Filtrer
Éditeurs
Langues
Ebooks
Publibook
3 produits trouvés
-
« Je regardais sur mon grand chevalet cette ébauche de Christ sur la croix auquel je travaillais depuis plusieurs semaines, je m'étais attardé sur ces bras pendus qui ne parvenaient pas à me satisfaire, proportions, expression, et là je ne voyais qu'une froideur, une redite. Je caressai lentement la feuille de papier bleu, mon vieux compagnon, et cette sensation sèche me fit du bien. J'allais sortir, marcher dans les rues aux pavés glissants, oublier ces états d'âme, ces interrogations, oublier qu'une femme levait vers moi ses yeux avides d'espoir. Quel espoir ? Dehors, j'entendrais les murmures des Parisiens encore étonnés de sa mort à lui, là-bas sur son île cendres et cercueil, une rumeur imperceptible, le peuple oubliait vite ce rêve grandiose assoiffé de son sang, le peuple était repu de gloire, il voulait manger à sa faim d'autres nourritures moins exaltantes et moins cruelles, et le Bourbon était encore, toujours là, arrimé au trône par les astuces millénaires des dominants. »
-
« Mickaël rêvait-il d'une mobylette avec un désir aussi fort parce que son destin était de mourir ainsi ? Il la lui fallait. Il en parlait tous les jours, il faisait les efforts que nous lui demandions à l'école pour nous faire accepter de la lui offrir. Il dormait avec ses prospectus ! Dans les mois précédant son anniversaire, je le vois encore, lorsque je montais souhaiter une bonne nuit à chacun de mes enfants, il n'oubliait pas sa prière mais il me montrait aussi chaque soir tel ou tel modèle de mobylette, hésitant entre celle-ci plus jolie ou celle-là plus performante. Il l'attendait avec une impatience extrême... » Comment trouver l'apaisement après la mort d'un être cher ? Face au décès brutal de son fils, il aura fallu à Annie Gruel de nombreuses années pour guérir et accéder, après un parcours difficile, à un apaisement intérieur. À travers ce témoignage agrémenté de quelques peintures et poèmes, elle nous montre les divers chemins et les méthodes qui l'ont aidée à trouver la lumière, s'inspirant souvent d'un proverbe kabyle qui dit ceci : «?quelle que soit la longueur de la nuit, le soleil se lève toujours.?»
-
Hélène a dix ans en 1945.
Elle retrouve enfin sa mère et son petit frère !
Son père et une de ses deux soeurs ne reviendront plus.
De retour à l'école, elle dut travailler doublement pour rattraper le niveau des autres élèves, retrouver confiance en elle, après un tel cataclysme, la perte des êtres les plus chers à son coeur !
Marquée à jamais, elle raconte sa vie difficile d'après.
Sa folle jeunesse, ses enfants, ses petits-enfants...
Ses joies, ses peines.