Lagos, la ville de son enfance, pour la première fois après treize ans d'absence. Rentré à New York, il entreprend de relater ce voyage sur son blog en publiant un article quotidien pendant un mois. Mélange de souvenirs, de reportage et de fiction, Chaque jour appartient au voleur devient ainsi son premier roman, initialement édité au Nigeria en 2007 et republié sous une forme révisée en 2014 aux États-Unis et au Royaume-Uni.
En vingt-sept chapitres, Teju Cole relate ce retour au pays difficile et émouvant, au cours duquel le narrateur tâche de renouer avec l'univers étourdissant de la mégapole africaine aux douze millions d'habitants. Il capte les scènes qui ponctuent le séjour de son personnage et les traduit avec justesse : les pots-de-vin exigés par l'employé du consulat à New York, les périples en danfos, ces minibus jaunes décrépis et bondés qui fusent dans les rues de Lagos, ou le châtiment cruel des voleurs à la tir au marché. Des photographies prises par Teju Cole lors de son séjour amplifient l'expressivité du texte, servi par une langue précise et mélancolique.
« Lagos prend réellement vie dans ce roman, il constitue l'une des représentations les plus percutantes qu'ait livré de cette ville un auteur contemporain. » NoViolet Bulawayo
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«Une maîtresse femme, cette Emily. Sinon un dragon. Avec elle, pas de familiarités. Elle fait marcher tout son petit monde à la baguette : un mari qu'elle bat, un amant qu'elle méprise, un fils qu'elle humilie, une fille qu'elle jalouse. Bref, sa vie est aussi impeccablement ordonnée que les intérieurs qu'elle décore avec un goût sans faille. Mais voilà que les bibelots se mettent à disparaître, les meubles à voler, les souffre-douleur à se rebeller. Alors le salon bourgeois devient un grand bazar, les signes extérieurs de richesse ne sont plus que des trucs et des machins, les mots eux-mêmes dérapent. De ce grand jeu de massacre, personne ne sortira indemne.Joseph Connolly tire ici à boulets rouges sur les parvenus de l'ère Thatcher, soumettant ses personnages à un engrenage burlesque dont l'implacable logique n'a d'égale que l'hilarante férocité. Dans ce théâtre de Guignol opposant les faibles et les cruels, il déploie sa verve corrosive avec une maestria inégalée, et s'affirme dans son chef-d'oeuvre comme le digne héritier de la grande tradition de l'humour anglais.»Serge Chauvin.
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C'est l'été 1985, et comme chaque année depuis toujours Benji passe ses vacances à Sag Harbor, la station balnéaire de la bourgeoisie noire new-yorkaise. Mais cette fois, il se l'est juré, tout sera différent : il vient d'avoir quinze ans, il a même trouvé un premier boulot. Dorénavant, on l'appellera Ben, il changera de coiffure, ses copains le prendront au sérieux et les filles s'intéresseront enfin à lui. Malgré les fiascos, les tensions familiales, les aventures tragi-comiques, Benji s'obstine, bien décidé à montrer qu'il n'est plus un enfant. À force de l'attendre, la vraie vie finira bien par arriver. Et lui-même saura enfin qui il est.
Épopée parodique, faux roman de formation, Sag Harbor évoque la transition adolescente sous le regard rétrospectif d'un narrateur adulte, moins nostalgique qu'empreint d'une tendresse ironique. Mais il brosse aussi le portrait d'un adolescent pris entre deux âges, entre sa famille et ses pairs, entre conscience communautaire et appartenance sociale, entre le monde blanc et le monde noir. Souvent hilarant dans ses péripéties, ses changements de registre, ses métaphores incongrues, ce roman autobiographique est plus grave qu'il n'y paraît, car sous l'humour affleurent la difficulté à trouver sa place, la mélancolie du temps qui passe, la hantise de perdre ce qui fait la matière de nos vies. Colson Whitehead confirme une fois de plus la finesse lucide de sa vision, et fait passer le lecteur du rire à une émotion aussi profonde qu'inattendue.
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«Le jeune Liberty Fish a grandi dans l'Amérique dynamique mais inquiète des années 1850. Lorsque éclate la guerre de Sécession, il s'engage dans les troupes nordistes, conformément à l'idéal abolitionniste de ses parents. Mais si son père est un Yankee, sa mère est fille de planteur sudiste. Alors, las des horreurs du champ de bataille, il part en quête du domaine ancestral. Et ce qu'il y découvre excède ses pires hantises... Entre ironie et cauchemar, le plus rare des grands écrivains américains brosse ici un tableau puissant et visionnaire, intensément romanesque, d'une période troublée. Mais à travers la vigoureuse précision et la truculence verbale de l'évocation historique, il offre avant tout une vision sombre et lucide d'une Amérique encore vivace, dont l'idéalisme ravageur prend les formes les plus contradictoires, voire les plus monstrueuses. Et sa réflexion dérangeante sur l'héritage esclavagiste et ses obsessions raciales, sur le métissage, mais aussi sur l'esprit missionnaire et la tentation utopiste, résonne avec une pertinence plus actuelle que jamais.» Serge Chauvin.
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L'homme qui a connu Belle Starr ; et autres nouvelles
Richard Bausch
- GALLIMARD
- Du Monde Entier
- 15 Octobre 2009
- 9782070772124
« On connaît Richard Bausch romancier, mais ce sont d'abord ses nouvelles qui l'ont imposé comme l'un des grands écrivains américains actuels, et qui lui ont valu l'admiration, entre autres, de Richard Ford. Après Espèces menacées, ce recueil offre un nouveau florilège de son art de miniaturiste, capable de résumer une existence en quelques pages.
On y retrouve l'humaniste attentif aux frémissements et aux contradictions des êtres, aux intermittences du coeur et aux aléas des liens affectifs, qu'ils soient amoureux ou, le plus souvent, familiaux. L'auteur manifeste pour ses personnages une tendresse constante, mais aussi une extrême lucidité. Et cette compassion clairvoyante s'applique aussi à l'Amérique, à son histoire tourmentée (du maccarthysme à la ségrégation), à ses mythologies, celle du Far West, celle de la route.
On y croise des gens ordinaires qu'un hasard, une rencontre, un accident confronte à eux-mêmes et à leur vérité, et qui font preuve d'une faiblesse bien humaine ou d'un héroïsme discret. L'enjeu est souvent grave, mais Bausch excelle à le traiter avec humour, légèreté ou grâce, dans une infinie variété d'effets et de tons. Et ce que l'on retient de ces chefs-d'oeuvre brefs, c'est une croyance têtue en l'homme, si imparfait soit-il, et un irrésistible amour de la vie. » Serge Chauvin.