Mystère dans les coulisses du Théâtre du Peuple de Bussang.
1986. Après une rupture amoureuse, Sophie, jeune journaliste dans un grand quotidien parisien, renoue avec Bussang dans les Vosges d'où elle est originaire. Le bourg bruisse encore de rumeurs sur le destin tragique des femmes de sa lignée, sur sa mère et sa grand-mère, tôt délaissées, sur son arrière-grand-mère, Mariette, une orpheline, morte en couches sans révéler le nom du père de son enfant, sur la mère adoptive de Mariette, Nadette, mêlée à un crime jamais élucidé.
Une interview que lui accorde Frédéric Pottecher, le fameux chroniqueur judiciaire, donne à Sophie l'occasion de revisiter ce passé. Nadette était gouvernante chez les Pottecher à Bussang. Elle a participé comme beaucoup d'autres habitants du bourg à l'aventure du Théâtre du Peuple, créé en 1895 par Maurice Pottecher, l'oncle de Frédéric, une expérience de théâtre populaire inédite au rayonnement mondial.
Tout en se plongeant dans près d'un siècle d'effervescence créatrice qui a fait de Bussang un haut-lieu de la culture, Sophie va peu à peu mettre à jour le drame secret qui emprisonnait sa vie.
En cette fin de XIXe siècle, le destin de Charlotte est placé sous le signe du sel, grande richesse souterraine de la Lorraine. À mesure que Charlotte grandit, les principes bourgeois de son père se font de plus en plus pesants. Entre son amour pour Maurice, brillant étudiant en médecine mais fils d'ouvrier, et le prétendant huppé agréé par ses parents, elle devra faire face à un choix impossible. Plus tard, sa fille, Gabrielle, sera confrontée aux épreuves de l'Occupation et à la déportation. Mathilde, la fille de Gabrielle, enfant des Trente Glorieuses et de 1968, s'autorisera toutes les audaces et étreindra - enfin - le bonheur dont les femmes des terres salées avaient, avant elle, tant rêvé...Élise Fischer nous fait vivre, à travers les espoirs, les rêves et les combats de cinq générations d'héroïnes passionnément engagées dans leur époque, les extraordinaires mutations qu'a connues en un peu plus d'un siècle la condition féminine.
1857, en Lorraine. Après la mystérieuse disparition du fermier qui l'employait, un homme brutal qui abusait d'elle, Émilienne part rejoindre sa cousine Henriette, ouvrière aux salines de Dieuze. Mais alors qu'elle commence seulement à dépasser le traumatisme des violences qu'elle a subies, de terribles accusations l'obligent à se cacher. Émilienne espère qu'elle pourra un jour connaître le bonheur, mais elle a fait une promesse, lourde de sacrifices, qui a déjà scellé son destin...
Du Second Empire jusqu'à l'Exposition universelle de 1889, Élise Fischer nous entraîne dans une Lorraine méconnue, celle des travailleurs du sel, pour nous faire vivre les joies, les douleurs et les passions de femmes fortes malgré les tourmentes de l'Histoire et l'adversité.
En 1945, près de Nancy, Odile épouse Henri, ouvrier métallurgiste et voyou notoire. Si elle connaît le manque d'argent, la pénurie de logements et l'impossibilité de divorcer, sa fille Isabelle deviendra journaliste et vivra sa vie de femme en toute indépendance.
Des Trente Glorieuses côté classes populaires aux années 1980, de l'abbé Pierre à Jean Prouvé, des hauts-fourneaux aux intérieurs bourgeois, c'est un nouveau monde qui naît sur le chemin de ces deux héroïnes vers l'émancipation.
Entre l'Alsace et la Lorraine, le destin de deux enfants nés dans la tourmente de la dernière guerre.Édouard et Reine sont des enfants de la guerre, nés d'un père alsacien, Armand Baumann, et d'une mère lorraine, Léonie Peltier. Édouard est venu au monde en 1939 alors qu'Armand, mécanicien automobile, était sur la ligne Maginot. Fait prisonnier, le jeune Alsacien a été aussitôt enrôlé de force dans l'armée allemande,dont il est parvenu à s'échapper. Reine est née après ses brèves retrouvailles avec Léonie, en 1942.L'absence de leur père, parti rejoindre les Forces Françaises Libres, l'engagement inconditionnel de leur mère dans les rangs de la Résistance vont faire peser sur le frère et la soeur une lourde chape de deuil, de souffrance et de non-dits. Au point de les éloigner l'un de l'autre...Pour toujours ? Peut-être pas. Car cinquante ans après, Édouard propose à Reine d'affronter ensemble les spectres du passé.
1960, Nancy. Dans sa cellule de prison, Lina attend sans illusions l'issue de son proce`s. C'est au parloir, gra^ce a` sa visiteuse, soeur Marie- Bernadette, toute de patience et de douceur, que Lina peut malgre´ tout libe´rer sa parole, sa me´moire, et remonter le fil de son histoire : son enfance sous le soleil du Sud, sa vie de bohe`me dans les cirques, sa folle passion pour un danseur juif allemand pendant l'Occupation. Jusqu'a` sa rencontre avec Rene´. Parce qu'il lui avait montre´ un visage avenant, parce qu'il semblait re´ellement e´pris, elle, la jolie saltimbanque, a accepte´ de s'unir a` lui. Mais comment se relever de l'e´preuve quotidienne des coups, de l'humiliation, de la honte ? Un jour, a` bout, elle l'a laisse´ mourir. Elise Fischer a toujours e´pouse´ la cause des femmes en racontant au fil de ses romans leurs passions, leurs blessures, leurs combats.
A sa terre natale Elise Fischer rend un hommage puissant à travers ces quatre sagas historiques qui brossent le portrait d'une Lorraine d'art et d'industrie.
C'est l'histoire de Matthieu Thuillier, souffleur de verre dans la prestigieuse verrerie nancéenne Daum au début du XXe siècle, alors que triomphent l'Art nouveau et l'école de Nancy ; ce sont les destins de trois générations de femme de caractère qui accompagnent l'histoire véridique de la brasserie de Champigneulles depuis le début du XXe siècle ; c'est Manon la muette, seule rescapée d'un massacre et traumatisée, qui trouve à Lunéville la rédemption dans l'amour qu'elle porte à l'art naissant de la faïence au XVIIIe siècle ; c'est enfin au XIXe siècle l'itinéraire d'Adrien le colporteur d'images d'Epinal qui sillonne l'Est de la France, porteur d'un secret qui le ronge...
Anaïs, jeune pianiste, file le parfait amour avec Nathanaël, violoniste. Quand elle tombe enceinte, c'est tout naturellement qu'ils envisagent de se marier. Mais la mère de Nathanaël s'y oppose fermement. Il se pourrait que les raisons de ce refus remontent à la Seconde Guerre mondiale et aux rôles joués par chacune de ces deux familles...
1940, à Nancy, Jeannette, fille adoptive d'un notable, a réalisé sa vocation. Elle qui s'était toujours vue derrière les fourneaux dirige, en plus d'un salon de thé "Le jardin de Pétronille", la brasserie "La Lorraine" sur la plus grande artère commerçante de la ville. L'armée d'occupation est omniprésente. Jeannette est obligée de faire jouer des airs allemands pour divertir la nouvelle clientèle.
Elle s'y résigne d'autant mieux que l'établissement assure une "couverture" idéale pour ceux qui fuient les persécutions ou s'organisent pour résister. Beaucoup agissent dans l'ombre, serveurs, musiciens, habitués, en oubliant parfois qu'ils côtoient aussi des collaborateurs... Au cours de démêlés avec la Kommandantur, Jeannette fait la connaissance d'un officier de la Wehrmacht, un humaniste qui réprouve les exactions nazies.
Leurs relation devient de plus en plus intime, au point qu'elle est bientôt confrontée à un dilemme terrible...
Depuis que Blanche a quitté la Lorraine et le pays minier pour Paris, elle n'a plus donné signe de vie. Quinze ans ont passé. A l'hôpital des grands brûlés où elle travaille, Blanche croise un jour sa mère Renate qui lui apprend que son père est mourant. Si la colère est toujours aussi vive chez Blanche, elle a pitié de la douleur de sa mère. Quel secret lie ces deux femmes ? Auprès de son père, l'heure est aux confessions. Kurt lui raconte l'arrivée de ses parents allemands en Lorraine, puis sa rencontre avec Renate, fille de réfugiés italiens. Il lève ensuite le voile sur la blessure qui a poussé Blanche à tout quitter. C'est alors que survient une catastrophe au puits Simon à Forbach. Bouleversée, Blanche met ses compétences professionnelles au service des siens. Momentanément, clame-t-elle, car trop de révolte coule encore dans ses veines pour renouer avec une terre qui l'a à jamais meurtrie.
Pourtant, au fil des jours, par-dessus les chevalements de la mine qui vit ses dernières années, Blanche va cheminer aux côtés des gueules noires de Lorraine dont elle est le soleil. Trouvera-t-elle la paix du coeur et, qui sait, l'amour dont elle a été privée ?
Paris 1953. Pauline Delaumont et Anne, sa soeur jumelle, décevant les vues de leur père, notable de Nancy, sont chanteuses dans un cabaret de la butte Montmartre. Leur spectacle fait recette mais pas assez aux yeux de leur propriétaire qui, pour mieux rançonner la clientèle, exige qu'elles le pimentent de numéros de strip-tease. Elles décident alors d'ouvrir leur propre établissement : ce sera Le cabaret des deux hirondelles à Saint-Germain des Prés.
Elles peuvent compter sur le soutien amical des artistes les plus en vue : Mouloudji, Catherine Sauvage, Cora Vaucaire, Stéphane Grapelli... Tout se présenterait au mieux pour les jumelles sans la menace que fait peser sur elles une abominable campagne de calomnies. Qui, dans l'ombre, les poursuit de sa haine ? Quand les masques tomberont, il n'y aura pas assez de l'amour de leur nombreuse famille nancéenne pour panser les blessures et réparer les destins brisés...
Dans la Lorraine contemporaine, le portrait d'une femme à la conquête de sa liberté.
Annelise est envoyée en reportage par sa rédaction à Villey-Saint-Etienne, petit village des bords de la Moselle, pour couvrir la distribution de vin aux villageois le jour de Pâques, une tradition locale séculaire. L'occasion pour cette quinquagénaire de s'éloigner quelques temps de sa vie bousculée entre un mari infidèle, deux grands enfants sur le départ et un père âgé en perte d'autonomie, enfermé dans son silence.
Sur la route des vignobles de Toul, les souvenirs ramènent Annelise une trentaine d'années auparavant, en 1969. Toute jeune cheftaine, elle a animé un camp scout non loin de là. Parenthèse enchantée où elle a connu son premier amour...
Pourquoi a-t-elle renoncé à ce garçon qu'elle aimait ?
Alors que son existence vole en éclats, Annelise prend conscience de la chape de secrets et d'interdits qui pèse depuis toujours sur ses épaules.
Est-il encore temps de se délivrer du passé ? Et au prix de quelles révélations ?
En cet été 1992, dans la petite église de la colline de Bouxières près de Nancy, Milou pleure la mort prématurée de Jacinthe. Plus qu'une cousine, Jacinthe était comme une soeur avec laquelle elle communiait dans une même passion pour les marionnettes.
Toutes deux avaient participé, dans l'enthousiasme de la jeunesse, à un rendez-vous historique : le premier festival international de la marionnette à Charleville en 1961.
Jacinthe avait eu la chance de partager le succès de son spectacle avec celui qui allait devenir l'homme de sa vie. Pour Milou, il en était allé autrement. Elle est restée hantée par l'événement singulier qui a fait basculer son destin.
Jacinthe a laissé à l'attention de Milou un paquet de lettres qu'elle ne lui a jamais envoyées. Au fil de sa lecture, Milou va peu à peu exhumer la clé d'un redoutable secret...
1919, en Lorraine. Quand Henri, employé à la brasserie de Vézelise, annonce son désir d'épouser Marguerite, la réaction hostile de son oncle Charles surprend tout le monde. Que Marguerite soit un peu plus âgée que lui ne saurait constituer un obstacle sérieux à la réussite de leur couple. Henri est né de père inconnu et sa mère, Marie-Victoire, soeur de Charles, est morte alors qu'il avait quatre ans. Plus encore que sa grand-mère, c'est Charles qui l'a élevé avec un amour paternel. Pourquoi s'oppose-t-il soudain à son bonheur ? Cette question lancinante ne trouvera de réponse que bien des années après, lorsque Henri découvrira les circonstances de sa naissance dans le journal intime de sa mère, petite couturière entreprenante et courageuse, prise au piège de sa sincérité et victime de l'opprobre dont les filles mères étaient accablées en ce temps-là.
« Un jour, je partirai, j'irai en Alsace. Il paraît que j'y suis née. Depuis que j'ai fait cette découverte, j'ai envie de voir ce pays. De le respirer. De savoir si je ressemble à cette région. » C'est ainsi qu'en 1976 la jeune Flora quitte le vignoble bourguignon pour les vignes d'Alsace. Elle est libre de toute attache, mais cette liberté a le goût amer d'une quête éperdue de racines. La jeune femme découvre les innombrables beautés de la région et le Kaefferkopf, ce vignoble à nul autre pareil, mais elle doit affronter la sévère maîtresse du domaine, Grete. Entre ces deux femmes, la guerre est déclarée, violente et passionnée, sous le regard de Clément, l'enfant de Grete, trop sage. Or, lui seul sait la vérité. Au coeur des vignes d'Alsace, Elise Fischer raconte la rude confrontation entre deux femmes unies par l'amour de la terre et d'une région, et par un secret de famille.
L'Alsace est chère au coeur de Clémence. La jeune femme y a ses racines, un parrain, et une promesse à tenir. En mémoire de sa mère, elle doit faire la lumière sur un drame qui a anéanti les siens vingt-cinq ans plus tôt. Près de Strasbourg, Clémence s'installe dans une belle maison à restaurer jouxtant l'ancienne demeure familiale. Elle y trouve de vieilles lettres cachées.
Imagine-t-elle alors jusqu'où les amours interdites, la guerre, l'ambition et la passion de la musique ont pu s'entremêler et conduire au destin tragique de sa famille ? Et de leurs voisins ?
Dans la quête parfois périlleuse de Clémence, de belles âmes veillent sur elle, dont André, médecin, qui vit dans le merveilleux quartier de la Petite France. Ainsi qu'un couple de cigognes qui, les Alsaciens le savent bien, portent bonheur...
Une superbe plongée au coeur de l'Alsace et dans les secrets des liens familiaux.
C'est mon Nancy que vous découvrirez, dans des lieux qui me sont chers... Souvent ces lieux aimés sont liés à une histoire dont ils ont été les témoins et dont ils ont apprécié le décor. Au fil des promenades au coeur de cette belle ville, j'ai pu retrouver Jeanne, ma mère qui m'a éveillée à l'histoire, à la beauté. J'ai pu constituer un bouquet de souvenirs que j'ai plaisir à vous offrir. Et bien sûr, ressusciter parfois ce temps de l'enfance vécu aux côtés de Suzanne, ma presque soeur jumelle... Pourtant, à l'adolescence, j'avais fait le serment de quitter ces lieux pour voir ailleurs,si les cieux étaient plus bleus, si l'herbe était plus verte ...Peut-être faut-il quitter celles et ceux que l'on aime pour éprouver le manque. Peut-être faut-il tourner le dos à ce que l'on croyait sottement ordinaire pour découvrir l'exceptionnelle richesse d'un lieu, d'un monument. Ce fut mon cas... Mais je suis revenue en Lorraine et si notre maison n'est pas sise à Nancy même, nous avons, mon époux et moi, un petit nid à Nancy, si précieux lorsque nous allons au théâtre, à l'opéra, au concert... Je puis donc vous écrire de Nancy... Et vous emporter au fil des pages. Vous me suivez ?
"Votre père a eu une rupture d'anévrisme. Je l'ai opéré.." Annonce terrible d'un chirurgien qui croit dire l'essentiel. Techniquement, c'est vrai. Et après ? La ruée vers l'hôpital, l'attente, le monologue épuisant auprès du corps inerte d'où sortent les tuyaux et dont on ne sait s'il entend.
Elise Fischer recrée cette mosaïque de sentiments d'une fille pour son père qui meurt. Sans fioritures. Elle se souvient, elle imagine, elle reconstitue et fait face aux mille impératifs du quotidien, celui de la journaliste qui doit lire, écrire, commenter, rassurer, choisir. Entre le rire et les larmes. En écoutant la musique inépuisable d'une nature découverte aux côtés du père, ce "manant" qui lit Zola et récite Hugo, ce "rouge" pour qui Dieu n'est peut-être pas tout à fait mort et qui a toujours su que "les pommes seront fameuses cette année"...
Elise Fisher est journaliste à Bayard Presse. Elle a été longtemps productrice et animatrice de radio et est l'auteur de trois ouvrages chez Fayard : Les enfants de l'apartheid, Feu sur l'enfance et La colère de Mouche.
C'est la fin de l'enfance pour Lise, surnommée la Grenouille, et son monde malicieux : sa soeur la Fouine, leurs parents et la fameuse tante de Russie.
L'adolescence donne des ailes à Lise : elle rêve d'écrire, d'enseigner, de faire du journalisme, du théâtre. Mais avant d'être enfin adulte, il faut encore compter avec l'influence de la grand-mère et les décisions des parents qui, même pleins d'amour, ne comprennent rien... Tiraillée entre devoir et révolte, la Grenouille veut s'affranchir, et aimer, bien sûr.
Le charme des années 1960, où une petite grenouille veut se faire princesse.
En Lorraine, au début du 20e siècle.
Subtilement, tels ces souffleurs de verre dont elle dépeint les gestes et le savoir-faire, Elise Fischer nous entraîne au fil des pages dans un univers fascinant.
Poussé par son tempérament artiste, Matthieu Thuillier devient apprenti dans la prestigieuse verrerie Daum. Il est initié aux techniques du moulage, du soufflage, mais aussi au dessin, à la poterie, à la gravure. D'une passion naît une vocation.
Se joignant à l'activité intense des artistes d'alors, Matthieu donne un sens à son existence, une existence également marquée par les nombreuses femmes qui jalonnent sa vie.
Mais Matthieu n'a rien oublié de ses blessures d'enfance, de ses origines cachées. Qui de Lucie la muse ou d'Emélie la vertueuse saura apaiser les tourments du jeune homme ?
Les Alliances de cristal sont un magnifique hommage rendu à la Lorraine et à son art de vivre.
Nancy, 1913. Malgré des accès de sévérité, Philippe Delaumont, professeur en pharmacie, est un époux aimant, un père tolérant. Il a laissé sa cadette Valentine partir étudier aux Beaux-Arts à Paris où elle ne cache pas avoir noué une idylle avec un peintre italien. Quant à son aînée, Marie-Amélie, il ne s'est pas opposé à ce qu'elle devienne médecin, ce qu'il juge pourtant peu convenable pour une fille de bonne famille. En bon patriote, il lui sera sans doute plus difficile d'accepter la tendre amitié unissant Marie-Amélie à un ami allemand de son cousin Rodolphe, qui vit à Metz de l'autre côté de la frontière. Mais Rodolphe lui-même vient s'installer à Nancy pour travailler comme journaliste et affirme que l'heure est à la réconciliation entre les deux pays. C'est sans compter avec l'implacable engrenage de la grande histoire. En quelques mois l'Europe bascule dans la guerre. Nancy est en première ligne. La famille Delaumont est emportée dans un cataclysme qui brisera les rêves de bonheur, n'épargnera ni les corps ni les coeurs, mais n'éteindra jamais l'espoir...
Septembre 1899. La jeune Lucie quitte sa terre lorraine pour accomplir son fabuleux destin. Ou comment une orpheline née à la frontière de la Meuse devient, à Saint-Pétersbourg, l'intime de l'aristocratie impériale, la gouvernante des filles du dernier tsar de Russie, les princesses Olga et Tatiana, et l'amante passionnée du chef des cosaques du Don.
Autant d'années lumineuses juste avant le chaos, la révolte d'un peuple acculé dont elle comprend pourtant la détresse. Et ses propres drames...
« Écris, Jeanne, écris pour toutes les femmes qui n'ont jamais pu s'exprimer. Grâce à toi, elles seront reconnues », supplie Elise à sa mère qui, à la veille de sa mort, sur son lit d'hôpital, ose enfin lui ouvrir son coeur.
C'est le temps des confidences qui débute alors, quand chaque minute et chaque parole comptent. Ce temps passé à l'hôpital sera celui de la chance de Jeanne, celui du stylo tendu par sa fille qui lui permettra, enfin, de se dévoiler entièrement, sans faux-semblants.
Si ces pages scrutent l'intime, les secrets de famille, les non-dits, le rapport mère-fille, elles sont aussi le reflet d'une page d'histoire de la condition féminine dans une époque troublée et troublante.
La Convention des droits de l'enfant fête les vingt ans de son adoption par l'ONU. Quel est le bilan de ces deux décennies ?
Seize nouvelles donnent la parole aux acteurs du monde à venir. Au Brésil, l'enfant des favelas est toujours livré à lui-même. Au Pérou, des petites filles sont vendues comme bonnes à tout faire à de riches familles bourgeoises. Au Rwanda, bien des enfants qui ont survécu au génocide y ont laissé la raison. A Gaza, entre deux trêves, entre deux guerres, des gosses jouent au cerf-volant. Leur rêve ? Oser devenir grand.
« L'enfant est le père de l'homme », a écrit le poète Wordsworth. Ce livre émet le voeu que l'homme ne devienne pas trop vite orphelin.