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Littérature traduite
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« La verve pulpeuse du parrain de Harlem, Chester Himes, combinée à la puissance littéraire des romans les plus célèbres de Whitehead. » The Los Angeles Times
New York, 1971. Les ordures s'amoncellent, la criminalité atteint un niveau record, la ville court à la faillite et un conflit éclate entre la police et la Black Liberation Army. Dans cette ambiance de siège, Ray Carney, le vendeur de meubles un peu voyou rencontré dans Harlem Shuffle, fait profil bas pour le bien de sa petite entreprise. Jusqu'à ce concert des Jackson Five, qu'il rêve d'offrir à sa fille. Il reprend alors contact avec Munson, un inspecteur blanc corrompu jusqu'à la moelle, qui lui promet de lui trouver des places à en échange d'un petit coup de pouce...
De la lutte pour les droits civiques au bicentenaire des États-Unis en passant par l'industrie de la blaxploitation, Colson Whitehead nous plonge au coeur du Harlem des années 1970 et mêle à la puissance du polar l'humour d'une satire sociale moderne. -
Époux aimant, père de famille attentionné et fils d'un homme de main lié à la pègre locale, Ray Carney n'a rien d'un voyou... jusqu'au jour où son cousin lui propose de cambrioler le célèbre Hôtel Theresa, surnommé le Waldorf de Harlem. Chink Montague et son coupe-chou, Pepper, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, Miami Joe, gangster tout de violet vêtu et autres flics véreux ou pornographes pyromanes composent le paysage de ce roman féroce et drôle. Mais son personnage principal reste Harlem, où la mort d'un adolescent noir, abattu par un policier blanc, déclencha en 1964 des émeutes préfigurant celles qui ont eu lieu à la mort de George Floyd. Colson Whitehead, qui revendique l'héritage de Chester Himes et de Donald Westlake, livre une fresque irrésistible du Harlem des années 1960.
L'écrivain américain le plus excitant de ces vingt dernières années. Bruno Corty, Le Figaro littéraire.
Whitehead nous fait surtout respirer Harlem au rythme de son cosmopolitisme et de son énergie. Frédérique Briard, Marianne.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Charles Recoursé. -
Dans la Floride ségrégationniste des années 1960, le jeune Elwood Curtis prend très à coeur le message de paix de Martin Luther King. Prêt à intégrer l'université, il voit s'évanouir ses rêves d'avenir lorsque, à la suite d'une erreur judiciaire, on l'envoie à la Nickel Academy, une maison de correction où les pensionnaires sont soumis aux pires sévices. Elwood se lie toutefois d'amitié avec Turner, en qui il trouve un allié précieux. Mais l'idéalisme de l'un et le scepticisme de l'autre auront des conséquences déchirantes.
Couronné en 2017 par le prix Pulitzer pour Underground Railroad puis en 2020 pour Nickel Boys, Colson Whitehead est l'un des rares romanciers distingués à deux reprises par cette prestigieuse récompense. S'inspirant de faits réels, il continue d'explorer l'inguérissable blessure raciale de l'Amérique et donne avec ce nouveau roman saisissant une sépulture littéraire à des centaines d'innocents, victimes de l'injustice du fait de leur couleur de peau.Un roman bruissant d'humanité et de souffrance. Télérama.Somptueux. L'écriture est précise, concrète, incarnée. Le Monde.PRIX PULITZER 2020.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Charles Recoursé. -
Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d'avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s'enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les états libres du Nord.
De la Caroline du Sud à l'Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d'esclaves qui l'oblige à fuir, sans cesse, le « misérable coeur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
L'une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l'« Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d'aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.
à la fois récit d'un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l'Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une oeuvre politique aujourd'hui plus que jamais nécessaire.
« Un roman puissant et presque hallucinatoire. Une histoire essentielle pour comprendre les Américains d'hier et d'aujourd'hui. » The New York Times -
Colson Whitehead évoque ici sa métropole, en treize textes qui sont autant de poèmes en prose. Ces tableaux urbains s'attachent à des lieux spécifiques (Central Park, Broadway, Coney Island, le pont de Brooklyn, Times Square ou... le métro) et à des moments privilégiés : le matin au réveil, un jour de pluie, la sortie des bureaux ou les soirées en ville, lorsque dans les bars les citadins se réinventent une identité. Car malgré l'anonymat, ce livre grouille de personnages, natifs ou visiteurs, individualisés et universels. Tous ces destins se croisent dans un concert de voix, et pourtant chacun procède d'une expérience commune : l'apprentissage de la Ville. Multipliant les métaphores imprévisibles pour restituer le quotidien, l'auteur dessille notre regard et réinvente une ville fabuleuse, une Babel des temps modernes. Tout en sachant que ce projet héroïque est par nature interminable, et qu'on ne fait jamais le tour de New York.
Le portrait impressionniste de la ville qui l'a vu naître et grandir. Télérama.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Serge Chauvin. -
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Catherine Gibert (traduction révisée)" Un roman extraordinaire, original et convaicant." L'OBSLe premier roman de l'auteur de de Nickel Boys et Underground Railroad.Lila Mae Watson est une « intuitionniste » : au sein du département d'inspection des ascenseurs pour lequel elle travaille, elle est capable de deviner le moindre défaut d'un appareil rien qu'en mettant le pied dans une cabine. Et elle ne se trompe jamais. Première femme à exercer ce métier, noire de surcroît, elle a beaucoup d'ennemis, dont les empiristes, pour qui seules comptent la technique et la mécanique. Aussi, lorsque l'ascenseur d'un gratte-ciel placé sous sa surveillance s'écrase, en pleine campagne électorale, Lila Mae ne croit ni à l'erreur humaine ni à l'accident. En décidant d'entrer dans la clandestinité pour mener son enquête, elle pénètre dans un monde de complots et de rivalités occultes et cherche à percer le secret d'un génial inventeur dont le dernier projet pourrait révolutionner la société tout entière... Publié dans une traduction entièrement révisée, ce livre aux allures de thriller philosophique annonce déjà le talent de l'auteur de Colson Whitehead, son humour grinçant, sa puissance visionnaire et la façon magistrale dont il aborde les questions cruciales de race, de politique et de société.« L'allégorie la plus marquante depuis la parution de Homme invisible, pour qui chantes-tu ? de Ralph Ellison et de L'oeil le plus bleu de Toni Morrison. » Time Magazine« Une exploration ambitieuse et exhaustive des enjeux de la lutte raciale et du progrès social. » The New York Times« Whitehead orchestre habilement des éléments dignes d'un film noir avec une multitude de détails techniques et mécaniques mêlés à des méditations sur les questions sociales et raciales. » Kirkus Reviews
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C'est l'été 1985, et comme chaque année depuis toujours Benji passe ses vacances à Sag Harbor, la station balnéaire de la bourgeoisie noire new-yorkaise. Mais cette fois, il se l'est juré, tout sera différent : il vient d'avoir quinze ans, il a même trouvé un premier boulot. Dorénavant, on l'appellera Ben, il changera de coiffure, ses copains le prendront au sérieux et les filles s'intéresseront enfin à lui. Malgré les fiascos, les tensions familiales, les aventures tragi-comiques, Benji s'obstine, bien décidé à montrer qu'il n'est plus un enfant. À force de l'attendre, la vraie vie finira bien par arriver. Et lui-même saura enfin qui il est.
Épopée parodique, faux roman de formation, Sag Harbor évoque la transition adolescente sous le regard rétrospectif d'un narrateur adulte, moins nostalgique qu'empreint d'une tendresse ironique. Mais il brosse aussi le portrait d'un adolescent pris entre deux âges, entre sa famille et ses pairs, entre conscience communautaire et appartenance sociale, entre le monde blanc et le monde noir. Souvent hilarant dans ses péripéties, ses changements de registre, ses métaphores incongrues, ce roman autobiographique est plus grave qu'il n'y paraît, car sous l'humour affleurent la difficulté à trouver sa place, la mélancolie du temps qui passe, la hantise de perdre ce qui fait la matière de nos vies. Colson Whitehead confirme une fois de plus la finesse lucide de sa vision, et fait passer le lecteur du rire à une émotion aussi profonde qu'inattendue.
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La Dernière Nuit a eu lieu. Le fléau s'est répandu. Et dans le désert du monde d'après, les rares humains survivants luttent au jour le jour pour échapper aux zombs, ces morts-vivants cannibales et contagieux. Pourtant, l'espoir commence à renaître. Dans la Zone 1, tout en bas de Manhattan, Mark Spitz et ses camarades ratisseurs éliminent les zombs traînards, première étape d'une patiente entreprise de reconquête. Mais la victoire est-elle seulement possible ? Et pour reconstruire quel monde ? Les personnages sont hantés par le passé, ou inversement refoulent le souvenir du cauchemar et des êtres perdus. Mais avant d'en être réduits à survivre, avaient-ils vraiment vécu ? Mark Spitz se sent fait pour ce chaos absurde grâce à sa médiocrité même, et éprouve une étrange empathie pour les traînards. Et parfois, il lui vient à l'esprit la pensée interdite... Colson Whitehead offre ici un authentique et palpitant conte de terreur, dont la noirceur et la tension permanente sont accentuées par un humour macabre et sardonique, et une invention verbale exceptionnelle, faite d'argot militaire, d'euphémismes officiels, d'images audacieuses pour rendre compte de l'impensable, donner une forme au pire. Mais ce tableau d'apocalypse, cette fable aux multiples interprétations est aussi une méditation sur ce qui fonde l'humanité. En vrai moraliste, Whitehead pose ici plus crûment que jamais la même question lancinante : que faisons-nous de nos vies ? Et la démesure de l'horreur confère à cette représentation un lyrisme endeuillé, une gravité et une puissance proprement visionnaires.
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Le colosse de New-York ; une ville en treize parties
Colson Whitehead
- Gallimard
- Arcades
- 17 Janvier 2008
- 9782070772643
"Si je suis ici, c'est parce que je suis né ici, à jamais perdu pour le reste du monde. » New-Yorkais archétypal, le romancier Colson Whitehead évoque ici sa métropole, en treize textes qui sont autant de poèmes en prose. Encadrés par une arrivée (à la gare routière de Port Authority) et un départ (de l'aéroport JFK), ces tableaux urbains s'attachent aussi bien à des lieux spécifiques (Central Park, Broadway, Coney Island, le pont de Brooklyn, Times Square ou... le métro) qu'à des moments privilégiés : le matin au réveil, un jour de pluie, la sortie des bureaux ou les soirées en ville du vendredi, lorsque dans les bars les citadins se réinventent une identité.
Car malgré l'anonymat, ce livre grouille de personnages, natifs ou visiteurs, individualisés et universels. Tous ces destins se croisent dans un concert de voix, et pourtant chacun procède d'une expérience commune : l'apprentissage de la Ville. Face à la cité la plus mythique du monde actuel, Whitehead parvient à dissiper les clichés, tantôt personnifiant les lieux, tantôt les traitant comme une abstraction picturale. Avec le souci, plus poignant encore depuis le 11 Septembre, de n'abandonner à l'oubli aucun objet, aucune vie. Multipliant les métaphores imprévisibles pour restituer le quotidien, il dessille notre regard et réinvente une ville fabuleuse, une Babel des temps modernes. Tout en sachant que ce projet héroïque est par nature interminable, et qu'on ne fait jamais le tour de New York. » Serge Chauvin.