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Hugo Poche
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Dans ce récit allégorique qui se situe au Moyen Age, Narcisse et Goldmund dessinent les grands tiraillements de l'humanité. Dans le monastère de Mariabronn, Narcisse est un moine extrêmement brillant et fait figure de sage, c'est l'archétype du maître. Arrive Goldmund, confié par son père à la communauté pour veiller à son éducation, qui est l'archétype de l'artiste et élève, et donc pas fait pour la vie monastique. Se scelle entre eux une amitié jusqu'à ce que Goldmund choisisse la vie de sculpteur et d'excès de chair. Au contraire du destin de clochard céleste de son jeune ami, Narcisse vit l'essentiel de sa vie dans le silence intérieur et l'étude des textes sacrés. Chacun embrassant son destin, l'amitié entre le sage savant et le fou vagabond non seulement perdure mais est vécue comme chemin vers la connaissance de soi, tant « La vie de chaque homme est un chemin vers soi-même ».
A chaque nouvelle lecture on découvre dans ce récit quasi-philosophique ses thèmes de prédilection : l'absurdité de la vie, la quête de soi, l'intellectuel et le sensible, l'art, la mort, l'amour, la spiritualité. -
Inspiré par sa mère qui était née en Inde et son voyage d'un an à Ceylan (Sri Lanka), le romancier fils de missionnaire protestant est profondément pacifiste et son amour de la paix et de la raison teinte ce texte par sa sobriété spirituelle. Dans ce roman, qui s'inspire de l'histoire du Bouddha Siddhartha Gautama mais n'est pas la vie de Bouddha, Hermann Hesse raconte l'histoire d'un jeune homme, Siddhartha, fils de brahmane (la caste la plus élevée en Inde). Ce dernier a 20 ans, est insatisfait et cherche le sens de sa vie. Il part dans une quête spirituelle en laissant sa famille derrière lui et en empruntant la vie d'un groupe d'ascètes vivant nus, les samanas. Le jeune homme partage leur vie extrême pendant 3 ans, vivant détaché de tout et de tous, avant de tomber fou amoureux de Kamala pour qui il abandonne la vie ascétique et découvre, après les jeûnes, les banquets, les plaisirs du sexe, la vie de riches marchands, le matérialisme etc. Mais la paix et l'harmonie ne se trouvent pas à cet endroit-là non plus. Siddhartha reprend alors la route dans une troisième partie du conte au bout de laquelle il embrasse enfin le chemin du bonheur, trouve sa place et la paix de l'âme. Le succès de Siddhartha ne s'est jamais démenti, surtout auprès du courant hippie qui en a fait sa « bible » et son modèle de vie et d'éveil.