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Littérature traduite
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Venu d'ailleurs, Harry Haller, surnommé Le Loup des steppes, s?installe dans une ville européenne des années vingt pour se consacrer à de vagues travaux littéraires. Très vite, son existence tranquille se lézarde. Profondément déprimé, hostile au monde moderne, en révolte contre la société bourgeoise mais attiré par le confort et l'ordre, il flirte avec l'idée du suicide. Sa rencontre avec une prostituée lui redonne goût à la vie. Avec quelques personnages de son monde interlope, elle semble lui offrir la possibilité de réconcilier les deux extrêmes de son être : son côté loup solitaire, ascète et antisocial, et sa faim de sensualité. Si le conflit de personnalité de Harry (alter ego de Hermann Hesse) n'est sans doute pas résolu à la fin du roman, son monde se transforme, le temps d'une hallucination, en un extraordinaire théâtre magique. Expérience spirituelle, récit initiatique, délire de psychopathe, Le Loup de steppes multiplie les registres. Salué à sa parution en 1927 (entre autres par Thomas Mann, qui déclare : Ce livre m'a réappris à lire), interdit sous le régime nazi, roman culte des années soixante et soixante-dix, c'est une des oeuvres phares de la littérature universelle du XXe siècle. Il méritait une nouvelle traduction. Le voici enfin rendu avec tout l'éclat de ses fulgurances, la troublante obscurité de ses zones d'ombre.
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Un jour vient où l'enseignement traditionnel donné aux brahmanes ne suffit plus au jeune Siddhartha. Quand des ascètes samanas passent dans la ville, il les suit, se familiarise avec toutes leurs pratiques mais n'arrive pas à trouver la paix de l'âme recherchée. Puis c'est la rencontre avec Gotama, le Bouddha. Tout en reconnaissant sa doctrine sublime, il ne peut l'accepter et commence une autre vie auprès de la belle Kamala et du marchand Kamaswani. Les richesses qu'il acquiert font de lui un homme neuf, matérialiste, dont le personnage finit par lui déplaire.
Il s'en va à travers la forêt, au bord du ßeuve. C'est là que s'accomplit l'ultime phase du cycle de son évolution. Dans le cadre d'une Inde recréée à merveille, écrit dans un style d'une rare maîtrise, Siddhartha, roman d'une initiation, est un des plus grands de Hermann Hesse, prix Nobel de littérature. -
Narcisse et Goldmund
Hermann Hesse
- Le Livre De Poche
- Le Livre De Poche
- 1 Novembre 1975
- 9782253000044
C'est dans l'Allemagne du Moyen-Age qu'Hermann Hesse, prix Nobel de littérature, a situé l'histoire du moine Narcisse et de Goldmund, enfant très doué qu'on lui a confié et auquel il s'attache. Il sent que sa vocation n'est pas le cloître et l'aide à choisir sa voie. C'est alors pour Goldmund la vie errante, les aventures galantes ; il se décide, par sagesse, à devenir sculpteur : l'art sera une façon de chercher le beau.
Philosophe autant que poète et romancier, Hermann Hesse aspire à une civilisation idéale où il y ait équilibre entre spiritualité et animalité : toute son oeuvre est imprégnée de ce désir de conciliation. -
« Qu'adviendrait-il si, un jour, la science, le sens du beau et celui du bien se fondaient en un concert harmonieux ? Qu'arriverait-il si cette synthèse devenait un merveilleux instrument de travail, une nouvelle algèbre, une chimie spirituelle qui permettrait de combiner, par exemple, des lois astronomiques avec une phrase de Bach et un verset de la Bible, pour en déduire de nouvelles notions qui serviraient à leur tour de tremplin à d'autres opérations de l'esprit ? » Cette extraordinaire mathématique, c'est celle du jeu des perles de verre, que manie parfaitement Joseph Valet, héros fascinant et ludi magister jonglant avec tous les éléments de la culture humaine.
Récit d'anticipation, roman d'éducation intellectuelle et religieuse, utopie pessimiste, Le Jeu des perles de verre est une des plus amples et savantes constructions littéraires d'Hermann Hesse.
Préfacé et traduit de l'allemand par Jacques Martin. -
Demian - Histoire de la jeunesse d'Émile Sinclair est le roman d'une adolescence, un roman d'initiation, de formation, et l'un des chefs-d'oeuvre du genre.
Demian enseigne à Émile Sinclair à ne pas suivre l'exemple de ses parents, à se révolter pour se trouver, à s'exposer à la fois au divin et au démoniaque, à traverser le chaos pour mériter l'accomplissement de sa destinée propre.
Trois des romans de Hermann Hesse, Demian (chronologiquement le premier), Siddhartha et Le Loup des steppes offrent autant de variations sur le thème de l'étranger qui ne doit pas craindre de se séparer de la société, de « vivre en dehors ». -
Ces propos rédigés au gré des circonstances dans un style un peu léger, souvent teinté d'ironie, possèdent une signification commune: ils combattent cette religion à la mode qui, en Europe comme en Amérique, glorifie l'homme moderne souverain, auteur de tant de réussites...
H. H.
Écrits entre 1899 et 1959, les textes réunis ici, inédits jusqu'alors en français pour la plupart, parlent de musique, de peinture, de livres, de villes, de paysages, de rencontres avec des hommes. À travers eux, Hesse définit sa position face au monde contemporain et propose un nouveau rapport à l'existence, qu'il nomme «l'art de l'oisiveté». Prônant l'humour, le scepticisme, l'esprit critique, bref, la liberté de l'individu, il touche ici à l'essentiel, ce qui explique pourquoi ces textes sont aujourd'hui encore si actuels. -
Au début du XXe siècle, en Allemagne, le peintre Johann Veraguth vit avec son épouse Adèle et leur petit garçon Pierre dans le domaine de Rosshalde. La nature y est somptueuse et la vaste maison est une de ces demeures de famille synonymes de souvenirs précieux. Mais la réalité est tout autre : l'enfant, sensible et fragile, devient une source de conflits entre ses parents, qui se déchirent. Victime de la haine des adultes, Pierre tombe gravement malade. Ce drame détermine alors le destin de Johann, l'obligeant à poser un regard lucide sur sa vie, sa valeur d'artiste.Rosshalde est un roman en marge de l'oeuvre de Hermann Hesse. Écrit dans un style inhabituel, le ton glacial de l'écrivain exprime d'une manière lumineuse l'impossible communication entre les êtres, et questionne l'ambition artistique, le malheur en tant que fondement de l'acte créateur.Traduit de l'allemand par Paule Hofer-Bury.
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L'Allemagne, début de siècle. Knulp, un vagabond vieillissant juste sorti de l'hôpital, revient au village de son enfance : il est malade, diminué, épuisé par ses années d'errance. Sans logis, il va de maison en maison, s'installe au gré de sa fantaisie chez l'un ou chez l'autre. Mais l'accueil qu'il reçoit est faussement chaleureux. Méfiance et rancune sont dans les têtes. Ses anciens camarades lui reprochent d'avoir gâché les dons qu'il possédait et de s'être abandonné à la vacuité de la vie de bohème...
Avec Knulp, Hermann Hesse a brossé l'un de ses plus beaux portraits littéraires. Celui d'un être libre qui, pour orienter son existence, a préféré le rêve aux conventions sociales. Personnage complexe et attachant, Knulp compose une figure fascinante de dilettante doué dont le lecteur pénètre peu à peu les pensées les plus secrètes... Roman magique, apologie de la liberté, de la désinvolture et du désintéressement, Knulp est aussi une superbe méditation sur les blessures secrètes, la solitude et l'échec. -
L'homme qui voulait changer le monde
Hermann Hesse
- Le Livre De Poche
- Biblio Romans
- 19 Septembre 2007
- 9782253083788
Les sept nouvelles réunies dans ce volume illustrent, avec une grande diversité de tons et de styles, la durable modernité de Hermann Hesse.
Du court texte « Le loup », écrit en 1903 et si emblématique du futur auteur du Loup des steppes, jusqu'au «Mendiant » de 1948, Hesse approfondit constamment son art et sa pensée. Kafkaïen dans « Si la guerre durait encore deux ans » (1917), précurseur de l'ironie postmoderniste dans « Une ville touristique du Midi » (1925), il est, surtout, dans « Les Frères du Soleil » (1904), « L'homme qui voulait changer le monde » (1910) et « Robert Aghion» (1912), le chroniqueur de l'être marginal, de l'inadapté, du perpétuel étranger qui ne peut se couler dans le moule trop étriqué que lui propose la société et qui est porteur d'une vision généreuse, sinon spirituelle. -
Un homme entreprend de raconter le voyage en Orient qu'il a autrefois accompli. Le long de ce parcours initiatique et symbolique autant que réel, il accompagne des pèlerins, des « éveillés » pour reprendre le langage piétiste de Hermann Hesse, qui s'acheminent sur les routes de la connaissance. « Nous marchions vers l'Orient, mais nous traversions aussi le Moyen Age ou l'Age d'Or, nous parcourions l'Italie et la Suisse, mais nous campions aussi parfois au Xe siècle et logions chez les patriarches et les fées. » Cette aventure traversée d'illuminations, de certitudes et de doutes représente pour Hesse la voie vers la sagesse, l'accomplissement de soi, la découverte de son identité.
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Une bibliothèque ideale
Hermann Hesse
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 27 Janvier 2021
- 9782743652029
"C'est un bonheur que de se constituer progressivement une belle petite bibliothèque avec des moyens modestes en bravant toutes les difficultés ; c'est un sport passionnant !" (Hermann Hesse) Vivant dans le commerce intime d'ouvrages rares ou bon marché, Hermann Hesse dresse ici pour nous le catalogue d'une bibliothèque universelle. Avec une prédilection marquée pour les civilisations indienne et chinoise, il nous fait partager ses joies, ses découvertes, ses amours. Rassemblant des oeuvres de toutes les époques, de toutes les cultures, l'auteur de «Siddharta», de «Demian» et du «Loup des Steppes», envisage cette bibliothèque idéale comme un vivier dans lequel le lecteur peut puiser pour parfaire son bagage et enrichir sa vie.
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Les cinq nouvelles réunies ici ont été écrites entre 1896 et 1949. Elles reflètent la quête de l'homme à la recherche de sa vérité, son « besoin impérieux de saisir les choses dans leur ensemble, d'en discerner les causes, et sa nostalgie d'un monde harmonieux et d'une certitude spirituelle ». Hermann Hesse revient sur ses années d'apprentissage, évoquant son amour de la nature, des livres, ses premières amitiés et ses prises de conscience.
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ROMANS
Peter Camenzind / L'Ornière
Rosshalde / Knulp / Demian
Le Dernier Eté de Klingsor / Siddhartha
Enfance d'un magicien
Le Loup des steppes / Narcisse et Goldmund
Le Voyage en Orient
Le Jeu des Perles de Verre
Edition sous la direction de Jean-Louis Bandet. -
Histoires d'amour surprendra peut-être les fervents lecteurs du Loup des steppes ou de Siddharta. Maître à penser d'une jeunesse impatiente et révoltée en quête de spiritualité, Hermann Hesse se révèle ici comme un maître à aimer. Ou à souffrir.
Au-delà de quelques brillantes variations historiques et littéraires (comme La Conversion de Casanova, Jeux d'ombres et Chagrin d'amour), ce recueil de récits composés entre 1900 et 1924 est riche de résonances autobiographiques. Hermann Hesse y peint ces bourgades d'Allemagne du Sud dont il était familier. De même qu'il évoque les épisodes difficiles de sa vie amoureuse. La fable lyrique des Métamorphoses de Pictor constitue, par exemple, une déclaration d'amour à Ruth Wenger, sa deuxième épouse.
L'amour timide, l'amour audacieux, l'amour sans espoir, l'amour fou et la jalousie qui l'accompagne... Hesse les évoque avec leur cortège inévitable de trouble et de désenchantement. Plus précisément, il semble que ce soit dans cette confrontation incessante de l'amour et de la douleur que l'écrivain puise sa plus ample force créatrice.
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Le dernier été de Klingsor
Hermann Hesse
- Le Livre De Poche
- Le Livre De Poche
- 16 Octobre 1991
- 9782253057994
L'angoisse, l'amour, la mort : Hermann Hesse retrouve à travers quatre nouvelles somptueuses quelques-uns des grands thèmes qui hantent son univers romanesque. Une fois encore, l'écrivain se révèle un fantastique chirurgien des âmes, toujours soucieux de mettre à nu ce qu'il y a de plus absolu et de plus mystérieux dans le maelström des sentiments humains.
«La scierie du marbrier» explore les paradoxes de l'amour. «Ame d'enfant» retranscrit les terreurs étranges des univers d'enfance. «Klein et Wagner» montre un homme qui s'égare dans ses labyrinthes intimes. «Le dernier été de Klingsor», enfin, analyse l'agonie qui est aussi, parfois, l'ultime occasion offerte de regarder la vie en face.
Quatre nouvelles, qui sont quatre récits aux sourdes pesan-teurs, où toute la magie littéraire de Hermann Hesse se tient ramassée.
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Pourquoi lui avait-on « inoculé l'idéal vulgaire et creux d'une ambition sordide et épuisante » ? Ainsi s'interroge le héros de Hermann Hesse, Hans Giebenrath, un adolescent aux dons et à l'intelligence exceptionnels mais que le protestantisme et des méthodes d'enseignement impitoyables et orgueilleuses vont broyer sans remords. Hans ressemble comme deux gouttes d'eau à l'écrivain. Comme lui, il éprouve une attirance pour la nature, l'évasion et le rêve, et la nostalgie du monde lumineux d'autrefois. C'est un artiste. Il est aussi de la race des rebelles et des exaltés qui refusent l'embrigadement, l'insertion forcée dans un cadre de vie. Récit bouleversant et pathétique, encore empreint d'un certain romantisme, L'Ornière (1906) symbolise le drame et la détresse de l'« incompréhension ». Après ce grand et tragique roman d'éducation, après un séjour en Inde et la découverte du bouddhisme, Hermann Hesse (1877-1962), poète, romancier, philosophe, deviendra le maître spirituel et le maître en écriture de toute une génération. En 1946, il avait reçu le prix Nobel de littérature.
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Le métier d'écrivain
Hermann Hesse
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 12 Mai 2021
- 9782743653088
Comment bien lire et bien écrire, qu'est-ce qu'un bon texte, une bonne critique, quelles sont les peines et les joies de l'écrivain ; autant de questions abordées dans ces pages où chacun pourra mieux appréhender la nature et la portée de cette acte singulier qu'est l'écriture.
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Sur le thème unique des fiançailles, Hermann Hesse multiplie les angles d'approche, les attaques, les points de vue. Il déploie toutes les facettes d'un talent encore juvénile pour rendre compte de cet événement si singulier qui, par la promesse, lie l'amour au temps et, par l'attente, le temps à l'amour. Les onze nouvelles qui composent le présent recueil ont été écrites par Hermann Hesse avant l'âge de trente-cinq ans. Recouvrant une période de douze ans de la vie de l'auteur, elles permettent de suivre la maturation d'une vision du monde ainsi que l'émergence d'une écriture exemplaire.
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Publiés dans divers ouvrages de Hermann Hesse, les sept textes que le lecteur français va découvrir ici pour la première fois s'inscrivent dans la tradition des contes de fées, des légendes populaires et des histoires orientales, le plongeant dans un monde de miracles et de prodiges.
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C'en est trop ; poèmes 1892-1962
Hermann Hesse
- Bruno Doucey
- En Resistance
- 17 Janvier 2019
- 9782362291999
Hermann Hesse n'est pas seulement l'auteur de romans mondialement connus. Il a aussi livré une oeuvre poétique majeure que cette publication nous invite à (re)découvrir. Les textes de jeunesse témoignent de sa difficulté à vivre et de sa révolte contre un milieu familial piétiste. Puis viennent la dénonciation des ravages de la Première Guerre mondiale et l'évocation du mal fait aux hommes. En fait, l'existence entière entre dans les poèmes de cet homme : les crises personnelles et le suivi psychothérapique, la peinture et la beauté du monde, l'exil et le rejet du nazisme, les voyages en Inde, l'amour et ses déchirements... En 70 ans d'écriture, le poète s'est mis à nu pour montrer le quotidien d'un homme, ses joies et ses peines, ses révoltes, son désir profond d'un monde meilleur.
Grand format 17.00 €Indisponible
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Hermann Hesse poète ? Nous connaissons surtout en France le romancier du Loup des steppes, de Siddbartha, du Jeu des perles de verre, l'esprit non confirmiste, la pacifiste, l'exile Pourtant dans l'oeuvre immense de cette longue vie, la poésie est bien loin de n'occuper qu'une place secondaire Non seulement la Muse fut pour Hesse une compagne quasi-quotidienne, non seulement les vers réunis par son éditeur, après sa mort, occupent deux forts volumes, mais il demeure, en dépit des esthètes qui le jugèrent souvent trop simple, trop naïf, l'un des plus lus, des plus populaires parmi les poètes allemands contemporains.
C'est en poète plus qu'en romancier que Hesse se considérait lui-même Une épitaphe de fantaisie figurant dans un carnet qu'il tenait vers sa trentième année l'indique clairement :«Ci-git le poète lyrique H Sans doute ne fut-il jamais reconnu comme tel. mais il fut grandement surestimé, en revanche, comme écrivain récréatif.» Assurément, Hesse n'a pas renouvelé l'instrument poétique, n'a pas créé d'école Bien au contraire, il s'est volontairement inscrit dans la lignée des romantiques allemands qu'il relisait sans cesse avec prédilection. en vers comme en prose,savourant chez eux l'admirable musicalité de la langue, la délicatesse des sentiments, l'amour sincère de la nature, l'ouverture sur le rêve, la participation enthousiaste aux royaumes de l'histoire et de la légende,et au-delà de ceux-ci, à l'inconscient collectif.
Pour présenter le poète Hesse au lecteur français, il a semblé raisonnable de se restreindre, de choisir parmi les quelques 700 poèmes publiés en 1962 en Allemagne, ceux qui sont à la fois représentatifs de la manière Hesse, les plus populaires dans les pays de langue allemande et les plus accessibles à notre public dans une version française. C'est la matière d'un ou deux recueils que l'on trouvera ici (environ 80 poèmes), mais le choix s'étend sur toute une vie et suit à peu près, comme les éditions allemandes, l'ordre chronologique.
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Toute sa vie, dès le succès de ses premiers livres (Peter Camenzind en 1903 et L'Ornière en 1904), Hermann Hesse a reçu un très abondant courrier de la part ses lecteurs. Au fil des années, la masse des lettres ne cessa d'augmenter, jusqu'à atteindre des sommets inégalés après que le Prix Nobel de littérature lui eut été décerné en 1946. L'écrivain, parfois accablé par cette marée épistolaire, ne la traita pourtant jamais avec désinvolture, mais s'attacha toujours à répondre à ceux de ses correspondants dont il ressentait que la détresse était sincère, et la demande de secours moral justifiée. Plus des deux tiers des lettres, en effet, provenaient d'adolescents ou de jeunes gens qui prenaient l'écrivain pour confident de leurs doutes parce qu'ils avaient perçu dans ses livres l'importance de la quête de sagesse. A quinze ans, en 1892, le jeune Hermann Hesse avait fait une tentative de suicide. Il avait été un adolescent rebelle, toujours en conflit avec sa famille. Il était donc bien placé pour comprendre la fragilité de la jeunesse. En outre, son esprit profondément chrétien le portait à répondre aux appels qui lui étaient lancés par des esprits encore en formation. Il refusa pourtant jusqu'au bout d'être pris pour un gourou ou un oracle, et ses conseils de vie sont d'autant plus précieux qu'ils ne lui sont dictés que par son immense culture et sa grande expérience. Dans la masse très abondante de la correspondance de Hesse, le présent livre propose une anthologie des lettres les plus remarquables écrites en réponse à ces appels. On y voit Hermann Hesse affirmer ses convictions profondes, surtout dans les moments les plus tragiques de l'histoire européenne. S'il se montrer parfois sévère avec certains interlocuteurs, il est le plus souvent secourable et plein de bonté. Ce livre trace ainsi un autoportrait saisissant de l'un des plus grands écrivains allemands du vingtième siècle en même temps qu'il constitue une leçon de vie d'une brûlante actualité.
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Ce livre réunit des textes de Hermann Hesse sur la musique, tirés, les uns de ses oeuvres en prose ou en vers, d'autres, les plus nombreux, d'inédits et notamment de sa riche correspondance. La musique fut bien plus pour Hesse que la peinture - chez lui simple passe-temps d'amateur éclairé. Elle a illuminé sa vie, guidé à chaque instant son inspiration et son style. Il l'a toujours considérée comme le plus pur symbole de la culture humaine, la plus haute réalité métaphysique, l'axe véritable de l'univers. Amie d'enfance, passion de jeunesse, fidèle compagne de son âge mûr et de sa vieillesse, elle est le personnage central d'un roman d'amour dont cet ouvrage nous livre les documents, nous raconte l'histoire - l'histoire d'une passion :
"Que serait notre vie sans la musique ! (...) Si l'on interdisait, à moi-même ou à quelque autre demi-amateur de musique, disons les chorals de Bach, les arias de La Flûte Enchantée ou de Figaro, ou qu'on les arrachât de vive force à notre mémoire, cela représenterait autant pour nous que la perte d'un organe, de la moitié d'un sens, d'un sens tout entier.
Au fil des pages, nous découvrons ainsi les préférences attendues (Mozart, Bach, Haendel), inattendues (Schoeck, Clara Haskill) de Hesse, comme aussi, ses bêtes noires (Wagner, Strauss).
Grand format 21.30 €Indisponible
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Les écrits de Hermann Hesse sur la littérature ont été rassemblés par le second fils de l'écrivain, Heiner Hesse, et édités en deux volumes en 1970. Parti à la recherche des articles publiés par son père sur une période qui s'étend de 1900 à sa mort, en 1962, il découvrit dans une soixantaine de journaux et revues plus de 3000 contributions consacrées à la littérature et n'en retint qu'un dixième.
L'image que l'on avait en Allemagne d'un Hermann Hesse solitaire et vivant hors du temps, évitant toute forme de relation avec ses contemporains, va s'en trouver bouleversée. Pendant une soixantaine d'années Hermann Hesse prend une part très active à la vie littéraire de son temps. Exerçant ce qu'il a appelé lui-même une "critique positive" ou une "critique par amour", il observe, recense, éclaire, explique, se donne pour tâche de faire lire, ne s'intéresse qu'à des écrivains et des oeuvres dont il peut se sentir, sur le plan spirituel et artistique, solidaire.
L'autre image que ces textes vont détruire est celle d'un "romantique de la troisième génération" qui persisterait à camper sur ses positions, à ignorer les tentatives et les recherches, sur le plan littéraire, les plus audacieuses de son temps. Il n'est pour s'en persuader que de lire l'article que Hermann Hesse consacre à l'Expressionnisme ou l'amusant dialogue platonicien qui traite de la Nouvelle tonalité. Par ailleurs, les choix de l'écrivain font preuve d'une toujours très grande liberté de jugement et d'un éclectisme jamais démenti avec le temps.
On ne peut, en définitive, que s'étonner devant l'extraordinaire activité du lecteur que fut Hermann Hesse ! Il semble avoir tout lu de ce qui s'est publié de littérature allemande ou traduite en allemand pendant plus de soixante ans. Et en dépit de toutes les épreuves rencontrées, de tous les revers essuyés au cours de sa vie d'écrivain, Hermann Hesse n'a jamais perdu sa foi dans le livre et c'est une véritable leçon d'humilité et de courage qu'il donne, dans ces pages, à d'autres lecteurs, tentés comme lui, au détour du chemin, de renoncer : "Nous n'avons pas l'intention de déplorer que le livre ait pratiquement renoncé à ses privilèges d'antan et que, tout récemment, aux yeux des masses, il ait perdu, semble-t-il, à cause du cinéma et de la radio, de sa valeur et de sa force d'attraction. Nous n'avons néanmoins pas à craindre une destruction future, au contraire : avec le temps, plus certains besoins de distraction et besoins d'instruction populaire seront satisfaits grâce à d'autres inventions, plus le livre recouvrera de dignité et d'autorité. Car l'idée que l'écrit et le livre ont des fonctions éternelles supplantera bientôt la griserie du progrès la plus infantile. Il apparaîtra que la formulation par le mot et la transmission de ces formulations par l'écriture, ne sont pas que des auxiliaires importants, mais sont surtout l'unique moyen grâce auquel l'humanité peut accéder à une histoire et à une conscience durable de soi."