La bibliothèque idéale de la collection de poche Babel (Actes Sud) avec les Libraires ensemble !
À soixante-dix-neuf ans, Anthony Peardew a passé la moitié de sa vie à collecter les objets perdus, dans l'espoir de réparer une promesse brisée. Réalisant que son temps est compté, le vieil homme, autrefois écrivain célébré, décide de léguer sa demeure victorienne et les "trésors" qu'elle recèle à sa fidèle assistante Laura, qu'il pense être la seule à même de restituer les objets à leurs propriétaires. En exprimant ses dernières volontés, il est loin de se douter de leurs répercussions et de l'heureuse suite de rencontres qu'elles vont provoquer...
En 1789 débarque à Paris le violoniste prodige George Bridgetower, neuf ans, accompagné de son père qui le rêve en Mozart. Fils d'un Nègre de la Barbade et d'une Polonaise, élève de Haydn, le garçon démarre une carrière qui se poursuivra bientôt en Angleterre et l'amènera à devenir ami avec Beethoven qui lui écrira une de ses plus belles sonates. Un roman avec pour toile de fond la condition des Noirs qui mêle aux bouleversements politiques et sociaux suscités par les idées des Lumières ceux du monde de la musique et des sciences.
En l'an 1902, un bateau fait naufrage à la pointe du Danemark, au large de Skagen, village de pêcheurs qu'une école de peintres a rendu célèbre à la fin du XIXe siècle. Le seul survivant, un marin américain aux yeux et aux cheveux noirs, est hébergé pour une nuit chez une jeune femme de pêcheur. Neuf mois plus tard naît un enfant qui ne ressemble pas aux autres...
Dans ce livre où l'invention du récit, les retours de la mémoire et l'intrusion des événements font comme un tourbillon, les aventures et mésaventures de Jed Tewksbury sont toutes dominées par l'arrachement au Sud, la traversée de la guerre et la furieuse mais impossible liaison avec Rozelle.
C'est qu'avec Un endroit où aller (1977), composé quand il avait déjà plus de soixante-dix ans, Robert Penn Warren, inoubliable auteur des Fous du roi (1946), n'a pas seulement écrit une superbe histoire tout imprégnée de relents autobiographiques, il a aussi livré les trois clefs de son propre royaume : l'amour au sens le plus déchirant, l'aventure sous l'angle presque médiéval de la quête, et le Sud dans la dialectique la plus mythologique de l'appartenance et du détachement.
Li Guangtou et Song Gang ne sont pas d'authentiques frères mais leurs destins se sont de longue date trouvés liés pour le meilleur et pour le pire. Enfants, puis adolescents pendant la Révolution culturelle, ils atteignent l'âge adulte au moment où la Chine entre dans l'ère tumultueuse des «réformes» et de l'«ouverture». La solidarité, cimentée par les épreuves, qui les unissait jusqu'alors se fi ssure et leurs chemins se séparent : tandis que Song Gang, l'intellectuel doux et loyal, se voit rapidement dépassé par son époque, Li Guangtou, le brigand, tirera le meilleur parti des bouleversements en cours.
En retraçant le parcours de ces deux personnages, Yu Hua interroge près d'un demi-siècle d'histoire chinoise : des années 1960 et 1970, marquées par la répression morale et les atrocités politiques, à nos jours, où les énergies individuelles se libèrent dans un désordre épique. Portrait de toute une génération, celle de la faim, de la violence, de la frénésie économique et des grandes migrations, des ascensions fulgurantes et des naufrages, Brothers compose une véritable odyssée de la Chine contemporaine, de Mao aux JO.
Traduit du chinois par Angel Pino et Isabelle Rabut.
Rastignac d'après le désenchantement, Aurélien ne croit en rien mais veut tout. La gloire, le scandale, la liberté, tout casser et tout réinventer, connaître l'ivresse du plaisir et toucher du doigt la beauté comme on vole un baiser. Et ce tout, c'est Paris qui le détient, Paris qui le lui donnera. Entre intrigues et orgies, quête du pouvoir et tentations mystiques, «Les Parisiens» suit la trajectoire aussi tragique que burlesque de quelques étoiles filantes dans le ciel parisien.
Véritable phénomène de société en Espagne (plus de 600 000 ex. vendus), «Patria» explore sur près de quarante ans - des années de plomb du post-franquisme jusqu'en 2011, quand l'ETA dépose les armes -, la douleur d'une population prise en otage par l'Histoire qui transforme potentiellement chacun en traître. Constitué d'une centaine de courts chapitres qui ressemblent à des contes, le roman possède une chronologie plus émotive que temporelle mais le "chaos" est magistralement ordonné pour que la fiction littéraire puisse aider à comprendre la vérité d'une époque.
Voici le roman le plus célèbre et le plus émouvant de Marlen Haushofer, journal de bord d'une femme ordinaire, confrontée à une expérience-limite. Après une catastrophe planétaire, l'héroïne se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s'être pétrifiée durant la nuit. Tel un moderne Robinson, elle organise sa survie en compagnie de quelques animaux familiers, prend en main son destin dans un combat quotidien contre la forêt, les intempéries et la maladie. Et ce qui aurait pu être un simple exercice de style sur un thème à la mode prend dès lors la dimension d'une aventure bouleversante où le labeur, la solitude et la peur constituent les conditions de l'expérience humaine
L'acte fondateur du roman est le meurtre de la vieille usurière, dans un immeuble de Saint-Pétersbourg, par l'étudiant Raskolnikov : sa réflexion sur le mobile du crime, l'influence de Sonia ou une mystérieuse puissance intérieure, poussent le héros à se dénoncer et à devenir l'objet d'un châtiment librement consenti. C'est pendant les années de bagne que se révèle à lui son amour pour Sonia, et le chemin de la rédemption.
Crime et Châtiment est le deuxième "grand roman" de Dostoïevski, qu'il écrivit en même temps que Le joueur, en 1866, alors qu'il était revenu de sa déportation en Sibérie et qu'il entrait dans les années les plus productives de sa carrière : L'idiot, L'Eternel Mari et Les Démons allaient paraître de 1866 à 1871.
Un trentenaire installé dans un couple sans surprise mais sans problème croise celle qui fut son premier grand amour d'enfance, devenue entraîneuse dans un bar. Après «Le Poids des secrets» et «Au coeur du Yamato», Aki Shimazaki, dans ce nouveau cycle romanesque, observe l'intimité sensuelle et amoureuse des individus sans se départir de sa pudeur ni de son élégance.
Empire dérisoire que se sont constitué ceux qui l'ont toujours habité comme ceux qui sont revenus y vivre, un petit village corse se voit ébranlé par les prémices de sa chute à travers quelques personnages qui, au prix de l'aveuglement ou de la corruption de leur âme, ont tout sacrifié à la tentation du réel, et qui, assujettis aux appétits de leurs corps ou à leurs rêves de bonheur ou d'héroïsme, souffrent de vouloir croire qu'il n'est qu'un seul monde possible.
PRIX GONCOURT 2012
Germain est l'idiot du quartier, il passe son temps à prendre du bon temps, avec sa copine et ses copains de bistrot. Jusqu'à ce qu'il rencontre au jardin public une vieille dame très cultivée qui le fait entrer dans le monde des livres et des mots. Le roman avec lequel Marie-Sabine Roger a été découverte par le grand public : plus de 100 000 exemplaires vendus, de nombreuses traductions et une adaptation au cinéma par Jean Becker, avec Gérard Depardieu et Gisèle Casadesus.
Au tout début du XVIIe siècle, Nsaku Ne Vunda, ordonné prêtre et baptisé Dom Antonio Manuel, est chargé par le roi des Bakongos de devenir son ambassadeur auprès du pape. En faisant ses adieux à son Kongo natal, il ignore que le long voyage censé le mener à Rome va passer par le Nouveau Monde, et que le bateau sur lequel il s'apprête à embarquer est un navire négrier. De quoi mettre à mal sa foi en Dieu et en l'homme... Wilfried N'Sondé s'empare avec ardeur d'un personnage méconnu de l'Histoire pour dénoncer les horreurs d'une époque d'obscurantisme et exalter la beauté de l'espérance. Ce roman a reçu 10 prix littéraires !
Un changement dans la vie de Satoru fait qu'il doit se séparer de Nana, son chat adoré. Débute alors une série de voyages chez des amis d'enfance, aux quatre coins du Japon, pour lui trouver un nouveau foyer. Mais le rusé matou, narrateur de ce savoureux roman, ne l'entend pas de cette oreille : il fera tout pour rester avec Satoru et prolonger l'aventure.
Pour échapper, le temps d'un dimanche, à sa propre famille, Albert s'incruste au baptême de Franny, la fille d'un vague collègue, et succombe à la beauté renversante de sa mère, Beverly. Quelques années plus tard, Albert et Beverly se marient. Chaque été, leurs enfants se retrouvent tous chez eux, en Virginie, formant une petite tribu avide de liberté, prête à tout pour tromper l'ennui. Mais un drame fait voler en éclats le rythme et les liens de cette fratrie recomposée. Un roman somptueux qui accompagne sur cinq décennies des personnages lumineux, extraordinairement attachants.
Boston, années 1960, dans les caves d'une librairie d'occasion au bord de la faillite. Firmin, rat des villes, nourri (au sens propre comme au sens fi guré) de Grande Littérature, se rêve en James Joyce ou au moins en Fred Astaire. Mais ses fantasmes de passion hollywoodienne, d'amitié virile et de gloire littéraire doivent aff ronter la dure réalité des tractopelles dans un quartier (et une époque) en pleine «réhabilitation».
Au milieu des années 1950, un jeune campagnard italien rencontre sur le chemin de l'école un être fabuleux, un dieu gargantuesque qui lui offre une montre magique permettant de se projeter dans le futur ou de revivre des scènes du passé. Il devient Saltatempo, doté d'un pouvoir qui, associé à sa rage candide, lui joue parfois des tours. Cela ne l'empêche pas de grandir au milieu des enfants de son âge, partageant avec eux fêtes et matches de foot, avant de partir pour la ville et de vivre des expériences qui feront de lui un homme : sa première manifestation, ses émois amoureux et erotiques, son voyage à Paris en mai 68, son expérience du journalisme... tandis que dans son village natal la spéculation immobilière fait des ravages.
Mêlant chronique de la vie d'un rebelle et fantaisie poétique, ce roman plein de fougue et de tendresse a enchanté un grand nombre de lecteurs à travers l'Europe.
"Ta saloperie de feu va vous éteindre tous, toi et ton espèce, et en un rien de temps, crois-moi ! Yah ! Je remonte sur mon arbre, cette fois tu as passé les bornes, Edouard, et rappelle-toi, le brontosaure aussi avait passé les bornes, où est-il à présent ? Back to the trees ! clama-t-il en cri de ralliement. Retour aux arbres !"
5 700 000 couronnes (à peu près 600 000 euros). Voilà le montant de la facture dont le narrateur devra s'acquitter. Pour quoi ? Pour tout : sa vie, ses expériences, ses sensations, ses rêves, son bonheur. Confronté à l'absurdité d'une société qui ne jure que par l'argent et à une administration qui entend taxer sa modeste existence faite de petits riens, le narrateur va devoir prouver qu'il n'est peut-être pas si heureux... Peinture incisive mais juste du monde d'aujourd'hui, «La Facture» conjugue idée ingénieuse et réalisation réussie.
Göran Borg, divorcé, la cinquantaine, vient de se faire virer. Il accepte de suivre en Inde son ami Erik, animateur de voyages organisés. Là-bas, il découvre un nouveau monde et rencontre la belle Preeti, directrice d'un salon de manucure, qui va bientôt faire chavirer son coeur, ses préjugés d'Occidental, et peut-être même son existence tout entière. Un roman léger, coloré et réjouissant, par celui qui est considéré en Suède comme le pendant masculin de Katarina Mazetti.
Au milieu des années 1970, à New York, deux couples d'artistes ont partagé les rêves de liberté de l'époque, ils ont fait de l'art et de la création le ciment d'une amitié qu'ils voulaient éternelle et, quand ils ont fondé leur famille, se sont installés dans des appartements voisins. Rien n'a pu les préparer aux coups du destin qui vont les frapper et infléchir radicalement le cours de leurs vies...
Siri Hustvedt convie ici à un voyage à travers les régions inquiétantes de l'âme : bouleversant, ambigu, vertigineux, Tout ce que j'aimais est le roman d'une génération coupable d'innocence qui se retrouve, vingt ans plus tard, au bout de son beau rêve.
Le narrateur passe l'été en famille, avec sa femme et leurs jumelles de sept ans, dans leur maison normande au bord de la mer.
Ii rencontre par hasard alice, une vieille dame abrupte et bienveillante à la fois, volontiers malicieuse. il lui rend visite à plusieurs reprises et une attente semble s'installer : l'homme est en vacances, vacant pour ainsi dire, intrigué et attiré malgré lui ; alice a des choses à raconter, qu'elle n'a jamais pu dire à personne, des souvenirs qui n'attendaient que lui pour remonter à la surface et s'énoncer.
Tout commence par un voyage à new york qu'elle a effectué dans sa jeunesse, en 1941, en compagnie de son père photographe et d'andré breton. ensemble, ils ont approché les indiens hopi d'arizona, dont l'art et les croyances les ont fascinés. dans l'or du temps plonge au plus intime de ses personnages par petites touches, l'air de rien. hommage à la figure d'andré breton et à la culture sacrée des indiens hopi, ce magnifique roman célèbre les rencontres exceptionnelles, celles qui bouleversent l'âme et modifient le cours des existences
Ce matin, quand Méréana se réveille, elle sait que la journée qui l'attend ne sera pas comme les autres. Elles sont une quinzaine à casser des blocs de pierre dans une carrière au bord d'un fleuve africain. Elles viennent d'apprendre que la construction d'un aéroport a fait considérablement augmenter le prix du gravier, et elles ont décidé ensemble que le sac qu'elles cèdent aux intermédiaires coûterait désormais plus cher, et que Méréana serait leur porte-parole dans cette négociation.
L'enjeu de ce qui devient rapidement une lutte n'est pas seulement l'argent et sa faculté de transformer les rêves en projets - recommencer des études, ouvrir un commerce, prendre soin de sa famille. Malgré des vies marquées par la pauvreté, la guerre, les violences sexuelles et domestiques, l'oppression au travail et dans la famille, les "casseuses de cailloux" découvrent la force collective et retrouvent l'espoir. Cette journée ne sera pas comme les autres, c'est sûr, et les suivantes pourraient bien bouleverser leur existence à toutes, à défaut de changer le monde.
Par sa description décapante des rapports de pouvoir dans une Afrique contemporaine dénuée de tout exotisme, Photo de groupe au bord du fleuve s'inscrit dans la plus belle tradition du roman social et humaniste, l'humour en plus.
Conseiller politique de haute volée, Max est malin et s'en sort toujours. Mais cette fois il a assassiné son meilleur ami, qui se trouve être le Premier ministre. Coincé entre une insurrection groenlandaise, d'âpres négociations internationales, un match Danemark-Suède et l'intervention d'une jeune scoute, comment va-t-il se tirer d'affaire ?