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Gérard Bonal
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2 octobre 1925, théâtre des Champs-Élysées. Le public découvre Joséphine Baker dans La Revue nègre. Elle a 19 ans, c'est un triomphe. Une star internationale est née.
Gérard Bonal livre un portrait personnel, par touches, de la « Vénus noire ». Il nous entraîne sur ses traces, de l'enfance pauvre à Saint-Louis (Missouri), jusqu'à la lutte pour les droits civiques aux côtés de Martin Luther King. On embarque avec Joséphine Baker sur un paquebot pour l'Europe, on l'escorte dans le Paris nocturne des Années folles, celui des théâtres de music-hall, au bras de ses amants. Dès 1941, l'icône rejoint les services secrets de la France libre. Militant inlassablement pour la fraternité universelle, elle adoptera douze enfants venus du monde entier, sa fameuse « tribu arc-en-ciel ». Aujourd'hui, la petite danseuse de Saint-Louis qui a conquis Paris en une soirée est la première femme noire à reposer au Panthéon. -
Mary Cassatt, Winnaretta Singer, Isadora Duncan, Gertrude Stein, les soeurs Klumpke... Le Paris de la Belle Époque vibre sous les assauts de ces Américaines éprises de liberté.
Elles sont riches, artistes, philanthropes. Elles peignent, écrivent, dansent, jouent de la musique, tiennent salon, aiment. Paris est une fête pour ces femmes aux moeurs libres qui fuient l'Amérique puritaine.
Le salon de la princesse de Polignac ; l'atelier de la rue de Fleurus où Gertrude Stein arbitre le match Picasso-Matisse ; le temple de l'amitié de Natalie Barney, rue Jacob, où l'on croise Colette, Ernest Hemingway, Jean Cocteau... Autant de lieux qu'elles ont rendus célèbres dans le monde entier grâce à leur énergie et leur talent.
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« S'il est, hors de la durée humaine, une heure qui réglera les comptes de chacun, j'aurai, à cette heure-là, l'écureuil sur l'épaule, la couleuvre au cou, le lézard et la tortue, les deux hirondelles d'octobre, les chiens, les chats et les chats et les chats. Je ne plaiderai pas longtemps, mais je montrerai mon cortège, et je dirai : «Je n'ai trahi aucun de ceux-là». » Colette et les bêtes : une évidence trop souvent traitée à la légère. On connaît son amour pour les chats, mais le bestiaire de Colette est cent fois plus vaste. Pitiriki l'écureuil, Toby-chien, l'once Bâ-Tou et même l'araignée des armoires : elle les aime tous, sans distinction aucune. Car « il n'y a qu'une bête », comme elle le clame haut et fort, devançant de plus d'un demi-siècle la défense de la cause animale.
On la voit souvent accompagnée d'un chat, d'un chien. Et même, à l'occasion, d'un guépard... La passion des bêtes imprègne ses écrits, inspire ses choix amoureux, marque sa pensée. Photographies à l'appui, Gérard Bonal nous entraîne dans l'univers poétique de Colette.
« Sans bêtes, je m'appauvris. » Colette
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Des américaines à Paris ; actrices, mécènes, écrivaines, danseuses. 1950-1920
Gérard Bonal
- Tallandier
- 21 Septembre 2017
- 9791021017986
La fin du XIX e siècle, le début du XX e , voient l'arrivée en France de nombreuses Américaines. Un formidable appel d'air pousse ces femmes vers l'Europe, vers Paris.
« Paris est l'Athènes de l'Europe moderne», affirme un historien américain. Natalie Barney, Eva Palmer, Renée Vivien, Gertrude Stein, Alice Toklas, Romaine Brooks, Loïe Fuller, Isadora Duncan, Sylvia Beach, Winnaretta Singer bientôt princesse de Polignac... Nombre d'entre elles sont lesbiennes, fortunées, parlent couramment le français qui est souvent pour elles comme une seconde langue maternelle.
Ces femmes ont en commun d'avoir fui l'Amérique pour échapper à l'asphyxiante tradition puritaine.
À Paris, elles trouveront la liberté individuelle, nécessaire à leur épanouissement. Et elles deviendront des actrices essentielles de la vie culturelle. La princesse de Polignac deviendra une des plus grandes mécènes de la musique française. Gertrude Stein soutient les peintres Picasso, Matisse, Juan Gris... Isadora Duncan invente la danse moderne.
C'est à Paris que Mary Cassatt va trouver sa voie dans la peinture impressionniste.
Tandis qu'Edith Wharton y poursuivra sa carrière de romancière et se dévouera corps et âme pour les blessés et les réfugiés pendant la Première Guerre mondiale.
C'est sans doute la première fois qu'un ouvrage mêle ces destins de femmes libres dans un même récit : peintres, sculptrices, écrivains, médecins, mécènes, scientifiques, philanthropes...
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Il est mort si jeune, il est mort si vite - le 25 novembre 1959, âgé d'à peine trente-sept ans - que son image s'est figée, définitivement fraîche et séduisante. De cet éternel jeune homme le temps a fait un mythe. Comme si le public avait compris que tous les engagements du comédien, artistiques et politiques, représenteraient un jour, aux yeux de l'histoire, le visage même des années cinquante.
De son premier rôle, en 1943, jusqu'à sa dernière apparition sur les écrans, Gérard Philipe a incarné le héros idéal de la France de l'après-guerre: Fanfan la Tulipe, Rodrigue ou Julien Sorel... Au cinéma comme sur la scène du TNP de Jean Vilar. Vingt pièces de théâtre, trente films : c'est le bilan d'une carrière passionnée, rigoureuse, celle d'un acteur engagé dans son temps, celui de la « guerre froide », de l'affrontement des deux blocs, soviétique et américain.
Gérard Philipe avait jalousement caché à tous le drame qui le frappait : la condamnation de son père par les tribunaux de l'épuration en 1945. Cette nouvelle édition, grâce à des documents familiaux pour la première fois exploités, revient sur ce douloureux épisode et l'éclaire d'une troublante lumière.
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Pièce historique de Gérard Bonal.
2f - 4h -Décors : la chambre de l'Impératrice - Durée : 1h30.
Fille du roi des Belges, Charlotte descendait par sa mère d'Henri IV. Son mariage avec Maximilien d'Autriche, promis au trône impérial du Mexique, fera d'elle une souveraine. Mais sa raison, déjà fragile, ne résistera pas au choc du pouvoir. Après l'exécution de Maximilien, elle s'enferme dans la folie. À moins qu'elle ne la simule. Pendant les soixante années qui lui restent à vivre, entre ses infirmiers et son médecin, l'ex-impératrice rejoue chaque soir la tragi-comédie impériale.
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Voici de nouveau Léa et Chéri, la femme dans sa maturité menacée et le jeune homme. On retrouve, dans cette nouvelle adaptation, taillée au plus près du célèbre roman dont elle rajeunit l'intrigue en la débarrassant de tout ce qui marquait son époque, le regard lucide de Colette sur la cruauté des rapports amoureux, sur l'âge, sur la solitude. "Parce que je suis née vingt-quatre ans avant toi, j'étais condamnée, et je t'entraînais avec moi", dit Léa, à l'heure de l'inéluctable séparation. Car le scandale n'est plus aujourd'hui, comme il l'était naguère, quand parut le roman, en 1920, dans la différence d'âge des protagonistes, mais dans cette barrière que dressent entre elles les générations, et que même l'amour ne franchit pas. Chéri, Léa : deux grands rôles. Deux mythes.
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Colette (1873-1954) a donné à l'autofiction ses lettres de noblesse, raconté sa vie sans cesse et à toutes les occasions, se réinventant en créatrice de produits de beauté à son nom, ou improvisant comme il lui chantait. A l'aune de nos vies contemporaines, celle de Colette figure sans nul doute l'avant-garde. Dans cette nouvelle biographie, l'auteur a pris le parti de montrer combien sa vie, suite de scandales, de coups de force, de traits d'audace aussi bien littéraires que personnels dessinait une trajectoire volontaire. Cette cohérence est d'autant plus évidente que Gérard Bonal a voulu écrire cette biographie comme un récit - presque un roman avec ses épisodes dramatiques, ses ruptures amoureuses, ses succès professionnels : dés les années 20, Colette figure au sommet des auteurs à succès. Un roman où tout est vrai et qui s'inscrit fortement dans le contexte français : la province de la fin du XIXème siècle, la Belle Epoque, la Première Guerre mondiale, le crash de 1929, l'Occupation.
A l'appui de cette thèse, la rigueur des informations puisées aux meilleures sources (correspondances inédites retrouvées qui révèlent des aspects jusque-là inconnus, témoignages inédit des contemporains.), vérifiées et croisées à quarante années de recherches colettiennes ( on peut en effet dater de 1973, année du centenaire de la naissance de l'écrivain, l'intérêt de l'université pour Colette). Des recherches parfois désordonnées, en tout cas géographiquement dispersées en France, aux Etats-Unis, en Australie, et qu'il convenait de remettre en perspective. Ainsi sont revisités et réévalués les grands thèmes colettiens : la mère, les bêtes, l'amour, l'homosexualité tandis que l'on découvre, qu'avant tout le monde, l'écrivaine s'est interrogée sur le genre... Un travail neuf et vif qui révèle, soixante ans après sa mort, une Colette sinon inconnue, du moins plus secrète, plus brutale, plus vraie, plus contemporaine que celle qu'a fabriqué l'imagerie pieuse de « la bonne dame du Palais-Royal » et que le monde entier vient visiter à l'instar d'Audrey Hepburn ou Truman Capote. Mais au final combien est plus intéressante cette femme forte et qui ne dépendait que d'elle seule.
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Gerard philipe : un acteur dans son temps (+ cd offert)
Gérard Bonal
- Bnf editions
- 17 Octobre 2003
- 9782717722277
Nulle date anniversaire n'impose un hommage à Gérard Philipe, dont la disparition brutale en 1959, à l'âge de trente-sept ans, bouleversa le monde.
"Ange foudroyé ", " prince de la scène et de l'écran ", "héros romantique", "légende d'un demi-siècle", " éternelle jeunesse les termes n'ont pas manqué depuis sa mort pour saluer celui qui fut un inoubliable Lorenzaccio, mais aussi le Fabrice de La Chartreuse de Parme ou le jeune amant du Diable au corps. De l'ange de Sodome et Gomorrhe (Jean Giraudoux,1943), son premier succès à la scène, jusqu'au secrétaire Vasquez, sa dernière prestation dans La fièvre monte à El Pao (Luis Bunuel,1959), ce comédien d'exception trace son chemin au cours de quinze années bien remplies au théâtre (vingt pièces) et au cinéma (trente films).
Pour la France des années cinquante, désireuse d'oublier vite "les événements ", les films qu'il interprète offrent un refuge dans l'humour et l'histoire en costumes, et son souvenir théâtral vit encore dans la mémoire des spectateurs d'alors, pour qui les représentations du Cid ou du Prince de Hambourg restent des moments de légende. Avec son épouse, Anne, cinéaste, ethnologue et écrivain, il plonge au coeur des mouvements politiques et sociaux qui agitent le monde : guerre froide, péril atomique...
Entre le modèle américain et le modèle soviétique, le consumérisme et l'utopie communiste, Gérard Philipe fait son choix et le fait percevoir jusque dans le métier : il entre ainsi au TNP et s'engage aux côtés de Jean Vilar dans une vision renouvelée du rôle social du théâtre. Sa beauté, une vie brève et une carrière fulgurante ne sauraient à elles seules expliquer l'attrait qu'il exerce aujourd'hui encore.
Sa séduction tient sans doute à la "résistance" que Gérard Philipe oppose à toute réduction simpliste de son personnage, sur lequel des proches, témoins, écrivains, spécialistes, portent ici des regards croisés, remarquablement servis par une illustration puisée en grande partie dans les collections de la Bibliothèque nationale de France.
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Tour à tour romancière, mime, auteur dramatique, scénariste, journaliste, comédienne, critique de théâtre, marchande de produits de beauté, Colette a mené sa vie tambour battant, comme elle l'entendait. Au point que cette existence singulière, hors des sentiers battus, a parfois fait de l'ombre au travail de l'écrivaine, reconnue entre toutes comme la pionnière de l'autofiction. Et pourtant, la vie et l'oeuvre sont indissociables, se nourrissant sans cesse l'une l'autre.
C'est un fabuleux destin que celui de cette femme née dans un village bourguignon au XIXe siècle et à qui la République, quatre-vingt-un ans plus tard, allait offrir des obsèques nationales. Pour raconter cette vie, romanesque en diable, avec ses épisodes dramatiques, ses ruptures amoureuses, ses succès et tous ses scandales, Gérard Bonal a retrouvé des documents inédits et des correspondances inconnues. Il fait de cette vie un roman, mais sans rien inventer, fidèle à la vérité de l'immense Colette. Cet ouvrage a obtenu le Prix Brantôme 2015 de la biographie. -
Il est mort si jeune, il est mort si vite que son image s'est arrêtée, définitivement fraîche et séduisante.
De cet éternel Rodrigue, le temps a fait un mythe. Pour la première fois, une biographie entreprend de retracer l'histoire de ce jeune homme blagueur et distrait qui, préférant les rigueurs du TNP à la fortune des studios, deviendra le plus illustre de nos comédiens, passionné, rigoureux, engagé dans la vie comme dans son art.
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« Dans ce formidable mouvement d'idées, ce foisonnement artistique, politique, littéraire, philosophique, théâtral qui explose à Saint-Germain-des-Prés, vers 1944-45, avec le retour de la liberté, il y a place pour tout et pour tous : la "bande à Prévert" et la "famille Sartre", les premiers tableaux de Bernard Buffet et les derniers dessins d'Antonin Artaud ; Juliette Gréco, la "Dame noire", et Cora Vaucaire, la "Dame blanche" ; le Café de Flore et le Bar Vert, les existentialistes, les communistes, les lettristes, les chanteurs, les acteurs, les réalisateurs, Jean Cocteau et Gabriel Pomerand, le Tabou et la librairie Le Divan, le jazz bop et le jazz New Orleans, Sidney Bechet et Boris Vian, Simone de Beauvoir et Marguerite Duras, les femmes du monde en robes new-look et talons aiguilles et les "rats de cave" en jupes portefeuille et baskets. Fraternité. Fraternité de façade, mais fraternité quand même. » G. B.
C'est cette aventure - « une aventure extraordinaire » disait Jean-Paul Sartre -, unique dans la vie culturelle française, que ce livre raconte, en donnant la parole à ceux qui l'ont vécue. L'aventure d'un quartier dont Gérard Bonal dresse ici, en quelque sorte, le portrait. Ou, mieux encore, la biographie.
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Colette journaliste ; chroniques et reportages, 1893-1941
Gérard Bonal, Frédéric Maget
- Libretto
- Litterature Francaise
- 4 Juin 2014
- 9782369141136
"Il faut voir et non inventer", telle fut la règle de Colette journaliste.
Qu'elle raconte le procès d'un tueur en série, la traversée inaugurale du paquebot Normandie, l'humble vie des femmes restées à l'arrière pendant les deux guerres mondiales, ou celle des enfamts ou des bêtes, c'est le même regard que Colette porte sur les êtres : lIbre, curieux, aigu, direct. Une façon de percevoir le monde à travers les sens qui n'appartient qu'à elle. Grande ouvrière des lettres, Colette fut aussi pendant un demi-siècle une infatigable journaliste et sans doute l'écrivain du XXe siècle qui aura consacré le plus de temps à écrire pour la presse : Le Matin, Le Figaro, Le Journal, Paris-Soir, Marie-Claire ... Sa vie durant, elle a rédigé chroniques et reportages avec la régularité et la rigueur d'une grande professionnelle et le talent d'un immense écrivain.
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Colette intime
Gérard Bonal, Michel Rémy-Bieth
- Phebus
- Beaux Livres Phebus
- 5 Novembre 2004
- 9782752900289
Nous pensions connaître Colette, et nous nous apercevons qu'elle n'a cessé de nous mentir.
Une collection de plus de 2 000 documents réunis au long d'une vie par un amateur passionné, le peintre Michel Remy-Bieth, nous apprend, preuves visuelles à l'appui, qu'une autre Colette existait, masquée par la figure vertueuse de la « vieille dame du Palais-Royal » : infiniment plus sombre, plus noire même, calculatrice et retorse, secrètement angoissée aussi, et luttant peut-être contre quelque secrète folie.
Sur un texte de Gérard Bonal préfacé par Michel Del Castillo (deux écrivains de la bonne espèce), un demi-millier des pièces de cette sidérante collection... lettres, manuscrits, dessins, documents divers, tous reproduits en couleur et dans leur intégralité, se trouvent ici analysées, expliquées, prolongées jusqu'à dresser le portrait le plus inattendu qui se puisse imaginer : celui d'un Colette un peu garce, et même beaucoup, âpre et inquiète mais tellement plus attachante que l'icône fraise-vanille qu'on avait bien voulu peindre jusqu'ici pour notre édificiation et notre duperie.