Hélène Carrère D'Encausse
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Alexandra Kollontaï : la Walkyrie de la Révolution
Hélène Carrère D'Encausse
- Pluriel
- 16 Novembre 2022
- 9782818506912
Alexandra Kollontaï, quelle femme ! Et quel destin ! Aristocrate russe, rejetant très tôt son milieu et choisissant la révolution, elle devient ministre au sein du premier gouvernement de Lénine. Cinq ans plus tard, elle est la première femme ambassadrice que l'histoire ait connue. Tribun célèbre et oratrice hors pair, partout elle électrise ses auditoires fascinés. Kollontaï est aussi une féministe passionnée combattant pour l'émancipation et les droits des femmes. Ses écrits politiques, ses romans, son journal tenu tout au long de sa vie constituent une oeuvre remarquable et unanimement reconnue. Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Alexandra Kollontaï sortit victorieuse de la folie destructrice de Staline et vécut presque aussi longtemps que lui.
Cette existence multiforme, couronnée par une élégance constamment saluée par la presse, fit d'elle une « icône » médiatique avant l'heure. L'auteur a rassemblé ici une documentation considérable et de riches études historiques pour comprendre le destin incroyable de cette personnalité hors du commun. Secrétaire perpétuel de l'Académie française et historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse est l'auteur de nombreux livres de référence sur la Russie et les relations franco-russes. -
La Russie et la France ; de Pierre le Grand à Lénine
Hélène Carrère D'Encausse
- Pluriel
- 10 Novembre 2021
- 9782818506622
Quel roman que celui de la longue relation - trois siècles - qui tant de fois attira, unit, opposa, réconcilia la Russie et la France !
La Russie, État-continent qui s'étend en Europe et en Asie, s'est toujours revendiquée puissance européenne.
Et l'Europe, pour la Russie, fut avant tout la France.
Celle de Louis XIV, des Lumières, de la Révolution et de l'Empire, des idées, de la langue, de la liberté et de la puissance. Durant trois siècles, cette France a fasciné tous les souverains Romanov, acharnés à s'en faire accepter, aimer. La France y opposa durablement méfiance et hostilité, voyant dans la Russie un pays attardé et dangereux, avant de s'y allier lorsque le puissant Empire allemand lui imposa ce tournant.
Les échanges heurtés de ces deux pays ont longtemps constitué une part essentielle de l'histoire européenne. Cet ouvrage, en reconstituant la longue relation franco-russe et en en recherchant les constantes, offre un éclairage saisissant pour comprendre le présent. -
Six années qui ont changé le monde ; 1985-1991 ; la chute de l'empire soviétique
Hélène Carrère D'Encausse
- Pluriel
- 20 Mars 2019
- 9782818505915
En six années, de 1985 à 1991, une révolution inimaginable a bouleversé le monde et l'Europe : l'utopie communiste, le système totalitaire, l'Empire soviétique se sont écroulés. Étrangement, un quart de siècle plus tard, la mémoire collective défigure cette extraordinaire série d'événements. Ce qu'elle retient avant tout, c'est la chute du mur de Berlin, en novembre 1989. Mais, comme le résume Hubert Védrine, « la chute du mur de Berlin, c'est l'émotion ; l'Histoire, c'est la chute du système soviétique ».
C'est cette histoire qu'Hélène Carrère d'Encausse, qui en fut le témoin privilégié, raconte dans ce livre. À l'aide d'archives et de témoignages d'acteurs de premier plan, l'éminente historienne donne à lire avec fluidité et précision le récit de cette révolution, et éclaire bien des questions de géopolitique d'une actualité brûlante. -
Nul autre homme d'État n'a été autant fasciné par l'Histoire que le général de Gaulle. Sa grande connaissance du passé européen et de la relation intense entre la France et la Russie faisaient partie de son univers mental. Le général de Gaulle voyait la Russie comme cet « allié de revers » indispensable à sa sécurité, mais plus encore parce qu'elle participait à sa conception de la place de l'Europe dans le monde.
La politique franco-russe du Général - enrichie par sa familiarité avec Staline, Khrouchtchev et Brejnev - s'est étendue sur trois décennies, marquées par des ruptures impressionnantes : la guerre, la guerre froide et les tentatives d'ouverture des blocs Est-Ouest. L'action et l'expérience du général de Gaulle, considérées dans leur totalité et avec le recul du temps, constituent, au moment où la carte du monde se recompose et que le monde n'est plus exclusivement américain, un précieux apport à la réflexion géopolitique actuelle. -
En 1613, les Romanov ont été portés sur le trône de Russie à l'issue de siècles tragiques où le pouvoir a été transmis ou conquis par le meurtre. Jusqu'en 1917, quinze souverains dont trois femmes ont incarné la dynastie, gouvernant un empire devenu le pays le plus étendu du monde - ce qu'il est encore.Cette dynastie exceptionnellement brillante - avec Pierre le Grand, Catherine II ou Alexandre II - a permis à la Russie de devenir une très grande puissance européenne puis mondiale. Pourtant, le sang n'a cessé de couler au pied du trône. L'histoire russe a-t-elle créé les conditions de cette violence ininterrompue ? Le destin terrible des Romanov était-il écrit dans leur passé ? Ce rapport inédit du pouvoir légitime et de la violence conduisait-il inéluctablement au système totalitaire dont la capacité de durer et la violence furent non moins exceptionnelles ?
Dans cet ouvrage magistral, la meilleure spécialiste française de l'histoire russe se penche sur le destin d'une famille qui a marqué le monde pendant trois siècles.
Secrétaire perpétuel de l'Académie française, Hélène Carrère d'Encausse a récemment publié, aux Éditions Fayard, Six années qui ont changé le monde, 1985-1991 et Le Général de Gaulle et la Russie. -
L'URSS ; de la révolution à la mort de Staline (1917-1953)
Hélène Carrère D'Encausse
- Points
- Points Histoire
- 5 Janvier 2017
- 9782757865200
L'histoire de l'URSS est aujourd'hui achevée, mais elle fascine toujours par sa démesure.
Du volontarisme de Lénine décidant la révolution prolétarienne dans une nation paysanne à la mégalomanie de Staline, des millions de « Soviétiques » ont dû subir la loi d'airain dictée par le mythe de « l'avenir radieux ».
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La vie de Lénine (1870-1924) couvre deux périodes distinctes. D'abord vingt ans d'exil passés à rêver la révolution et à forger son instrument : le parti bolchevique. En février 1917, la révolution russe se fait sans lui. Mais en octobre, Lénine s'empare du pouvoir. En quatre ans seulement, il édifie un État tout-puissant, reconstruit l'Empire, crée le Parti mondial de la révolution, installe le communisme dans l'histoire pour soixante-dix ans.
Comment expliquer, dans un pays peuplé de cent quarante millions d'habitants, la conquête puis la conservation du pouvoir à l'aide d'un parti qui ne compte à l'origine que quelques milliers de membres ? Comment expliquer la pérennité et le rayonnement mondial du léninisme ?
En dépit du bilan terrible du régime qu'il a institué - plus de cent millions de morts - le constat s'impose : génie politique, Lénine a été l'inventeur d'un système de pouvoir sans équivalent dans l'histoire de ce siècle.
Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française, a notamment publié dans la collection « Pluriel » Les Romanov, Nicolas II, Catherine II et La Russie entre deux mondes. -
En 1762, un coup d'État transforme une petite princesse allemande en impératrice de Russie : Catherine II. Décidée à gouverner par elle-même, y consacrant une énergie et des dons exceptionnels, elle est aussi une disciple des Lumières et de la culture française, acharnée à exercer une royauté de l'esprit et à faire de son pays un véritable centre intellectuel européen. Malgré des épidémies, soulèvements et guerres en chaîne, elle légua à son successeur une Russie puissante et installée sur la scène internationale.Pourtant, que de malentendus autour de la « Grande Catherine » ! De cette vie où la légèreté et la volonté de bonheur tinrent tant de place, nombre de biographes ont conclu que son règne se réduisait à celui de ses favoris. L'ambition de ce livre est de retrouver dans le dédale des faits, des archives, des jugements contraires, le vrai visage et surtout le véritable apport de Catherine II à la Russie.
Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française, a notamment publié dans la collection « Pluriel » Les Romanov, Nicolas II et La Russie entre deux mondes. -
Les Romanov ; une dynastie sous le règne du sang
Hélène Carrère D'Encausse
- J'ai lu
- Document
- 13 Janvier 2016
- 9782290086025
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Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse est secrétaire perpétuel de l'Académie française. Elle a publié de nombreux ouvrages historiques consacrés à la Russie dont, en Pluriel, Nicolas II, Lénine, et Catherine II.
Après l'effondrement du régime communiste, la Russie a tenté avec Elstine de normaliser ses relations avec l'Occident. Que reste-t-il de cette ambition ?
Tandis que Poutine a rendu puissance extérieure et fierté intérieure aux Russes, l'Occident se méfie de la Russie qu'il voit comme un pays où règne la corruption, peu regardant sur les droits de l'homme, en proie à de nombreux maux intérieurs et n'ayant pas renoncé à sa volonté de puissance extérieure. Vue de Russie, cette défiance est décourageante et inciterait le pouvoir russe à modérer ses efforts pour plaire à l'Occident. Aujourd'hui, la Russie rencontre partout la puissance américaine, acharnée à l'écarter du « grand jeu » énergétique et à la remplacer dans sa « zone d'intérêts ».
Quelle est, dans un monde aujourd'hui post-occidental, la vision qui sous-tend la stratégie russe ? Asiatique ? Démocratique et européenne ? Ou pont entre les deux mondes ? -
L'Empire d'Eurasie
Hélène Carrère D'Encausse
- Le livre de poche
- Le Livre De Poche
- 12 Mars 2008
- 9782253121886
Tout empire est condamné à périr! Celui de Russie constitue une extraordinaire exception à cette règle. Dans l'Histoire, il fut l'un des plus vastes. Des plus durables aussi, battu seulement par les empires romain, byzantin et ottoman. Il est le seul qui ait péri en 1917 puis se soit reconstitué. En 1992, il laisse la place à un pays qui ressemble à maints égards à l'Empire tel qu'il naquit en 1552. Comme celui-ci, la Russie embrasse deux continents, l'Europe et l'Asie ; comme lui, elle conserve dans ses frontières une multitude de civilisations et de peuples différents. Comme lui, elle est un État chrétien, mais aussi formé de musulmans et même de bouddhistes ; et comme lui encore, la Russie doit assurer la paix de ce monde si divers. Mais à quel univers appartient-elle ? L'Europe ou l'Asie ? Cette question est au coeur de l'actualité géopolitique des prochaines décennies.
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Alexandre II ; le printemps de la Russie
Hélène Carrère D'Encausse
- Le livre de poche
- Ldp Litterature & Documents
- 17 Mars 2010
- 9782253129592
Le 1er mars 1881, Alexandre ii, empereur de Russie depuis un quart de siècle, est assassiné. Ses meurtriers prétendront avoir rendu la justice au nom du peuple. C'est pourtant lui qui, en 1861, arrache les paysans au servage, tandis que, presque au même moment, aux États-Unis, Lincoln abolit l'esclavage. Mais le règne d'Alexandre ii est surtout une période d'exception pour une Russie arriérée. Le souverain entreprend de rattraper l'Europe dans tous les domaines par un programme général de réformes, sorte de perestroïka du xixe siècle, qui préfigure celle de Gorbatchev à la fin du xxe siècle et qui se heurtera aux mêmes difficultés. il restaure également la puissance russe et agrandit l'Empire. Révolutionner par le haut plutôt que par le bas, tel a été le projet d'Alexandre ii, même s'il n'a pu le mener jusqu'à son terme.
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L'Académie française a été créée au XVIIe siècle par Richelieu dans un but politique : renforcer l'unité de la France au moyen de la langue française. Au petit groupe de quarante rassemblés sous le nom d'Académie, Richelieu a donné deux trésors inesti- mables : l'indépendance et l'égalité des membres, tout en les plaçant dans le domaine royal. L'Acadé- mie reste depuis près de quatre siècles rassemblée au- tour de ces deux principes. Son histoire est celle de ses rapports avec le pouvoir : d'abord proche de celui-ci, elle revendique en permanence par la suite son indépendance, parfois même au prix de sa des- truction, comme ce fut le cas pendant la Révolution.
Quel rôle l'Académie française peut-elle assumer au XXIe siècle alors que la culture se mondialise mais qu'en même temps les sociétés se disloquent au nom de multiples revendications ?
Ce livre est l'histoire politique d'une institution, la plus ancienne de France ; elle en constitue égale- ment une étonnante exception.Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse, membre depuis 1991 de l'Académie française dont elle est Secrétaire perpétuel depuis 1999, a notamment publié aux éditions Fayard, La Gloire des nations, Le Malheur russe, Nicolas II, Lénine, Catherine II, Alexandre II, La Russie entre deux mondes. -
Discours de réception de Hélène Carrère d'Encausse à l'Académie française et réponse de Michel Déon
Hélène Carrère D'Encausse
- Fayard
- 5 Février 1992
- 9782213028859
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Le malheur russe ; essai sur le meurtre politique
Hélène Carrère D'Encausse
- Fayard
- Nouvelles Etudes Historiques
- 28 Septembre 1988
- 9782213022369
A qui tente d'établir un atlas et une chronologie des meurtres politiques, trois évidences s'imposent. Nulle société n'a été continûment à l'abri du meurtre politique sous ses aspects divers. Mais il est des temps historiques où le meurtre connaît une fortune remarquable: le XVIe siècle européen, par exemple; ou encore le XXe, où, sous la forme de la terreur de masse et des mouvements terroristes, il gagne plus ou moins tous les continents. Il est aussi des moments où le meurtre politique régresse et apparaît plutôt comme un moyen exceptionnel de résoudre des conflits de pouvoir. Pourtant, à cette conception qui met à un moment ou à un autre toutes les cités sur le même plan et qui fait du meurtre politique la clé des épisodes tragiques de leur histoire, un pays _ peut-être pas le seul, mais son exemple est le plus éclatant, s'agissant d'un grand pays d'Europe _ fait exception: la Russie.L'histoire de ce pays dans lequel Tocqueville, lorsqu'il scrute l'avenir, discerne qu'il est appelé par un dessein secret de la Providence à tenir un jour dans ses mains la moitié du monde à égalité avec les seuls Etats-Unis, dont il dit que le monde découvrira tout à la fois la naissance et la grandeur , est avant tout une histoire continue du meurtre politique. Du moment où se fonde la Russie, au IXe siècle, et où commence sa christianisation, jusqu'à l'apogée prévue par Tocqueville, il n'est guère de génération qui n'y ait assisté, pétrifiée, à l'éternelle liaison entre meurtre et politique. Les temps de répit, dans ce pays, ce sont les guerres et les invasions qui les ont apportés, autres formes de violence et de mort, mais dont l'avantage est qu'agissant de l'extérieur, elles unissent pour un temps pouvoir et société contre l'ennemi porteur de mort.Cette longue tradition meurtrière a sans nul doute façonné une conscience collective où l'attente d'un univers politique pacifié tient peu de place, tandis que la violence ou sa crainte y sont profondément ancrées. De ce malheur si profondément ressenti à tous les âges, que les esprits superficiels nomment l'âme russe, l'on peut se demander où est la cause, où est l'effet. Est-ce le meurtre politique trop longtemps utilisé qui a produit une conscience sociale malheureuse et soumise, et, par là, incapable d'imposer, comme ailleurs, un autre cours au politique? Ou bien est-ce cette conscience malheureuse, épouvantée, qui appelle sur elle, sinon la colère des dieux, du moins le déchaînement des meurtriers.Hélène Carrère d'Encausse
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Y a-t-il en tout, mais d'abord dans le malheur, une exception russe ? Une fatalité qui ferait échapper ce peuple et ce pays aux convergences de la mondialisation, qui les ferait diverger d'une évolution favorable qui profite même aux plus déshérités de leurs anciens vassaux ? Des pesanteurs qui, à chaque pas en avant, les tirent à nouveau en arrière ou vers le bas ?
Le mieux est d'y aller voir, comme toujours, mais, à la manière de Michelet brossant ses Tableaux de la France, d'aller, si l'on peut dire, sur le terrain du Temps, là où l'on voit mieux affleurer ou saillir les grandes permanences d'un pays.
Dans le cas russe, ce sont : l'immense espace, et donc ses décompositions et recompositions successives ; le pouvoir total, ses chutes et ses restaurations ; la tentation européenne ou le rejet de cette appartenance ; le retard sur tout et sur tous, et les effets de la conscience de ce retard ; la peur de l'extérieur avec sa double traduction dans l'expansion et l'agressivité.
De quel poids pèsent ces grand traits du passé dans l'évolution de la Russie actuelle, confrontée à un problème qui menace gravement son avenir : une régression démographique sans précédent ? Un tel phénomène, inconnu partout ailleurs, est-il compatible avec la survie d'un pays et la permanence de son identité ?
Tout est-il perdu pour la Russie affaiblie, alors que jamais les chances de renaître à la liberté et de se mondialiser n'ont été aussi grandes pour elle ?
Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française, a notamment publié chez Fayard La Gloire des nations , Victorieuse Russie, Le Malheur russe, ainsi qu'une biographie de Nicolas II et une autre de Lénine. -
Lenine ; la révolution et le pouvoir
Hélène Carrère D'Encausse
- Flammarion
- Champs
- 4 Janvier 1999
- 9782080810724
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La gloire des nations ou la fin de l'empire soviétique
Hélène Carrère D'Encausse
- Fayard
- 10 Décembre 1991
- 9782213028309
1917-1990: dernier empire, superpuissance militaire, l'Union soviétique est le lieu des deux grandes révolutions de ce siècle. En 1917, le coup d'Etat de Lénine a supprimé les chances d'une révolution démocratique et reconstitué l'Empire russe que le conflit mondial de 1914 avait fait exploser. En 1990, l'Empire soviétique et, avec lui, l'ensemble du système soviétique fondé par Lénine ont cessé d'exister.Depuis 1985, par les soulèvements et les affrontements sanglants du Caucase et de l'Asie centrale, par l'indépendance démocratique proclamée des Etats baltes, les nations de l'U.R.S.S. ont rétabli leur droit d'exister et de décider de leur destin. Face à cette révolution venue d'en bas, des sociétés elles-mêmes, l'Etat soviétique, le Parti communiste, l'armée, le K.G.B. se sont révélés aveugles et impuissants.Les projets de Mikhaïl Gorbatchev visant à sauver l'U.R.S.S. par quelque nouveau traité d'Union ont-ils la moindre chance d'aboutir? Comment vont s'organiser à présent les relations entre les Etats-nations qui composèrent l'U.R.S.S. _ Russie, Ukraine, pays baltes, Etats musulmans d'Asie centrale, Etats du Caucase _ et qui accèdent à la pleine souveraineté?Au temps de l' Empire éclaté , le pourrissement du système soviétique a nourri les volontés d'indépendance nationale. Aujourd'hui, les nations ont triomphé de sa domination et du communisme qui la justifiait. C'est le temps de la gloire des Nations . L'analyse du passage de l'un à l'autre permet d'esquisser des hypothèses pour l'avenir.Si, pour Gorbatchev, la révolution des nations est un coup de poignard porté à la perestroïka, elle scelle en fait le tombeau du communisme. Pour les nations qui retrouvent aujourd'hui leur liberté et leur dignité, c'est aussi la plus grande chance d'avancer réellement dans la voie de la démocratie.H.C.E.
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Aveugle occident: des décennies durant, il a cru que le soleil de l'avenir radieux se levait à l'est, et crie à présent son angoisse face à la montée des aspirations nationales avec autant de force qu'il se tut pendant soixante-dix ans devant l'asservissement, voire l'écrasement ou la déportation de ces mêmes nations.
C'est vrai, une fois ses espaces rendus à la liberté, l'histoire décomprimée se défoule, elle bouillonne, et tout l'arriéré de problèmes, de rancoeurs, de frustrations, d'aspirations contradictoires remonte au jour. qui pourrait s'en étonneroe c'est vrai, le désastre communiste a ravalé l'ex-supergrand au rang de pays en voie de développement attendant son salut de l'aide étrangère. ceux qui ne refusaient pas leurs faveurs à l'urss les mesureront-ils à la russie démocratiqueoe c'est vrai encore, les premières années du retour à la liberté sont d'autant plus difficiles que les réformes font attendre leurs premiers effets positifs et que l'entrée dans l'économie de marché engendre d'abord plus de soucis et de mécontentements que de mieux-être. mais qui ne garde souvenir du dur enfantement de l'etat de droit en occident même?
Une utopie totalitaire remisée à son tour aux poubelles de l'histoire, un empire démembré, des nations satellites rendues à la souveraineté, des peuples recouvrant leur dignité et la libre disposition de leur destin, des libertés rétablies, des institutions démocratiquement élues et fonctionnant, une volonté de paix tangible exprimée dans les pourparlers sur le désarmement et par le ralliement aux décisions conformes au droit international, l'aspiration à faire corps avec la civilisation occidentale et à partager ses valeurs _ trouve-t-on dans l'histoire moderne une conversion d'une telle rapidité et d'une telle ampleur?
Telle est la victoire d'unpeuple et d'un pays, la russie, qui, ayant défait le communisme et ses démons, se réapproprie son destin, celui d'un grand pays moderne d'europe.
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Nicolas II ; la transition interrompue
Hélène Carrère D'Encausse
- Fayard
- Biographie Histoire
- 4 Septembre 1996
- 9782213592947
Le règne du dernier empereur de Russie a-t-il marqué l'inexorable déclin d'un régime ne pouvant déboucher que sur une rupture violente et radicale _ celle d'Octobre 1917 _ ou bien recelait-il les éléments d'une transition interrompue, celle que la Russie de Boris Eltsine, quatre-vingts ans après, s'est mise en devoir et en peine de reprendre?S'attachant au destin du dernier tsar de Russie, l'ouvrage d'Hélène Carrère d'Encausse soulève une multitude de questions. Plus que tout autre, Nicolas II, héritier des réformes d'Alexandre II, a oeuvré pour la modernisation de son pays, apportant des changements profonds à l'Etat, à la société et à l'économie russes. L'échec et la révolution étaient-ils alors inscrits dès le départ dans le processus de modernisation? Faut-il accepter l'idée défendue par certains historiens que toute tentative de réforme est en Russie condamnée à ouvrir la voie à la barbarie? Ou bien peut-on regarder le stalinisme puis la stagnation néostalinienne comme une funeste parenthèse dans la transformation profonde que les circonstances ont momentanément arrêtée mais dont les germes, toujours présents, peuvent servir à fertiliser et légitimer la transition engagée en cette fin du XXe siècle?Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse, membre de l'Académie française depuis 1991, a notamment publié chez Fayard La Gloire des nations, Victorieuse Russie et Le Malheur russe.
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L'empire éclaté
Hélène Carrère D'Encausse
- Le livre de poche
- Le Livre De Poche
- 8 Octobre 1980
- 9782253025139
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Staline ; l'ordre par la terreur
Hélène Carrère D'Encausse
- Flammarion
- Champs
- 4 Janvier 1999
- 9782080810731