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Mark Lilla
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La figure imposante du révolutionnaire est morte. Mais celle du réactionnaire a survécu et prend de l'ampleur partout dans le monde. Il n'en reste pas moins l'inconnu de notre temps. Certes, il nous agace et nous fait peur. Mais nous ne nous interrogeons pas sur lui. Qui est-il ? Quelle est sa vision du monde ? On sait ce qu'il déteste, mais on sait moins ce qu'il veut.
Le révolutionnaire se nourrissait d'espoir, le réactionnaire se nourrit de nostalgie. Il n'est pas conservateur, car il pense que l'Apocalypse est arrivée : dégoûté par tout ce qui l'entoure, il est électrisé par la splendeur du passé. Comme Don Quichotte, chaque expérience le confirme dans ses rêves. Car la nostalgie est irréfutable...
Ce pessimisme historique inspire des figures aussi hétéroclites que des djihadistes rêvant d'un califat mondial et des polémistes qui voient dans ces attentats la confirmation de leur fatalisme, des catholiques intégristes et des maoïstes qui ont conservé leurs petits livres rouges, des antimondialistes et des néo-impérialistes russes, turcs et hindous. Tous avancent dans le passé.
L'heure de la réaction a sonné. Il importe de l'entendre.
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La gauche identitaire ; l'Amérique en miettes
Mark Lilla
- Stock
- Les Essais Stock
- 3 Octobre 2018
- 9782234086234
« Les États-Unis sont en proie à une hystérie morale : notre sport national sur les questions de race et de genre qui rend impossible tout débat public rationnel. La gauche américaine a délaissé la persuasion démocratique pour s'engager à cor et à cri dans la dénonciation hautaine. La gauche européenne elle aussi est à la recherche d'un nouvel élan, et certains suivent avec intérêt ce qui se passe outre-Atlantique. Mon livre s'adresse tout particulièrement à eux. Je veux les mettre en garde et les convaincre que la politique identitaire est un piège qui, à la fin, ne servira que la droite qui a bien plus l'habitude d'exploiter les différences. Après la lutte des classes, après un flirt avec l'insurrection armée, après le rêve romantique du tiers-mondisme et face aux défis de la mondialisation, il est grand temps que la gauche redécouvre les vertus de la solidarité républicaine. » M. L.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Emmanuelle et Philippe Aronson
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Le Dieu mort-né ; la religion, la politique
Mark Lilla
- SEUIL
- La Couleur Des Idees
- 1 Avril 2010
- 9782020980340
* Publication originale : Knopf, 2007« Le Dieu mort-né est un livre sur la fragilité de notre monde, ce monde né de la révolte intellectuelle contre la théologie politique en Occident. Ce sujet peut sembler étrange, voire pervers, étant donné que les nations occidentales sont en paix les unes avec les autres et que les normes de la démocratie libérale, en particulier en ce qui concerne la religion, sont très largement acceptées. L'Occident semble avoir franchi une sorte de ligne de partage des eaux historique, si bien qu'il est presque inimaginable que des théocraties surgissent parmi nous ou que des bandes armées de fanatiques religieux y déclenchent des guerre civiles. Pourtant, notre monde est fragile, non à cause des promesses que nos sociétés politiques ne parviennent pas à tenir, mais à cause de celles que notre pensée politique se refuse à faire. [...]Le Dieu mort-né explore le débat entre religion et politique, qui dura près de quatre siècles en Occident : commencé dans l'Angleterre du XVIIe siècle, il s'est terminé en Allemagne au XXe siècle [...]. Quels changements philosophiques et théologiques rendirent nécessaire le retour à la théologie politique ? Et que nous apprend l'histoire de ce débat quant aux forces et aux faiblesses de notre manière contemporaine de penser le politique ? »