« Mon roman comporte autant de lectures qu'il contient de voix. Il peut se lire comme une agonie. Mais aussi comme un jeu ».
Roberto Bolaño.
En 1975, Juan García Madero abandonne ses études pour se consacrer à la poésie. Il plonge dans les bas-fonds de Mexico et fait la rencontre d'Ulises Lima et Arturo Belano, chefs de file des réal-viscéralistes, un groupe de poètes avant-gardistes. Accompagnés d'une prostituée nommée Lupe, les trois hommes se lancent à la recherche de la poétesse mythique Cesárea Tinajero, dont la trace se perd dans le désert... Parviendront-ils à la retrouver ?
Véritable épopée lyrique, Les Détectives sauvages a été comparé par la critique internationale aux oeuvres majeures de Cortázar, de Borges et de Kerouac.
« On ne finit jamais de comprendre Roberto Bolaño. » Le Monde.
Treize nouvelles et autant de variations sur le désespoir, la folie, la littérature, l'amour, la mort et le destin obscur des êtres. Bolaño montre l'étendue de son talent et manie tous les genres avec brio, du portrait au conte fantastique en passant par le huis clos. Ce recueil constitue ainsi une introduction parfaite à son oeuvre.
Né en 1953 au Chili, Roberto Bolaño s'installe en Espagne après le coup d'État de 1973. Il est l'auteur des romans cultes Les Détectives Sauvages et 2666 et est considéré comme un écrivain majeur. Il meurt en 2003.
"La beauté de ce court roman policier c'est qu'il ne se comporte pas tellement comme un roman policier".
The New York Times.
À Paris, en avril 1938, le poète Vallejo se meurt, possédé par un hoquet incurable. Pierre Pain, expert en mesmérisme est appelé au chevet du malade. Après cette visite, il est poursuivi par deux Espagnols qui essayent de le convaincre de ne pas soigner le poète. Pain est alors mêlé à une inquiétante conspiration sur laquelle plane l'ombre d'un assassinat rituel. Une atmosphère étrange et onirique baigne ce premier roman de Bolano à la lisière du fantastique.
Né en 1953 au Chili, Roberto Bolaño s'installe en Espagne après le coup d'État de 1973. Il est l'auteur des romans cultes Les Détectives Sauvages et 2666 et est considéré comme un écrivain majeur. Il meurt en 2003.
Dans le Chili estudiantin des années 1970, l'élégant et distant Alberto Ruiz-Tagle fascine tout l'atelier de poésie. Le coup d'État de Pinochet déchaîne sa créativité : poèmes macabres écrits dans le ciel par un avion, photographies d'une violence insoutenable, pièces de théâtre sadiques, jusqu'à son chef-d'oeuvre ultime... le meurtre. Roberto Bolaño déploie sa singulière imagination dans cet étrange roman sur la démence et le mal.
Roberto Bolaño meurt en 2003, laissant en partie inachevé un roman « monstrueux », instantanément considéré comme le geste littéraire le plus marquant du début du siècle. On y retrouve, amplifiées, toutes les obsessions de son auteur : quatre universitaires partent à la recherche de Benno von Archimboldi, un mystérieux écrivain allemand dont l'oeuvre les fascine. Leur quête les mènera à Santa Teresa, ville mexicaine inspirée de Ciudad Juarez, où les féminicides déciment la population.
Mais, comme toujours avec l'auteur des Détectives sauvages, le roman d'aventures est un trompe-l'oeil, une fausse piste lancée au lecteur pour l'amener vers un roman apocalyptique, où la condition humaine est habitée, voire rongée, par le Mal. Le texte oscille alors d'une énigme à l'autre, d'une découverte macabre à l'autre, s'enfonçant dans le désert, dans des territoires incertains entre le Mexique et l'Amérique, frontière qui cristallise et détruit les espoirs. Chef-d'oeuvre à l'écriture incomparable, 2666 est sans doute le roman le plus audacieux de Roberto Bolaño.
Dans ce « roman » constitué d'une trentaine de biographies fictives d'écrivains et d'artistes américains, la plupart latino-américains, le lecteur est mené à travers le xxe siècle, de la Patagonie aux prisons du Sud des États-Unis, de la bourgeoise mexicaine conservatrice aux supporters de l'équipe de football d'Argentine. Loin d'être un simple exercice littéraire, cette parodie grinçante s'en prend à certaines réalités sud-américaines.
Deux romans de jeunesse de l'auteur chilien inédits en poche : dans L'Esprit de la science-fiction, deux jeunes apprentis écrivains paressent, font des rencontres amoureuses ou les rêvent à Mexico dans les années 1970. Les Déboires du vrai policier, que Bolaño a continué à écrire jusqu'à sa mort, cultive l'art du fragmentaire, déploie une constellation de personnages et d'histoires, et contient toute la mythologie de son oeuvre.
Depuis la parution posthume de son roman « total », 2666, Roberto Bolaño est considéré comme une figure majeure de la fiction contemporaine. La publication de ses oeuvres complètes vient confirmer le statut déjà acquis de son vivant avec, notamment, Les Détectives sauvages et La Littérature nazie en Amérique.
Tout au long de sa vie, Roberto Bolaño n'a cessé de se considérer, avant tout, comme un poète. Ce premier tome, qui comporte un grand nombre d'inédits, montre le rôle capital joué par la poésie dans sa vie et ses écrits.
Oeuvres complètes I.
Poèmes (dont inédits).
Amuleto (roman).
Appels téléphoniques et autres histoires (nouvelles).
Étoile distante (roman).
Traduit de l'espagnol (Chili) par Robert Amutio et Jean-Marie Saint-Lu.
Oeuvres complètes III.
La Piste de glace.
Le Troisième Reich.
Intempéries.
Monsieur Pain.
Conseils d'un disciple de Morrison à un fanatique de Joyce.
L'Esprit de la science-fiction (inédit).
La Littérature nazie en Amérique.
Des putains meurtrières.
Les Déboires du vrai policier (inédit).
Traduit de l'espagnol (Chili) par Robert Amutio et Jean-Marie Saint-Lu.
« L'oeuvre de Roberto Bolaño est un monde unique dans lequel le lecteur est irrémédiablement happé. Y règnent un humour mordant, une insatiable quête de liberté, un souffle romanesque décalé. » Pierre Ducrozet, Le Monde.
Oeuvres complètes IV :
Un petit roman lumpen.
Nocturne du Chili.
Tombes de cow-boys.
Le Gaucho insupportable.
Traduit de l'espagnol (Chili) par Robert Amutio et Jean-Marie Saint-Lu.
Udo Berger, vingt-cinq ans, est passionné par les jeux de guerre jusqu'à l'addiction. En compagnie de sa fiancée, il part quelques jours sur la Costa Brava. C'est la première fois qu'ils passent leurs vacances ensemble. Dans leur chambre d'hôtel, Udo cherche de nouvelles stratégies pour Le Troisième Reich, un jeu de plateforme dont il est spécialiste. Bientôt, le couple rencontre deux autres Allemands puis de mystérieux locaux, le Loup, l'Agneau et le Brûlé. Personne ne sait comment ce dernier a été défiguré. Initié par Udo, il se révèle un adversaire redoutable au Troisième Reich. Mais quel est le véritable enjeu de leur partie?
Avec ce roman rédigé en 1989, Roberto Bolaño nous offre une oeuvre fascinante au charme vénéneux. L'auteur de 2666 y explore les formes prises par le mal et la folie et développe une réflexion passionnante sur les liens entre la culture - le jeu ou la littérature - et la réalité.
La ciudad mexicana de Santa Teresa -trasunto de Ciudad Juárez- atrae como un imán a los protagonistas. Cuatro críticos literarios europeos viajan hasta Sonora tras las huellas del escritor desaparecido Benno von Archimboldi, cuya vida se refiere en la parte final de la novela. Allí conocerán a Amalfitano, el profesor universitario chileno que, junto con su hija, se establece en la ciudad, a la que también llegará el periodista estadounidense Oscar Fate para retransmitir un combate de boxeo. Pero el corazón del relato se encuentra en «La parte de los crímenes» donde, con la precisión de un bisturí, Bolaño narra los asesinatos de mujeres cometidos en Santa Teresa y las infructuosas investigaciones de la policía. En el epicentro del Mal, nada puede parar el horror. Con una fuerza arrolladora, en 2666 Bolaño crea una obra magistral que rompe con todas las tendencias literarias conocidas y abre el camino a seguir por la narrativa del siglo XXI. Violencia e historia se entretejen con temas recurrentes en la obra del autor: la literatura, la búsqueda y la crónica de la realidad.
An exhilarating, must-read novel from one of Latin America's pre-eminent writers, and author of the acclaimed masterpiece 2666.
Dans ce court roman, Roberto Bolaño abandonne les territoires qui ont marqué son parcours et son imaginaire personnel pour se déplacer vers la ville de Rome. C'est le décor où plusieurs personnages excessifs déambulent, tendus entre l'inquiétude et la folie. Après la mort soudaine de ses parents dans un accident de voiture, Bianca, la jeune protagoniste, commence en effet une véritable descente aux enfers, côtoyant la délinquance et le mal.
Elle se rappelle sa vie avec son frère, tous deux adolescents au moment de la mort brutale de leurs parents. Livrés à eux-mêmes, ils abandonnent rapidement leurs études et vont essayer de survivre : Bianca, la narratrice, travaille dans un salon de coiffure, son jeune frère se fait engager dans un gymnase où il fait la connaissance de deux individus étranges, le Bolognais et le Libyen. Ces derniers finissent par proposer à la jeune fille de se prostituer à un ancien acteur de péplums, Maciste, afin de pouvoir le voler.
De la même manière que le titre du roman est un écho ironique aux trois petits romans bourgeois de l'écrivain chilien José Donoso, Rome et son passé, ici rappelé par le personnage de Maciste, héros de péplum, ancienne figure du nationalisme et du fascisme italien, n'apparaissent que sous leurs aspects les plus défaits. Il n'y a plus rien d'épique, Maciste est aveugle, sa gloire n'est même plus un souvenir et il n'apparaît que parce que les deux personnages indifférenciés - le Libyen et le Bolognais - veulent le voler (est-il vraiment riche, le lecteur en doute).
Bolaño recycle donc cette fin de l'épopée, du grand récit (de carton pâte), se rappelle sans doute de la prostituée fellinienne qui erre dans les Nuits de Cabiria, affirmant une nouvelle fois que l'expérience de la difficile frontière entre le bien et le mal est faite par les personnages à la marge, pasoliniens pour rester en Italie, pris entre la terreur à la solitude extrême et l'impérieuse nécessité de l'affection, comme le dit Patricia Espinosa.
Le titre modeste et ironique de Petit roman lumpen ne doit pas tromper le lecteur : nous sommes bien face à une oeuvre - la dernière publiée du vivant de l'auteur - où, une fois de plus, sont rassemblés des personnages touchants, luttant pour leur survie, cherchant l'amour, en équilibre au bord d'un abîme.
Angel Ros aime le danger, Joyce et les Doors.
Le temps d'un été à Barcelone, ce jeune écrivain en devenir s'éprend d'Ana, une Sud-Américaine excentrique, qu'il suit comme son ombre jusqu'aux extrémités les plus sombres où sa folie l'entraîne. Dans son errance suicidaire, ce couple à bout de souffle va s'aimer, se perdre, jouer avec sa vie et celle des autres, terroriser et massacrer absurdement en quête d'une improbable issue. Comment Ana échappera-t-elle à cette plongée dans les bas-fonds du crime ? Angel réussira-t-il à écrire son roman joycien tandis que résonnent les dernières notes de The End de Jim Morrison ? Ce roman, écrit à quatre mains par Roberto Bolafio et A.G Porta au début des années 1980, préfigure ce qu'une partie de leur oeuvre ultérieure déploiera : jeu avec l'érudition, noirceur, rage, humour et mélancolie
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En septembre 1968, la police envahit l'Université de Mexico où Auxilio Lacouture est étudiante. Elle se réfugie dans les toilettes des femmes au quatrième étage, où elle passe treize jours et treize nuits à dérouler le fil de son histoire en évoquant les événements de ces années bouleversées. Amuleto est le récit des rêves d'une jeune femme passionnée de poésie qui se mêlent aux fantômes du passé et se heurtent à une terreur politique bien contemporaine.
Bien qu'il soit plus connu comme narrateur de fiction, Roberto Bolaño se considérait cependant, et avant tout, comme poète. La mise au point par Bolaño de son recueil La Universidad Desconocida, qui rassemble sa production en prose et en vers dans un manuscrit daté de 1993, témoigne à la fois de son travail et de son souci d'ordonner sa production littéraire.
La lecture de ces textes poétiques, qui transgressent les frontières des genres, révèle à la fois d'autres aspects de son univers, (de ses univers), et jette une lumière parfois surprenante sur son oeuvre narrative en grande partie ultérieure, troublant au passage la distinction entre récit et poème.
Trois regroupe trois recueils disposés par ordre chronologique : Prose de l'automne à Gérone est daté de 1981, Les néo Chiliens de 1993 et Une promenade dans la littérature de 1994. Si chacun des trois recueils possède une manière, un ton particulier, tous ont un caractère peu ou prou autobiographique et relèvent en même temps de la construction de son " mythe autobiographique ".
Prose de l'automne à Gérone est une série de fragments kaléidoscopiques de textes désespérés et hallucinés, qui racontent de façon parfois énigmatique ou cryptique des évènements - une histoire et une rupture amoureuse, des problèmes de visa, de séjour pour un étranger (R. B.), d'argent qui manque - évoqués de manière fluctuante à la 1ère, 2ème ou 3ème personne.
Les néo Chiliens est l'épopée d'un groupe de jeunes musiciens chiliens qui part de Santiago du Chili et remonte vers le Nord, traverse le " légendaire " Pérou et arrive en Équateur. L'ensemble est tout à la fois plein d'énergie vitale et de désillusion, d'humour et de mélancolie : relatant ce voyage latino-américain, l'auteur met en scène des personnages se précipitant vers un avenir tourmenté, vers la mort.
Une promenade dans la littérature propose enfin, en 57 fragments, dont la plupart commencent par " j'ai rêvé ", une promenade onirique en compagnie de fantômes, hommage mélancolique aux écrivains, aux lieux et au passé du grand lecteur qu'était Bolaño.