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Grasset
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Brokeback Mountain : un bout de terre sauvage, hors du temps, dans les plaines du Wyoming. Ennis del Mar et Jack Twist, cow-boys, nomades du désert américain, saisonniers des ranchs, s'y croiseront le temps d'un été. Ils n'ont pas vingt ans. La rencontre est fulgurante. Bientôt, à l'abri des regards, les deux hommes s'étreignent et succombent à une passion sublime et crue, qui ne dit pas son nom. Ils se quitteront, se retrouveront, d'année en année, prenant femmes, mais animés en secret du seul rêve de se rejoindre et de monter ensemble leur propre ranch, sur Brokeback Mountain. Ni le temps, ni l'espace, ni les non-dits, ni les hommes, n'auront raison de cet amour - que seule viendra briser la mort. Pour Ang Lee, réalisateur du film adapté du livre, Brokeback Mountain n'est pas seulement l'histoire d'une relation homosexuelle clandestine, où est abordée la difficulté d'être gay dans certains milieux, certaines contrées, et vis-à-vis de soi-même parfois ; c'est aussi « une grande histoire d'amour épique qui représente le rêve d'une complicité totale et honnête avec une autre personne ». Avant tout, le récit déchirant d'une passion, au coeur des grands espaces américains, ces somptueuses solitudes dont Annie Proulx est sans conteste l'écrivain le plus inspiré dans la littérature américaine contemporaine.
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On connaît l'attachement d'Annie Proulx pour les populations rurales d'Amérique du Nord, les habitants isolés du Wyoming, contrée majestueuse et âpre, modelée par les caprices du temps et de la terre mais aussi, au fil des années, par les transformations économiques.
Ses personnages appartiennent à des mondes où les valeurs changent et les traditions s'effondrent. Confrontés à la difficulté des temps nouveaux, pris au piège de leur propre destin, ils se sentent impuissants - mais à leur résignation forcée se mêle toujours un orgueil, une fierté qui ne veut pas s'avouer vaincue et continue de clamer, envers et contre tout : « C'est très bien comme ça ! » -
L'hyène est un animal perfide dont le cri est un rire qui laisse imaginer sa cruauté. Les plus retorses sont les femelles qui dominent les mâles, les matent, les dévorent. Elles ne s'accouplent que pour se reproduire. Terrorisent ceux qui les défient. Et enseignent méticuleusement à leur descendance à faire de même. Sur ce point néanmoins, les femmes de la famille de Blanche, qu'on surnomme les hyènes parce qu'elles ont tous leurs traits, ont failli. Preuve en est, ce matin, Blanche, 44 ans, s'apprête à annoncer à sa mère qu'elle sera la dernière hyène de sa lignée puisqu'elle a décidé d'avorter.
Le temps d'un déjeuner, la narratrice déroule ses souvenirs et convoque à la table ses ancêtres, Clara, Louise-Huguette, Georgette, pour raconter l'histoire de sa famille, et expliquer son geste. Surgit un monde ancien où les femmes se transmettent, non l'amour et la tendresse, mais la rage, la haine des hommes et la soif de vengeance. Un cycle de violence auquel Blanche n'échappera pas tant elle sait que les traumas de nos aînés informent jusqu'à nos gènes, mais auquel elle met fin. A travers ce récit familial sur cinq générations, Annie Ferret remonte le cours du temps pour montrer comment le legs familial ne se résume pas à l'ADN et retrouver la source de cette colère, le premier acte qui fit un jour d'une femme, une hyène. -
Dans un Paris où les couples semblent jouer aux quatre coins, du faubourg Poissonnière à Montparnasse, des Tuileries à la rive gauche, les personnages de ce livre mènent la plus attachante, la plus insolite, des courses de relais sentimentales. Sans même s'en apercevoir, on passe des uns aux autres, de Simon le peintre à Madeleine et Georges, ses voisins braillards, dont les cris cachent le drame sordide de la vieillesse, d'Ada la tendre, à Daniel le poète aux alcools innombrables, d'Aline l'inquiète, à Joseph qui la quitte, d'Odette la désinvolten au gros Gilian qui se console de la perdre en rêvant devant les toiles de Simon... Peu à peu, la boucle est bouclée, close la ronde des petits bonheurs, des grands désespoirs dorlotés, et l'on a bientôt fait le tour des amours mortes, des amis nouveaux, des âmes à la dérive, un sourire aux lèvres et le coeur en bandoulière. Dans ce premier roman d'une facture si originale, qu'on le dirait né du macadam, de l'air du temps, des hasards de la vie, ceux qui vous sauvent de s'en déprendre, Annie Mignard révèle une étonnante maîtrise pour saisir, dans l'éclat de l'instant, les poétiques marginaux de son univers. Un décor d'époque, très actuel et réaliste, s'y dessine en filigrane, impalpable, nocturne, ironique, parfois bouffon, et les mots, tels des amoureux de Chagall, volent à l'horizontale dans le ciel des songes. Voici, neuve, jeune comme l'auteur, une merveilleuse vivacité acide, insolente, qui détonne heureusement sur le gris usé d'une littérature, souvent trop vieille pour avoir encore bonne mine.
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Plus de vingt ans ont passé depuis cette aventure de la Résistance, qui est celle même d'Annie Guéhenno. Elle la revit ici intérieurement, débarrassée de l'image déformante que l'histoire en a quelquefois donnée et dont les héros mêmes de l'aventure ont pu être dupes.Récit simple, nu et pourtant plein d'événements, où le drame et l'humour se mêlent. Étudiante à Paris pendant l'Occupation, Annie Guéhenno entre dans un mouvement de Résistance (parachutage d'armes) et accomplit toutes sortes de missions à travers l'Ouest de la France. Arrêtée par la Gestapo, elle est enfermée à la prison d'Angers. Elle y passe deux mois au secret. L'aventure prend alors un caractère profondément intérieur. Embarquée dans un train à destination de Ravensbrück. Annie Guéhenno s'évade. C'est la Libération. Elle retrouve une vie sur laquelle elle s'interroge.La réponse que chaque jeunesse se donne dépend, pour une grande part, de ce que fut sa rencontre avec son temps. Pour Annie Guéhenno et ses camarades, l'Occupation et la Résistance furent une épreuve d'eux-mêmes, peut-être une chance. À vivre dans l'anonymat, en marge des habitudes et de la comédie sociale, ils étaient paradoxalement libres et en quelque sorte à nu devant l'essentiel. La mesure de leur vie était la vie même. Quand l'aventure fut finie et qu'il fallut se rajuster à la vie quotidienne, beaucoup d'entre eux furent désemparés. Mais tout cela n'avait pas été vain... En disant très simplement ce que ce fut pour ses camarades et pour elle, Annie Guéhenno a cherché sans doute à " sauver quelque chose de la mort ".