D'en Bas
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Pourquoi ne faisons-nous rien pendant que la maison brûle ?
Lydia Bourguignon, Claude Bourguignon
- D'en bas
- Essais
- 2 Novembre 2023
- 9782829006746
Lydia et Claude Bourguignon expliquent d'une autre façon, cette phrase de Marguerite Duras qui disait « L'humanité court à sa perte et c'est la seule bonne politique ». Ce livre se propose de montrer les causes de notre non-agir.
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Été 1982, Polo Hofer est au "Traube" à Wynau ; dans le public Charly, le maçon, Laurence, qui ressemble à la jeune Simone Signoret est là, mais accompagnée de Graber; Charly se rend compte qu'il ne pourra probablement pas atterrir chez Laurence. Seuls un bain dans l'Aar et une bouteille de Bacardi peuvent l'aider. D'autant plus que son ami Primitivo est mort quelques jours plus tôt. Primitivo, l'aut philosophe, comme on l'appelle sur le chantier, est né dans les Asturies et a été maçon toute sa vie.
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Dans cette biographie qui navigue entre les identités de genre, la voix narrative trouve, au-delà d'une grammaire ponctuelle et objectivante, une force expressive qui lui est propre et atteint une neutralité de genre couleur rose, un neutre couleur néon, pour ainsi dire. L'emploi constant du Konjunktiv fait obstacle aux autres modes, remet l'identité indicative en question, fait imploser les habitudes, les certitudes et les genres. Des dialogues avec Robert Walser, Rousseau, Heine, von der Heide, des chansons en dialecte et des chansons populaires émergent une recherche polyphonique d'identité queer, la connaissance de soi, l'incarnation. Les poses et les masques, l'extravagance et le travestissement, le caractère provisoire et la précarité de toute existence humaine sont le fil rouge du livre, qui devient ici bleu.
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« j´ai brodé mon coeur sur les montagnes » : journal d'une combattante kurde (1995-1997)
Gurbetelli Ersöz
- D'en bas
- Litterature Traduite
- 1 Septembre 2023
- 9782829006364
Gurbetelli Ersöz rejoint le PKK en 1995. Dans son journal, elle chronique les combats, écrit des poèmes et se livre à quelques autocritiques. Tenir un journal était, d'une part, un acte politique et personnel permettant de documenter les faits bruts d'une histoire qui ne serait pas publiée officiellement, et, d'autre part, était l'occasion d'exprimer ses rêves, ses malaises et ses doutes.
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Henri·ette Favez : procès pour être habillée en homme au XIXe siècle
Julio César González Pagés
- D'en bas
- Histoire
- 2 Novembre 2023
- 9782829006463
Henri·ette Favez décide d'étudier la médecine. Ces études sont interdites aux femmes au XIXe. Elle se travestit alors en homme, dénoncée, à Cuba. Le procès de Favez était le plus scandaleux de l'époque. Très similaire à l'inquisition, elle a souffert de toutes sortes d'humiliations.
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«Les Alouettes» brisent les silences qui cadenassent les violences faites aux femmes, ces silences qui sont une autre forme de violence déjouée grâce à la force des mots, grâce à la force des femmes. Ce livre est issu de rencontres de Perrine le Querrec auprès de femmes qui ont partagé les violences qui ont fauché leur vie. De leurs mots elle compose les textes des Alouettes. Voici ce qu'écrira Agnès, une des participantes, à l'issue de ce travail : « ... j'avais participé à quelque chose qui me dépassait. Quelque chose qui était mon histoire, mais aussi celle des autres femmes ayant pris part à l'exercice et celle de ces sÅ?urs inconnues qui peuvent se reconnaître dans ces poèmes. La force des mots qui sont les miens, traduits sous une forme qui les rendent universels. C'est moi, oui, mais il n'est plus question de moi. Il est question, de moi, de toi, d'elle, de chacune qui a pu vivre des choses inacceptables. »
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Condamné à la prison à perpétuité en 1968 et libéré en 2000, Notarnicola n'est pas seulement un précurseur de la guérilla urbaine d'origine populaire, il est aussi un symbole des risques et de la dignité de la révolte sous-prolétarienne.
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Marlène Van Niekerk retrace la vie d'une famille blanche pauvre, les Benade, au cours des deux mois qui ont précédé les premières élections libres en Afrique du Sud, en novembre 1994.
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Je ; La statue de Condillac retouchée ; Onir
Yves Velan
- D'en bas
- Litterature
- 3 Octobre 2023
- 9782829006715
« Velan donne à lire, du début à la fin, 'quelque chose qui ressemble' au discours immédiat, ou monologue intérieur, d'un homme d'aujourd'hui, vivant en Suisse romande, qui se propose d'écrire un récit : plus précisément, une fable philosophico-économico- politique. Son but sera de vérifier la validité du Savoir marxiste et de prouver l'inévitable faillite du néocapitalisme. » Philippe Renaud - À propos d'un roman d'Yves Velan : une rhétorique du jeu de mots.
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Sa poésie épigrammatique et mélancolique est un hymne au corps et à la différence, d'une simplicité tout apparente. Sans tabous et sans complaisance, elle explore les affects et les sensations. S'y dégage une fièvre et une «étrange joie de vivre» qui parlent puissamment, aujourd'hui encore, au lecteur contemporain. «En réalité, son éros indiscipliné, si gracieux, béat et innocent - d'un genre si alexandrin et donc inoffensif - présente une des symptomatologies les plus dramatiques qu'ait exprimé la poésie. Mais sur un ton, bien sûr, de candeur sensible, de fraîcheur, de jeu, de feinte moralité, fidèle en cela à la conscience morale et esthétique fragmentaire du poète. » Pier Paolo Pasolini (1960). Ce recueil reprend le volume de poèmes choisis par Sandro Penna pour l'édition Garzanti de 1973.
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Mêlant passé, présent et avenir, Polo kouman (Polo parle) est le nouveau recueil poétique de Henri Michel Yéré. Ecrit en nouchi et en français, sous la forme d'un dialogue poétique entre Polo et l'Avenir, il démontre que la poésie possède, parmi l'éventail de ses pouvoirs, celui d'outrepasser la linéarité du temps et celui de démultiplier nos visions. Puisant dans les deux langues ce qu'elles ont de plus privé pour le révéler par la parole, les poèmes se répondent les uns aux autres et ne se ressemblent pas. Malgré l'abandon de ses ancêtres, Polo résiste, rêve et éprouve les désolations de l'existence et les espoirs qui en découlent. Si les visions sont multiples, une seule certitude émerge de ce recueil?: lorsqu'il y a dialogue, toute solitude finit par disparaître.
" À ceux qui prétendent que je ne parle pas français?: je veux dire que ma parole démolit les murs. Ceux qui m'ont entendu sont transformés ".
Préface de Marina Skalova. -
Une hutte au bord d'une plaine aride. A l'intérieur de la hutte un chaudron. Une jeune femme à la bouilloire, remuant le lait avec sa harpe. Peu de lumière passe par la fenêtre, où une vieille femme en habit d'officier se tient debout et fume. Dans cette immobilité, les deux femmes dont la vie pourrait difficilement être plus différente. L'aîné a étudié et fait carrière en politique, le plus jeune s'occupe d'une petite ferme et de deux enfants. Malgré leurs différences, les deux femmes partagent un lien fort, elles sont mère et fille.
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70 graffitis photographiés entre 1978 et 2021, en Suisse, à Genève mais aussi à Zurich, Bâle, Berne, Neuchâtel, la Chaux-de-Fonds, Lausanne, Morges, Vevey, Meyrin. Témoignages de luttes aussi bien politiques, sociétales, qu'environnementales. Sur des supports très différents : béton pierre, brique, métal, bois, et utilisant des techniques allant du pinceau au spray, du dessin au pochoir, de l'affiche peinte aux lettres collées. Un texte de Philippe Geslin accompagne les images plaçant le lecteur aussi bien du point de vue du graffeur, que du passant , du photographe que de l'ethnologue.
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«Je suis noir de monde...», chantait Alain Bashung.
Les absents continuent à bruisser. Tant de voix et de visages nous hantent, qu'un récit peut faire revivre le temps de la lecture. Salué par la presse et la critique lors de sa parution en 2010, Fantômes est désormais augmenté de huit nouvelles inédites.
« Dans cette plongée en eaux profondes, Fantômes est une belle réussite esthétique et littéraire. » (Virginie Mailles Viard, Le Matricule des anges, Montpellier, 2010). -
Du désarroi et de la colère est le dernier ouvrage de Jacques Roman, formant un tableau sublime de deux volets pouvant se rabattre l'un sur l'autre. À partir de plusieurs réflexions philosophiques, poétiques et introspectives, exigeantes de vérité, il tente de contourner l'ennui et d'arracher sans faillir la mauvaise herbe des jours qui passent.
Mêlant le passé au présent, l'étymologie du désarroi sert ainsi de ciment aux déambulations actuelles de la colère. Fidèle à un style de haute voltige, qui lui permet de sauter par-dessus les dépressions et les gouffres sans y tomber, Jacques Roman est définitivement, comme le soulignait Jacques Chessex : « Un poète de la trempe d'Artaud et de Pasolini : de ceux qui se risquent, esprit et corps, dans le suave et le pire. ». -
Les récits de voyage réunis dans ce recueil, dont beaucoup sont inédits, témoignent de la capacité inouïe de Philippe Rahmy à se fondre dans ce qui l'entoure pour en restituer l'essence même. « Raconter » ne l'intéresse pas : il veut « habiter le langage comme on campe sous une voie rapide ». La fulgurance de son regard, son empathie à l'égard de ceux privés de parole, bêtes, choses et êtres confondus, infusent le corps du texte avec rage et humour. À Mexico, les bâtiments s'effondrent « dans un craquement de biscottes », tandis que dans les îles d'Aran, les paysans de la mer ramassent les paquets d'algues « comme on soulèverait des corps en les prenant sous les aisselles ». À Buenos Aires, certains chiens de race sont de « longues saucisses à tête de Charlemagne » et à New York au mois de janvier, les gratte-ciel deviennent « des falaises de béton, luisantes de gel, dégoulinantes d'électricité ».
Portés par une écriture tour à tour lyrique et syncopée, ces textes de Philippe Rahmy immergent le lecteur dans un monde éblouissant de violence, fulgurant de beauté. -
Dans les célèbres romans policiers de Friedrich Dürrenmatt, Le juge et son bourreau et Suspicion, il y a de nombreuses allusions aux échecs ; dans sa Conférence sur Albert Einstein, Friedrich Dürrenmatt a également fait référence au jeu d'échecs créé par Dieu, dans lequel nous, les humains, agissons plutôt impuissants (un fragment de cette conférence est inclu dans cet album). Cette réimpression du très beau volume d'Officina Ludi, Le joueur d'échecs, avec des illustrations de Hannes Binder, est une bonne occasion d'aborder le passionné d'échecs et philosophe amateur suisse Dürrenmatt. Les échecs, un jeu qui met la vie en danger : c'est ainsi que l'auteur suisse (1921-1990) l'a dépeint de façon très précise dans son projet Le joueur d'échecs, retrouvé dans sa succession. Lors des funérailles de son prédécesseur, un jeune procureur rencontre un juge plus âgé qui était ami avec le procureur décédé et jouait régulièrement aux échecs avec lui. Aujourd'hui, les deux avocats veulent perpétuer cette tradition et s'arrangent pour jouer leur premier match. Mais avant que le premier coup ne soit joué, le juge avoue qu'il a dû jouer aux échecs selon des règles spéciales lors des premières parties mensuelles - et que ces règles devraient désormais s'appliquer également à leurs futures parties: Les pièces d'échecs doivent incarner certaines personnes, que chaque joueur peut décider pour lui-même, mais la reine doit être la personne la plus proche du joueur - par exemple, sa femme. Les évêques et les chevaliers peuvent être incarnés par des pasteurs, des enseignants, des avocats ou des officiers sympathiques, et les pions représentent des citoyens ordinaires tels que la bonne ou le laitier. La chute effrayante est que chaque personnage perdu dans le jeu signifie la mort de la personne réelle représentée: cette personne doit être tuée, et ce n'est qu'alors que le jeu peut continuer. Et celui qui est mis en échec doit se suicider - ce qui signifie qu'une partie peut durer des dizaines d'années, car chaque coup doit être bien réfléchi, après tout, un faux pas peut signifier sa propre sortie.
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C'est bien dans la Babylone moderne que je me rends seule : journal d'un voyage à Paris en 1827
Herminie Chavannes
- D'en bas
- Ethno-doc
- 3 Octobre 2023
- 9782829006685
En 1827, Herminie Chavannes (1798-1853) entreprend seule un voyage à Paris. Il s'agit pour la Lausannoise de visiter sa famille mais aussi, et surtout, de découvrir la capitale française en pleine ébullition culturelle et politique. Fille du pasteur Daniel-Alexandre Chavannes, professeur de zoologie à l'Académie et membre fondateur du Musée cantonal auquel il lèguera ses collections, Herminie Chavannes révèle dans le journal qu'elle tient durant son voyage une curiosité et une érudition hors du commun. Aussi intéressée par le théâtre, l'opéra, l'architecture et les antiquités que par la politique et les religions (elle rencontre des luthériens, des catholiques et des israélites durant son séjour), elle donne dans un texte aux qualités littéraires indéniables un compte-rendu vivant d'un séjour bien occupé. La perception du Paris de la Restauration par la jeune femme suisse et protestante est un témoignage remarquable sur cette période tourmentée.
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Peaux est une recherche des différents aspects qui composent notre expérience de l'espace et son intériorisation par le corps.
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Halte au gaspillage automobile : prenez soin de vous, achetez d'occasion !
Lucien Willemin
- D'en bas
- Essais
- 5 Mai 2023
- 9782829006609
Pourquoi garder sa vieille voiture pollue moins que d'en acheter une neuve ?
Comment nos programmes politiques actuels poussent au gaspillage automobile ?
Quel impact le gaspillage automobile a-t-il sur nos vies, notre santé, nos enfants ?
En lisant ce petit livre, vous le comprendrez !
La focalisation climatique pousse au gaspillage automobile.
Nos gouvernements à travers des outils comme la Vignette Crit'Air, nous incitent à changer régulièrement de voitures pour économiser de l'énergie et ainsi réduire les émissions de CO2.
Cette politique est réductrice et fâcheuse pour nos vies, car elle nous encourage à augmenter notre consommation de matériel et par là même à gaspiller des véhicules.
Or, le gaspillage n'est bon ni pour le climat, ni pour la biodiversité, ni pour le vivant dans sa globalité.
Ce livre est accompagné d'un appel à une intervention gouvernementale pour un changement de cap en matière de politique automobile afin que cesse ce gaspillage. Appel soutenu par des personnalités réputées actives dans les domaines du climat, de l'environnement, de l'économie et des droits humains. Le gouvernement Suisse sera interpellé.
L'auteur nous livre ici une réflexion hors norme. A lire absolument ! -
Après Les rêves d'Anna, voici la traduction en français par Véronique Volpato de Cara Clarissa, une histoire féminine. Giulia est venue en quête de paix, ou peut-être pour se retrouver, dans un chalet isolé des Alpes suisses. Ce n'est pas elle qui se retrouvera, mais son passé qui frappera à la porte, qui ouvrira une lueur dans sa mémoire et qui l'obligera à résumer une vie dont elle ne sera peut-être pas satisfaite. L'angoisse d'une feuille blanche et d'une lettre qu'elle ne peut pas continuer, devient le moyen d'atteindre une relation plus intime avec elle-même et de creuser, chercher et mettre en lumière des éléments d'un passé resté irrésolu. Une écriture claire, impitoyablement précise, qui exalte le détail et fouille dans la vie de la protagoniste, nous tient en haleine jusqu'à l'épreuve de force finale. Dans une alternance continue entre le présent et le passé, Giulia recompose une histoire personnelle, en proposant un drame féminin entre devoir et plaisir, facilité et satisfaction, nous conduisant à une solution inhabituelle.
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La payîsanna est un petit roman cyclique composé d'un prologue et de cinq parties, de l'automne à l'automne. Le texte est parsemé de mots de dialecte qui font écho au titre et sont expliqués dans un glossaire.
La narratrice, qui ne sait trop que faire de sa vie après une séparation douloureuse, décide de travailler dans une ferme des Grisons. Elle vit dans la villa en ruine de ses grands-parents, hantée par le fantôme de sa grand-mère récemment décédée et avec qui elle converse souvent. Son ex-compagnon a pris le large, mais il revient lui aussi constamment dans les souvenirs de la jeune femme qui s'adresse à lui comme s'il était présent. Plusieurs voix s'entrelacent de sorte à dérouter le lecteur qui ne sait plus s'il est parmi les vivants ou les morts. Le personnage de la paysanne, entre silences qui en disent long et vérités laconiques, se situe, selon l'auteure, « entre le monde des animaux et celui des hommes.
Entre le monde de la parole et celui du silence. Entre le monde des vivants et celui des morts. Elle est une sorte de charnière, c'est pourquoi elle est la figure centrale du livre ». Si la grand-mère de la narratrice ne trouve pas de repos dans la mort et Johnny Cash surgit d'une cassette pour fumer des cigarettes réconfortantes, les animaux, les nuages galopants, les tasses de la cuisine, le clocher du village et même le tracteur ont une âme et semblent parler : tous les éléments terrestres ont une signification particulière pour Noëmi Lerch qui s'inspire du réalisme magique de la littérature sud-américaine du XXe siècle : « Elle écoute les pulsations des choses, des êtres, même des machines et des pierres. » La prose poétique de Noëmi Lerch est empreinte de mélancolie, des frontières floues entre début et fin, entre naissance et mort, comme le montrent les réponses simples et justes de la vieille paysanne aux questionnements de la vie.
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En criant sa propre souffrance, Agapé hurle celle des autres aussi. Agapé nous donne le ton : l'écriture s'impose telle la faim, elle est affaire d'existence.
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Yves Laplace rassemble une vie d'écriture en un million de signes. Voici donc une suite d'essais, d'entretiens et d'articles formant une manière d'autoportrait critique. Suite doublée de nota bene actuels qui constituent, dans leur défilé, un récit plus ou moins troué, en temps de pandémie et de guerre européenne.