Josée a épousé Alan parce qu'il était beau, américain, riche, et qu'elle l'aimait. Mais aujourd'hui, dans le farniente et le désastre de leur séjour en Floride, elle découvre ses névroses, sa jalousie maladive, son alcoolisme, et le jeu pervers dans lequel il l'entraîne. Aime-t-elle cet homme trop fragile qui menace de se tuer si elle le quitte ? Comment lui échapper ? Comment poursuivre ce « cauchemar tendre », mettre fin à cette histoire épuisante ? Josée saisit alors le premier prétexte pour rentrer à Paris.
Les êtres s'entredévorent. Françoise Sagan montre une femme en lutte contre le vampirisme moral et physique d'un faible. Si elle n'y prend pas garde, il sera trop tard.
Peut-on s'approprier l'objet de son amour, l'emprisonner, le tenir à sa merci ?
Vincent étouffe depuis des années auprès de sa femme Laurence, grande bourgeoise fortunée, intelligente sans esprit, belle sans charme, passionnée sans tendresse. Lui est musicien sans ambition mais non sans talent. Seule sa faiblesse lui permet de supporter sa captivité. Mais un jour, sous ses doigts de pianiste, naît une mélodie qui le rend riche et célèbre dans le monde entier. Libre ? Pas pour longtemps, car la geôlière ne lâche pas sa proie
L'accident se produit de nuit, sur une route côtière de Santa Monica. Sans raison apparente, un jeune homme se jette sous les roues de la Jaguar de Dorothy Seymour, scénariste hollywoodienne, que conduit Paul, son amant et ami. Dorothy, qui a dépassé la quarantaine, est une femme libre, gaiement amorale et sans illusions sur tous les plaisirs de la vie. Elle décide d'installer le jeune blessé chez elle. Cet étrange Lewis lui voue bientôt une adoration exclusive. Sous les yeux tolérants et étonnés de Paul, une relation amoureuse ambiguë naît entre ces deux êtres. Peu à peu, Dorothy laisse Lewis envahir agréablement sa vie. Mais la situation commence à se compliquer lorsque ce dernier, pris d'une sorte de folie protectrice, entend éliminer, par tous les moyens, tous ceux qui pourraient nuire à sa bienfaitrice
Les Maligrasse, éditeurs parisiens, reçoivent beaucoup à Saint-Germain des Prés. Alain, le maître de maison, aime en secret une comédienne en quête de gloire. Bernard, romancier velléitaire, tente en vain de séduire une fille insaisissable. Le jeune Édouard, conquérant provincial et désarmé, perd son amour aussitôt qu'entrevu. Et tous, dans l'ivresse des plaisirs mondains, de poursuivre des rêves illusoires tout en faisant le malheur de leurs proches.
L'oeuvre de Françoise Sagan est légère, nonchalante, cruelle. On joue, on ment, on s'ennuie, on souffre. Un jour, dans un mois ou dans un an, ses personnages auront cessé d'aimer. Et ils seront à nouveau seuls. Oubliées l'amertume et la tristesse, ils repartiront à la chasse au bonheur.