«Mieux vaut le faire savoir d'emblée : tout a sans cesse tourné autour de l'argent.La première chose importante qu'il m'ait dite fut : Tu travailles trop dur.Bien entendu, le sexe entrait aussi en ligne de compte.Et, comme je suis peintre et que cela commandait à la fois ma vie et mon activité, force est de reconnaître que l'art était lui aussi en jeu.Commençons donc par là. J'étais un peintre qui jouissait d'une petite notoriété. Guère plus. Aujourd'hui, je suis un peintre qui jouit d'une grande notoriété. Et, à n'en pas douter, son rôle a été déterminant à cet égard...»Tout en exprimant ses convictions féministes, Mary Gordon porte un regard aigu et original sur l'art, l'argent et l'amour.Un roman subtilement provocateur.
"Racines de l'empathie repose sur une solide connaissance scientifique de la condition humaine. Mais, au-delà, le programme nous apprend à développer et à promouvoir l'attachement, la littératie affective, la communication authentique et l'intégration sociale. Il montre que l'on peut offrir à tous les enfants, même les plus difficiles, une expérience qui va littéralement changer leur vie en leur révélant le sens de la condition humaine dans un monde de diversité - un monde très dur, en fait." Extrait de la préface de Michael Fullan, professeur émérite, Institut d'études pédagogiques de l'Ontario, Université de Toronto.
Lorsque, pendant l'absence de son mari, parti enseigner pour un an en France, Anne décide de se mettre au travail en rédigeant la monographie d'une femme-peintre injustement méconnue, Caroline Watson, il lui faut quelqu'un pour s'occuper de ses deux jeunes enfants, Sarah et Peter. La baby-sitter qu'on lui présente, Laura Post, n'a rien d'engageant. Taciturne, mal fagotée, lourde au point d'en être envahissante. Mais dangereuse ? Sûrement pas. Jamais Anne ne lui confierait ces deux enfants qu'elle adore si elle savait ce qui se passe sous le front placide de Laura. Détestée par sa mère, rejetée par son père, jalouse de sa jeune soeur plus gracieuse et plus vive, Laura s'est réfugiée dans la religion et, de visions en extases multiples, a fini par se persuader qu'elle était l'Élue du Seigneur, celle que Dieu a chargée de ramener à lui, par le Fer et par le Feu s'il le faut, les brebis égarées. Ces brebis, ce sont les enfants dont elle a la charge. C'est Anne, aussi, qui, cédant à une pitié mal comprise, a eu vis-à-vis de Laura des gestes que celle-ci, affamée d'amour, a interprétés faussement. Sur ces prémisses se bâtit un drame qui, d'étape en étape, monte vers une conclusion sanglante. Mary Gordon, qui avait déjà tracé dans La compagnie des femmes un inoubliable portrait d'adolescente, brosse ici avec force le tableau inquiétant d'une jeune fille poussée à la démence par la solitude et le manque d'amour.
A biography of this enduring figure searches for reasons why this failed soldier and executed heretic has survived in the consciousness of Western Civilization.
Élevée dans la compagnie des femmes par sa mère veuve et ses trois marraines, Felicitas ne connaît pas de plus grand bonheur que de passer ses vacances auprès du Père Cyprian, un ancien moine, leur directeur de conscience à toutes. À quatorze ans, à l'occasion d'un séjour à l'hôpital, elle découvre qu'elle a eu une enfance singulière. Incarner tous les espoirs de quatre femmes solitaires et d'un prêtre uniquement soucieux des plus hautes valeurs spirituelles est une charge lourde à porter ; tous les gens qu'elle aime ont au moins quarante ans de plus qu'elle, et tous ont raté leur vie. On est alors dans les années soixante. L'esprit de contestation fait son chemin jusque dans l'atmosphère raréfiée où vit Felicitas. Les heurts avec Cyprian se multiplient. À vingt ans, elle échappe enfin à la tutelle des femmes et à l'emprise intellectuelle du prêtre en allant, suprême audace, poursuivre ses études dans une université non catholique. Et c'est l'explosion, la rupture. Elle tombe sous la coupe d'un chargé de cours à Columbia, Robert, s'installe avec lui dans une «communauté» fondée sur un total mépris des moeurs bourgeoises. Elle cherche fiévreusement la liberté. Jusqu'au jour où elle se retrouve enceinte sans savoir de qui, seule, déçue, brisée. Alors elle retourne vers les siens, les femmes et le prêtre, qui l'accueillent sans un reproche, la réconfortent, élèvent son enfant. Rien sans doute ne pouvait mieux leur convenir, songe-t-elle : ils ont retrouvé leur raison de vivre. Mais elle, Felicitas, trouve auprès d'eux une authentique bonté, un monde imparfait mais vivable où elle va tâcher d'élever sa fille sans trop l'étouffer. Est-ce possible ? À huit ans, Linda déjà s'impatiente en secret d'être entourée de tant de vieillards et de tant d'amour.
C'est dans l'intimité du corps et de l'âme, dans ce que l'on cache aux autres et que l'on s'avoue difficilement à soi-même, dans ce qui sépare la région intérieure et le territoire d'autrui, que Mary Gordon trouve son inspiration. L'impression profonde que la mort d'un père peut laisser dans un coeur d'enfant et l'impossibilité de l'exprimer ; les ravages dans lesquel une mère trop protectrice et trop aimante risque d'entraîner un fils ; les relations d'amour et de haine qui unissent et déchirent un couple ; les répercussions lointaines de violences exercées, voilà ce qu'elle s'attache à comprendre et à décrire avec une finesse, une sensibilité, un humour qui forcent l' admiration. Rares sont les écrivains capables de pénétrer ainsi au coeur même de leurs personnages. Le lecteur découvre ses propres failles en connaissant les leurs.
Pendant onze ans, Isabel a vécu en recluse, au rythme exténuant de la maladie, auprès de son père impotent. Devant la tombe pas encore refermée du vieillard, elle découvre, non sans angoisse, qu'il lui faut à trente ans s'inventer une nouvelle vie. Elle se jette avec avidité sur ce que toutes les femmes de son âge ont déjà connu, parfois même épuisé : les plaisirs de la coquetteerie et de l'amour. Jusqu'au moment où refluent sur elle, dans le désarroi d'un sentiment de culpabilité, le passé et le chagrin car, de fille dévouée, de «petite sainte du Bon Dieu» admirée de tous, elle est devenue objet de réprobation : une femme à la sensualité sincère, maîtresse d'un homme marié. L'emploi qu'elle a trouvé dans l'aide sociale - une enquête sur les soins à domicile aux vieillards - la confronte chaque jour au problème, familier mais non résolu, de savoir s'il vaut la peine de sacrifier sa vie aux autres. Au passage, ce roman ouvre de troublantes perspectives sur les rapports entre le masochisme et la vertu.
Monica, la cinquantaine, divorcée, est un peintre sans grande notoriété. Lors d'un vernissage, elle rencontre le richissime B, trader à la Bourse, qui collectionne ses oeuvres à son insu. Il s'offre à être sa "muse" et devient son amant, lui assurant l'aisance matérielle et la liberté dont rêve tout artiste pour créer. Le spectacle de B endormi suggère à Monica une série de tableaux inspirés de dépositions du Christ dues à quelques maîtres de la Renaissance italienne. Elle ignore que sa vie va s'en trouver bouleversée. On retrouve dans ce roman subtilement provocateur l'intelligence, la verve et l'humour décapant de Mary Gordon. Tout en y exprimant ses convictions féministes, elle porte un regard aigu et original sur l'art, sur l'argent et sur l'amour.
« Brenda était très jeune quand je l'épousais. Moi aussi, d'ailleurs. Nous allions tous deux à l'université. [...] Bien que très douée pour les langues, elle n'étudiait pas avec sérieux. Elle pouffait sans cesse de rire. À la fin des années soixante, ce genre de fille anglaise rigolote était assez recherché. Les Beatles et tout ça. Vous voyez ce que je veux dire : une blonde à la peau laiteuse et aux fortes cuisses ques ses compatriotes auraient qualifiée de "chic fille". Le genre qui ne se fâchait pas lorsqu'un inconnu lui tapait familièrement sur les fesses après avoir bu un verre de trop. »
Au fil de ces vingt et une nouvelles, Mary Gordon excelle à passer de l'humour à la tragédie. Elle s'inscrit dans la lignée de Barbara Pym et de Grace Paley. Son empathie à l'égard de ses héroïnes fait merveille.
La bible du cavalier
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