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Millon
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Docteur en philosophie, historien de l'art, Henri Maldiney a enseigné à Gand puis à l'université de Lyon la philosophie générale, l'anthropologie phénoménologique et l'esthétique. Il est l'auteur, entre autres, de Le vouloir dire de Francis Ponge (Encre Marine, 1993) ; L'Art, éclair de l'être (Comp'Act, 1993) ; Aux déserts que l'histoire accable (Deyrolle, 1993) ; Regard, Parole, Espace (L'Âge d'homme, 1973).
Dans ce recueil d'études où s'est condensée, au fil des dernières années, sa réflexion, Henry Maldiney se propose de penser ensemble l'énigme de l'humanité et l'énigme de la « catastrophe » qui survient à certains d'entre nous. Double décentrement de la pensée, qui la met à la fois hors de l'anthropologie, fût-elle philosophique, et de son envers dans les théories psycho-pathologiques. Double décentrement où s'éprouvent donc au mieux la tradition philosophique - et en particulier celle qui est issue de Heidegger - et la tradition de la Daseinanalyse et de la Schickalsanalyse, telle qu'elle est représentée par Binswanger, Straus, Minkowski, von Weizsäcker et Szondi.
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Dialectique et existence : de Hegel à Heidegger
Jacques Colette
- Millon
- Krisis
- 6 Janvier 2023
- 9782841374144
Le livre a en vue trois grands penseurs du XIXe siècle, Hegel, Kierkegaard et Nietzsche. Si les analyses n'ont pas manqué décrivant cet épisode de la philosophie arrivée à un tournant de son histoire, Jacques Colette étudie ici ce qui unit l'un à l'autre, leur intime affinité.
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La pensée politique de Marc Richir : Phénoménologie, anarchie et utopie
Jean-François Perrier
- Millon
- Krisis
- 16 Février 2024
- 9782841374274
Il y a dans la pensée de Marc Richir une énigme tout à fait déterminante, quoique souvent négligée : l'énigme de la liberté humaine, articulée à une réflexion proprement politique. Jean-François?Perrier parcourt l'oeuvre du philosophe, de 1968 à sa disparition, tentant de combler une lacune dans les recherches richiriennes tout en donnant une voix à sa phénoménologie au sein des réflexions philosophiques et politiques contemporaine.
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Comprendre la psychose avec Henri Maldiney ; l'anthropologie philosophique et ses implications dans la pratique psychiatrique
Yannick Courtel
- Millon
- Krisis
- 19 Août 2021
- 9782841373963
« Maintenant, c'est à vous ! ». C'est ainsi qu'Henri Maldiney s'était adressé en 2012 aux personnes présentes pour son centième anniversaire. Un colloque organisé à Lyon en mars 2018 au Centre Hospitalier St-Jean de Dieu réunissait ceux-là même, psychiatres, psychanalystes, philosophes, parfois les deux, que le philosophe avait convoqués. Ils font ici mémoire d'une oeuvre dont la densité est peu commune et l'intérêt, exceptionnel, mais aussi rendent sensibles ses jours, laissant ainsi entrevoir quelques-unes des possibilités qu'elle recèle. Un hommage à celui qui s'est tenu à l'écart des hommages mondains, à celui qui a passé sa vie de penseur à interpeller les traditions de pensée, qu'elles soient philosophiques, métaphysiques, phénoménologiques, esthétiques ou psychiatriques.
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L'individuation à la lumière des notions de forme et d'information
Gilbert Simondon
- Millon
- Krisis
- 24 Novembre 2005
- 9782841371815
En 1958 la thèse de Simondon est publiée et devient une référence classique pour tous ceux qui réfléchissent sur la modernité technologique. Les propos de Simondon ont été à l'encontre de bien des idées reçues et inspirèrent nombre d'auteurs dont Jean Van Lier, Jean Baudrillard, Georges Friedmann, Abraham Moles... Gilles Deleuze dans son Île déserte et autres textes lui consacre un chapitre. Hubert Curien, dans le discours d'ouverture du colloque consacré à Simondon en 1992, souligne la profonde originalité de la pensée de cet auteur. La thèse de Doctorat de Gilbert Simondon n'a jamais été publiée dans son intégralité. Elle a paru partiellement en deux ouvrages : L'Individu et sa genèse
physico-biologique (Presses Universitaires de France, 1964 ; réédité chez
nous en 1995, dans une version augmentée) et L'Individuation Psychique
et Collective (Aubier, épuisé). Notre édition reprend les deux ouvrages. Elle
est augmentée d'une partie inédite (Histoire de la notion d'individu).
L'édition est établie par la fille de Gilbert Simondon.
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La force et l'originalité de l'ouvrage résident en ceci qu'elle rompt avec les approches antérieures qui se bornaient à voir dans la mythologie un objet de recherche empirico-historique ou à « tenir les représentations purement mythologiques pour des inventions de prêtres ». Le projet d'une réhabilitation et d'une réévaluation de la mythologie saisit par ses accents étonnamment modernes, qui ne sont pas loin des méthodes de M. Eliade ou d'H. Corbin : irréductible est le mythe, et inépuisable est son interprétation. Précédé d'un texte de Marc Richir intitulé Qu'est-ce qu'un Dieu ? Mythologie et question de la pensée et suivi de Schelling et l'Orient par François Chenet.
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Rassemblant douze textes rédigés entre 1934 et 1976, ce recueil remet les Essais hérétiques en perspective en permettant de saisir quelques-unes des principales lignes de force qui font l'unité intime de l'oeuvre de Patocka et communiquent à sa pensée la tonalité et la tension éthiques qui lui donnent son éclat particulier à l'intérieur du mouvement phénoménologique.
Ligne de force de la liberté en tant qu'expérience fondamentale de l'être historique qu'est l'homme, transcendance qui, dans sa négativité, rejoint le " pas en arrière " des analyses phénoménologiques. Ligne, négative là encore, de la problématisation socratique. Ligne du destin qui s'ensuit et qui, incarnation exemplaire du conflit de la philosophie avec le monde comme il va, renvoie en direction du " sacrifice radical " à travers lequel la liberté, reniée à force de trop se revendiquer, refait signe à l'époque moderne, poussant Patocka, dans un regard qui embrasse toute l'étendue de l'histoire spirituelle de l'Europe, à considérer le Gestell heideggérien à travers le prisme du polemos dont parlait Héraclite.
Écrits " polémiques " donc et " pathétiques ", autant que " politiques ", qui nous parlent de l'humanisme, de la modernité et de ce qui ne prétend pas " sauver ", mais qui résiste dans l'expérience philosophique vécue en tant que " soin de l'âme " - à la fois ébranlement radical et mode fondamental de la responsabilité vis-à-vis d'un sens à jamais problématique.
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Publié en allemand après Schizophrénie et Mélancolie et manie, Délire fait partie de ce tryptique où Binswanger, à la fin de sa vie, a repris l'ensemble de son oeuvre.
L'ouvrage est à la fois une analyse phénoménologique très fine inspirée de Husserl, de l'expérience délirante en ses manifestations les plus élémentaires (perception sensible, temps, espace), et une tentative d'herméneutique, inspirée de Eire et temps de Heidegger, de cette même expérience, sur trois cas, dont le plus célèbre est celui d'Auguste Strindberg. La prise en compte herméneutique conduit l'auteur à ébaucher une " logique du destin " pour la compréhension intime des cas psychopathologiques.
A la rencontre de la phénoménologie prise comme attitude d'esprit et non comme doctrine, et de l'expérience psychiatrique, cet ouvrage est riche en questions, dans la mesure où il est propre à remettre en cause les repères de l'une et de l'autre. Il conduit par là à repenser à nouveaux frais l'énigme de la condition humaine.
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La technique de Platon à Simondon : persuader la nécessité
Jean-yves Château
- Millon
- Krisis
- 24 Novembre 2022
- 9782841374113
Il ne s'agit pas seulement ici de rendre compte de la philosophie de la technique que l'on trouve chez Platon et chez Simondon, et de quelques autres parmi les plus importantes, mais d'affronter véritablement la question : qu'est-ce que la technique ? On voudrait faire apparaître d'abord le caractère exemplaire et décisif de Platon pour la compréhension de ce qu'a été la réalité technique de son temps aussi bien que pour la compréhension, aujourd'hui encore, de la réalité technique actuelle, des problèmes qui sont liés à son identification comme telle et à la démarche qui convient pour son étude. C'est aller contre la tradition qui en fait un ignorant et un ennemi de la technique, préoccupé avant tout d'un monde d'Idées « coupées » du monde sensible. Cette tradition, quasiment aussi ancienne que Platon lui-même, est toujours vivante, fondée désormais sur une représentation de la technique qui se voudrait moderne (la technique comme « application de la science »). C'est un des intérêts de la pensée de la technique de Gilbert Simondon (prolongeant et systématisant une tradition qui passe en France notamment par Henri Bergson et Georges Canguilhem), que de délivrer de l'idée précipitée selon laquelle l'essence de la technique serait d'être une application de la science, idée dont la faiblesse est la plus évidente quand il s'agit d'une époque où la science n'existait pas encore au sens actuel. La lecture de Platon n'est pas seulement libérée par la compréhension de la technique que propose Simondon, elle est elle-même une préparation très utile à la lecture de ce dernier, reposant sur des exemples plus simples. Ce qu'apprend une philosophie de la technique, on le voit exemplairement chez Platon et chez Simondon, n'est pas seulement comment organiser des concepts et des idées (dont l'importance politique et sociale est évidente), c'est comment regarder précisément le réel, penser son existence et son évolution.
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Méditations phénoménologiques ; phénoménologie et phénoménologie du langage
Marc Richir
- Millon
- Krisis
- 1 Juillet 1993
- 9782905614810
Ces "Méditations phénoménologiques", ainsi intitulées en référence aux "Méditations" de Descartes et de Husserl, s'efforcent d'explorer "la chose même" à penser - le phénomène comme rien que phénomène -, dès lors que, rencontrant sa véritable altérité, la pensée ne se réduit pas à manipuler machinalement ses identités.
C'est-à-dire aussi bien la pensée dans son énigmatique vivacité. Culminant au sein d'une phénoménologie du langage - qui est distingué des langues instituées -, l'entreprise débouche sur une sorte très étrange de " mathesis " de l'instabilité universelle, celle de l'indivision originaire du phénomène et du penser, à travers une architectonique dont les termes sont cependant infiniment variables et labiles, comme si la pensée n'existait jamais que de traverser des "paysages" qui changent constamment d'aspect par les déformations cohérentes que la variabilité de leurs repères leur fait subir.
Loin du Descartes de la science instituée, mais très près du Descartes du doute hyperbolique. Loin du Husserl de la doctrine exotérique, mais près du Husserl des innombrables apories à l'oeuvre dans les "couches profondes" de la "vie transcendantale constituante". Dans l'architectonique, à prendre en son sens kantien, le parcours infini de la "chose même" à penser retrouve certes ses propres traces, non pas cependant comme les éléments positifs d'un "système" doctrinal, mais comme des sortes d'énoncés de problèmes chaque fois infinis.
Ces "Méditations" sont méditatives parce qu'elles réfléchissent à nouveaux frais la finitude en tant qu'absence de limite assignable entre le fini et l'infini. Faire de la phénoménologie, c'est entrer indéfiniment dans l'infini.
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Loin du traité systématique sur la phénoménologie après Husserl et Heidegger, encore plus loin du commentaire savant de tel ou tel texte fondateur, le présent recueil est porté par quelques-unes des questions et perplexités fondamentales laissées pendantes par les deux maîtres de Fribourg.
Témoins d'une méditation prolongée sur le sens de la phénoménologie comme interrogation ouverte à l'écart de toute réduction scolastique, les études ici rassemblées (écrites entre 1960 et 1976) sont appelées, par leur style et par leur fond, à faire de Patocka un véritable classique de la phénoménologie, à montrer que celle-ci, quoi qu'on en ait dit durant des années heureusement révolues, appartient toujours au mouvement de la pensée.
Qu'il s'agisse du problème de l'autre et de la spatialisation originaire, de la réinterprétation du cogito à travers la conception d'une phénoménologie " asubjective " qui ouvre à un nouveau sens du monde et de sa phénoménalité, ou encore, dans le même mouvement, de la distinction rigoureuse qu'il faut désormais opérer entre épochè et réduction phénoménologique, la pensée ici au travail nous propose des réponses inédites à des apories bien connues, et qui sont susceptibles de constituer, à leur tour, autant de nouveaux départs pour la réflexion.
Pour la première fois sans doute depuis le tournant du siècle, et avec une subtilité extrêmement stimulante, Patocka, dont on sait que la vie fut brutalement interrompue en 1977, était en train, parallèlement à Merleau-Ponty, de libérer la phénoménologie d'une métaphysique trop exclusive du temps originaire, et par là, de l'ouvrir à un sens plus aigu de la phénoménalité.
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En reposant la question du sublime et du soi, M. Richir retrouve certaines questions fondamentales de Hegel, de Schelling et de Fichte, qui l'amène à une réévaluation de la phénoménologie husserlienne jusqu'à une relecture nouvelle de la philosophie classique, en passant par une épochè hyperbolique de la pensée heideggerienne - la mise hors circuit de toute «légende» ontologique ou «métaontologique ». T out cela, qui ne pouvait faire l'objet d'un ouvrage systématique, ne pouvait s'énoncer, à ses risques et périls, que sous la forme de «propositions » de dimension variable, vagabondant dans une problématique passablement complexe, au fil de son inspiration, allant pour ainsi dire de buisson en buisson.
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Phénomènes, temps et être ; phénoménologie et institution symbolique
Marc Richir
- Millon
- Krisis
- 22 Novembre 2018
- 9782841373413
S'il fallait prouver la fécondité de la phénoménologie, l'ouvrage de M. Richir le ferait à merveille : on y trouve la même attention au réel, la même rigueur, le même refus des présupposés qui sont la marque de la phénoménologie, de Husserl à Merleau- Ponty (auquel se réfère M. Richir). M. Richir s'aventure ici dans l'exploration du "monde" d'avant le monde, socle de la réflexion.
Les deux titres publiés en 1987 et 1988 (qui ont inauguré la collection) sont rassemblés conformément au souhait de l'auteur avant sa mort. Ce volume forme un « cycle » non clos, en quelque sorte intercalaire dans l'oeuvre de l'auteur, ouvert sur la percée des Recherches phénoménologiques en lesquelles il s'enracine et, d'autre part, sur les Méditations phénoménologiques postérieures qu'il préfigure.
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Correspondance avec Robert Campbell et les siens ; 1946-1977
Jan Patocka
- Millon
- Krisis
- 17 Janvier 2019
- 9782841373529
C'est à Prague, en 1946, que l'amitié se noue entre le Tchèque, maître de conférences à l'université Charles, et le Français, philosophe et mathématicien, venu parler de Sartre. Mieux qu'un roman, la correspondance amicale et philosophique qu'échangeront les deux hommes pendant une trentaine d'année est un témoignage de l'histoire de la seconde moitié du XXe siècle depuis l'autre Europe, à travers le virage totalitaire, le relatif dégel des années 1960 et l'avant-« printemps de Prague », jusqu'à la naissance des mouvements de défense des droits de l'homme au sein desquels bon nombre des futurs dirigeants postcommunistes, plus ou moins fidèles ensuite à cet héritage, feront leurs premières armes.
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Qu'est-ce que la phénoménologie transcendantale ?
Alexander Schnell
- Millon
- Krisis
- 18 Juin 2020
- 9782841373758
Le projet de cette introduction/mise au point vise à reprendre un problème essentiel de et pour la phénoménologie depuis son départ chez Husserl. Il s'agit d'une reprise questionnante de l'essence même de la phénoménologie, dans ce qui constitue son coeur même, et tout ce qu'elle implique dans le rapport au monde et pour la constitution du sens.
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Avant de tomber dans le vide, les corps ne sont-ils pas tombés énigmatiquement du vide pour susciter les premiers gestes du savoir ? La loi de Galilée ainsi questionnée devient l'emblème d'une interrogation philosophique inédite. Le vide d'où surgissent les phénomènes naturels renvoie en amont de la nature, vers le monde de la vie sur lequel la science n'a pas de prise bien qu'elle en émane. Qu'est-ce qui s'e ectue dans ce monde ? En essayant d'approfondir cette question, la phénoménologie retrouve dans la science cette dimension intuitive de l'expérience que la science met en question.
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De deux voies de l'idealisme i - kant a schelling
Miklos Vetö
- Millon
- Krisis
- 1 Novembre 1998
- 9782841370702
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Qu'est-ce qui relie, dans les tréfonds de notre être-au-monde, les entreprises créatives de la musique et des mathématiques ? Qu'est-ce qui fait des mathématiques une musique des nombres et de la musique une mathématique des sons ? Cet ouvrage essaye de répondre à ces questions.
Prenant son départ dans la phénoménologie de l'acte créatif, l'analyse atteint la région où la phénoménologie touche la dimension du symbolique. C'est la volonté de rester dans ce no man's land, là où les dimensions du phénoménologique et du symbolique s'entrecroisent et se mélangent, qui permet d'apercevoir la place où chaque homme impliqué dans l'activité créatrice trouve ses moyens et ses limites.
La constitution d'un espace-temps qui est, en même temps, mathématique et musical, est le centre de cette entreprise. Le milieu où le musical et le mathématique se transforment et se confondent l'un dans l'autre devient alors le lieu où l'analyse peut étudier des objets qui ne sont pas complètement donnés, des objets qui demeurent in fieri. Ces constitutions partielles, toujours sur le point de se condenser en produits de la langue logique ou de disparaître dans une sorte de babillage créatif, assurent la tenue et la possibilité des institutions symboliques des mathématiques et de la musique.
Mais surtout ces objets assurent l'étrange capacité de ces deux institutions symboliques : la capacité de se nourrir et de proliférer mystérieusement de et sur elles-mêmes, en y trouvant les raisons de leur futur.
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Lecons inedites sur la philosophie de la mythologie
Schelling F.W.J.
- Millon
- Krisis
- 1 Novembre 1998
- 9782841370597
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Avec Sur la fuite des idées, publié en 1933, Binswanger a jeté l'une des bases de ce qui était en train de naître et allait devenir la Daseinsanalyse (l'analyse de l'existence) en psychiatrie.
C'est de cet ouvrage, devenu un classique dans les pays de langue allemande, qu'est enfin proposée une traduction française. Consacré, à travers l'analyse phénoménologique de la fuite des idées, à l'étude de l'être-au-monde propre de l'être maniaque, ce livre garde aujourd'hui, malgré les outrages du temps - les " mutations " historiques de notre culture -, toute sa portée révolutionnaire et ce, à double titre.
D'une part, il s'impose la consigne de tenter de pénétrer le phénomène de la manie de l'intérieur, en considérant toujours le malade comme un être humain, singulier, et sans ramener d'avance son comportement à des troubles de telle ou telle fonction (vitale, psychophysiologique, neurologique, cognitive, etc.) érigée en unité de mesure. D'autre part, requérant pour cela la phénoménologie (Husserl) et la métaphysique (Heidegger, Häderlin), il place les phénoménologues et les philosophes devant la tâche difficile de réévaluer et de remanier leur théorie et leur pratique.
En ce sens, Sur la fuite des idées est destiné tant au public intéressé à la psychopathologie qu'à celui concerné par la phénoménologie et la philosophie. Il s'agit en effet chaque fois, pour Binswanger, non pas de " guérir " par tel ou tel système thérapeutique, la " maladie " qui serait en soi un processus indépendant, mais de comprendre l'homme malade, et ainsi, d'être en mesure de prendre soin de lui.
De la sorte s'ouvrent de vastes horizons pour le travail d'élaboration d'une anthropologie phénoménologique et philosophique.
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Faisant suite aux Essais sur les Synthèses passives qui traitaient des opérations de la sensibilité, les Essais sur les Synthèses actives traitent de la généalogie de la logique, des opérations mentales qui président à l'élaboration du jugement.
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L'intériorité réciproque ; l'hérésie biranienne de Michel Henry
Anne Devarieux
- Millon
- Krisis
- 18 Octobre 2018
- 9782841373437
Ce livre n'est pas un livre sur Michel Henry ni sur Maine de Biran. Il est un livre sur le rapport que le premier a cru devoir établir avec le second, mû par une nécessité proprement philosophique. Ce travail voudrait remplir un vide en montrant ce qui se joue dans la « lecture » que l'un fait de l'autre, car le biranisme de Henry ne se limite pas à la géniale interprétation qu'il donne de la pensée de Biran dans son premier opus.
Loin cependant de constituer seulement une étude d'histoire de la philosophie contemporaine, il s'agit de retrouver le double engendrement de chacune de ces philosophies par la lecture de l'autre.
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Pierre Fédida est décédé en 2002. De 1962 à 1967 il enseigne la psychologie à la Faculté de lettres de Lyon. Un temps assistant de Juliette Favez-Boutonier à la Sorbonne - à l'heure où faisait rage la bataille pour la reconnaissance de la psychologie clinique -, il crée en 1979 le Laboratoire de psychopathologie de l'université ParisVII, où il aura la charge de former les futurs psychologues cliniciens. Jacques Schotte est Professeur à l'Université catholique de Louvain (Louvain-La-Neuve, Belgique) depuis 1964, psychiatre et psychanalyste atypique. Il a produit, en plus de ses cours, de nombreuses conférences dans toute l'Europe, aux États-Unis et en Amérique latine.
La décade de Cerisy (septembre 1989) est venue témoigner de la réflexion extrêmement vivante en psychiatrie et en psychothérapie, là où se trouvent interrogés l'existence et l'existant. Le renouvellement des recherches phénoménologiques et « Daseins-analytiques » - loin de laisser celles-ci se maintenir dans de stériles controverses avec la psychanalyse - trouve au contraire dans la clinique et dans la métapsychologie une nouvelle stimulation, tout en demeurant fidèle aux oeuvres majeures (celles de Husserl et Heidegger, bien sûr, mais aussi de Binswanger, de Straus).