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Annie Cohen Solal
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Né Marcus Rotkovitch à Dvinsk dans l'Empire russe, Mark Rothko (1903-1970) émigre à l'âge de dix ans aux États-Unis. Il emporte avec lui son éducation talmudique ainsi que les souvenirs des pogroms et des persécutions de son enfance. Mais l'expérience du déracinement ou les stigmatisations contre lesquelles il dut naviguer dans son pays d'accueil deviennent les moteurs de la subversion esthétique portée dans ses tableaux : dès 1950, il est célébré comme un pionnier de l'abstraction. Mais l'artiste poursuit sa recherche : la Rothko Chapel, inaugurée en 1971 à Houston (Texas) et conçue comme lieu de méditation en prise sur les débats politiques de son temps, reste sans doute son oeuvre la plus aboutie. En nouant des alliances créatives avec artistes, mécènes et commissaires ayant l'immigration en partage, Rothko creuse un sillon cosmopolite dans les États-Unis des sixties aux prises avec leurs propres démons. Annie Cohen-Solal nous donne à voir ici toutes les facettes de cet artiste majeur du XX? siècle qui fut aussi un intellectuel engagé, passionné par la transmission, et dont la dimension spirituelle reste ancrée dans la richesse de sa propre histoire.
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Pourquoi le 18 juin 1901 Picasso est-il «signalé comme anarchiste» à la Préfecture de police, quinze jours avant sa première exposition parisienne ? Pourquoi le 1er décembre 1914 près de sept cents peintures, dessins et autres oeuvres de sa période cubiste sont-ils séquestrés par le gouvernement français pour une période de près de dix ans ? D'où vient l'absence quasi totale de ses tableaux dans les collections publiques du pays jusqu'en 1947 ? Comment expliquer, enfin, que Picasso ne soit jamais devenu citoyen français ?Si l'oeuvre de l'artiste a suscité expositions, ouvrages et commentaires en progression exponentielle à la hauteur de son immense talent, la situation de Picasso, un «étranger» en France, a paradoxalement été négligée.Cet angle inédit permet à Annie Cohen-Solal de nous entraîner dans une enquête stupéfiante sur les pas d'Un étranger nommé Picasso, artiste surdoué, naviguant en grand stratège dans une France travaillée par ses propres tensions.
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Un jour, ils auront des peintres ; l'avènement des peintures américains (Paris 1867-New York 1948)
Annie Cohen-Solal
- Folio
- Folio Histoire
- 21 Septembre 2017
- 9782072740046
Tout commence à Paris, le 1?? juillet 1867, dans les fastes de l'Exposition Universelle : après la guerre de Sécession, les paysagistes d'outre-Atlantique, qui forment la première véritable école de leur pays, retrouvent, optimistes, le chemin de l'Europe. Mais les critiques français leur réservent ricanements et sarcasmes : «Cette exposition est indigne des fils de Washington. Au milieu de nos vieilles civilisations, les Américains font l'effet d'un géant fourvoyé dans une salle de bal.»Les peintres souhaitaient être reconnus dans le saint des saints de l'art contemporain. Ils comprirent immédiatement qu'ils n'avaient pas le choix : il fallait céder au goût français, puisque le goût français régnait sur le monde. Du géant, ils avaient les matières premières : l'espace géographique, les moyens économiques, le dynamisme. Pour le reste, les arts plastiques notamment, ils se rendaient bien compte qu'ils accusaient, face aux Européens, un énorme décalage. Leur humiliation à l'Exposition Universelle aiguillonna leur combativité. Et si les fils de Washington relevaient le défi ?L'épopée des peintres américains racontée par Annie Cohen-Solal nous transporte de Paris à New York, de Giverny à Chicago, de Pont-Aven à Taos, au Nouveau-Mexique, et s'achève à la Biennale de Venise, en 1948, lorsque sont présentées, pour la première fois en Europe, huit toiles de Jackson Pollock, un artiste inconnu des Européens de l'époque, mais bientôt célébré dans le monde entier comme le premier véritable maître américain.
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Nouvelle édition augmentée d'une préface de l'auteure en 2019
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Sartre ; un penseur pour le XXIe siècle
Annie Cohen-Solal
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard
- 3 Mars 2005
- 9782070317172
L'oeuvre de Sartre, prolifique, protéiforme, foisonnante, inachevée, est peut-être l'une des plus marquantes du XXe siècle. Philosophe, romancier, dramaturge, critique, journaliste, directeur de revue... Sartre a touché à tous les genres et avec brio (La Nausée, Huis Clos, Les Chemins de la Liberté, Les Mots, etc.). Sa revue, Les Temps Modernes, lancée en 1945, autour de l'existentialisme et de la littérature engagée, devint le carrefour de tous les affrontements culturels et politiques. Ses interventions politiques pour l'indépendance de l'Algérie, ses conflits avec le général de Gaulle et ses prises de position en faveur du tiers-monde lui valurent la reconnaissance de tous les pays qui tentaient de se dégager du colonialisme. Sa relation si originale avec Simone de Beauvoir, son refus du prix Nobel de littérature en 1964, et ses attitudes d'héritier subversif font de lui, dans la tradition française des Voltaire, Hugo et Zola, l'intellectuel français capital de notre époque.
Pour le centenaire de sa naissance, la biographe de Sartre, Annie Cohen-Solal, propose une nouvelle lecture de son oeuvre : Sartre, un penseur pour le XXIe siècle.
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Picasso, l'étranger : catalogue de l'exposition
Annie Cohen-Solal
- Fayard
- 3 Novembre 2021
- 9782213718408
Ce catalogue adopte un point de vue novateur sur Picasso et son oeuvre en proposant l'approche inédite d'une vingtaine de penseurs internationaux, issus de domaines aussi divers que la sociologie, l'anthropologie, l'histoire, la géopolitique, la philosophie, les études muséales, l'histoire de l'art ou le droit.
Picasso est longtemps resté otage des beaux-arts. C'est par le prisme des sciences sociales que le catalogue Picasso l'étranger aborde sa relation avec la France. Dans une polyphonie inattendue, à côté des oeuvres et des documents exposés, sont convoquées ici des voix plurielles (droit, géographie, anthropologie, sociologie, histoire) complétant les analyses des historiens d'art. En s'attaquant, souvent pour la première fois, à l'« objet Picasso », elles dévoilent - paradoxe majeur - que le peintre aujourd'hui mythique a été considéré comme un paria pendant ses quatre premières décennies en France. Stigmatisé ou ostracisé parce que étranger, engagé, artiste d'avant-garde, le jeune Picasso vécut dès 1901 sous la constante surveillance de la police : autant de dates consignées, d'empreintes digitales répétées, de photos d'identité sur lesquelles il semble un repris de justice. Mais Picasso ne subit pas, il explore, il avance et construit avec obsession son oeuvre magistrale, immédiatement célébrée dans le monde occidental mais rejetée par l'Académie des beaux-arts, attachée à préserver le « bon goût » français. À quelles stratégies l'artiste a-t-il recours pour naviguer dans un pays secoué par des vagues de xénophobie et entravé par des institutions souvent obsolètes ? Comment construit-il ses réseaux pour imposer les normes de son propre univers - inclusif, innovant, subversif ? Au-delà de son génie artistique, Picasso révèle d'impressionnants talents de stratège politique. En habitant sa position d'étranger et d'artiste global, il devient un puissant vecteur de modernisation de la France. Avec ses multiples « sphères d'appartenance », c'est comme si, en pionnier des modèles du xxie siècle, il faisait exploser les frontières traditionnelles des États-nations, en annonçant les nouvelles formes cosmopolites contemporaines.
L'odyssée de Picasso étranger en France ne fait-elle pas écho à la renaissance de nos xénophobies ordinaires ? Ne résonne-t-elle pas aujourd'hui pour toutes ces existences subalternes qui se heurtent au rejet de l'autre ? En croisant outils et notions au carrefour de plusieurs disciplines, ce catalogue installe Picasso au coeur de nos préoccupations les plus contemporaines.
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« Je ne suis pas marchand d'art, je suis galeriste » avait coutume de répéter Leo Castelli. Il a régné sur l'art contemporain international pendant plus de quarante ans, au point d'en changer toutes les règles. Après avoir vécu dans de grandes villes d'Europe (Trieste, Vienne, Milan, Budapest, Bucarest et Paris), aux prises avec les convulsions historiques du siècle, ce grand bourgeois dilettante rejoint les États-Unis en 1941, où il ouvre sa propre galerie à New York, en 1957, à l'âge de cinquante ans. Fasciné par les artistes, ses « héros », il découvre les grands Américains des sixties (Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Frank Stella, Roy Lichtenstein, Andy Warhol, James Rosenquist), et les mouvements esthétiques (le Pop Art, l'art minimal, l'art conceptuel), qu'il insère dans le cours de l'histoire de l'art. Organisée à l'européenne et gérée à l'américaine, la galerie Castelli invente la première forme de globalisation du marché de l'art et devient une institution incontournable.
En quelques années, le galeriste transforme le statut de l'artiste aux États-Unis, assurant à l'art américain, pendant près de quatre décennies, une absolue hégémonie sur la scène internationale. Les consécrations à la Biennale de Venise pour Robert Rauschenberg en 1964, et Jasper Johns en 1988, sont de nouveaux coups de maître pour Castelli, jusqu'à ce que le marché de l'art américain s'emballe dans la fièvre de la montée des prix. Pourtant, derrière la personnalité d'un personnage érudit, affable et médiatique, se cache une histoire beaucoup plus complexe et mystérieuse qu'il ne le laissait paraître.
Grâce à de nombreux entretiens réalisés dans le monde entier et à des documents d'archives inédits, Annie Cohen-Solal, biographe de Sartre et auteur de « Un jour ils auront des peintres », nous transporte d'Italie en Hongrie, en Roumanie, en France et aux États-Unis, pour raconter la passionnante trajectoire du galeriste, découvrant que sa fonction ressemblait étrangement à celle de ses propres ancêtres, et de ces agents qui travaillaient auprès des Médicis, dans la Toscane de la Renaissance.
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Fondée en 1941 par Paul Angoulvent, traduite en 40 langues, diffusée pour les éditions françaises à plus de 160 millions d'exemplaires, la collection " Que sais-je ? ", est aujourd'hui l'une des plus grandes bases de données internationales construite, pour le grand public, par des spécialistes.
La politique d'auteurs, la régularité des rééditions, l'ouverture aux nouvelles disciplines et aux nouveaux savoirs, l'universailité des sujets traités et le pluralisme des approches constituent un réseau d'informations et de connaissance bien adapté aux exigences de la culture contemporaine.
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Une renaissance sartrienne
Annie Cohen-Solal
- Gallimard
- Hors Serie Connaissance
- 6 Juin 2013
- 9782070142026
Lorsque Sartre mourut à l'hôpital Broussais le mardi 15 avril 1980, à l'âge de 75 ans, la presse du monde entier lui consacra un hommage historique. Et lorsque, le samedi suivant, il fut enterré au cimetière du Montparnasse, on eut l'impression que c'était Victor Hugo que la France enterrait une deuxième fois. Puis son oeuvre s'embarqua dans une étrange aventure, faite de bonheurs et de malheurs, selon les pays et selon les époques.
Dans cet essai, avec plus de trois décennies de recul, Annie Cohen-Solal porte sur cette pensée en mouvement qui n'eut de cesse d'irriguer le monde, un regard nouveau, nourri de tous ses voyages et de toutes les lectures qu'en ont donné ses lecteurs. Car, pendant qu'en France on s'amusait à chercher des poux dans la tête de Socrate, les hommages en provenance d'Europe, d'Afrique, d'Asie, d'Océanie, des deux Amériques s'accordaient sur un point : le message de Sartre restait, aux yeux de leurs intellectuels, un outil de référence pour déchiffrer leur époque, et son oeuvre suscitait toujours le même intérêt. On y découvre le jeune Sartre écrivain à venir, dans une étrange complicité avec Virginia Woolf, mais on y découvre aussi ses disciplines étatsuniens, brésiliens ou africains. Désormais, cette oeuvre semble revenir vers nous, sautant une génération, et comme transfigurée par ses voyages, devenant un modèle, une pratique, avant d'être une doctrine.
Et si l'oeuvre sartrienne était, avant tout, ce regard ce qui se trame aux marges de la société, dans ses intuitions fulgurantes pour esquisser des pistes, et qui tente de donner à l'Autre le moyen de légitimer son propre projet, sans jamais revendiquer la moindre hiérarchie, le moindre pouvoir, la moindre supériorité ?
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Grand format 48.00 €
Indisponible
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Un jour, ils auront des peintres (l'avenement des peintres amer
Annie Cohen-Solal
- Gallimard
- Hors Serie
- 15 Septembre 2000
- 9782070756179
Tout commence à Paris, le 1?? juillet 1867, dans les fastes de l'Exposition Universelle : après la guerre de Sécession, les paysagistes d'outre-Atlantique, qui forment la première véritable école de leur pays, retrouvent, optimistes, le chemin de l'Europe. Mais les critiques français leur réservent ricanements et sarcasmes : «Cette exposition est indigne des fils de Washington. Au milieu de nos vieilles civilisations, les Américains font l'effet d'un géant fourvoyé dans une salle de bal.» Les peintres souhaitaient être reconnus dans le saint des saints de l'art contemporain. Ils comprirent immédiatement qu'ils n'avaient pas le choix : il fallait céder au goût français, puisque le goût français régnait sur le monde. Du géant, ils avaient les matières premières : l'espace géographique, les moyens économiques, le dynamisme. Pour le reste, les arts plastiques notamment, ils se rendaient bien compte qu'ils accusaient, face aux Européens, un énorme décalage. Leur humiliation à l'Exposition Universelle aiguillonna leur combativité. Et si les fils de Washington relevaient le défi ? L'épopée des peintres américains racontée par Annie Cohen-Solal nous transporte de Paris à New York, de Giverny à Chicago, de Pont-Aven à Taos, au Nouveau-Mexique, et s'achève à la Biennale de Venise, en 1948, lorsque sont présentées, pour la première fois en Europe, huit toiles de Jackson Pollock, un artiste inconnu des Européens de l'époque, mais bientôt célébré dans le monde entier comme le premier véritable maître américain.
Grand format 30.20 €Indisponible
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Ce catalogue documente les deux volets de l'exposition organisée par la galerie Patrick Seguin en collaboration avec la galerie Gagosian, qui ont présenté une sélection d'ouvres emblématiques de Jean Prouvé en dialogue avec des sculptures de Calder.
Grand format 98.00 €Indisponible
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La valeur de l'art contemporain
Annie Cohen-Solal, Cristelle Terroni
- Puf
- Laviedesidees.fr
- 17 Février 2016
- 9782130731320
Accompagnant la diversification des formes artistiques et la faillite des normes traditionnelles d'évaluation des oeuvres, la question de la valeur esthétique de l'art contemporain ne cesse de se poser depuis les dernières décennies du XXe siècle. Loin d'être résolue, elle s'est complexifiée à l'aube du XXIe siècle avec l'émergence d'un marché de l'art international et euphorique, qui fixe les prix et brouille les pistes. Pris dans un réseau dense d'instances évaluatives, il semble aujourd'hui plus simple d'évaluer le prix d'une oeuvre que sa valeur esthétique.
En rassemblant des articles au contenu à la fois théorique et empirique, cet ouvrage donne la parole aux économistes, aux sociologues et aux historiennes de l'art afin de mieux saisir les processus et les critères d'évaluation des oeuvres et des artistes contemporains. Peut-on encore distinguer la valeur esthétique de la valeur économique d'une oeuvre ? Quels critères d'évaluation utilisent les différents acteurs du monde de l'art ? Face à la relativité des normes et des instances évaluatives, l'art contemporain peut-il encore être défini ? Ce recueil examine le rôle des différents acteurs du monde de l'art (critiques, artistes, collectionneurs, galeristes), en prenant pour exemple les scènes françaises, chinoise et américaine.
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Picasso the foreigner : an artist in France, 1900-1973
Annie Cohen-Solal, Sam Taylor
- Interart
- 21 Mars 2023
- 9780374231231
Born from her curated exhibition of Pablo Picasso's work in Paris, biographer Annie-Cohen Solal's Picasso the Foreigner presents a bold new understanding of the artist's tempestuous relationship with his adopted homeland: France.
Winner of the 2021 Prix Femina Essai.
Before Picasso became Picasso--the iconic artist now celebrated as one of France's leading figures--he was constantly surveilled by the police. Amidst political tensions in the spring of 1901, he was flagged as an anarchist by the security services--the first of many entries in what would become an extensive case file. Though he soon became the leader of the cubist avant-garde, and became increasingly wealthy as his reputation grew worldwide, Picasso's art was largely excluded from public collections in France for the next four decades. The genius who conceived Guernica as a visceral statement against fascism in 1937 was even denied French citizenship three years later, on the eve of the Nazi occupation. In a country where the police and the conservative Académie des Beaux-Arts represented two major pillars of the establishment at the time, Picasso faced a triple stigma--as a foreigner, a political radical, and an avant-garde artist.
Picasso the Foreigner approaches the artist's career and work from an entirely new angle, making extensive use of fascinating and long-understudied archival sources. In this groundbreaking narrative, Picasso emerges as an artist ahead of his time not only aesthetically but politically, one who ignored national modes in favor of contemporary cosmopolitan forms. Cohen-Solal reveals how, in a period encompassing the brutality of World War I, the Nazi occupation, and Cold War rivalries, Picasso strategized and fought to preserve his agency, eventually leaving Paris for good in 1955. He chose the south over the north, the provinces over the capital, and craftspeople over academicians, while simultaneously achieving widespread fame. The artist never became a citizen of France, yet he enriched and dynamized its culture like few other figures in the country's history. This book, for the first time, explains how. -
Magiciens de la terre ; retour sur une exposition légendaire
Annie Cohen-Solal, Jean-hubert Martin
- Centre Pompidou
- 9782844266934