Connaissez-vous la cuisine russe ? Que trouve-t-on sur les tables de cet immense pays, qui commence aux frontières de l'Europe et déroule ses forêts et ses steppes jusqu'à l'océan Pacifique ? Les saveurs varient, mais on retrouve partout le même goût pour les soupes, le poisson, la divine pomme de terre et les crêpes fourrées. Au fil des pages, pimentées d'anecdotes tirées de l'histoire russe ou de la vie quotidienne en URSS, Pavel Spiridonov nous fait découvrir les goûts de son enfance passée à Saint-Pétersbourg. Avec des produits faciles à obtenir dans nos régions, il dévoile 36 recettes épatantes, du borchtch au boeuf Stroganoff, de la salade de betteraves aux pâtisseries, en passant par les plats plus orientaux de Géorgie et d'Arménie. En complice averti, Nicolas Delaroche suit le cuisinier dans un reportage photographique qui détaille les étapes de préparation, depuis les achats au marché jusqu'au dîner entre amis.
"Lemancolia" est un beau livre rassemblant des oeuvres et des textes inspirés par le lac Léman, qui montre son importance dans l'histoire de l'art. Conçu comme un traité artistique du Léman, l'ouvrage accompagne l'exposition présentée au Musée Jenisch Vevey à partir du 21 juin 2013.
Le livre Pendant plus de vingt ans, Mrozek a alimenté en dessins satiriques la presse polonaise, qui n'était pas alors la plus libre du monde. Les lecteurs de tous âges attendaient avec une impatience malicieuse ces bouffées d'oxygène pour l'esprit (que l'on obtient généralement en combinant l'intelligence avec l'humour). Édité à l'occasion de l'anniversaire de Slawomir Mrozek (qui fête ses quatre-vingts ans cet automne), le présent volume rassemble près d'une centaine de ses meilleurs dessins, les plus universels peut-être. Mrozek saisit les travers des nations et ceux de l'individu, éternellement bête et émouvant.
On retrouvera avec plaisir les ingrédients de la force de frappe humoristique, satirique et philosophique de Mrozek : démontage des stéréotypes, rabotage en règle de toutes les langues de bois, les sociétés dérouillent et l'homme en prend pour son grade. À la simplicité redoutable de la satire écrite fait ici écho la sobriété non moins efficace du trait de crayon : rien de superflu, pas de fioritures.
Wojciech Zamecznik est un artiste graphique polonais considéré comme un pionnier dans l'association du médium photographique aux arts graphiques. Cet ouvrage paraît dans le cadre de l'exposition du Musée de l'Elysée, en collaboration avec la Fondation Archeologia Fotografii qui conserve les archives de l'artiste à Varsovie. L'ouvrage présente le caractère multidisciplinaire et expérimental de l'oeuvre de Zamecznik. Sa production couvre une grande diversité de sujets (portraits, paysages, architecture, natures mortes) révélant son intérêt pour la photographie documentaire, humaniste et surtout l'esthétisme de la Nouvelle Vision. Il témoigne également d'une pratique plus expérimentale (photomontages, photogrammes, surexpositions, manipulations chimiques) et d'un travail direct sur le matériel photosensible. Les images montrées ici sont utilisées pour différents supports : édition, affiches, films, pochettes de disques. Elles lui servent aussi pour son travail de scénographe d'expositions et de spectacles. La sélection iconographique comprend la reproduction des tirages originaux de Zamecznik, des négatifs, épreuves préparatoires, tirages, planches-contacts et son oeuvre graphique finalisée.
La publication comprend une étude sur sa pratique photographique (Anne Lacoste), un texte biographique (Karolina Puchala-Rojek) et un texte présentant la scène artistique polonaise contemporaine de Zamecznik (Agnieszka Szewczyk et Karolina Lewandowska).
En 1942, les Allemands assiègent la ville de Stalingrad, sur la Volga.
Les Russes leur résistent : au bout de plusieurs mois, l'hiver glacial a raison des troupes allemandes. Par son approche photographique, Maurice Schobinger accomplit un travail de mémoire. De ses cinq voyages à Volgograd, l'ex- Stalingrad, il rapporte des images qui disent l'écoulement du temps et l'importance de la mémoire collective : paysages somptueux de la Volga gelée ;
Portraits des volontaires qui montent la garde devant le mémorial, et de voyageurs anonymes à travers les vitres d'un bus ; vues industrielles, presque abstraites, de l'usine métallurgique " Octobre rouge " de cinq kilomètres de longueur, qui tournait à plein régime pendant la bataille pour fabriquer les armes des troupes soviétiques... Le Journal de Serafima Voronina témoigne de la violence des combats et du quotidien des habitants pris au piège de la bataille de Stalingrad, devenue emblématique de la résistance russe contre le nazisme pendant la Grande Guerre patriotique (c'est ainsi que les Russes nomment la Seconde Guerre mondiale). Serafima Voronina périt dans un bombardement en automne 1942. Sa voix s'élève aujourd'hui en écho aux images de ce livre, grâce à son arrière-petite-nièce, qui a retrouvé son Journal.
Mix & Remix, Noyau et Pajak se rencontrent à la fin des années 1980 et, depuis, travaillent et créent régulièrement ensemble, en Suisse et en France. Afin de pouvoir publier librement leurs premiers dessins, Pajak devient l'éditeur de plusieurs journaux et magazines, où les trois artistes auront l'opportunité de forger leur style.
La Nuit, « hebdomadaire satirique », est publié en 1986. Il est suivi de Good Boy, un guide culturel de concerts et de chroniques musicales, distribué gratuitement à plus de 100 000 exemplaires de 1989 à 1994.
La musique est l'une de leurs principales influences. Ils invitent alors de nombreux dessinateurs à participer à leur aventure éditoriale :
Martial Leiter, Poussin, Anna Sommer, H.-R. Giger, Pier Geering, Gébé, Lulu Larsen, Pascal. Suivront la revue Culte (1992), L'Éternité Hebdomadaire (1994), puis, en France, L'Imbécile de Paris (1991-2006) et enfin 9 Semaines avant l'élection, hebdomadaire éphémère (2012).
Mix & Remix, Noyau et Pajak ne pratiquent pas seulement le dessin de presse, mais ils réalisent également des peintures, des affiches, des tracts. Les Étoiles souterraines reproduit une large sélection d'oeuvres graphiques : peintures, dessins, caricatures, illustrations, bandes dessinées, photos ; des documents d'époque et des textes d'Antoine Duplan, Alain Croubalian, Silvain Gire, Pierre-Jean Crittin et Philippe Garnier, ainsi qu'un entretien à trois voix et un nouveau tour de piste, en textes et en dessins.
Un beau livre qui retrace les trente ans du Centre culturel suisse de Paris et qui éclaire l'actualité de ce lieu désormais incontournable de la culture contem- poraine. Avec un focus sur 30 artistes suisses ayant marqué l'histoire du CCS et celle de leur propre dis- cipline, au cours des trois dernières décennies.
Arts vivants, cinéma, jazz, littérature, art contem- porain, performance, chorégraphie, photographie, rock-pop, théâtre.
Le Centre culturel suisse de Paris n'est pas une de ces institutions-vitrines aux ordres d'un ministère, et c'est bien son indépendance de ton et de program- mation qui en a fait un lieu incontournable, entre autres, pour l'art contemporain et les arts de la scène.
Le CCS fête ses trente ans : une occasion de retra- cer, à travers les 400 pages d'un livre richement illus- tré, son histoire, ses coups d'éclats, ses moments de grâce.
Mais au-delà du passé, ce livre offre également une mise en lumière de 30 artistes suisses dont le par- cours est lié, d'une façon ou d'une autre, au centre de la rue des Francs-Bourgeois, parmi lesquels : les plasticiens Fischli & Weiss, l'écrivain-voyageur Nico- las Bouvier, le photographe Robert Frank, l'artiste iconoclaste Thomas Hirschhorn, la surréaliste Meret Oppenheim, la chorégraphe Cindy Van Acker, le metteur en scène Christophe Marthaler ou encore le batteur et compositeur Daniel Humair. Chacun de ses trente portraits se compose d'un texte (dont la rédaction a été confiée à un spécialiste de l'oeuvre, à un écrivain, à un ami - citons parmi les contribu- teurs : Olivier Cadiot, Frédéric Pajak, Mathieu Ber- tholet, Arnaud Robert, Bruno Tackels, Francis Mar- mande et Emmanuelle Lequeux) et d'un reportage photographique par Ludovic Balland et Mathilde Agius, Sous la direction de Jean-Paul Felley et Olivier Kae- ser, actuels codirecteurs du CSS.
Avec la participation de deux anciens directeurs :
Daniel Jeannet et Werner Düggelin.
Werner Bischof (1916-1954) est l'un des plus talentueux photographes suisses du XXe siècle, membre de l'Agence Magnum dès 1948. Bischof étudie à l'École des arts appliqués de Zurich et intègre en 1933 la classe de photographie dirigée alors par Hans Finsler, qui en fait l'une des plus réputées des années 1930. Bischof, tout en suivant l'enseignement très exigeant de l'École, montre beaucoup de créativité et d'indépendance. Il ouvre son studio en 1936, travaillant pour la mode et la presse, tout en poursuivant des recherches personnelles. Il est très vite repéré par le rédacteur de la revue d'art et culture Du, Arnold Kübler, qui lui confie ses premières commandes.
Jusqu'en 1945, date à laquelle les frontières s'ouvrent et lui permettent de traverser une Europe dévastée, Bischof est contraint de rester en Suisse.
Helvetica révèle le travail suisse de Bischof, en se basant notamment sur les extraordinaires planches-contacts qu'il a réalisées entre 1933 et 1945, inédites à ce jour.
Le choix des planches-contacts et des photographies a été fait à partir des archives du photographe. Il permet de comprendre ses influences, ses expériences avec la lumière, son goût des années trente pour l'abstraction et la forme. En passant de la mode au paysage, des nus aux exploits sportifs, le livre permet de suivre le travail original de Bischof, ses influences et son sens de l'esthétique, avant qu'il ne devienne une référence internationale pour son travail de reportage dans l'Europe, l'Asie et les Amériques des années d'après-guerre.
Écrivain et dramaturge de renom, August Strindberg (1849-1912) est aussi l'un des plus grands peintres suédois.
À l'occasion d'une exposition exceptionnelle, cet automne à Lausanne (avec le concours de prestigieuses institutions, telles que le Nationalmuseum de Stockholm ou le Musée d'Orsay à Paris, et avec le soutien d'importantes collections privées), les Editions Noir sur Blanc publient un ouvrage richement illustré sur l'oeuvre picturale et photographique du grand dramaturge scandinave.
Du début des années 1870 à l'aube du xxe siècle, en Suède comme lors de ses « exils volontaires » en France, en Suisse, en Autriche ou encore en Allemagne, Strindberg s'essaie à la peinture et à la photographie en autodidacte. De ces expérimentations naissent des oeuvres d'une modernité rare, parmi lesquelles d'extraordinaires paysages traduisant le déchaînement des forces naturelles.
Coédition Noir sur Blanc / Fondation du Verbier Festival Livre bilingue français/anglais 300 photographies en couleur.
Le Verbier Festival est un festival de musique classique qui permet des rencontres et des échanges entre les grands maîtres et de jeunes musiciens du monde entier. Sa 25e édition aura lieu du 19 juillet au 5 août 2018 à Verbier (Suisse). Verbier Festival. 25 ans au sommet / 25 years at the top est une plongée dans les coulisses du monde de la musique classique, à la découverte des secrets de fabrication d'un événement de renommée mondiale perché à 1500 mètres d'altitude. En 1993, lorsque l'idée de réunir en montagne des grandes stars du classique a émergé dans l'esprit de Martin T:son Engstroem, ce projet a été considéré comme une pure folie. Désormais, le festival est installé dans la saison estivale et s'est affirmé comme une pépinière pour les jeunes talents avec ses programmes de formation. Les violonistes Renaud Capuçon et Julia Fischer, les pianistes David Kadouch, Denis Kozhukhin et Kirill Gerstein ont tous passé par Verbier avant de mener une brillante carrière. Par des témoignages et des anecdotes, Julian Sykes nous fait revivre cette épopée parfois chaotique, mais aussi les grands moments, les tournées, les magnifiques rencontres entre artistes et mélomanes - toutes ces petites et grandes histoires qui font l'ADN du festival. Quant à Michèle Larivière, elle donne la parole aux personnalités locales, commerçants, hôteliers et Amis du festival. Le fonds photographique du festival révèle ses trésors, à mi-chemin entre l'album de famille et le livre d'art aux clichés exceptionnels. On découvre des images inédites des vedettes de la scène classique internationale, comme les pianistes Evgeny Kissin et Martha Argerich, les violonistes Maxim Vengerov et Leonidas Kavakos, ou encore le violoncelliste Mischa Maisky.
Il est des secrets qui se révèlent à ceux qui se déplacent à pied. Parcourant le monde avec son appareil photo en contemplative pressée, Dominique de Rivaz constate régulièrement de petits faits déconcertants.
Il lui semble - ou a-t-elle la berlue ? - que les arro- soirs, ces ustensiles utilitaires et patauds, mènent une double vie ! Au fil des ans, chaque nouvelle prise de vue vient confirmer son soupçon : sous son objectif prennent vie de menues saynètes qui, mises bout à bout, révèlent peu à peu le petit peuple - à ce jour totalement insoupçonné et méconnu - des arrosoirs.
Appréhender photographiquement le quotidien du petit peuple des arrosoirs a exigé des années de patience et, ici et là, la complicité de chasseurs d'images amis. Il nous est maintenant possible - une première dans le monde de la photo animalière - de publier des images du cycle complet de la vie des arro- soirs, de la reproduction à l'âge mûr et jusqu'à leur décès. Et force nous est d'admettre que les chante- pleures, comme on appelait les arrosoirs au Moyen Âge, mènent une vie qui ressemble de façon plus que troublante. à la nôtre