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Grégory Champeaud
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Vert-galant, panache blanc, « Paris vaut bien une messe », édit de Nantes, poule au pot... Henri IV (1553-1610) a laissé une trace saillante dans la mémoire des Français. Sa vie de légende et la légende de sa vie se confondent désormais en un mythe vivace et rassembleur.
Tour à tour catholique et protestant, guerrier et pacificateur, reconstructeur et bâtisseur, enjôleur et séducteur, Béarnais et Gascon mais aussi terriblement Français, Henri IV, le roi-martyr de la rue de la Ferronnerie, demeure aujourd'hui encore le roi préféré des Français. Il est devenu une figure familière et débonnaire, presque un contemporain.
Si sa personnalité kaléidoscopique faite d'ombres et de lumières, et son oeuvre foisonnante expliquent en partie ce souvenir, c'est plus sûrement à la vaste entreprise de mythification, initiée de son vivant et consolidée au cours des siècles, que l'on doit sa pérennisation. Roi manipulateur, Henri IV a été à son tour manipulé par tous les régimes politiques depuis sa mort. À chaque époque, une strate supplémentaire s'est ajoutée au vernis légendaire et mythique. De cette dialectique où le mythe semble répondre à la légende, émerge en filigrane l'image d'Henri IV qui perdure aujourd'hui encore.
Homme et souverain au destin unique, véritable héros tombant à point nommé pour relever une France qui semble alors à terre, Henri IV a toutes les qualités pour des sujets ou des citoyens en mal de figures tutélaires. C'est le portrait de cet homme singulier, tout autant que les traces encore visibles de son héritage mythique, que l'auteur se propose ici de dresser. -
Le parlement de Bordeaux et les paix de religion (1536-1600) ; une génèse de l'Edit de Nantes
Grégory Champeaud
- Albret
- 10 Octobre 2008
- 9782913055223
L a Guyenne et la ville de Bordeaux offrent à l'historien un territoire d'observation privilégié. C'est dans cette province qu'Henri de Navarre, futur Henri IV, fait l'apprentissage du pouvoir en élaborant une diplomatie expérimentale destinée à être généralisée dans tout le royaume.
Trois paix d'importance capitale dans la genèse de l'édit de Nantes y sont également négociées.
C'est en1in au parlement de Bordeaux que se cristallisent les oppositions entre partisans de l'intransigeance et modérés, ces tensions trouvant un exutoire lors de la « Saint- Barthélemy bordelaise » du 3 octobre 1572.
